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En contexte de plein air éducatif, les hiérarchies de statut dans les groupes peuvent avoir une incidence sur l’expérience des individus (ex. : sentiment d’appartenance) de même que sur le groupe (ex. : cohésion). L’objectif de cette étude était d’explorer comment certains processus d’acquisition et de maintien de statut social au sein d’un groupe d’expédition affectent les dynamiques d’inclusion et d’exclusion sociale. En nous appuyant sur des données ethnographiques et un cadre sociologique bourdieusien, nous avons exploré comment les membres d’un groupe d’expédition éducative ont utilisé leurs relations interpersonnelles et se sont engagés dans des interactions sociales spécifiques afin de maintenir ou d’améliorer leur statut. L’analyse des données a permis de mettre en évidence six stratégies relationnelles ayant eu des impacts sur l’exclusion ou l’inclusion sociale de certains membres du groupe. Les stratégies relationnelles sont des stratégies pseudo-conscientes susceptibles de procurer des avantages de statut à au moins un individu engagé dans une relation interpersonnelle et/ou dans des interactions sociales spécifiques. Ces stratégies dépendent des positions « objectives » des membres du groupe qui sont elles-mêmes déterminées par le volume et la structure de leur capital (culturel et symbolique). Les résultats ont permis de dégager des recommandations permettant d’outiller les éducateurs en plein air afin de favoriser des dynamiques de groupe plus inclusives.

Les Scientifines est un organisme montréalais dont la mission consiste à promouvoir les sciences auprès des jeunes filles de milieux socioéconomiques défavorisés. À travers des activités extrascolaires offertes (ateliers scientifiques, aide aux devoirs, Expo-Sciences, etc.), les filles développent diverses compétences de vie, tout en aidant à contrer le décrochage scolaire. Les Scientifines œuvre dans un contexte de diversité : non seulement les origines culturelles et ethniques des filles sont de plus en plus diversifiées, mais la majorité des animatrices-intervenantes sont elles-mêmes issues de l’immigration.

Cette communication présente les résultats d’un projet de recherche-action visant à outiller Les Scientifines à ajuster son approche d’intervention à la diversité ethnoculturelle. La méthodologie comportait trois piliers : observation non participante, entrevues semi-dirigées et groupes de discussion. Au-delà des résultats de l’analyse des séances d’observation (58), des entrevues individuelles (7) et des groupes de discussion (18), cet exposé mettra de l’avant la démarche collaborative qui a permis d’identifier les compétences-clés de l’intervention auprès des filles immigrantes, de soutenir les animatrices dans le développement de leurs habiletés et d’élaborer des outils qui correspondent à leurs besoins. En résumé, cette recherche démontre l’intérêt d’une approche qui met l’accent sur les savoirs coconstruits par les chercheur.se.s et les actrices du terrain.

Dans un contexte scolaire multiethnique, les enseignants.es sont confrontés.es à une évolution dans leur travail. Ils ont besoin de répondre aux attentes ministérielles inscrites dans des différentes politiques, dont l’intégration des élèves immigrants, mais aussi aux exigences de la profession enseignante en termes d’équité et de justice sociale. Les enseignants.es font face à plusieurs enjeux liés à leur travail en classe, dont l’enjeu personnel, qui est entre autres déterminé par leurs croyances et leurs valeurs (Goigoux, 2007). Cette communication vise à présenter les résultats d’une analyse menée sur des récits de pratique (Desgagné, 2005) recueillis dans le cadre d’une recherche en cours sur la reconstruction et la théorisation de récits de pratique d’enseignants.es en milieu multiethnique (Audet et al., CRSH, 2017-2019). Plus spécifiquement, il s’agit d’examiner la démarche de conscientisation (Freire, 1971) des enseignants.es à l’égard du vécu des élèves immigrants à partir de récits de pratique. À la lumière de la pédagogie critique (Freire, 1971) et du cadre d’analyse du travail enseignant (Goigoux, 2007 ; Tardif et Lessard, 1999), nous discuterons la manière dont la position personnelle des enseignants.es et leurs conceptions sur leur rôle auprès des élèves issus de l’immigration peuvent influencer leur savoir-agir (Giroux, 2010).

La diversité culturelle de la population québécoise et les enjeux qui en découlent (Bouchard et Taylor, 2008), la vitesse d’échange des savoirs théoriques et pratiques, à distance et en présence, transforment les profils des étudiants, des professeurs et des acteurs professionnels.

