Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Ce travail de recherche s’inscrit dans un contexte où, pour obtenir un diplôme d’études collégiales au Québec, il faut réussir les trois cours de philosophie : Philosophie et rationalité, L’être humain ainsi qu’Éthique et politique. Pour certains étudiants, il s’agit d'une matière qui n’a aucune cohérence avec le reste de leur formation.  Il semble problématique que la philosophie creuse, occasionnellement, un fossé avec l'expérience des étudiants. Ce projet de recherche intervient donc dans cette faille, afin de repenser la manière d'enseigner ces cours. Le principal objectif de ce type de démarche est de vérifier l'apport que peut faire la pédagogie de John Dewey, un philosophe américain du vingtième siècle, dans les cours de philosophie au collégial. Dans un premier temps, cette communication permettra d'exposer qui est John Dewey et en quoi le courant philosophique du pragmatisme est pertinent en éducation. Par la suite, nous exposerons les méthodes pédagogiques utilisées par des enseignants provenant de différents cégeps. Finalement, nous expliquerons nos interventions qui ont permis de mesurer l'incidence de la pédagogie deweyienne.  Les trois facteurs suivants seront évalués: l'intérêt des étudiants, l'expérience comme point de départ à la formation et  la capacité à problématiser. Nous présenterons nos résultats, obtenus grâce à des sondages, des observations et des entretiens auprès d'enseignants du réseau collégial. 

Constatant la recrudescence des migrations étudiantes, nous avons choisi de nous intéresser aux expériences des étudiants internationaux. La problématique à l’origine de cette recherche s’inscrit dans le contexte de la réflexion qui a cours depuis une quarantaine d’années sur l’internationalisation de l’enseignement supérieur. Les étudiants en mobilité internationale arrivent dans un pays et une université qu’ils ne connaissent pas ou peu et dans une nouvelle villeet une nouvelle culture qui leur sont souvent étrangères. Toutefois nous ignorons beaucoup de cette population et ces derniers jouent un rôle clé au chapitre de la performance économique du Canada. Plus particulièrement, nous nous intéressons à la persévérance aux études postsecondaires des étudiants internationaux inscrits aux cycles supérieurs de l’Université de Montréal. Ainsi, l’objectif général de cette recherche est de tendre vers une compréhension approfondie de leurs conditions de vie et d’études ; en ayant notamment recours aux concepts d'expérience sociale, de temps de l'étrangeté et de métier de l'étudiant. La compréhension des expériences sociales et universitaires des étudiants internationaux est importante pour diverses raisons, pour les administrateurs de l’Université de Montréal, pour les responsables des politiques dudomaine de l’internationalisation de l’enseignement postsecondaire, les chercheurs universitaires, mais aussi et surtout les étudiants internationaux eux-mêmes. 

L'introduction d'un nouveau curriculum officiel, les modifications des règlements scolaires et la mise en œuvre de nouvelles lois ont passablement modifié le contexte éducatif suisse ces dernières années. Dans une visée d'amélioration du système éducatif, ces changements ont un impact direct sur le travail des enseignants, mais aussi, indirectement, sur la construction des croyances que se font les parents de l'école et des attentes qu’ils formulent envers celle-ci. Cette communication s’intéresse aux premières années de scolarisation et aux « missions » de l’école enfantine du point de vue des textes officiels et des croyances et attentes des parents dont l’enfant entre à l’école. Quels sont les savoirs à développer durant les premières années d’école, préconisés par les nouveaux curricula et lois scolaires ? Les discours des parents sont-ils en phase avec ces récentes modifications ? A partir d’un corpus de textes officiels et d’un corpus discursif de 20 parents issus de deux régions et contextes socio-économiques de Suisse romande, il s’agit de mettre en écho les missions officielles de l’école enfantine avec le regard des parents concernant les apprentissages fondamentaux attendus. Il ressort des analyses que les parents ne sont pas égaux face à ces changements. Leurs croyances et attentes en termes d’apprentissages fondamentaux entrent plus ou moins en connivence avec les curricula et lois scolaires en fonction de leur appartenance culturelle, sociale et économique.

