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C’est dans un souci de mieux-vivre ensemble et de cohérence dans les pratiques enseignantes que s’inscrit la démarche de recherche menant à cette proposition de communication. Les enseignants, par la plus récente réforme de l’éducation, sont appelés à travailler davantage de façon collective, mais les ressources pour y arriver sont parfois inexistantes.

La communication s’inscrit dans une volonté d’outiller les enseignants et les administrateurs scolaires désireux de poursuivre ou de mettre sur pied une équipe travaillant selon l’approche d’enseignement en équipe au secondaire. Dans notre recherche, nous sommes allée rencontrer neuf participants (en deux groupes) afin d’identifier les conditions qui pourraient contribuer à la modélisation de l’approche d’enseignement en équipe. Cent neuf conditions externes et internes ont donc été analysées et interprétées pour arriver, en définitive, à la proposition d’un modèle qui se veut utile et convivial pour ses éventuels utilisateurs (administrateurs scolaires, enseignants, représentants syndicaux, professeurs à la formation des maitres, etc.). Lors de la communication, nous présenterons et commenterons ce modèle. Une attention sera aussi portée sur notre méthodologie dont la démarche novatrice a permis l’analyse et l’interprétation des données. Il s’agit de la démarche réflexive d’analyse en partenariat (Boudreault et Kalubi, 2006).

Plusieurs sondages ont été effectués pour connaitre l’état de l’enseignement de la musique dans le système scolaire au Canada (CEMC 2005 ; 2010, FAMEQ 2011 : 2018). Si les constats indiquent une diminution du nombre d’heures allouées à la musique et une détérioration des conditions de travail des enseignants (Peters, Pierre-Vaillancourt & Grenier, 2016), aucune recherche ne s’est intéressée aux raisons qui favorisent l’enseignement de la musique. Cette communication présente les résultats partiels d’une étude visant à identifier les facteurs qui ont un impact sur l’enseignement de la musique dans les écoles primaires et secondaires de la province du Québec. Les données ont été recueillies grâce à un sondage réalisé en 2018 par la Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec (FAMEQ) auprès de 575 enseignants de musique des écoles du Québec (échantillon non probabiliste de type volontaire). Par la suite, des entrevues semi-structurées auprès d’enseignants sélectionnés sur la base des réponses ont été effectuées. L’analyse de contenu (Bardin, 2013), réalisée grâce au logiciel NVIVO10, nous a permis d’identifier que le type de soutien des directions d’école, la présence ou non d’activité extrascolaire reliées à la musique, le dynamisme d’une fondation pour financer les activités musicales, les changements dans la population d’apprenants et la capacité d’adaptation des enseignants sont des facteurs ayant un impact sur l’enseignement de la musique dans les écoles.

Les programmes de formation du MELS suggèrent une approche culturelle à l’apprentissage et l’enseignement de la mathématique. Le Groupe Conseil en mathématique de l’Outaouais a jugé le développement de cette approche prioritaire considérant que le niveau de la culture mathématique des élèves et des enseignants pouvait s’améliorer. Ceci est en lien avec le fait que les conceptions des mathématiques manifestées par plusieurs enseignants n’étaient pas en adéquation avec le programme de formation (Beaudoin et Bellehumeur, 2009).

Ce projet de recherche-formation constitue un prolongement du partenariat établi entre l’Université du Québec en Outaouais et les commissions scolaires francophones de l’Outaouais sur le sujet du développement de la culture mathématique. Seize enseignants du primaire et du secondaire (quatre par commission scolaire) ont participé à l’élaboration et l’expérimentation avec leurs élèves de dispositifs d’enseignement dans un contexte de mathématique culturelle. Le projet s’est déroulé sur deux années.

 Le projet a amené les enseignants participants à réaliser quatre objectifs: s'approprier le concept de mathématique culturelle en lien avec leur contexte d'enseignement; expérimenter en classe des activités permettant aux élèves de voir l'utilité des mathématiques; modéliser les résultats de l'expérimentation en classe; partager les résultats avec d'autres enseignants lors d’une journée régionale. 

Problématique : Comment la musique peut-elle favoriser l’expression orale chez l’enfant d’âge préscolaire.Quel est l’état des connaissances actuelles des effets possibles de l’écoute de la musique sur le développement langagier.Synthèse de connaissances (env. 70 articles) sur la base de moteurs de recherche (ERIC, Érudit, FRANCIS, Repère, PsychINFO, web of science) concernant le lien unifiant la musique et le langage. Mon hypothèse est donc la suivante : La musique serait un moyen de favoriser l’aisance verbale (l’expression orale) chez l’enfant d’âge préscolaire.

