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Le portfolio est reconnu comme un outil pédagogique privilégié dans l’approche par compétence. Utilisé en sciences infirmières, son intérêt est peu documenté selon la perspective étudiante. Ainsi un projet de recherche ayant comme objectifs d’implanter et d’évaluer l’implantation d’un portfolio comme outil de développement et d’évaluation des compétences, a été réalisé. Cette recherche qualitative exploratoire, appuyée par le Cadre général pour l’évaluation des compétences de Tardif (2006), s’est déroulée en deux phases. La phase d’implantation du portfolio a eu lieu tout au long d’un cours de soins critiques au trimestre d’hiver 2012, auprès de 26 étudiants. Dans cette phase, un guide de réalisation du portfolio et des grilles de correction ont été développés. La phase d’évaluation s’est déroulée à la fin du trimestre 2012. Les étudiants (96 %) ont rempli un questionnaire d’évaluation de l’implantation. Par la suite, 18 entrevues individuelles ont été réalisées à l’aide d’un guide d’entrevue semi-structuré. Des synthèses de chacune des entrevues ont été faites et analysées afin d’en ressortir les thèmes centraux. Cette présentation aura comme objectif de présenter les principaux résultats de cette recherche, notamment les bénéfices et les obstacles reliés à l’utilisation du portfolio ainsi que les retombées sur les pratiques pédagogiques dans une approche par compétence. Différentes avenues d’utilisation seront également discutées.

Les professionnels de la santé dispensent des soins qui sont spécifiques à leur profession. Il en résulte des soins livrés en silo qui impactent sur la qualité. Afin de contrer cette situation, on offre aux étudiants des disciplines en santé une formation ciblée sur l’interprofessionnalisme.  Actuellement, moins de 35 % des étudiants de 3e année en médecine participent à des formations sur l’interprofessionnalisme à l’Université d’Ottawa. Par ailleurs, les résultats obtenus aux évaluations des activités interprofessionnelles et les lacunes soulevées lors de l’agrément du programme de médecine de l’université ont mis en évidence la nécessité de revoir cette formation. La refonte entreprise a permis de constater une amélioration du transfert des connaissances en lien avec les compétences visées. Cette modalité mesure objectivement les objectifs d’apprentissage. La méthodologie choisie reprend le concept de la salle d’évasion. La sélection des participants provenant de diverses professions est faite sur une base volontaire. Les groupes se limitent à 5-6 participants. Au moyen d’un scénario basé sur une situation clinique réaliste, les participants résolvent une série d’énigmes permettant d’approfondir les connaissances du rôle et responsabilités d’autres participants, en appliquant les meilleures pratiques et compétences interprofessionnelles reconnues. Des essais auprès de 3 groupes différents ont des résultats prometteurs qui feront l’objet d’un autre projet sur la rétention.

Au Québec, des efforts visent à démocratiser la réussite du plus grand nombre d’élèves. En ce sens, la prévention du décrochage scolaire (DS) s’avère une avenue prometteuse. Comme le DS constitue un processus de désengagement graduel dès le primaire (Rumberger, 1995), sa prévention réside notamment dans le maintien ou l’augmentation de l’engagement des élèves (Christenson, 2008) surtout lors de la transition primaire-secondaire (TPS) (Blaya, 2010). À cet effet, l’implication parentale (IP) est reconnue comme un facteur de protection pouvant contrer les risques de DS et de TPS difficile (Crosnoe, 2009). Cependant, peu d’études portent sur l’influence de l’IP sur l’engagement des élèves du secondaire (Chen et Gregory, 2010). Nous présentons ici les résultats d’une recherche dont l’objectif général a visé à dégager les types d’IP favorisant l’engagement d’adolescents à risque de DS lors de la TPS au regard de perceptions de parents et d’adolescents. Ces résultats obtenus à l’issue d’entrevues semi-dirigées menées auprès de 11 parents et de leur adolescent ont permis de dégager quatre types d’IP favorisant l’engagement. Les résultats indiquent aussi que les parents adaptent leur IP, aussi souvent que nécessaire, aux caractéristiques et aux besoins de leur adolescent, ce qui explique pourquoi leur degré d’IP n’a pas diminué pendant la TPS. Ces résultats mènent à proposer des pistes d’action pour que des parents puissent favoriser l’engagement de leur adolescent et prévenir son DS.