Or, en contexte interculturel, les différences et les divergences de représentations sociales, de système des valeurs, de styles d’apprentissage, de stratégies de travail et des pratiques d’enseignement et d’apprentissage, peuvent susciter des malentendus ou conflits (Barmeyer et Mayrhofer, 2002; Chevrier, 2003). L’expérimentation de chocs culturel (Cohen-Émerique, 1984) et éducationnel (Tsokaktsidu, 2005), peuvent conduire à des blocages « acculturative stress» (Berry, 1970), mais aussi à une confiance en soi, une autonomie accrue et un dynamisme pour poursuivre des études supérieures et des démarches socio-professionnelles permettant de « récupérer l’emploi qualifié » d’origine.

C’est ce que révèle l’étude de logique inductive (Merriam,1988), inspirée de la théorie ancrée (Glaser et Strauss, 1967), en illustrant les processus d’acculturation psychologique et d’adaptation socio-culturelle (Berry, 1997) appliqués par des étudiants résidents permanents ou citoyens canadiens, dans leurs études en présence ou à distance.

L'étude génère des recommandations institutionnelles appuyant l'insertion socio-académique et professionnelle des immigrants qualifiés pour pallier au choc démographique québécois.





La gestion de la classe et la didactique sont souvent présentées comme deux champs exclusifs de recherche. Par contre, dans la pratique des enseignants, ces deux dimensions sont intimement liées (Bulten, Charles-Pezard et Masselot, 2011). La recherche qui sera présentée dans le cadre de cette communication étudie les liens que des enseignants du primaire au Québec établissent dans leur pratique entre la didactique des mathématiques selon le paradigme constructiviste et la gestion de la classe. On présentera plus spécifiquement la démarche méthodologique qui s’inscrit dans une perspective qualitative, exploratoire et interprétative. Cette étude multicas (Yin, 1994) a comme particularité d’analyser les données avec la théorisation ancrée (Paillé, 2004; Strauss et Corbin, 1998). Elle sera réalisée dans la région de l’Outaouais, auprès d’enseignants du primaire ayant entre cinq et dix ans d’expérience. Afin de bien saisir le point de vue des acteurs et d’atteindre les visées de compréhension et d’explicitation, l’entrevue de confrontation, entre autres, sera utilisée comme instrument de collecte des données. L’articulation de cette méthodologie contribuera au développement des connaissances en didactique des mathématiques et en gestion de la classe, mais encore plus, à l’exploration du lien qui les unit. Finalement, elle permettra d’entrevoir des pistes visant à optimiser une gestion de la classe favorisant l’enseignement des mathématiques selon le paradigme constructiviste.

Jeux d’enfants se veut une approche novatrice misant sur les forces et sur l’acquisition de nombreuses compétences liées à la socialisation et aux divers développements des enfants de 0 à 5 ans. Issue du programme Abecederiandont l’efficacité est reconnue, (Sparling et al. 2007), l’approche est adaptée au contexte québécois et implantée depuis 2004. Dans un souci de déploiement de cette approche sur l’ensemble du territoire québécois, un financement d’Avenir d’Enfants est alloué pour une formation et un accompagnement des futures éducatrices (niveau collégial) et psychoéducatrices (niveau universitaire) qui travailleront auprès de cette clientèle. Le projet en est actuellement à sa deuxième année de réalisation. La communication présentera les résultats préliminaires du volet évaluatif qui aborde à la fois l’implantation et les effets perçus à court et moyen termes de la formation et de l’accompagnement reçu. Un devis mixte est préconisé. Des questionnaires sont administrés à la fin de chacune des formations ainsi qu’un sondage réalisé à six et 12 mois après la formation. A ce jour, 67 groupes ont reçu la formation permettant de rejoindre 1226 participants (13 collèges et 2 universités). Les résultats font ressortir un niveau élevé de satisfaction quant aux stratégies de formation et d’accompagnement utilisées. Quelques ajustements mineurs sont proposés. Les résultats permettent également d’identifier certains effets perçus à court et à moyens termes.