Lorsque les scripteur.trice.s bi/plurilingues écrivent dans leur langue seconde ou additionnelle, il.elle.s utilisent mentalement de façon spontanée leur langue première (L1) que celle-ci soit « autorisée, encouragée, réprimée ou bannie en salle de classe » (Gentil, 2019, p.78). Toutefois, selon García et Wei (2014), les pratiques fluides des enfants bi/plurilingues sont souvent sous-évaluées en classe et l’utilisation d’approches pédagogiques translangagières qui encouragent ces derniers à mobiliser les différentes ressources qui font partie de leurs répertoires linguistiques reste controversée. De plus, selon García et Wei (2014), les pratiques translangagières ont un potentiel transformateur dans la construction d’identités bi/plurilingues positives 

Dans notre étude, nous avons observé des élèves dans une école élémentaire anglophone de Colombie-Britannique lors de la création d’histoires bilingues multimodales à l’aide d’une application pour iPad nommée Scribjab (http://scribjab.com). Dans cette communication, les pratiques translangagières nous servent d’assises théoriques dans l’observation des interactions entre les élèves. Notre analyse suggère que ces pratiques translangagières ont permis à plusieurs élèves de mettre de l’avant un positionnement identitaire positif d’auteur.e.s bi/plurilingues, en plus de démontrer qu’il.elle.s savaient lire et écrire dans deux langues et étaient capables de passer d’une langue à l’autre aisément.

L’objectif principal est de vérifier, chez les filles et les garçons, le rôle de l’encouragement des parents et des enseignants en mathématiques sur les choix de filières de formation au cégep. Les femmes sont moins présentes que les hommes dans les emplois du domaine technologique, scientifique et mathématique (OCDE, 2012). Les choix de filières des jeunes à la sortie du secondaire contribuent à expliquer cet écart. Est-ce que l’encouragement en mathématiques par les adultes est aussi relié à ce phénomène? Une recherche quantitative à l’aide de questionnaires administrés auprès de 1129 finissants du secondaire (586 filles et 543 garçons) s’est intéressée à cette possible corrélation. Bien que les élèves participants aient tous réussi les cours de mathématiques avancées au secondaire, 36% ont choisi la filière des sciences humaines dont la plupart sont des filles. En proportion seulement 15 filles sur 100 ont choisi la filière des sciences pures. Des analyses préliminaires de régressions multinomiales ont montrées que les élèves qui perçoivent peu d’encouragement en mathématiques de la part de leur enseignant du secondaire choisissent davantage les filières en sciences humaines. L’encouragement des parents n’a, pour sa part, pas montré de lien significatif dans ces analyses. Des analyses d’interaction seront menées prochainement pour vérifier si les résultats des régressions sont les mêmes pour les garçons et les filles.

Les filles réussissent mieux en général que les garçons qui performent davantage dans les matières scientifiques, selon de nombreux auteurs (OCDE, 2015). Pourtant, au Sénégal les inégalités scolaires de genre semblent plus complexes que cela. Les filles sont majoritaires au primaire, mais minoritaires au secondaire et réussissent moins bien que les garçons (MEN, 2015). La présente étude qui est de nature exploratoire et à visée compréhensive est guidée par les questions, à savoir : 1) Quelles perceptions ont les enseignant-e-s sénégalais-e-s de l’égalité scolaire? 2) Quels facteurs influencent l’égalité scolaire de genre au Sénégal? Pour répondre à ces questions, nous nous sommes inspirés du cadre conceptuel de Grisay (2003) sur la conception de l’égalité et celui d’Akoué (2007) sur les facteurs qui influencent l’égalité scolaire. Nous avons mené 9 entrevues semi-dirigées de groupes non mixtes auprès de 118 enseignant-e-s, dans deux lycées urbains et trois lycées ruraux. Les résultats obtenus confirment notre hypothèse portant sur une perception différenciée de l’égalité selon le genre des enseignants. En effet, les enseignantes sont alarmées par les conditions défavorables à travers lesquelles les filles tentent difficilement d’assurer leur réussite scolaire et les enseignants tirent la sonnette d’alarme sur l’exclusion et la vulnérabilité des garçons. Le milieu, rural ou urbain, ne semble pas toujours être déterminant dans cette perception de l’égalité et de ses facteurs.