L’apprentissage des mathématiques occupe une place centrale dans le cheminement des élèves, dès le préscolaire. Les recherches en neurosciences suggèrent qu’au moins trois prérequis sont essentiels à l’apprentissage de l’arithmétique : le développement du sens des nombres, l’établissement de relations entre ce sens des nombres et les nombres symboliques, ainsi que le développement de l’inhibition (Deshaies, Miron, Masson, 2015). Nous avons répertorié 22 programmes d'intervention destinés à l’apprentissage de l’arithmétique au préscolaire : aucun n’inclut simultanément les trois prérequis. Une intervention de 5 semaines, à raison de 4 fois semaines, se basant sur les recherches en didactique des mathématiques et en neurosciences a été expérimentée dans 4 classes du préscolaire, auprès de 63 élèves ; 58 élèves de 4 autres classes ont constitué le groupe contrôle. Un prétest et un post test, mesurant les trois prérequis, issus de la batterie de tests TEDDI-MATH (Van Nieuwenhoven et al. 2005) et de tests de type maison, ont permis de mesurer l’efficacité du programme. L’analyse préliminaire de cette recherche s’appuie sur la statistique du design des quatre groupes de Solomon (Tingen, 2009). Il semble que l’enseignement explicite ait permis aux élèves de mieux inhiber les réponses intuitives et d’éviter plusieurs pièges dans les problèmes. Des pistes d’intervention novatrices sont dégagées qui permettraient une meilleure acquisition des prérequis chez les élèves du préscolaire.

La problématique de la communication est d’explorer la réussite scolaire des enfants du niveau primaire en fonction des types d’implication parentale et des conditions socioéconomiques de la famille en Albanie. Les objectifs sont de démontrer la situation actuelle de la collaboration école-familledans un contexte où la société albanaise a subi des changements majeurs au niveau politique dans les années 1990 (chute du régime communiste et transition vers l’économie de marché).Un deuxième objectif est d’explorerla perception des enseignants et des parents sur la collaboration école-famille.L’étude s’est déroulée dans 5 écoles publiques de la capitale, Tirana, dans le cadre de ma recherche de doctorat. L’échantillon est composé de 58 parents d’enfants de 6-10 ans et de 78 enseignants de ces écoles primaires. Deux instruments ont été complétés par les parents : le questionnaire socio-économique etle questionnaire mesurant laparticipation parentale.Deux questionnaires sont complétés par les enseignantes : un mesurant leurperception sur l’implication parentaleet le deuxième étant le bulletin scolaire. Une analyse statistique des données compilées a permis de démontrer que la collaboration école-famille en Albanie est encore limitée; l’implication parentale se traduit davantage par l’aide aux devoirs et la communication avec l’enfant autour de questions liées à la scolarité, que par les relations avec l’enseignant ou la participation à la vie scolaire.

Les écoles, les universités intègrent sous des formes variées la culture Maker au sein de leurs activités pédagogiques (Martin, 2015). Le rôle des enseignants n'est donc plus de diriger, mais de soutenir et d'encadrer les élèves tel un facilitateur, un animateur afin de les rendre actifs dans leur processus d’apprentissage (Schön et al., 2014). Cependant, peu d’études empiriques ont examiné les rôles multiples et variés que les enseignants « performent » au cours de telles activités. L’objectif de cette présentation est d’étudier la constitution des multiples « figures » de l’enseignant dans le cadre d’activités de type Maker. Nous examinerons le travail de figuration (Goffman, 1973) accomplit par les enseignants afin de révéler les multiples « figures » (Cooren, 2010) qu’ils actualisent lors de leur activité. Pour ce faire, nous convoquerons deux cas. Le premier cas est une étude des activités Maker mises en œuvre par des enseignants à l’école. Cette étude repose sur une analyse inductive de récits d’expériences menées avec des enseignants. Le second cas est une étude d’une activité hackhathon intégrée à un cours universitaire. Cette seconde étude repose sur une auto-ethnographie. Ces deux cas nous permettront d’identifier les discours et les actions performatives de figures de l’enseignant dans le cadre d’activité reposant sur une culture Maker. Nous montrerons comment ces figures de l’enseignant émergents et sont façonnées au cours de l’activité.