La sous-performance scolaire des élèves pourtant très talentueux, voire surdoués, est un sujet qui interpelle chercheurs comme éducateurs. Des études se sont penchées sur ce phénomène mais la majorité d’entre-elles offre des éléments d’explications assez incomplets en raison du nombre restreint de sujets qui limite la généralisation des résultats, ainsi que du peu de modèles explicatifs disponibles et validés dans la littérature scientifique. Si l’on considère la difficulté évidente de certains surdoués à s’adapter à leur environnement scolaire, les questionnements se limitent souvent à celui de l’enrichissement des programmes. Or, plusieurs études portant sur leurs caractéristiques psychosociales et familiales de ces élèves suggèrent que leurs difficultés d’adaptation ne relèvent pas toujours d’un manque de  stimulations cognitives. La présente étude se propose d’investiguer les rapports complexes qu’entretiennent des jeunes surdoués du secondaire avec leur environnement scolaire. Notre étude porte sur trois groupes d’élèves québécois de sec. I  d’une vingtaine d’écoles: 1- Surdoués sous-performant (n=100); 2- Surdoués performants (n=100); 3- Élèves dans la moyenne aux tests de Q.I. La discussion portera notamment sur les écarts de perception de l’environnement scolaire entre ces trois groupes concernant, entre autre, les pratiques pédagogiques, les climats scolaires (relationnel, d’appartenance, etc.), le soutien des adultes, la présence d’activité parascolaires.

Alors que les écrits nationaux et internationaux ainsi que les politiques publiques accordent une attention toute particulière aux enjeux relatifs à l’inclusion, les Noirs issus de l’immigration de deuxième génération demeurent défavorisés en éducation supérieure. De fait, ils détiennent des taux de diplomation universitaire bien inférieurs à celui du reste de la population canadienne (Chen et Hou, 2019 ; Turcotte, 2020). Cela est d’autant plus préoccupant lorsque l’on sait que la population noire ne cesse de croitre au Canada et qu’elle représente au Québec la minorité racisée la plus importante (Statistique Canada, 2019). L’analyse de contenu des écrits a permis d’identifier plusieurs facteurs qui interviennent dans la participation des personnes issues de l’immigration aux études supérieures au Canada et dont il y a lieu de tenir compte dans l’analyse des inégalités de parcours universitaires entre les groupes ethnoculturels. Néanmoins, il existe des limites qu’il importe de reconnaitre et de préciser. Aussi, très peu de données canadiennes et québécoises permettent de comprendre la nature de l’expérience étudiante vécue par les personnes noires de deuxième génération en contexte universitaire. Cette contribution vise à jeter un regard critique sur les facteurs influant sur la participation aux études supérieures chez les personnes issues de l’immigration, tels que recensés dans la littérature scientifique, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche.

Aujourd’hui, l’éducation entrepreneuriale s’étend bien au-delà des écoles de commerce. Si les formations entrepreneuriales sont courantes dans les domaines du génie et des technologies, elles sont plus rares du côté des arts. L’éducation en musique est propice à son émergence, étant de plus en plus orientée vers le développement de la carrière (Angelo et al., 2021). Cette communication expose l’étude de cas (Yin, 2009) du cours « Modèles d’affaires de projets entrepreneuriaux artistiques », offerte au 2e cycle à l’École de musique de l’Université de Sherbrooke. Des entretiens individuels et des groupes de discussion ont été réalisés avec des personnes étudiantes ayant suivi le cours entre 2020 et 2021 afin de décrire leur expérience. Les résultats de l’analyse par questionnement analytique (Paillé & Mucchielli, 2016) mettent en lumière des défis associés à la rencontre entre entrepreneuriat et musique, sur le plan : 1) des conceptions des personnes étudiantes par rapport à l’entrepreneuriat; 2) de la double identité artiste-entrepreneur; et 3) des conditions nécessaires sur le plan pédagogique pour traverser ces défis. Par ailleurs, l'éducation entrepreneuriale, au sens « d'apprendre à s’entreprendre » (Fayolle et al., 2016), invite les artistes à se projeter comme entrepreneurs, sans toutefois dénaturer ce qui les motive à se développer comme artiste. Elle leur permet de se structurer pour mettre en œuvre un projet de carrière viable et, ultimement, vivre de leur art.

Cette communication fait état d’éléments d’une proposition de modèle d’analyse pour comprendre les facteurs de la persévérance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York. Cette proposition représente les conclusions de notre recherche de thèse doctorale sur la persévérance scolaire des immigrants haïtiens de première génération au Québec et à New York.