Mots clés : Émotions, musique, langage

Résumé

On dit qu’écouter de la musique engage l'ensemble du cerveau à travers un ensemble diversifié des opérations perceptives, cognitives, et de neurones diversifiés (Altenmüller, 2003). Grâce au cervelet et au lobe frontal, le rôle de la musique et du langage dans l’existence humaine pourrait être le fait que les deux sembleraient impliquer des séquences sonores complexes et signifiantes. Symphonie cérébrale ?

Des récents travaux scientifiques menés en éducation et en psychologie démontrent l’importance de l’apprentissage de la musique dans le développement des jeunes enfants (Hallam, Cross et Thaut, 2008 ; McPherson, 2006). Ainsi, quelques études empiriques relèvent que de nombreuses habiletés musicales émergent et se consolident au cours des premières années de vie, particulièrement entre l’âge de quatre et six ans (Gordon, 2003 ; Ilari, 2002 ; Radocy et Boyle, 2003).






Le partenariat familles-école et les logiques qui s’y rapportent (une plus grande proximité avec les familles) s’imposent depuis une décennie à Genève (Suisse) comme une réponse évidente à la lutte contre l’échec scolaire. Sous l’impulsion de nouvelles politiques scolaires, l’école genevoise se voit encouragée au renforcement des liens avec les familles, particulièrement lorsque les établissements sont situés dans des quartiers socialement disqualifiés. Le partenariat est à construire de plus en plus précocement, dès l’entrée à l’école. Cette communication interroge ce dispositif institutionnel et ses paradoxes à partir d’une compréhension sociologique des processus de construction des relations entre les familles et les acteurs de l’école lors des premiers moments de cette rencontre. A travers l’analyse d’un corpus hétérogène (entretiens compréhensifs, observations in situ, documents), elle restitue les modalités d’interprétation, d’appropriation et d’engagement des acteurs familiaux et scolaires dans la mise en place concrète de ce dispositif dans des espaces sociaux et des circonstances variés. Les résultats montrent que le partenariat est socialement interprété et mis en œuvre par les différents acteurs selon des significations différentes. Ils indiquent également que si les familles et acteurs de l’école s’approprient inégalement ces nouvelles normes de participation à l’école, ils développent des stratégies variées dans la négociation autour de l’éducation de l’enfant. 

Cette communication expose les premiers résultats d'un projet de recherche doctoral. Celui-ci a pour objectif de faire la lumière sur ce qui conditionne et détermine le choix de l’école secondaire par les parents lors de la transition primaire-secondaire. Prenant appui sur les travaux de Bourdieu (1972; 1985) et sur des entretiens semi-directifs, ce projet espère fournir des éléments de réponses à la question suivante : comment et pourquoi les parents choisissent-ils (ou non) l’école secondaire de leur enfant lors de la transition primaire-secondaire, et comment les écoles participent-elles à l’élaboration de ce choix? Nos résultats révéleront des conditions et des contraintes culturelles, économiques, professionnelles influençant directement ou indirectement ce choix. Nous pourrons voir comment s’articulent l’offre des établissements et leurs stratégies dans l’élaboration du choix (Felouzis, Maroy et van Zanten, 2013) de même que la manière dont les parents donnent sens et signification à ce choix d’école, au carrefour d’une perception de leur environnement scolaire et d’un univers de choix possibles, souhaités ou souhaitables pour leur enfant (van Zanten, 2009). Nous espérons ainsi contribuer à une meilleure connaissance de la pratique du choix de l’école lors de la transition primaire-secondaire dans quatre micromarchés de la région de Montréal suivants : Outremont, Ahuntsic-Cartierville, Côtes-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce et Parc-Extension-Villeray-St-Michel.