La recherche analyse l'emploi du temps des étudiants canadiens et québécois de niveau postsecondaire de 1986 à 2010. La recherche exploite les résultats de cinq enquêtes de budget-temps menées par Statistique Canada auprès de l'ensemble des Canadiens en travaillant sur le sous-échantillon des étudiants de niveau postsecondaire. En prenant le cycle de 24 heures comme base de référence, l'emploi du temps est analysé selon trois dimensions : la durée des activités, leur localisation dans la journée et les arbitrages entre les activités. De 1986 à 2010, les résultats montrent deux évolutions : la réduction du temps consacré à l’étude et aux travaux scolaires et l’augmentation du temps consacré aux jeux vidéos et à Internet. En revanche, peu de modifications dans la localisation des activités dans la journée. Selon les données de 2010, le temps de travail ne menace pas le temps de présence en classe et le temps d’étude hors classe. Ce sont d’autres activités qui sont mises en balance avec le temps scolaire. L'analyse de l'emploi du temps est nuancée selon les groupes suivants : les étudiants des établissements collégiaux et ceux des universités, les étudiants du Québec et ceux des autres provinces canadiennes et enfin les étudiants et les étudiantes. La recherche vise ainsi à éclairer un déterminant de la réussite scolaire : l'allocation dans le temps des activités des étudiants et tout particulièrement la place des activités scolaires.

Ce travail réalisé dans le cadre d'un projet de recherche doctoral s'intéresse au curriculum et à son implantation en milieu universitaire.  En tant qu'instrument d'orientation de l'action pédagogique, le curriculum constitue l'outil d'orientation de l'action des professeurs. Toutefois, comme le suggère Demeuse et Strauven (2006) et Perrenoud (1993), la distance entre l'intention d'instruire, l'instruction elle même et les expériences réellement vécues par les apprenants peut recouvrir des réalités diverses. Ce constat est encore plus aigu dans le monde universitaire où le curriculum constitue un ensemble relativement flou et imprécis (Demeuse et al., 2006). C'est justement pourquoi il nous semble important d'étudier l'écart entre le message véhiculé par les prescrits curriculaires et le curriculum implanté. Du reste, peu d'études semble aborder le thème dans le monde universitaire et notamment au Mexique qui constitue notre contexte de recherche. En ce sens, notre objectif est de comprendre comment les professeurs universitaires comprennent, organisent et mettent en oeuvre leurs plans d'action pédagogique dans le cadre d'un projet curriculaire dont l'intégration des acquis constitue un principe fondateur. Pour ce faire, les résultats préliminaires d'une étude de cas visant à éclairer la relation le curriculum prévu et le curriculum implanté seront présentés. Ce travail contribuera à l'avancée des connaissances dans le domaine de la pédagogie en milieu universitaire. 

Notre résumé évoque différents aspects situationnels d’une problématique socioécologique, éducationnelle, d’une problématique en éducation artistique et d’une problématique de recherche lié au modèle éducationnel que nous proposons. 

Notre époque se caractérise par des enjeux socioécologiques complexes (Larrère, 2017). En l’occurrence, le programme de formation de l’école québécoise (2011) insiste sur l’importance de former des individus capables d’affronter les défis contemporains. Interpellée, l’éducation artistique peut réagir au contexte social et environnemental actuel. Or, dans la réalité de la pratique, les enseignants d’art ne disposent d’aucun modèle pour enseigner dans une telle perspective. Une question se pose alors : comment intégrer les questions socioécologiques en arts plastiques du secondaire ? 

Dans le cadre de cette communication, nous dresserons le portait structurel d’une recherche-intervention où se croisent l’éducation artistique et l’éducation relative à l’environnement. Ainsi, nous présenterons à l’aide d’une capsule vidéographique (5 minutes), le résumé de notre intervention doctorale. 

Également, nous présenterons les résultats préliminaires d’un modèle éducationnel qui conjugue à la fois éducation artistique et éducation relative à l’environnement. Dans ce dessein, la classe d’art est saisie comme une occasion d’humanité (Ardouin, 1997), de questionnement du monde (Deslauriers, 2017 ; Morel, 2013) et incarne la proposition ministérielle (PFEQ, 2011).

