Comment construit-on les connaissances scientifiques? On pourrait penser que les chercheur·euses travaillent de manière isolée dans leurs laboratoires, sans questionner les théories établies de leurs domaines de recherche. Or, la science de l’électricité, dont il est question dans cette bande dessinée, s’est construite sur des millénaires. Les savoirs dans ce domaine se sont développés au fil du temps, à travers les erreurs et les remises en question des théories élaborées par différents scientifiques
Ces planches témoignent de travaux réalisés en didactique de la physique s’intéressant aux débats historiques de scientifiques autour du concept de « charge électrique ». Ceux-ci ont pour objectif de concevoir des dispositifs didactiques, c’est-à-dire des séquences d’apprentissage, basés sur le développement historique de ce concept. Cette bande dessinée s’inscrit ainsi dans ces travaux, et souhaite outiller les personnes enseignantes dans leur approche pédagogique, afin d’améliorer les apprentissages des élèves du secondaire sur la science de l’électricité.
Cette bande dessinée a été présentée au Festival BD de Montréal, du 24 au 26 mai 2024, dans le cadre de l'exposition Dessine-moi la recherche : carnets pour l'éducation et la santé publique créée par la cohorte bande dessinée du 3e Vulgarisathon de l'Acfas.
La construction des savoirs scientifiques, particulièrement en sciences de l’électricité, est un sujet qui me passionne. L’électricité constitue une structure de connaissances scientifiques qui s’impose dans de nombreuses disciplines techniques, avec des applications importantes pour la société dans les domaines de l’informatique et des télécommunications, par exemple.
La vulgarisation scientifique est ainsi un moyen de faire connaitre les questions que les chercheur·euses se posent sur un sujet précis, les approches mises en œuvre pour y répondre ainsi que les obstacles qu’ils rencontrent. Ceci permet de déconstruire l’idée que la science est inaccessible, que les scientifiques ne se remettent jamais en question et que le monde de la recherche est hermétique et linéaire. Vulgariser par la bande dessinée demeure un moyen efficace pour dynamiser mes travaux de recherche en liant textes et images. Les planches produites dans le cadre du Vulgarisathon pourraient ainsi servir comme ressources didactiques pour enseigner les sciences de l’électricité, notamment au niveau secondaire.
[La vulgarisation scientifique] permet de déconstruire l’idée que la science est inaccessible, que les scientifiques ne se remettent jamais en question et que le monde de la recherche est hermétique et linéaire.
Ma participation au Vulgarisathon a été une occasion exceptionnelle de découvrir et de développer un talent artistique insoupçonné. J’ai bénéficié d’un accompagnement extraordinaire de la part de Martin PM, bédéiste et illustrateur expérimenté. Cette expérience a aussi été une occasion de « sortir de mon monde », de rencontrer des chercheuses d’autres domaines, de discuter avec elles et de bénéficier de leurs rétroactions pour construire ma bande dessinée. J’encourage quiconque avec un projet de vulgarisation scientifique par la bande dessinée et qui ne sait pas par où commencer à s’inscrire au Vulgarisathon. Vous bénéficierez d’une formation et d’un accompagnement bienveillant et personnalisé.
Pour toutes questions sur cette bande dessinée, communiquez avec Josélyne Nshimirimana au joselyne.nshimirimana@usherbrooke.ca
Découvrez les autres bandes dessinées de l'exposition Dessine-moi la recherche : carnets pour l'éducation et la santé publique, présentée au Festival BD de Montréal, du 24 au 26 mai 2024 :
- Genevieve David pour « C'est moi qui décide (4.0)? Ou comment les expériences et environnements numériques influencent les décisions des gestionnaires en santé »
- Emna Fakhfakh et Mateo Isaac Laguna Muñoz pour « La magie du Théâtre Aphasique »
- Battiyet Frederique Kouakou pour « Leeya (l'IA) : pas que pour les geeks! »
- Isabelle Roy pour « Attention au CoCo! »
- Laurence Tchuindibi et Blanche pour « Des pompiers au bord de la noyade dans les écoles »
- Emilie Tremblay pour « Technologiste médical·e : comprendre pour mieux soigner »
La 3e édition du Vulgarisathon de l'Acfas est rendue possible grâce au soutien du gouvernement du Québec.
- Josélyne Nshimirimana
Université de Sherbrooke
Josélyne Nshimirimana a participé à la 3e édition du Vulgarisathon de l'Acfas afin de créer un projet de vulgarisation scientifique au format bande dessinée.
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