Au Québec, de plus en plus d’enfants et d’adolescents vivent leur éducation hors de l’école. La non-scolarisation est située à l’extrême du continuum des pratiques éducatives extrascolaires, faisant fi de contraintes généralement perçues comme essentielles, telles que le respect du programme de formation de l’école québécoise. À ce jour, aucune étude n’a été conduite au Québec, et très peu ailleurs dans le monde, auprès d’adultes (18 ans et plus) ayant vécu la non-scolarisation comme mode éducatif au cours de leur enfance et de leur adolescence. Voilà ce à quoi s’intéresse ce projet de maitrise, dont la question générale est: « quel sens les adultes ayant vécu la non-scolarisation donnent-ils à leur expérience éducative? » L’approche phénoménologique a été retenue afin de donner la parole à ces adultes, de sorte à mieux comprendre: comment ils perçoivent la non-scolarisation; comment ils y ont participé; comment ils l’ont ressentie; quelles sont les personnes y ayant participé; qui/comment sont des adultes dans cette situation; comment cette expérience éducative est-elle liée aux savoirs, au travail, à la vie sociale; etc. Le cadre conceptuel associé à ce projet présente l’« éducation », l’« école », la « non-scolarisation », ainsi que l’« adulte », via différentes disciplines. La problématique, le cadre conceptuel, l’approche méthodologique, ainsi que les résultats préliminaires des entretiens individuels non directifs seront présentés dans le cadre de cette contribution.

Si historiquement, l’école semble être fondée selon une volonté de « mise à distance » des familles populaires (Payet, 1998 ; Delay, 2011), la relation entre ces deux instances de socialisation a, depuis, été redéfinie et se construit désormais à travers une logique institutionnelle de partenariat, impulsée en Suisse (et en Europe) depuis 1980 par de nouvelles politiques sociales et éducatives (Ion, 1990).

Privilégiant une approche ethnographique (observations in situ, entretiens qualitatifs semi-directifs et analyse documentaire), cette recherche en cours réinterroge la dialectique école-familles de milieux populaires et immigrés dans un contexte de mise en place de dispositifs territorialisés (i.e partenariat, implication, proximité). En particulier, et à partir de premiers résulats, cette contribution cherche à rendre compte, d’une part, comment les normes éducatives sont produites, mobilisées, imposées ou négociées par les acteurs scolaires (enseignants, directrice, éducateur) et les familles lors des premiers contacts avec une école en Réseau d’Education Prioritaire (REP) d’un quartier popuaire genevois. D’autre part, s’agissant de normes sociales en vigueur activées dans l’interraction école-familles, quelles sont les formes ordinaires de stigmatisation en œuvre. Nous formulons l’hypothèse que le principe du partenariat, ou encore de « proximité » (Payet, 1998), se construit de manière partielle et parfois contradictoire de part et d’autre.

Chaque année, on dénombre un peu plus d’étudiants internationaux à travers le globe de par le caractère attractif et la richesse qu’une expérience en mobilité représente pour l’étudiant. Cependant, cette dernière apporte son lot de défis puisqu’il revient à l’étudiant de s’adapter à son nouvel environnement. Des chercheurs ont ainsi souligné que le séjour de l’étudiant international est ponctué de moments agréables durant lesquels celui-ci se sent bien dans cet environnement et de périodes où il se sent déprimé, dépaysé, isolé ou frustré. L’étudiant vit alors ce que certains chercheurs appellent un choc culturel ou un stress acculturatif.

À partir du témoignage rapporté par neuf étudiants internationaux lors d’entrevues semi-dirigées, l’un des objectifs principaux visés par cette recherche qualitative était de comprendre comment des étudiants internationaux ont vécu leur expérience en mobilité eu égard à ce stress acculturatif. Nos résultats nous ont permis de constater que si tous les participants ont rencontré un stress acculturatif durant leur expérience en mobilité, ces remous n’ont pas pour autant entaché la représentation positive qu’ils ont de leur séjour. Durant cette communication, la discussion de ces résultats nous permettra de mettre en avant les facteurs qui influent sur le degré d’intensité du stress acculturatif vécu par des étudiants internationaux, d’une part, et les éléments qui ont permis aux participants de passer outre ces difficultés, d’autre part.