Tant au Québec qu’à l’échelle internationale, une grande importance est accordée à l’implication multiforme des parents dans le suivi scolaire de leurs enfants. Si elle est reconnue par l’école en lien avec le capital humain et social des familles, soutenue et bonifiée, cette implication peut contribuer à la réussite scolaire de l’enfant. Il existe également un lien entre implication parentale et collaboration école-famille dont les études ont largement documenté les facteurs qui les facilitent ou les freinent dans les cas des familles immigrantes. Notre recherche à la maîtrise s’est penchée sur le cas de parents originaires du Maghreb, francophones et musulmans: Comment perçoivent-ils l’expérience socio-scolaire de leur enfant? Comment déclinent-ils le suivi scolaire à la maison et dans la communauté? Avec qui sont-ils en contact à l’école? Nous avons aussi interrogé les  parents quant à l’impact, sur leur implication et leur collaboration avec l’école, du débat actuel sur la laïcité dans la société. Ancrée dans une approche qualitative exploratoire, nous avons  réalisé auprès de parents originaires du Maghreb sept entrevues semi-dirigées en profondeur. L’analyse préliminaire des données permet d’illustrer des façons innovantes qu’ont les parents maghrébins de s’impliquer dans le cheminement scolaire de leurs enfants. Aussi, elle indique, pour certains  parents, des enjeux de l’implication parentale  sur fond de débat sur la laïcité.

Depuis la mise en œuvre de la Loi sur les Langues Officielles en 1969, la  politique du bilinguisme est devenue un enjeu politique majeur au Canada. Un des objectifs de la politique du bilinguisme  était clairement de développer les échanges et de rapprocher les "deux solitudes" canadiennes.

Notre démarche se fonde sur le modèle de David Kolb, selon lequel bien que l’apprentissage d’une deuxième langue puisse se faire dans une salle de classe à l’école, l’appréciation de cette langue et de sa culture intervient surtout à travers des conceptualisations réelles de cette langue. Nous proposons d'évaluer l'efficacité de l'action du gouvernement en matière de bilinguisme à travers l'analyse évaluative d'un programme particulier fondé en 1971, le programme d'échange "J'Explore". En analysant un corpus combinant des analyses documentaires et des entrevues menées avec du personnel administratif du programme et d'anciens bénéficiaires, nous montrons comment le programme J’Explore permet, dans un premier temps, aux canadiens d'approfondir leur deuxième langue officielle, et dans un deuxième temps, de faire apprécier cette langue et sa culture, afin de susciter le désir de continuer à apprendre cette langue. Nos résultats montrent que J’Explore est plus qu’un programme d’étude d’apprentissage d’une langue: il permet aussi de cultiver un rapport entre les anglophones et francophones du Canada, et de promouvoir la réalité diverse et multiculturelle du Canada.

À l’heure de l’université numérique, les professeurs subissent parfois les désagréments de l’omniprésence des technologies dans leurs classes. Dès lors, il semble pertinent d’ausculter leurs effets sur nos enseignements et l’apprentissage des étudiants.

Nos objectifs se résument à construire et analyser des récits exemplaires de professeurs expérimentés en contexte d’innovation pédagogique, précisément la manière dont ils gèrent la relation pédagogique qui en découle. Nous entendons par pratique exemplaire, les activités et interventions choisies par le professeur susceptibles d’offrir des pistes d’action pour instaurer un environnement propice à l’apprentissage.

Arrimés à la pratique réflexive des professeurs, en coopération avec le chercheur, afin de collecter le savoir tacite en action (Schön, 1983), nous retenons la méthode du récit exemplaire, une médiation articulée entre pratique et recherche en pédagogie universitaire, enracinée dans la pratique (Desgagné, 2005). Trois entrevues individuelles successives auprès de cinq professeurs organisent les étapes fondamentales (ibid.) de la phase préparatoire de l’activité, du récit oral puis de la période de coproduction.

Cette recherche collaborative met en lumière les dynamiques d’action qui caractérisent certaines pratiques d’innovation pédagogique. Outre l’apport de connaissances, les résultats proposent des recommandations afin de soutenir les professeurs qui envisagent de s’investir dans de tels projets.