Notre recension d’écrits a révélé une sous-documentation de la thématique en question tant au secondaire qu’au secteur de l’éducation des adultes. Les chercheurs ont souvent abordé cette problématique à travers d'autres recherches portant sur des populations plus larges dont celles des Noirs, des Caribéens, des latino-Américains, etc., aux États-Unis et au Canada (Sattin-Bajaj, 2009 ; Alliance for Excellent Education, 2010 ; MELS, 2007).

Onze participants, à l'aide d'entretien semi-dirigé, nous ont décrit leur expérience d’abandon scolaire. Les concepts : capital économique, capital culturel, capital social, encadrement institutionnel et facteurs spécifiques regroupent les facteurs de persévérance scolaire évoqués par les participants suite à notre analyse thématique des données.

L’analyse et la synthèse des facteurs spécifiques nous amènent à l'élaboration du concept d'encadrement psycho-intégrationnel qui s'adjoint aux quatre autres concepts  pour former le pentagone des facteurs de notre proposition de modèle d’analyse dit de « relance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York ».





La mondialisation et le besoin de main d’œuvre qualifiée font de la réussite scolaire un enjeu social. Tous les élèves n’obtiennent pas le diplôme du secondaire (Unesco, 2007). En Haïti, ce diplôme fait le passage du secondaire au lycée. Cette étape marque un rapport au savoir délicat pour les élèves pauvres plus à risque au plan de la réussite (Larose et al., 2006). Les sujets étudiés, âgés de 15 à 17 ans, vivent dans la précarité mais forment la minorité d’élèves qui réussissent à l’école.

La réussite scolaire est une notion polysémique associée aux facteurs individuels, familiaux, scolaires et sociaux. Les discours et les actions des élèves sont peu étudiés. L’ethnométhodologie, courant sociologique axé sur les actions quotidiennes et décrivant la compétence des individus à donner un sens à leur vie, permet d’envisager la réussite comme une construction des acteurs et met l'élève au centre de l’explicitation de sa réussite. La question de recherche est : comment les élèves haïtiens performants issus de milieu défavorisé construisent-ils leur réussite scolaire dans leurs actions scolaires ? L’objectif général consiste à décrire les actions des élèves pour comprendre la réussite en milieu défavorisé.

Les données sont collectées par observation, entrevues et journaux des 12 sujets. L’analyse inductive  générale en cours révèle le rôle de l’élève et du milieu. Les retombées sont les pratiques (apprentissage/étude) des élèves pour favoriser la réussite en milieu défavorisé.

Plusieurs études suggèrent qu’à l’adolescence, la participation à des activités parascolaires (sports, arts, bénévolat, etc.) est associée à la réussite académique, à l’adaptation psychosociale et au développement personnel et interpersonnel. Cependant, peu d’études portent sur le lien existant entre ces activités structurées et le décrochage scolaire, particulièrement au Québec, province ayant le plus haut taux de décrochage au pays.

Dans la présente étude, des entrevues individuelles ont été réalisées avec des décrocheurs récents (n=51), des élèves similairement à risque mais persévérants (n=51) et des élèves peu à risque, ou normatifs (n=45), provenant de trois écoles secondaires situées à Montréal et en région. Les résultats préliminaires indiquent qu’en comparaison avec les élèves à risque mais persévérants, les décrocheurs mentionnent moins de sources de valorisation à l’école au cours de l’année précédant l’entrevue. Notamment, seulement 22% des décrocheurs mentionnent avoir participé à des activités parascolaires, en comparaison à 38% des élèves à risque mais persévérants. La participation à ces activités semble ainsi soutenir la persévérance scolaire. Des analyses plus détaillées seront réalisées afin d’examiner le rôle modérateur de la qualité des activités (p.ex., présence d’un but, leadership du responsable). En conclusion, nous visons à dégager les caractéristiques des activités les plus à mêmes de soutenir la persévérance chez les élèves québécois vulnérables. 