Les problèmes de santé mentale au travail du personnel scolaire constituent une préoccupation sociale grandissante. Si la situation des enseignants est bien documentée, celle des professionnels «non-enseignants» (p.ex., conseillers d’orientation, psychoéducateurs, etc.) est peu connue. Or, ces derniers occupent une place de plus en plus importante au sein de l’organisation du travail scolaire au Québec, notamment depuis la mise en œuvre du Renouveau pédagogique. Une recherche doctorale s’est intéressée à comprendre la souffrance au travail des conseillers d’orientation (c.o.) en milieu scolaire, en portant un regard particulier sur les tensions vécues sur le plan de l’identité professionnelle. Cette communication présentera des résultats de cette recherche qualitative menée auprès de deux groupes de dix c.o. œuvrant au sein de commissions scolaires de régions urbaines (quatre rencontres de trois heures avec chaque groupe). La triangulation des résultats du dispositif de clinique de l’activité par instruction au sosie (Clot, 1999; Oddone et al., 1981) et de l’enquête de psychodynamique du travail (Dejours, 2008) permet, d’une part, d’identifier les sources d’une «souffrance identitaire de métier» dans le travail des c.o. en milieu scolaire. D’autre part, elle fait voir que, face à la souffrance vécue, les c.o. déploient, dans leur pratique au quotidien, des stratégies défensives qui permettent de tenir le cap, mais qui contribuent à maintenir les sources de cette souffrance.

Les conclusions de notre recherche de thèse doctorale (Darius, 2016), nous ont amené à proposer un modèle d’analyse dit de relance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York. Au cours de cette recherche, ayant consisté à comprendre la dynamique de l’abandon scolaire des jeunes et jeunes adultes nouveaux arrivants haïtiens à Montréal et à Brooklyn en particulier, nous avons effectué des entrevues semi-dirigées avec 11 participants.  Après l’analyse thématique du corpus de données, nous avons classé les facteurs de leur abandon en cinq concepts : Capital économique, capital culturel, capital social, encadrement institutionnel et encadrement psycho-intégrationnel.

Pour persévérer à l’école et réussir sur le plan socioéducatif, ces jeunes et jeunes adultes ont besoin du soutien des membres de leur famille d’accueil, du réseau social de celle-ci, de certaines institutions sociales et de l’État en place. Leur encadrement économique au pays d’accueil est déterminant dans leur rendement scolaire. Par ailleurs, la recherche a révélé que la compréhension des membres de la famille des concernés qui vivent en Haïti serait fondamentale à leur persévérance et à leur réussite scolaires. Le souci et les responsabilités économiques envers leurs proches vivant dans la précarité au pays d’origine représentent, selon les participants, des facteurs de leur abandon scolaire et de plusieurs de leurs compatriotes au Québec et à New York.

Les nombreuses réformes éducatives qu’a connu le Canada depuis les années 40 en vue de démocratiser l’enseignement ont permis de rehausser le niveau éducatif jusqu’au postsecondaire. Malgré toutes ces réformes, les inégalités des chances scolaires sont toujours présentes et affectent les enfants issus d’un milieu ethnoculturel comme le sont les Autochtones . Plusieurs recherches ont montré qu’à niveau d’éducation égal, les inégalités relatives à l’emploi et au revenu ont tendance à s’annuler plus la scolarité est élevée. L’éducation postsecondaire devient la seule solution pour l’amélioration des conditions de vie des peuples Autochtones. Étant donné la rareté des recherches dans ce sens, la communication orale permettra de répondre à ces questions « Parmi les facteurs individuels, familiaux et contextuels, quels sont ceux qui ont un impact déterminant sur l'accessibilité à l’enseignement postsecondaire des Premières Nations et des Métis vivant hors communautés des Premières Nations au Canada? Cet impact est-il différent selon les trois types de systèmes postsecondaires canadiens, à savoir le système « à choix exclusif », « à choix progressif » et « à choix multiples » ? ».

Les trois dimensions – individuelle, familiale et contextuelle sont des données provenant de l’Enquête auprès des Peuples Autochtones (EAPA) de 2012. Ces dernières ont été analysées au moyen du logiciel SPSS avec la méthode d’analyse de régression logistique multinomiale. 

 

La recherche est souvent questionnée sur son utilité sociale et en même temps elle est appelée à accompagner les acteurs (Huberman, 1992), soit dans leurs démarches innovantes, soit pour les aider à résoudre des problèmes, dans les deux cas il s’agit pour la recherche d’analyser les situations, les pratiques pour aider les acteurs à envisager des solutions pertinentes. Ces demandes d’accompagnement peuvent prendre différentes formes et être plus ou moins reconnues par l’institution. Celle-ci formule des demandes, or, la recherche n’est pas dans une position de prescription ni dans une démarche à priori de vulgarisation, même si « le fossé entre l’univers de la recherche scientifique et celui de la pratique éducative a toujours passionné les esprits » (Huberman, 1992). Pourtant la démarche réflexive engagée par les acteurs pour faire évoluer leurs pratiques semble un préalable largement partagée depuis l’approche du « praticien réflexif » tel que développé par Schön. Mais, en dehors des recherches collaboratives (Desagné, Bednarz, Monot-Ansaldi) qui ont théorisées la place de chacun ainsi que la manière de partager objets et savoirs, peu de travaux interrogent la circulation et le partage des savoirs comme élément de lien entre les démarches d’appui et d’accompagnement et les démarches de recherche et ce au niveau d’un système éducatif. Il s’agira, à partir de l’analyse de dispositifs, de caractériser les liens  entre la recherche et l’appui pédagogique aux établissements.