La forte majorité des écoles primaires publiques du Québec est arrivée au terme d’un premier cycle de vie architecturale d'environ 50 ans. Les missions de l'école publique se sont diversifiées depuis la construction de son parc immobilier, ce qu'indiquent l'essor des métiers et professions de soutien et d'intégration scolaire, les nouvelles vocations de certains locaux et la spécialisation d'établissements dans les services de soutien ou les programmes particuliers. Le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur a confié au projet Schola, une équipe de recherche interdisciplinaire en architecture, design et éducation, le mandat de guider la rénovation de ce parc. Afin de tenir compte de l'expérience des acteurs scolaires dans la proposition de solutions architecturales, nous avons interrogé par questionnaire web 1036 employés, provenant de 195 écoles et 53 commissions scolaires, sur leur appréciation du bâtiment, ses usages et le partage des locaux. Dans les milieux plus denses, les transformations de l'école nécessitent le partage de locaux. Cette situation est source de compromis, de tensions et d'inégalités entre employés, écoles et donc entre élèves. La communication compare cette expérience selon le type de travail éducatif (enseignement, service de soutien et garde scolaire), les finalités visées par les acteurs, et le type social d'école, défini par la densité d'occupation, l'indice de milieu socio-économique ainsi que les services ou programmes offerts. 

La présente étude vise à comprendre la perception des étudiants de leurs relations avec leur université. Cette compréhension se fera à travers la théorie du contrat psychologique, précédemment utilisée pour analyser les relations employés-employeurs dans le domaine professionnel. L'hypothèse ici est que les relations étudiants-université et le niveau d’étude affectent le contrat psychologique de ces étudiants. Cent vingt (120) étudiants du département de psychologie d'une grande université française ont participé à l'étude à l’aide d’un questionnaire en ligne. Les résultats indiquent que les élèves ont certaines attentes quant aux relations nouées au sein de leur institution universitaire et plus particulièrement avec les autres étudiants, les professeurs et le personnel administratif. Les étudiants de premier cycle expriment plus d’attente relationnelle [t (118) = 2,72, p <0,005] et perçoivent moins de soutien dans la relation étudiant-université que ceux des cycles supérieurs [M = 8,85 et SD = 3,17 comparativement à M = 11,4; SD = 3,4; t (118) = -4,23, p <0,0001]. Par conséquent, ils sont plus susceptibles de signaler une violation du contrat psychologique [M = 29,58 et SD =10,12 comparativement à M = 34,72 et SD = 12,75; t (118) = -2,45, p <0,01] que les autres étudiants. Les implications de ces résultats sont discutées.

Si l’anxiété au sens général chez les enfants a déjà fait l’objet d’études, il n’existe cependant aucune donnée traitant de l’AP chez les élèves du primaire au Québec. Pourtant, la problématique semble réelle et préoccupante chez les enseignants qui y font face quotidiennement tout en n’étant pas outillés dans leur formation initiale pour la prévenir et intervenir efficacement. Actuellement, les réponses à cette problématique s’orienteraient plus vers l’aide aux enseignants qu’à la compréhension du phénomène chez les enfants afin de mieux cibler la nature des interventions. À quel moment de leur scolarité les enfants manifesteraient-ils les premiers signes de l’AP et quelles en seraient les principales causes? La méthodologie utilisée est de type entretiens semi-dirigés chez 7 groupes d’enfants (n=42) du primaire selon leur niveau (préscolaire à la 6ième). L’analyse qualitative des verbatim est réalisée avec NVivo. Les premiers signes de l’AP semblent apparaitre au deuxième cycle. À cette étape, nous ne pouvons distinguer avec exactitude la troisième ou la quatrième année. Les causes de ces manifestations seraient surtout extrinsèques et les messages véhiculés par les enseignants et les parents en seraient des exemples fréquents. Ce projet pilote s’inscrit dans une méthodologie mixte de cueillette des données. D’autres entretiens et un questionnaire dans les écoles primaires du Québec suivront. Différentes variables environnementales seront étudiées.