L'introduction d'un nouveau curriculum officiel, les modifications des règlements scolaires et la mise en œuvre de nouvelles lois ont passablement modifié le contexte éducatif suisse ces dernières années. Dans une visée d'amélioration du système éducatif, ces changements ont un impact direct sur le travail des enseignants, mais aussi, indirectement, sur la construction des croyances que se font les parents de l'école et des attentes qu’ils formulent envers celle-ci. Cette communication s’intéresse aux premières années de scolarisation et aux « missions » de l’école enfantine du point de vue des textes officiels et des croyances et attentes des parents dont l’enfant entre à l’école. Quels sont les savoirs à développer durant les premières années d’école, préconisés par les nouveaux curricula et lois scolaires ? Les discours des parents sont-ils en phase avec ces récentes modifications ? A partir d’un corpus de textes officiels et d’un corpus discursif de 20 parents issus de deux régions et contextes socio-économiques de Suisse romande, il s’agit de mettre en écho les missions officielles de l’école enfantine avec le regard des parents concernant les apprentissages fondamentaux attendus. Il ressort des analyses que les parents ne sont pas égaux face à ces changements. Leurs croyances et attentes en termes d’apprentissages fondamentaux entrent plus ou moins en connivence avec les curricula et lois scolaires en fonction de leur appartenance culturelle, sociale et économique.

Cette communication présentera les résultats d’un projet de maitrise portant sur les contextes utilisés dans les problèmes écrits mathématiques. Alors que l’utilisation d’une pluralité de contextes est valorisée en résolution de problèmes mathématiques, nous remarquons un manque de connaissances empiriques quant à la fréquence et à l’utilisation de ces contextes, dont les contextes fantaisistes (Lajoie et Bednarz, 2012). Ce constat semble étonnant considérant la prévalence de la fantaisie dans le quotidien des élèves (Goldstein et Alperson, 2020). En outre, il apparait que la définition même des contextes fantaisistes demeure imprécise (Hopkins et Weisberg, 2017), notamment en mathématiques. Notre étude visait ainsi à élaborer une définition détaillée des concepts de fantaisie et de contexte fantaisiste, puis à brosser un portrait de la quantité et du type de fantaisie contenue dans les problèmes écrits mathématiques. Une analyse de contenu nous a permis d’examiner les contextes des problèmes écrits de 38 cahiers d’apprentissage. Les principaux résultats soutiennent que les contextes fantaisistes sont utilisés dans les problèmes écrits seulement auprès des élèves des 1er et 2e cycles du primaire. Les contextes fantaisistes, principalement sous forme d’animaux anthropomorphisés, sont plus récurrents que les contextes réalistes. Ces constats nous amènent à ouvrir sur les retombées possibles du recours aux contextes fantaisistes sur l’apprentissage des élèves en mathématiques.

Introduction

Le raisonnement clinique (RC) est une compétence infirmière essentielle pour offrir des soins adaptés et de qualité (Hong et al., 2021). Il est défini comme un processus cognitif basé sur les connaissances théoriques et les expériences cliniques, et permet de procéder au jugement clinique (Lavoie et al., 2021; Power et al., 2019; Brenal et al., 2022). Les stages réalisés pendant la formation au baccalauréat représentent une occasion unique de développer le RC en situation de soin authentique. Toutefois, il est préoccupant de constater qu’il existe une variété de pratiques pédagogiques et de contextes, ayant comme effet corolaire de ne pas toujours favoriser un développement optimal du RC chez l’étudiant au terme du stage. Ainsi, à l’issue de la formation, certains étudiants démontrent des lacunes importantes ayant un effet sur la sécurité des soins qu’ils donnent (Kavanagh et Szweda, 2017).



Objectif 

Recenser les barrières et facteurs facilitants rencontrés en stage dans l’exercice du RC des étudiant·es en sciences infirmières.



Méthode

Une revue narrative a été réalisée dans les bases de données CINAHL, Medline, Cochrane Library, EM Premium et Lissa. Les critères étaient : article de 10 ans ou moins, en langue française ou anglaise, avoir comme sujets principaux les étudiant·es en sciences infirmières, le RC et les stages.



Résultats

Plusieurs barrières et facteurs facilitants influencent l’exercice du RC lors des stages. 

Depuis quelques années, la nature et l’aventure sont de plus en plus utilisées au sein des milieux éducatifs et d’intervention psychosociale. Bien que des effets positifs soient répertoriés, les caractéristiques centrales de ces programmes sont encore à l’étude. Afin de mieux comprendre et reconnaitre cette modalité d’intervention, elles gagneraient à être étudiées sous un champ disciplinaire distinct. Le cadre conceptuel proposé par Yalom et Leszcz (2005) offre cette possibilité. Définissant les processus qui agissent au sein d’un groupe, ce cadre conceptuel permet de saisir les facteurs centraux reliés à ces expériences. Cette communication a pour objectif de présenter les résultats d’une étude doctorale qui visait à cerner les facteurs agissant en contexte de nature et d’aventure.