Plusieurs stratégies d’intervention visent à stimuler la pratique régulière d’activité physique (AP) des jeunes. Ces stratégies tiennent habituellement compte de facteurs qui influencent positivement ou négativement la pratique d’AP. Parmi ces stratégies, le Pentathlon en équipe est un programme de stimulation développé pour une utilisation en milieu scolaire. Ce programme a démontré son efficacité pour améliorer le niveau de pratique d’AP des élèves (Martel et al., 2011). Cependant, son efficacité n’a pas été prouvée auprès d’élèves provenant de milieux socio-économiques différents. Or, selon la littérature, le milieu socio-économique de l’élève est un facteur qui influence beaucoup sa pratique d’AP (Dishman et al., 1985). L’objectif est donc d’évaluer les effets du Pentathlon en équipe sur la pratique d’AP d’élèves provenant de différents milieux socio-économiques. Dans cette étude, le programme a été implanté pendant 9 semaines dans 5 écoles primaires (5ème et 6ème années) de la région de Québec (N=203 élèves). Ces écoles représentaient 3 niveaux socioéconomiques différents (favorisé, moyen et défavorisé). Les analyses de variance (ANOVA) effectuées démontrent que peu de différences existent dans les niveaux de pratique des élèves provenant de milieux socio-économiques différents. Le Pentathlon en équipe semble donc tout aussi efficace pour stimuler la pratique d’AP des élèves, peu importe qu’il provienne d’un milieu socio-économique favorisé, moyen ou défavorisé.

Au Québec, diverses dispositions législatives permettent de proposer aux parents et à leurs enfants une offre scolaire élargie constituée de projets éducatifs variés de même qu’une plus grande ouverture et une certaine sensibilité face à la « qualité éducative ». Les parents commencent alors à envisager d’autres options que l’école publique de quartier et à considérer l’école privée comme « l’école de la qualité » (Proulx, Ollivier et Lessard, 1997). Cependant, la sociologie des marchés scolaires montre qu’une offre scolaire plus importante tend à alimenter la concurrence entre les écoles de même que les marchés scolaires (Felouzis, Maroy et van Zanten, 2013). Cette communication met de l’avant des résultats émanant d’une recherche qualitative conduite auprès de vingt-sept parents dans le marché scolaire montréalais (Castonguay-Payant, 2020). Les analyses montrent que plusieurs parents sont préoccupés par la « qualité » des services d’éducation offerte à leurs enfants, une qualité évaluée à partir de jugements portés sur des critères liés à l’instruction ou à la socialisation (Felouzis et Perroton, 2007; Karpik 2007). Les résultats révèlent que, pour plusieurs parents, les jugements sur la qualité éducative d’une « bonne école » secondaire sont non seulement « structurants » de leur processus de construction, mais aussi définis par des critères sociaux différents selon les familles et alimentés par des inquiétudes parentales diverses.

Selon la théorie des buts d’accomplissement, il est possible que les attitudes et les pratiques pédagogiques des enseignants d’éducation physique influencent la motivation des élèves. Nos objectifs étaient de vérifier la valeur prédictive des buts d’accomplissement induits par les enseignants d’éducation physique et de la perception de ces buts par les élèves sur la motivation de ces derniers, puis d’évaluer l’effet modérateur du sentiment de compétence des élèves sur la valeur prédictive des buts d’accomplissement. Les résultats montrent que les attitudes et les pratiques pédagogiques des enseignants ainsi que la perception des élèves du climat induit sont en mesure d’influencer certaines caractéristiques motivationnelles des élèves. Ils montrent aussi que la valeur prédictive de ces variables est modérée par le sentiment de compétence des élèves pour les variables motivationnelles suivantes : buts de maîtrise, motivation intrinsèque et amotivation. Ainsi, les attitudes et pratiques pédagogiques des enseignants et la perception du climat de classe n’ont une incidence significative que lorsque le sentiment de compétence des élèves est faible. En conclusion, nous constatons que les enseignants d’éducation physique gagneraient à instaurer un climat de maîtrise tout en laissant place aux défis personnels des élèves. Afin d’instaurer un climat motivationnel adapté aux besoins de chacun, nous pourrions tenter de faire des regroupements selon la compétence sportive des élèves.