Aujourd’hui, il n’est plus possible de concevoir l’enseignement supérieur comme par le passé. L’université a évolué (Bédard, 2009) et elle est sans cesse confrontée au défi de renouveler ses programmes de formation pour mieux préparer les citoyens et les professionnels de demain aux nombreux changements auxquels ils devront faire face. Pour ce faire, plusieurs institutions ont choisi de mettre en place des méthodes d’enseignement plus centrées sur l’apprenant et sur les compétences à acquérir. C’est les cas des programmes de médecine, de génie électrique et de génie informatique de l’Université de Sherbrooke qui ont opté pour l’apprentissage par problèmes (APP), et ce, du point de vue curriculaire (Lison, Bédard, Boutin, Côté, Dalle et Lefebvre, 2011). Ce faisant, la mise en place des rencontres d’APP entraine parfois des différences dans pratique des tuteurs. Il devient donc intéressant d’examiner les styles d’animation des tuteurs de ces derniers (Vierset, Bédard et Foidart, 2009). Pour ce faire, des tuteurs dans les programmes de médecine, de génie électrique et de génie informatique ont été filmés durant les deux rencontres d’un APP. L’analyse des styles d’animation adoptés par ces tuteurs, à l’aide d’un codage inter-juges, permet de mieux comprendre la pratique de l’APP, de même que ses retombées sur l’apprentissage des étudiants. Enfin, notre recherche permet de proposer des pistes d’amélioration pour la formation des tuteurs intervenant dans un programme par APP.

« Il y a trop de lectures à faire dans ce cours » ou encore « nous avons trop de travaux à faire » sont des propos de personnes étudiantes qui ont assurément été entendus par des personnes qui enseignent au premier cycle à l’université. Les personnes enseignantes jouent un rôle important, lors de la planification de leurs cours, par rapport à la charge de travail étudiante (CTE), pour éviter qu’elle soit élevée et problématique. Lorsque la CTE est élevée, elle agit comme barrière à l’apprentissage et à la performance scolaire, en plus de diminuer la motivation, la satisfaction et le bien-être psychologique des personnes étudiantes. Il importe donc de comprendre les différents facteurs qui influencent la CTE pour que les personnes enseignantes puissent être mieux outillées. Cette communication présentera les résultats d’une recension des écrits ayant pour but de définir les facteurs et dimensions de la CTE au premier cycle universitaire. La CTE est influencée par cinq grandes dimensions : celle relative à la personne étudiante, celle relative à la personne enseignante, celle relative à la structure des cours et des programmes et celle relative à la structure organisationnelle. Ces cinq dimensions seront abordées dans cette présentation dans une visée d’amélioration continue des pratiques enseignantes.

Mis à part par effet de proximité ponctuelle dans les régions ressources (composantes du réseau UQ ainsi que collégial), les possibilités d’études post-secondaires qui s’offrent aux jeunes des Premières nations se restreignent le plus souvent aux institutions des zones urbaines du sud de la province. Plusieurs des disciplines professionnalisantes y sont exclusivement concentrées. On sait peu de chose au regard des trajectoires migratoires pour fins d’études de la part de ces jeunes et, surtout, sur les conditions de résilience sociale et scolaire qui en affectent l’issue. En fait les travaux empiriques sur la question sont rarissimes au Québec et n’en traitent généralement que de façon indirecte ou circonstancielle (Boulet, 2017; Côté, Leblanc, Girard et Kurtness, 2015; Loiselle, 2010). Dans cette communication, nous ferons état des principaux résultats d’une recension critique comparative des écrits sur la question intégrant les données empiriques disponibles aux niveaux canadien et québécois. Nous reviendrons en conséquence sur la qualité de prédicteurs probables des principales variables associées à la réussite et à la persévérance scolaire à l’ordre secondaire par rapport à la résilience scolaire et sociale des jeunes des Premières nations en situation de migrance urbaine pour fins d’études post-secondaires. Nous terminerons notre propos par la proposition d’un modèle d’analyse des trajectoires de ces jeunes qui rencontre les conditions minimales de validité écologique.

Les auteurs du Programme de Formation de l’École Québécoise (PFEQ, 2001) mentionnent que l’interdisciplinarité est une des orientations prioritaires. En fait, aborder une situation sous différents angles augmente les chances de rejoindre chaque apprenant. Par ailleurs, les visées pédagogiques du Ministère de l’Éducation (MELS, 2008) soulignent qu’il est impératif d’œuvrer à l’éducation citoyenne, notamment dans le domaine « science et technologie ». Dans le cadre de cette recherche, ces orientations ont permis de développer une formation continue, dans un contexte interdisciplinaire, mettant de l’avant les principes de l’éducation relative à l’environnement (ERE) et s’adressant tant aux enseignants du primaire que du secondaire. Sachant que l’enseignement des sciences se veut davantage objectif et pragmatique, l’ERE devient un vecteur pertinent puisqu’il favorise un enseignement interdisciplinaire trop souvent absent en classe de science (Forissier, 2003; Sadler et Fowler, 2006). Les enseignants participant ont travaillé de pair avec l’équipe de recherche, en communauté de pratique, pour développer des situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) interdisciplinaires dans un contexte d’ERE, duquel  émergea un outil de formation. Enfin, les étapes de la mise en place de la formation continue et le processus de recherche seront présentés et expliqués dans le cadre de cette présentation par affiche.