Les résultats démontrent la présence de la majorité des facteurs d’aide. Les apprentissages interpersonnels, la socialisation et la cohésion figurent parmi les plus importants. En faible proportion, la récapitulation corrective de la famille, la catharsis, l’espoir et les facteurs existentiels sont retrouvés, démontrant que le contexte d’intervention a influencé l’émergence des résultats. Ce cadre d’analyse apporte un éclairage nouveau dans la compréhension des caractéristiques relatives aux interventions en contexte de nature et d’aventure, notamment en ce qui concerne la place centrale qu’occupe le groupe dans cette modalité d’intervention.

Les filles réussissent mieux en général que les garçons qui performent davantage dans les matières scientifiques, selon de nombreux auteurs (OCDE, 2015). Pourtant, au Sénégal les inégalités scolaires de genre semblent plus complexes que cela. Les filles sont majoritaires au primaire, mais minoritaires au secondaire et réussissent moins bien que les garçons (MEN, 2015). La présente étude qui est de nature exploratoire et à visée compréhensive est guidée par les questions, à savoir : 1) Quelles perceptions ont les enseignant-e-s sénégalais-e-s de l’égalité scolaire? 2) Quels facteurs influencent l’égalité scolaire de genre au Sénégal? Pour répondre à ces questions, nous nous sommes inspirés du cadre conceptuel de Grisay (2003) sur la conception de l’égalité et celui d’Akoué (2007) sur les facteurs qui influencent l’égalité scolaire. Nous avons mené 9 entrevues semi-dirigées de groupes non mixtes auprès de 118 enseignant-e-s, dans deux lycées urbains et trois lycées ruraux. Les résultats obtenus confirment notre hypothèse portant sur une perception différenciée de l’égalité selon le genre des enseignants. En effet, les enseignantes sont alarmées par les conditions défavorables à travers lesquelles les filles tentent difficilement d’assurer leur réussite scolaire et les enseignants tirent la sonnette d’alarme sur l’exclusion et la vulnérabilité des garçons. Le milieu, rural ou urbain, ne semble pas toujours être déterminant dans cette perception de l’égalité et de ses facteurs.

La présente communication vise à rendre compte d’un projet de recherche en cours de réalisation effectué dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en éducation. L’étude proposée, qui se situe dans une démarche de recherche collaborative (Desgagnés, 2001), vise à décrire et analyser la pratique enseignante en lien avec l’utilisation de la littérature jeunesse favorisant la construction identitaire des élèves en milieu minoritaire franco-ontarien. Dans ce contexte, les enseignants doivent favoriser la construction identitaire de leurs élèves, c’est-à-dire promouvoir la langue et la culture francophones tout en développant un sentiment d’appartenance envers la communauté. Toutefois, ceux-ci se sentent peu outillés pour jouer ce rôle (Guérin-Lajoie, 2006). Par conséquent, une enseignante choisie sur une base volontaire prendra part à la présente recherche collaborative avec sa classe. L’analyse de contenu (Bardun, 2003) des entrevues qui seront réalisées auprès de l’enseignante et de ses élèves ainsi que les observations effectuées vont permettre d’analyser la pratique enseignante et de décrire l’évolution identitaire des élèves de la classe. Une telle étude effectuée sur le terrain aura nécessairement des retombées dans la communauté de la pratique afin d’outiller davantage les enseignants, mais aura également des répercussions afin de démontrer notamment une contribution possible de la littérature jeunesse comme vecteur d’identité.

La lecture interactive est une pratique fréquemment exploitée à la maternelle (Dionne, 2015) et reconnue pour soutenir le développement des enfants (Kindle, 2013). Toutefois, les enseignantes privilégient les albums de fiction au détriment des albums documentaires (Ness, 2011). Pourtant, plusieurs auteurs soutiennent qu’une exposition précoce à ces ouvrages présente de nombreux bénéfices, notamment l’acquisition de nouvelles connaissances (Richgels, 2002) et l’apprentissage de nouveaux mots (Mantzicopoulos et Patrick, 2010). Zucker et ses collaborateurs (2010) soulignent d’ailleurs le besoin de formation des enseignantes de maternelle quant à la lecture interactive d’albums documentaires. Cette communication présente un projet de recherche au devis méthodologique qualitatif dont l’objectif est de décrire la mise en œuvre de pratiques exemplaires de lectures interactives d’albums documentaires par des enseignantes de maternelle 5 ans formées à cet effet. À la suite de cette formation, les enseignantes ont planifié et réalisé sept lectures interactives filmées et analysées à l’aide d’une grille d’observation. L’ensemble des données collectées a fait l’objet d’une analyse de contenu. La présentation aborde les défis (ex. : durée des interventions après la lecture) et les succès (ajout de nouvelles pratiques aux interventions avant la lecture) observées quant à la mise en œuvre des pratiques exemplaires. Les apports et les limites de la formation sont aussi soulignés.