 Le programme de doctorat en médecine à Sherbrooke propose une intégration complète des SB et cliniques de manière verticale (juste à temps), horizontale (juste assez) et longitudinale (réinvestissement et complexité croissante) au sein des mêmes activités pédagogiques d’analyse de situations/problèmes, animées par des duos de professeurs. Notre objectif est d’évaluer la perception de la qualité et l’efficacité de l’intégration des SB dans un programme par compétence fondé sur un parcours de professionnalisation. Méthode : Le taux de réussite des questions de SB et de sciences cliniques a été calculé et analysé pour toutes les activités pédagogiques. Les questionnaires sur la perception des étudiants et professeurs ont été administrés et analysés pour les 3 premières cohortes étudiantes. Les questions d'examen de SB ont un taux de réussite moyen similaire à celui des sciences cliniques avec une variation interdisciplinaire non statistiquement significative. La perception étudiante et professorale de l’intégration des SB est bonne, indépendamment des cohortes étudiantes et des groupes de professeurs. Conclusion : La perception et la performance étudiante observées sont très satisfaisantes et militent en faveur du fait que les connaissances en SB peuvent être acquises dans un programme intégrant complètement les SB aux sciences cliniques. L’analyse de ces résultats nous permet de faire des recommandations d’amélioration continue à cette fin dans des programmes par compétence.  

La tricherie est très répandue dans les universités. Selon Teixeira & Rocha (2010), 50  à 70 % des étudiants universitaires déclarent avoir triché au moins une fois. La tricherie porte atteinte aux principes d’équité et d’intégrité des universités (Lang, 2014). Un des moyens de limiter la tricherie est d’identifier des éléments contextuels susceptibles de la favoriser pour guider les efforts de prévention. Des études soutiennent que les pairs, les professeurs et certaines orientations des programmes d’études et les administrateurs sont des sources importantes de soutien aux étudiants, notamment pour stimuler leur intérêt et leur engagement dans les apprentissages (Krou et al., 2020; Reeve, 2012). Ces sources contextuelles d’engagement des étudiants peuvent potentiellement les amener à moins tricher.

Basée sur la théorie de l’autodétermination (Ryan & Deci, 2017), l’étude a mesuré, sur un échantillon de 2 457 étudiants de deux universités québécoises, les pratiques des pairs, des professeurs et des programmes d’études soutenant et contrôlant les besoins psychologiques (c.-à-d. l’autonomie, la compétence et l’appartenance sociale) des étudiants pour prédire la tricherie. Les résultats montrent que les pratiques des professeurs soutenants, ces besoins prédisaient négativement la tricherie. Le fait de contrarier ces besoins par les professeurs et les programmes d'études favorisait la tricherie. De plus, les pratiques des pairs frustrant l’autonomie prédisaient également la tricherie.

Aux mois de février, mars et avril 2018, j’ai tenu une recherche qualitative interprétative au Centre national des arts du cirque (France) afin de mieux comprendre les expériences de formation liées à différents types de travail du corps (performant, personnifiant, charnel). S’il était initialement prévu d’avoir pour participants environ 5 formateurs et 5 étudiants de diverses disciplines circassiennes, cette recherche a suscité l’intérêt de l’ensemble des 38 étudiants de l’école, de 21 formateurs et de 2 membres de la direction qui ont finalement pris part à l’étude. Grâce à la participation de ces 61 personnes, la collecte de données a permis de recueillir 75 heures d’observation, 52 entrevues individuelles et 9 groupes de discussion. Appuyée sur le concept d’expérience (Dewey 1934/2005) et sur la théorie de l’activité (Engeström, 1987, 2007), cette recherche permet de saisir les enjeux liés à ce contexte de formation professionnelle, et ce, tant pour les formateurs que les étudiants.

