Le milieu scolaire, la population et les médias s’inquiètent de la piètre qualité du français écrit des futurs enseignants. Très peu de recherches ont porté sur les compétences à écrire des futurs enseignants : c’est pourquoi nous nous intéressons aux erreurs trouvées dans leurs rédactions, et plus spécifiquement, à celles qui relèvent de l’orthographe grammaticale.
L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’une recherche portant sur la maîtrise de l’orthographe grammaticale.
Notre recherche repose sur un corpus de 84 rédactions (d’au moins 350 mots et de type argumentatif), chacune étant rédigée par un étudiant inscrit dans une université du Québec.
L'analyse du corpus s’appuie sur la distinction entre orthographe lexicale et orthographe grammaticale. Ces deux concepts ne sont pas définis uniformément dans la littérature. Nous justifierons notre prise de position en nous référant à l'Hypothèse lexicaliste forte, telle qu'elle est utilisée en morphologie. À partir de ces définitions et d'un classement des règles d'accord, nous avons répertorié dans notre corpus les erreurs en orthographe grammaticale et nous les avons classées par catégorie et par fréquence.
Nous avons ainsi remarqué qu’une partie importante des erreurs relèvent des relations d’accord entre des groupes syntaxiques (intergroupes).
Nous espérons que les conclusions de cette recherche permettront de mieux cibler les cours de français à l’université chez les futurs maîtres.