L’inclusion en éducation est souvent fondée sur une perspective axée sur le déficit se concentrant sur les façons de fournir des appuis aux élèves en réponse à leurs difficultés. Les approches fondées sur les forces des élèves, elles, capitalisent sur leurs meilleures qualités pour surmonter les difficultés. Cette communication vise à présenter les résultats d’une étude doctorale examinant l’intégration de pratiques fondées sur les forces parallèlement aux pratiques existantes fondées sur le modèle de la réponse à l’intervention.

Huit éducateurs de divers rôles et expériences ont participé à cette étude d'enquête appréciative. Les éducateurs ont participé à des entretiens individuels pour décrire leurs expériences avec l’application des pratiques basées sur les forces ainsi que les impacts liés à ces pratiques pour les élèves. Par la suite, leur participation à deux groupes de discussion visait à les amener à imaginer à quoi ressemblerait le système scolaire si ces pratiques y étaient intégrées de façon universelle, ainsi qu’à concevoir des structures et des processus pour encourager ce changement de paradigme dans la pratique. Chaque ensemble de données a été analysé par des procédures d’analyse qualitative et les données obtenues ont mené à l’élaboration d’un modèle conceptuel favorisant une transition vers une approche bidimensionnelle où l’accompagnement des élèves consiste à la fois dans des pratiques fondées sur les forces des élèves et sur l’offre d’appui aux élèves. 

La présentation porte sur une recherche dont l’enjeu est lié à l’éducation "pour tous" et l’accès des individus aux connaissances qui permettent d’évoluer dans la société tel que formulé par l'UNESCO en 2008. Nous nous sommes demandé quelles sont les caractéristiques d’un milieu rural identifié comme étant dévitalisé en matière d'éducation. La recherche a été menée selon le modèle de l'étude d’un cas représentatif de cet enjeu. Notre démarche consiste donc à dresser le portrait d’un cas typique à partir de différentes données qualitatives et quantitatives. d'une part, différents indicateurs sont utilisés : 1- La cote de défavorisation des écoles par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement Supérieur (MEES). 2- Les territoires identifiés comme « dévitalisés » par le ministère des Affaires Municipales et de l’Occupation des Territoires (MAMOT). 3- La caractérisation des communautés locales par le Centre intégré de Santé et de Services sociaux de la région concernée (CISSS). D'autre part, des données qualitatives ont misé sur les témoignages d'intervenants locaux et régionaux à partir de leur expérience pratique et de leurs connaissances de la situation. L'analyse des résultats montre le rôle important des aspects liés à l'éloignement géographique, l'absence d'infrastructures et le peu de ressources  provenant des acteurs du milieu concerné.  En ce sens, la présentation nous permettra d'élaborer et d'approfondir les défis éducatifs des petites communautés dévitalisées. 