La perte parentale pourrait altérer certains éléments, comme la santé psychologique de l’élève et l’implication parentale, qui jouent un rôle clé dans la réussite scolaire des élèves de niveau primaire alors que celle-ci est déterminante pour la réussite scolaire future. La communication va porter sur une recherche qui a pour objectif de connaître l’influence que peuvent avoir la perte parentale et le deuil chez l’élève sur sa réussite scolaire. Il existe peu de recherches qui ont été réalisées sur ce sujet et la plupart se sont principalement intéressées à l’influence des conséquences psychologiques du deuil sur la réussite scolaire. La méthodologie utilisée repose sur une approche qualitative exploratoire. Les participants étaient composés de trois élèves endeuillés et non-immigrants, âgés entre 7 et 10 ans; de leur parent survivant (deux) et de leur enseignant titulaire (trois). Les données ont été recueillies à travers des entrevues semi-dirigées avec tous les participants et les bulletins scolaires des élèves.

Les résultats indiquent que les conséquences psychologiques du deuil peuvent avoir une influence négative sur la réussite scolaire des élèves. De plus, la perte parentale semble influer négativement sur le niveau socio-économique de famille et sur tous les types d’implication parentale, que ce soit la supervision des devoirs, la communication et la collaboration du parent survivant avec l’école. 

Bien que prometteur, le corpus d’études portant sur les effets du curriculum Montessori comporte une limite méthodologique importante : le manque d’évaluation de la fidélité de l’implantation du curriculum en question dans les milieux scolaires étudiés (Lillard, 2019). En effet, le nom « Montessori » n’étant pas légalement protégé, toute école peut l’utiliser, peu importe les pratiques pédagogiques en place (Culclasure et al., 2019; Lillard et McHugh, 2019). Il est donc nécessaire d’élaborer des instruments permettant d’évaluer la fidélité de l’implantation du curriculum Montessori dans les milieux scolaires qui s’en réclament, afin de bonifier la qualité des recherches portant sur ses effets (Murray, et al. 2019). Pour ce faire, l’identification des facteurs contextuels influant positivement ou négativement sur sa mise en œuvre est indispensable (Dhillon et al., 2014; Saunders, 2016).

Les résultats présentés sont issus de l’analyse des réponses de 70 formateurs et enseignants certifiés par l’Association Montessori Internationale à un questionnaire en ligne fondé sur le modèle des facteurs influents de Century et Cassata (2014). Ce modèle fait partie du « Cadre conceptuel de la mise en œuvre d’une innovation (Innovation implementation framework) », développé par des chercheurs de l’organisation Outlier – Research & Evaluation, associée au centre de recherche UChicago STEM Education (Cassata et al., 2015; Century et al., 2012; Century et al., 2008; Century et al., 2010).

Au Canada, nombre de programmes initiés par les milieux communautaires contribuent à éduquer les jeunes à une citoyenneté active. Cependant, la diversité des approches adoptées par ces programmes tout comme l’expérience informelle d’apprentissage de la citoyenneté qu’y font les participants et participantes restent peu documentées. Cette communication a pour but de présenter les résultats d’une enquête ethnographique réalisée en 2017-2018 au Y des femmes de Montréal durant le déroulement d’une année du programme jeunesse féministe Force des filles, force du monde. L’objectif de cette enquête était double. D’une part, il s’agissait d’observer, de documenter et d’analyser la mise en œuvre du programme pour dégager la conception de la citoyenneté et l’approche pédagogique à son fondement. D’autre part, il s’agissait d’analyser l’expérience d’apprentissage réalisée par les participantes, âgées de 17 à 20 ans. S’appuyant sur des théories féministes, dont les girlhood studies, l’analyse révèle que l’approche pédagogique féministe adoptée par les animatrices contribue au développement et à l’approfondissement de savoirs féministes chez les participantes, et que ces apprentissages soutiennent l’affirmation d’une identité féministe et d’une appartenance à un collectif animé par des valeurs d’égalité de justice sociale. Plus généralement, l’enquête souligne la contribution des programmes jeunesse à l’éducation à la citoyenneté des jeunes, en complémentarité à des programmes scolaires.