Dans le cadre de cette communication, je propose de présenter cette vaste collecte, de même que le traitement des données à la lumière de la théorie de l’activité. Ce faisant, je démontrerai, en m’appuyant sur des résultats préliminaires, la manière dont cette théorie invite à faire la lumière sur différentes composantes précises, à prendre en compte les relations didactiques, d’enseignement et d’apprentissage, ainsi qu’à tisser des liens entre les nombreux micro-contextes de formation étudiés.

Même si elle est considérée de plus en plus comme un élément crucial de la profession enseignante (Lessard et Portelance, 2005) et qu'elle est prescrite depuis longtemps par le MELS dans de nombreux documents (2001; 2003), la collaboration interprofessionnelle peine encore à se développer dans les écoles secondaires québécoises, se limitant à des tentatives épisodiques et surtout laissées au bon vouloir des enseignants (Borges, 2009). Seules semblent se démarquer les écoles affiliées à l’organisation du Baccalauréat Internationnal (l’IB). Il faut dire que, pour faire face au défi incontournable de l’hétérogénéité de ses élèves, l’IB a choisi, dès ses débuts, de mettre la collaboration interprofessionnelle au cœur de sa mission, en multipliant les injonctions de collaboration et en créant surtout une communauté d’apprentissage professionnel mondiale pour soutenir ses établissements. Reposant sur une recherche documentaire axée sur une méthodologie qualitative de recension intégrative, notre communication dressera un portrait des formes de collaboration valorisées par l’IB dans ses documents officiels, en les comparant aux prescriptions du MELS. Elle permettra de dégager des pratiques organisationnelles exemplaires pouvant inspirer les équipes-écoles québécoises, et de mettre en lumière les défis que l’organisation IB doit cependant encore relever pour amener ses membres à développer une collaboration véritablement institutionnalisée. 

 

Le portfolio est reconnu comme un outil pédagogique privilégié dans l’approche par compétence. Utilisé en sciences infirmières, son intérêt est peu documenté selon la perspective étudiante. Ainsi un projet de recherche ayant comme objectifs d’implanter et d’évaluer l’implantation d’un portfolio comme outil de développement et d’évaluation des compétences, a été réalisé. Cette recherche qualitative exploratoire, appuyée par le Cadre général pour l’évaluation des compétences de Tardif (2006), s’est déroulée en deux phases. La phase d’implantation du portfolio a eu lieu tout au long d’un cours de soins critiques au trimestre d’hiver 2012, auprès de 26 étudiants. Dans cette phase, un guide de réalisation du portfolio et des grilles de correction ont été développés. La phase d’évaluation s’est déroulée à la fin du trimestre 2012. Les étudiants (96 %) ont rempli un questionnaire d’évaluation de l’implantation. Par la suite, 18 entrevues individuelles ont été réalisées à l’aide d’un guide d’entrevue semi-structuré. Des synthèses de chacune des entrevues ont été faites et analysées afin d’en ressortir les thèmes centraux. Cette présentation aura comme objectif de présenter les principaux résultats de cette recherche, notamment les bénéfices et les obstacles reliés à l’utilisation du portfolio ainsi que les retombées sur les pratiques pédagogiques dans une approche par compétence. Différentes avenues d’utilisation seront également discutées.

L’apprentissage des mathématiques occupe une place centrale dans le cheminement des élèves, dès le préscolaire. Les recherches en neurosciences suggèrent qu’au moins trois prérequis sont essentiels à l’apprentissage de l’arithmétique : le développement du sens des nombres, l’établissement de relations entre ce sens des nombres et les nombres symboliques, ainsi que le développement de l’inhibition (Deshaies, Miron, Masson, 2015). Nous avons répertorié 22 programmes d'intervention destinés à l’apprentissage de l’arithmétique au préscolaire : aucun n’inclut simultanément les trois prérequis. Une intervention de 5 semaines, à raison de 4 fois semaines, se basant sur les recherches en didactique des mathématiques et en neurosciences a été expérimentée dans 4 classes du préscolaire, auprès de 63 élèves ; 58 élèves de 4 autres classes ont constitué le groupe contrôle. Un prétest et un post test, mesurant les trois prérequis, issus de la batterie de tests TEDDI-MATH (Van Nieuwenhoven et al. 2005) et de tests de type maison, ont permis de mesurer l’efficacité du programme. L’analyse préliminaire de cette recherche s’appuie sur la statistique du design des quatre groupes de Solomon (Tingen, 2009). Il semble que l’enseignement explicite ait permis aux élèves de mieux inhiber les réponses intuitives et d’éviter plusieurs pièges dans les problèmes. Des pistes d’intervention novatrices sont dégagées qui permettraient une meilleure acquisition des prérequis chez les élèves du préscolaire.

