Les études du jeu sont un champ de recherche relativement nouveau au sein du champ universitaire. La discipline, apparue au début des années 2000, est largement connue sous l’appellation anglaise de game studies . Elle a connu ses premiers développements dans le milieu anglophone par des travaux sur les jeux vidéo (cyberpsychologie, études des médias et communication), mais aussi avec la naissance d’associations, de revues spécialisées, de centres d’études ainsi que de groupes de recherche. Ce n’est que quelques années plus tard que les études du jeu arrivent dans le milieu francophone. Pour le moment, le champ n’a pas encore pris la forme d’une discipline autonome. Cependant, les chercheurs et chercheuses de la Faculté de communication à l’UQAM ont notamment contribué à la normativité du domaine dans le milieu francophone par le développement d’un cadre conceptuel en communication.
Dans le champ de la communication, les jeux vidéo sont étudiés selon trois écoles de pensées, soit la théorie des médias, l’économie politique et les études culturelles. À l’UQAM, les études du jeu de la Faculté de communication mobilisent des concepts et outils appartenant à plusieurs branches de la communication, comme la sémiotique, la communication interpersonnelle et sociale, les usages et les effets des médias, l’approche critique, les études culturelles et les études de genre. Plus concrètement, les recherches en études du jeu à l’UQAM se concentrent sur la réception de l’objet « jeu », compris comme une production discursive entre les joueurs et joueuses, le jeu et/ou les producteurs et productrices de jeu.
[...] les recherches en études du jeu à l’UQAM se concentrent sur la réception de l’objet « jeu », compris comme une production discursive entre les joueurs et joueuses, le jeu et/ou les producteurs et productrices de jeu.
François et Laurie, deux étudiant·es au doctorat, se sont rencontré·es via le programme de maîtrise en communication - jeux vidéo et ludification à l’UQAM. Ces collègues se spécialisent dans l’étude du jeu, notamment le sport électronique et la toxicité dans les jeux vidéo en ligne, respectivement. Il et elle ont collaboré à la rédaction de cet article pour présenter le milieu de la recherche en jeux vidéo. Leurs travaux de recherche seront présentés sous forme d’une conversation Discord, une plateforme de messagerie instantanée en ligne conçue initialement pour les communautés de joueurs et joueuses de jeux vidéo.
Référence
Bonenfant, M. Trépanier-Jobin, G. Lafrance St-Martin, L. (2020). L’approche communicationnelle en études du jeu : un apport des chercheur.se.s de la Faculté de communication de l’UQAM. Communiquer. https://www.erudit.org/fr/revues/communiquer/2020-communiquer05245/1068860ar/
- Laurie Briand et François Savard
Université du Québec à Montréal
Laurie Briand est doctorante en communication à l’UQAM, à la suite d’une maîtrise réalisée en communication, concentration jeux vidéo et ludification. Elle se spécialise dans l’étude des jeux vidéo dans une perspective multidisciplinaire communicationnelle, sociologique et philosophique. Ses intérêts de recherche portent sur la toxicité dans les jeux vidéo en ligne ainsi que sur les relations qu’entretiennent les joueurs et joueuses avec le jeu et leur communauté. Elle est membre du groupe de recherche Homo Ludens (UQAM) et assistante de recherche pour le Groupe de recherche sur l’information et la surveillance au quotidien (GRISQ).
François Savard est praticien-chercheur en études du jeu. Son côté pratique est représenté par ses nombreuses implications dans l’univers des jeux vidéo au Canada, et ce depuis plus de 20 ans. Il est d’ailleurs président de la Fondation des Gardiens virtuels. Son côté chercheur s’exprime par son doctorat interdisciplinaire en santé et société à l’UQAM, sa charge de cours au microprogramme en développement du sport électronique à l’UQTR, et ses nombreuses collaborations scientifiques. Ses champs d'expertise sont les communautés vidéoludiques et les compétitions de jeux vidéo.
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