La documentation scientifique fait largement consensus sur l’importance de l’implication parentale dans le cheminement scolaire des enfants. Cependant, les parents et les enseignants n’accordent pas la même importance aux divers types d’implication parentale dans le cheminement scolaire de l’enfant (suivi des devoirs et leçons, bénévolat, participation au conseil d’établissement, etc.), ce qui mène à observer des niveaux et des types d’implication diversifiés. L’implication varie selon plusieurs facteurs (âge de l’enfant, type de milieu socioéconomique, parents en emploi,…), notamment la compréhension des rôles éducatifs respectifs. Par exemple, des enseignants considèrent que ce n’est pas leur rôle d’inviter les parents en classe et privilégient des activités de suivi à la maison. De leur côté, des parents affirment ne pas se sentir compétents pour s’impliquer dans certaines activités et estiment ne pas assumer pleinement leur rôle. Mais quels sont les rôles éducatifs des parents et des enseignants? Y a-t-il principalement des convergences entre les perceptions de ces derniers quant à leurs rôles respectifs? Dans cette communication, nous présenterons d’abord le contexte dans lequel s’inscrit l’implication parentale. Puis, en nous appuyant sur les résultats de l’analyse de groupes de discussion et d’entrevues menées auprès de parents et d’enseignants au préscolaire et au primaire dans le cadre d’une recherche sur cette thématique, nous discuterons de leurs rôles éducatifs. 

Cette communication vise à documenter l’insertion professionnelle chez 52 jeunes issus de l’éducation aux adultes ayant été identifiés élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). De nombreuses questions demeurent relativement à l’insertion en emploi de ces jeunes, notamment en lien au type d’emploi occupé, à l’expérience de la recherche d’emploi, à la définition d’un travail et à la perception relative à la réussite professionnelle. Comme le mentionne Gauthier (2011), les études antérieures sur les élèves qui quittent l’école avant l’obtention d’un diplôme se sont surtout appuyées sur les facteurs du décrochage et beaucoup moins sur ce qu’il advenait de ces jeunes, une fois sur le marché du travail. Les propos des participants recueillis dans le cadre de cette étude exploratoire permettent de reconnaître l’utilité de la formation générale des adultes pour développer des compétences professionnelles ou pour obtenir un diplôme. Cependant, plusieurs participants considèrent qu’ils auraient pu obtenir leur emploi sans cette formation. De plus, les participants n’entretiennent pas l’idée que la réussite professionnelle passe nécessairement par l’obtention d’un diplôme. Ils ne se perçoivent pas non plus comme des ratés du marché du travail. Au contraire, la majorité voit leur chance de réussite professionnelle positivement. Ils comptent entre autres sur leurs qualités personnelles et l’aide de leurs proches, amis et parents.

Alors que l’éducation à la citoyenneté devient le mandat de l’école québécoise au tournant des années 2000, cette expression demeure faussement fédératrice. Plusieurs recherches se sont penchées sur l’éventail des idéologies politiques associées à ces pratiques, mais peu d’entre elles ont capté la diversité des représentations de l’enfance qui les sous-tendent. Cette recherche vise, par conséquent, à répondre à la question suivante : Comment s’articulent les notions d’enfance et de citoyenneté démocratique dans les pratiques d’éducation à la citoyenneté des enseignants du primaire en contexte québécois? Deux conceptualisations de la citoyenneté des enfants ont émergé des douze entretiens menés avec des enseignant-e-s du primaire : les citoyens en devenir et les citoyens à part entière. Ces conceptualisations de la citoyenneté se rattachent à des modèles théoriques de la citoyenneté distincts. Pour les enseignants qui appréhendent les enfants comme des citoyens à part entière, l’objectif n’est pas d’étendre les privilèges des adultes aux enfants. La citoyenneté n’est plus conceptualisée en fonction de la norme de l’adulte autonome et rationnel faussement universelle, mais à partir de l’enfance, cette catégorie sociale caractérisée par une tension entre la vulnérabilité et l’autonomie. Pour cerner les dimensions théoriques et pratiques de ces modèles de la citoyenneté, nous présenterons les différents positionnements et rôles sociaux des enfants défendus par les enseignants.