La biodiversité, un terme qui résulte de la contraction de biological diversity, a pris une importance énorme dans le communauté scientifique et le grand public depuis de sa divulgation dans les années de 1980 (Araújo, 1988 ; Girault, 2011). Ce thème est devenu une question d´éducation et de diffusion des espaces scolaires et d´autres espaces éducatifs comme les musées (Dreyfuls ; Wals ; Weelie, 1999 ; Dias, 2010). En particulier, les collections de référence des musées des sciences et de l'histoire naturelle gardent un immense potentiel pour la promotion de la diversité des espèces et des organismes dans leurs expositions et activités éducatives (Mehrhoff, 1997; Marandino, 2009 ; Monaco ; Marandino, 2010).  Afin de tenter de préciser comment le concept de biodiversité est conçu pour les groupes éducatifs aux musées des sciences, nous étudions la formation de ces différentes équipes sous le point de vue de communauté de pratique. Cette théorie nous permettons de identifier les caractéristiques et les connaissances que chaque équipe partage sur la biodiversité ainsi que dans la compréhension des facteurs qui les amènent à adopter une certaine approche sur ce thème. Cette étude a été réalisée au Musée Goeldi, au Brésil et au Biodôme de Montréal où les donnés ont collectés: des entrevues, des enregistrement des activités choisis et des observations. Mots-clés: l'éducation dans les musées, le musée des sciences et la biodiversité, les communautés de pratique.

La perte parentale pourrait altérer certains éléments, comme la santé psychologique de l’élève et l’implication parentale, qui jouent un rôle clé dans la réussite scolaire des élèves de niveau primaire alors que celle-ci est déterminante pour la réussite scolaire future. La communication va porter sur une recherche qui a pour objectif de connaître l’influence que peuvent avoir la perte parentale et le deuil chez l’élève sur sa réussite scolaire. Il existe peu de recherches qui ont été réalisées sur ce sujet et la plupart se sont principalement intéressées à l’influence des conséquences psychologiques du deuil sur la réussite scolaire. La méthodologie utilisée repose sur une approche qualitative exploratoire. Les participants étaient composés de trois élèves endeuillés et non-immigrants, âgés entre 7 et 10 ans; de leur parent survivant (deux) et de leur enseignant titulaire (trois). Les données ont été recueillies à travers des entrevues semi-dirigées avec tous les participants et les bulletins scolaires des élèves.

Les résultats indiquent que les conséquences psychologiques du deuil peuvent avoir une influence négative sur la réussite scolaire des élèves. De plus, la perte parentale semble influer négativement sur le niveau socio-économique de famille et sur tous les types d’implication parentale, que ce soit la supervision des devoirs, la communication et la collaboration du parent survivant avec l’école. 

L'évolution rapide des technologies, combinée aux nouveaux besoins des apprenants de la génération Z, représentent une occasion privilégiée de repenser les méthodes d’enseignement. Comment exploiter les TIC dans ce contexte? Comment rendre les processus d’acquisition des connaissances plus structuré et plus intégré? Comment exploiter les TIC pour répondre aux besoins de la nouvelle génération? Cette communication propose une réflexion sur l’exploitation du potentiel qu’offrent les applications mobiles pour faciliter les apprentissages et le développement des compétences professionnelles. L’exemple d’un programme universitaire de premier cycle en sciences comptables est employé. Ainsi, nous proposons un prototype d’application mobile construit autour des modules pédagogiques de présentation des savoirs du curriculum complet d’un programme universitaire de premier cycle en sciences comptables. Des exemples concrets du fonctionnement de l’application seront présentés afin d’illustrer les apports et avantages de cette application pour l’apprenant et l’enseignant.

De nos jours, l'enseignement secondaire joue un rôle primordial pour les adolescents et les jeunes adultes en les préparant à dévenir des citoyens actifs capables d'exploiter les possibilités économiques et d'excercer leurs doits et leurs fonctions au sein de la société (Banque Mondiale, 2005). En République démocratique du Congo, force est de constater que le curriculum de l'enseignement secondaire technique et professionnel, en vigueur, ne permet pas l'insertion professionnelle des élèves aux termes de leurs études. L'inadéquation observée entre l'offre de l'enseignenent scondaire technique et professionnel et la demande sociale, d'une part, et d'autre part, entre la formation et l'emploi est très prononcée. En effet, le manque d'articulation entre le curriculum de l'enseignement secondaire et les besoins émergents en contexte d'après-guerre ne permet pas de déterminer les possibilités d'avenir des élèves finissants.