La problématique de la communication est d’explorer la réussite scolaire des enfants du niveau primaire en fonction des types d’implication parentale et des conditions socioéconomiques de la famille en Albanie. Les objectifs sont de démontrer la situation actuelle de la collaboration école-familledans un contexte où la société albanaise a subi des changements majeurs au niveau politique dans les années 1990 (chute du régime communiste et transition vers l’économie de marché).Un deuxième objectif est d’explorerla perception des enseignants et des parents sur la collaboration école-famille.L’étude s’est déroulée dans 5 écoles publiques de la capitale, Tirana, dans le cadre de ma recherche de doctorat. L’échantillon est composé de 58 parents d’enfants de 6-10 ans et de 78 enseignants de ces écoles primaires. Deux instruments ont été complétés par les parents : le questionnaire socio-économique etle questionnaire mesurant laparticipation parentale.Deux questionnaires sont complétés par les enseignantes : un mesurant leurperception sur l’implication parentaleet le deuxième étant le bulletin scolaire. Une analyse statistique des données compilées a permis de démontrer que la collaboration école-famille en Albanie est encore limitée; l’implication parentale se traduit davantage par l’aide aux devoirs et la communication avec l’enfant autour de questions liées à la scolarité, que par les relations avec l’enseignant ou la participation à la vie scolaire.

La recherche analyse l'emploi du temps des étudiants canadiens et québécois de niveau postsecondaire de 1986 à 2010. La recherche exploite les résultats de cinq enquêtes de budget-temps menées par Statistique Canada auprès de l'ensemble des Canadiens en travaillant sur le sous-échantillon des étudiants de niveau postsecondaire. En prenant le cycle de 24 heures comme base de référence, l'emploi du temps est analysé selon trois dimensions : la durée des activités, leur localisation dans la journée et les arbitrages entre les activités. De 1986 à 2010, les résultats montrent deux évolutions : la réduction du temps consacré à l’étude et aux travaux scolaires et l’augmentation du temps consacré aux jeux vidéos et à Internet. En revanche, peu de modifications dans la localisation des activités dans la journée. Selon les données de 2010, le temps de travail ne menace pas le temps de présence en classe et le temps d’étude hors classe. Ce sont d’autres activités qui sont mises en balance avec le temps scolaire. L'analyse de l'emploi du temps est nuancée selon les groupes suivants : les étudiants des établissements collégiaux et ceux des universités, les étudiants du Québec et ceux des autres provinces canadiennes et enfin les étudiants et les étudiantes. La recherche vise ainsi à éclairer un déterminant de la réussite scolaire : l'allocation dans le temps des activités des étudiants et tout particulièrement la place des activités scolaires.

Tant au Québec qu’à l’échelle internationale, une grande importance est accordée à l’implication multiforme des parents dans le suivi scolaire de leurs enfants. Si elle est reconnue par l’école en lien avec le capital humain et social des familles, soutenue et bonifiée, cette implication peut contribuer à la réussite scolaire de l’enfant. Il existe également un lien entre implication parentale et collaboration école-famille dont les études ont largement documenté les facteurs qui les facilitent ou les freinent dans les cas des familles immigrantes. Notre recherche à la maîtrise s’est penchée sur le cas de parents originaires du Maghreb, francophones et musulmans: Comment perçoivent-ils l’expérience socio-scolaire de leur enfant? Comment déclinent-ils le suivi scolaire à la maison et dans la communauté? Avec qui sont-ils en contact à l’école? Nous avons aussi interrogé les  parents quant à l’impact, sur leur implication et leur collaboration avec l’école, du débat actuel sur la laïcité dans la société. Ancrée dans une approche qualitative exploratoire, nous avons  réalisé auprès de parents originaires du Maghreb sept entrevues semi-dirigées en profondeur. L’analyse préliminaire des données permet d’illustrer des façons innovantes qu’ont les parents maghrébins de s’impliquer dans le cheminement scolaire de leurs enfants. Aussi, elle indique, pour certains  parents, des enjeux de l’implication parentale  sur fond de débat sur la laïcité.