Prix de thèse en cotutelle France-Québec
Les prix de thèse en cotutelle France-Québec récompensent les meilleures thèses produites dans le cadre d’une convention de cotutelle franco-québécoise. Deux prix sont remis chaque année lors du Gala de l'Acfas : un par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec et un par le Consulat général de France à Québec.
Les récipiendaires du concours 2024
Lauréate Québec
Parrainé par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec
Jacinthe De Montigny
Université du Québec à Trois-Rivières et Sorbonne Université
Jacinthe De Montigny termine son stage postdoctoral à l’University of Toronto (Canada) sous la supervision de Sébastien Drouin. Son projet de recherche, financé par le FRQSC, est intitulé « L’Amérique dans les gazettes manuscrites françaises destinées à l’Allemagne (1744-1757) ». Sa thèse, soutenue au printemps 2023 et intitulée « Rendre compte des conflits nord-américains : une analyse des gazettes européennes durant la guerre de Sept Ans (1754-1763) », a été réalisée en cotutelle entre l’Université du Québec à Trois-Rivières et la Sorbonne Université sous la direction des professeurs Laurent Turcot et François-Joseph Ruggiu. Ses recherches portaient sur la réception des nouvelles au sujet des conflits qui se déroulent en Amérique du Nord dans les gazettes européennes durant la guerre de Sept Ans (1754-1763).
Lauréate France
Parrainé par le Consulat général de France à Québec
Fannie Duverger
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Université de Montréal
Après une licence en psychologie, en France, et un baccalauréat en science politique, en Suisse, Fannie Duverger s’est dirigée vers le droit public et a obtenu son diplôme de Master 2 en droit constitutionnel, à la Sorbonne. À la suite de son mémoire sur l’universalité des droits humains au prisme de l’anthropologie juridique, elle a entrepris un doctorat à l’Université de Montréal et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans le cadre d’une cotutelle internationale. Sa thèse de doctorat, intitulée « La coexistence des conceptions étatiques et coutumières de la représentation politique en droit constitutionnel canadien et français », interroge la façon dont le Canada et la France prennent en compte, au sein de leur ordre juridique, l’existence d’une représentation « coutumière », autrement dit l’existence de modes de production d’une volonté autochtone particulière.
Depuis la fin de sa thèse, Fannie Duverger enseigne le droit public à l’Université de Rouen. Elle poursuit ses recherches en droit constitutionnel et en droit et libertés fondamentales.
Les récipiendaires du concours 2023
Lauréat Québec
Parrainé par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec
Anthony Grégoire
Université de Montréal et École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Anthony Grégoire est ethnomusicologue et anthropologue. Ses travaux de thèse en cotutelle entre l’Université de Montréal et l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) portaient sur « L’identité noon (Sénégal) à travers la colonisation : le mbilim comme vecteur de continuité et de changement ».
Spécialisé dans les dynamiques interculturelles et postcoloniales en Afrique de l’Ouest et la performance identitaire en musique, il poursuit des recherches postdoctorales au Laboratoire audionumérique de recherche et de création (LARC) de l’Université Laval et s’intéresse à l’émergence de nouvelles dynamiques autochtones dans les arts performatifs en Afrique de l’Ouest et leur négociation interculturelle pour un espace de revendication sociopolitique dans la sphère publique. En parallèle, Anthony coordonne depuis 2020 un projet de recherche sur les dynamiques de cohabitation interculturelles au Laboratoire de recherche en relations interculturelles (LABRRI) de l’Université de Montréal, où il s'implique activement pour le renforcement des compétences interculturelles. Son tout premier ouvrage co-dirigé et intitulé Artiste-chercheur.se sur le terrain paraîtra en début d'hiver 2024 aux Presses de l'Université de Montréal, et il finalise actuellement son deuxième ouvrage à paraître aux Presses de l'Université Laval dans la collection Recherches en musique et portant sur la performance identitaire des Noons du Sénégal dans la musique mbilim pendant la colonisation française. Anthony est coordonnateur de la nouvelle revue de l’OICRM-ULaval, Musiques: Recherches interdisciplinaires.
Lauréate France
Parrainé par le Consulat général de France à Québec
Oriane Simion
Université de Lille et Université McGill
Oriane Simion est psychologue clinicienne et chercheuse associée au laboratoire PSITEC de l’Université de Lille. Ses travaux de thèse en cotutelle entre l'Université de Lille et l'Université McGill portaient sur "Le trouble de stress post-traumatique complexe : exploration de ses spécificités symptomatologiques et de ses liens avec les troubles dissociatifs. Une approche quantitative et physiologique".
Après un Master 2 de psychologie clinique et psychopathologie intégrative, elle s’est spécialisée dans la prise en charge du psychotraumatisme et a obtenu un Diplôme Universitaire de psychotraumatologie (Université Paris Descartes – Sorbonne Paris Cité) en 2017, ainsi qu’un Diplôme de psychothérapeute praticienne en TCC, spécialité psychotraumatisme (AFTCC) en 2019. Oriane a également été bénévole auprès de personnes victimes de violences sexuelles et a exercé en tant que psychologue clinicienne auprès d’individus ayant vécu des événements traumatiques. Ses travaux de thèse (réalisés sous la co-tutelle de Pr Delphine Collin-Vézina et Pr Stéphane Rusinek) visaient à apporter des connaissances scientifiques relatives à la compréhension et à l’évaluation du Trouble de Stress Post-Traumatique complexe, un trouble qui touche notamment les personnes victimes de violences sexuelles et conjugales. Les quatre études réalisées dans ce cadre participent à la reconnaissance du vécu des victimes et permettent de conduire à des prises en charge plus appropriées.