Pour que cet enseignement secondaire réponde aux ententes de la société, il importe de développer un dialogue permanent entre curriculum et besoin. Le but de notre exposé est de présenter nos résultats récents de recherche-action systémique que nous menons au Sud-Kivu depuis 2009.   Ces resultats s'appuient également sur les résolutions de la Table-Ronde de l'éducation tenue à Bukavu, du 18 au 21 août 2009.

Il est
reconnu que le travail rémunéré pendant les études a un effet néfaste sur la
réussite scolaire. D’autre part, il a été démontré que le style d’attachement
adulte est aussi en lien avec la réussite scolaire (Larose et coll., 2005); les
étudiants ayant un style d’attachement sécure réussissent mieux car leur
attention et leur préparation aux examens sont meilleures que celles des
étudiants insécures. Toutefois, l’interaction de ces deux facteurs de risque
n’a pas été examinée. Nous avons suivi une cohorte de nouveaux admis dans le
programme de Sciences humaines du Cégep de l’Outaouais (n=378) afin de mesurer,
entre autres, le style d’attachement (Bartholomew et Horowitz, 1991) et le
statut de travail (oui ou non). À la lumière d’une analyse de la covariance
ayant comme variable dépendante la moyenne de session (en contrôlant pour la
moyenne générale au secondaire) une interaction significative est apparue entre
le style d’attachement (sécure, évitant, craintif et préoccupé) et le statut de
travail rémunéré des étudiants (P<0,01). Les étudiants ayant un style
d’attachement évitant (détaché) et un travail rémunéré ont une moyenne générale
de session inférieure (-12%) à celle des étudiants ayant un attachement sécure
(avec ou sans travail rémunéré), ou de ceux ayant un style d’attachement évitant
sans travail rémunéré. Les étudiants en Sciences humaines au style d’attachement
évitant qui entrevoient avoir un travail rémunéré sont à risque d’échec scolaire

Des projets de soutien des initiatives de transformations pédagogiques sont lancés par les politiques nationales, comme le projet DUNE-DESIR lancé par l'Agence Nationale de Recherche en France, qui vise à inciter les enseignants à proposer des projets de transformation pédagogique, tout en les accompagnant et les valorisant. Au regard de ce contexte incitatif, cette communication propose de rendre compte des résultats de la thèse réalisée au sein du projet DUNE-DESIR qui relève les raisons, les motifs et les motivations d’enseignants engagés dans ce projet. Un cadre d’analyse croisant le modèle descriptif des motifs d'engagement (Carré, 2001) et la théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 2008) a été constitué pour réaliser cette recherche. Des entretiens semi-directifs auprès de 10 enseignants ont été menés. Des analyses thématique et diachronique du discours des enseignants ont été réalisées. Des tableaux motivationnels des enseignants et des analyses croisées seront présentés pour rendre compte de la dynamique motivationnelle des enseignants tout au long du projet DUNE-DESIR. Les résultats montrent, entre autres, l’influence positive de la collaboration entre les différents acteurs de l’équipe pédagogique et de l’accompagnement d’un conseiller pédagogique, et l’influence négative de la culture organisationnelle de l’institution, des différents financements et des injonctions extérieures dans l’engagement et le maintien des enseignants dans et après le projet.