Cette communication fait état d’éléments d’une proposition de modèle d’analyse pour comprendre les facteurs de la persévérance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York. Cette proposition représente les conclusions de notre recherche de thèse doctorale sur la persévérance scolaire des immigrants haïtiens de première génération au Québec et à New York.

Notre recension d’écrits a révélé une sous-documentation de la thématique en question tant au secondaire qu’au secteur de l’éducation des adultes. Les chercheurs ont souvent abordé cette problématique à travers d'autres recherches portant sur des populations plus larges dont celles des Noirs, des Caribéens, des latino-Américains, etc., aux États-Unis et au Canada (Sattin-Bajaj, 2009 ; Alliance for Excellent Education, 2010 ; MELS, 2007).

Onze participants, à l'aide d'entretien semi-dirigé, nous ont décrit leur expérience d’abandon scolaire. Les concepts : capital économique, capital culturel, capital social, encadrement institutionnel et facteurs spécifiques regroupent les facteurs de persévérance scolaire évoqués par les participants suite à notre analyse thématique des données.

L’analyse et la synthèse des facteurs spécifiques nous amènent à l'élaboration du concept d'encadrement psycho-intégrationnel qui s'adjoint aux quatre autres concepts  pour former le pentagone des facteurs de notre proposition de modèle d’analyse dit de « relance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York ».





Plusieurs études suggèrent qu’à l’adolescence, la participation à des activités parascolaires (sports, arts, bénévolat, etc.) est associée à la réussite académique, à l’adaptation psychosociale et au développement personnel et interpersonnel. Cependant, peu d’études portent sur le lien existant entre ces activités structurées et le décrochage scolaire, particulièrement au Québec, province ayant le plus haut taux de décrochage au pays.

Dans la présente étude, des entrevues individuelles ont été réalisées avec des décrocheurs récents (n=51), des élèves similairement à risque mais persévérants (n=51) et des élèves peu à risque, ou normatifs (n=45), provenant de trois écoles secondaires situées à Montréal et en région. Les résultats préliminaires indiquent qu’en comparaison avec les élèves à risque mais persévérants, les décrocheurs mentionnent moins de sources de valorisation à l’école au cours de l’année précédant l’entrevue. Notamment, seulement 22% des décrocheurs mentionnent avoir participé à des activités parascolaires, en comparaison à 38% des élèves à risque mais persévérants. La participation à ces activités semble ainsi soutenir la persévérance scolaire. Des analyses plus détaillées seront réalisées afin d’examiner le rôle modérateur de la qualité des activités (p.ex., présence d’un but, leadership du responsable). En conclusion, nous visons à dégager les caractéristiques des activités les plus à mêmes de soutenir la persévérance chez les élèves québécois vulnérables. 

La formation aux métiers relationnels est une occasion de s’engager dans un processus de construction identitaire. Établir une identité professionnelle solide requiert que les étudiants développent des représentations personnelles et sociales intégrant différentes perspectives relatives aux enjeux de la profession. Ainsi, des espaces d'échanges sur la pratique sont nécessaires pour favoriser la construction d’une identité professionnelle positive en vue de préparer l’insertion professionnelle. Basée sur une démarche expérientielle, cette recherche SoTL a permis d’expérimenter un dispositif pédagogique visant à favoriser la construction de l’identité professionnelle de la relève en psychoéducation. L’étude visait à 1) mettre à l’essai un dispositif d’apprentissage composé d’un balado et d’une table ronde axés sur le développement identitaire et à 2) documenter les perceptions des étudiants quant à la contribution du dispositif pédagogique au développement de leur identité professionnelle. Les productions écrites des étudiants ont permis d’en évaluer les retombées. Le corpus de données qualitatives a été soumis à une analyse thématique. Les résultats préliminaires révèlent que les propos des psychoéducateurs novices ont contribué au sentiment de confiance des étudiants et à une perception plus juste de l’entrée dans la profession. Le dispositif a contribué à la réflexion liée à l’insertion professionnelle et au développement d’une identité professionnelle en émergence.

La réalité de travail des enseignants de la formation professionnelle diffère considérablement de celle des enseignants du secteur général. Le taux d’abandon de la profession élevé au secteur général (Karsenti et al., 2008, Tardif, 2001) atteint également le secteur de la FP (Loignon, 2006) où il est nécessaire de maîtriser un métier d’origine en plus de devoir s’engager au baccalauréat en enseignement (MELS, 2011).

À partir de la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan (2002), les travaux menés cherchent à comprendre et documenter l’état de la motivation des enseignants de la FP et ses déterminants. Cette recherche qualitative, menée par le biais d’entrevues semi-dirigées, met en lumière certains éléments propres à ce secteur d’enseignement.

Les résultats partiels révèlent déjà l’importance qu’accordent les enseignants à la compétence de leurs collègues et au leadership des directions de centres pour entretenir leur motivation. Si les conditions de travail et le désir de transmettre ses connaissances sont des facteurs de rétention dans la profession, le manque de sélection des élèves et les difficultés d’apprentissage rencontrées peuvent les amener à tout remettre en question.

À travers les témoignages de ces individus, un constat se dégage : la compétence de l’élève comme produit du travail de l’enseignant. Par conséquent, le lien entretenu avec les entreprises revêt une importance majeure chez plusieurs puisqu’il permet une rétroaction sur leur propre travail.

L'introduction d'un nouveau curriculum officiel, les modifications des règlements scolaires et la mise en œuvre de nouvelles lois ont passablement modifié le contexte éducatif suisse ces dernières années. Dans une visée d'amélioration du système éducatif, ces changements ont un impact direct sur le travail des enseignants, mais aussi, indirectement, sur la construction des croyances que se font les parents de l'école et des attentes qu’ils formulent envers celle-ci. Cette communication s’intéresse aux premières années de scolarisation et aux « missions » de l’école enfantine du point de vue des textes officiels et des croyances et attentes des parents dont l’enfant entre à l’école. Quels sont les savoirs à développer durant les premières années d’école, préconisés par les nouveaux curricula et lois scolaires ? Les discours des parents sont-ils en phase avec ces récentes modifications ? A partir d’un corpus de textes officiels et d’un corpus discursif de 20 parents issus de deux régions et contextes socio-économiques de Suisse romande, il s’agit de mettre en écho les missions officielles de l’école enfantine avec le regard des parents concernant les apprentissages fondamentaux attendus. Il ressort des analyses que les parents ne sont pas égaux face à ces changements. Leurs croyances et attentes en termes d’apprentissages fondamentaux entrent plus ou moins en connivence avec les curricula et lois scolaires en fonction de leur appartenance culturelle, sociale et économique.

L’objectif principal est de vérifier, chez les filles et les garçons, le rôle de l’encouragement des parents et des enseignants en mathématiques sur les choix de filières de formation au cégep. Les femmes sont moins présentes que les hommes dans les emplois du domaine technologique, scientifique et mathématique (OCDE, 2012). Les choix de filières des jeunes à la sortie du secondaire contribuent à expliquer cet écart. Est-ce que l’encouragement en mathématiques par les adultes est aussi relié à ce phénomène? Une recherche quantitative à l’aide de questionnaires administrés auprès de 1129 finissants du secondaire (586 filles et 543 garçons) s’est intéressée à cette possible corrélation. Bien que les élèves participants aient tous réussi les cours de mathématiques avancées au secondaire, 36% ont choisi la filière des sciences humaines dont la plupart sont des filles. En proportion seulement 15 filles sur 100 ont choisi la filière des sciences pures. Des analyses préliminaires de régressions multinomiales ont montrées que les élèves qui perçoivent peu d’encouragement en mathématiques de la part de leur enseignant du secondaire choisissent davantage les filières en sciences humaines. L’encouragement des parents n’a, pour sa part, pas montré de lien significatif dans ces analyses. Des analyses d’interaction seront menées prochainement pour vérifier si les résultats des régressions sont les mêmes pour les garçons et les filles.