Des études récentes rapportent des données inquiétantes quant à des signes de détresse psychologique au travail chez les enseignants du primaire québécois. Il semble que cette détresse puisse relever de différents facteurs contextuels de la profession et se traduire entre autres par des lacunes au niveau de l’engagement professionnel. Il est également démontré que ces difficultés sont susceptibles d’affecter la qualité de l’enseignement ainsi que la persévérance et la réussite scolaire des élèves. L’objectif de la présente communication est de présenter, parmi un ensemble de 15 facteurs contextuels recensés dans les écrits scientifiques, lesquels ont la plus grande valeur prédictive vis-à-vis l’engagement professionnel des 223 enseignants du primaire ayant pris part à la recherche. L’étude s’appuie sur un modèle multimodal de l’engagement psychologique qui distingue l’engagement optimal et les modes lacunaires d’engagement (surengagement et sous-engagement). Des analyses de régression multiples indiquent notamment que, parmi les facteurs contextuels investigués, le meilleur prédicteur de l’engagement professionnel correspond aux difficultés dans les relations avec les directions d’école. Les résultats sont discutés dans l’optique des pistes qu’ils offrent de mesures à mettre en place par les administrateurs scolaires afin de soutenir l'engagement professionnel des enseignants et, indirectement, favoriser la persévérance et la réussite scolaires des élèves.

Si l’expression « décrochage scolaire » est nouvelle en Algérie,  le phénomène, lui, est ancien. Il est assimilé à de la « déperdition scolaire »  ou abandon de l’école,  pendant la phase de scolarité obligatoire ( 6 à 16 ans). Partant de l’hypothèse selon laquelle  les pratiques évaluatives des enseignants influent sur le décrochage des élèves, nous avons mené une pré-enquête par entretiens individuels semi-directifs auprès de décrocheurs  et par focus-groups auprès d’enseignants de 3ème et 4èmeannées moyennes. Parmi les variables informatives, nous avons retenu la position géographique (rurale/urbaine), le sexe le niveau socio-économique, l’expérience professionnelle des enseignants, le statut de l’élève (redoublant, décrocheur, cursus normal), le taux d’absentéisme, les logiques d’action des différents acteurs. Les entretiens  individuels menés avec 35 décrocheurs (dont 7 filles) ont porté sur les principaux  déterminants de leur abandon scolaire  et les focus-groups menés avec 29 enseignants (21 femmes)  visaient l’estimation du taux d’absences  et de décrochage passif, l’identification des décrocheurs (sexe/âge/ classe),  la détermination des raisons de décrochage, des dispositifs d’évaluation en cours et en fin d’année,  des comportements des élèves, des relations avec les parents,  des actions menées pour faire raccrocher ceux qui sont en voie de décrocher. Nous présenterons dans cette communication les principaux résultats.

 



La pandémie et les mesures de santé publique ont bouleversé les conditions de vie estudiantine. À l’université Laval, environ 13000 personnes inscrites dans des programmes d’études de cycles supérieurs doivent s’adapter à une nouvelle réalité. Dans ce nouveau contexte, les défis sont nombreux : concilier études et vie familiale, s’adapter à l’enseignement et aux stages à distance et poursuivre des projets de recherche. Au Québec, des recherches ont établi que certains groupes étudiants, dont les membres des communautés autochtones ou les personnes en situation de handicap, sont plus susceptibles de rencontrer des obstacles dans leurs cheminements universitaires (Chenard et Doray, 2013). Par conséquent, les nouvelles conditions d’apprentissage peuvent défavoriser davantage ces groupes et précipiter d’autres dans des situations de vulnérabilité.

Le but de la présente recherche institutionnelle est de documenter les défis et difficultés de plusieurs groupes d’étudiants aux cycles supérieurs. L’étude s’appuie sur un sondage qui a été administré du 15 mars au 28 avril 2021. Au total, 800 personnes ont répondu à l’enquête. L’échantillon est composé de plusieurs sous-groupes d’étudiants : étudiants internationaux, étudiants dans des programmes de recherche, étudiants parents, en situation de handicap et des stagiaires supervisés à distance.

L’objectif de cette communication est de présenter les différents résultats de la recherche.

 

 

Cette communication se penche sur le processus d’insertion à la société québécoise des personnes d’origine colombienne étant arrivées au Québec durant l’âge scolaire, entre les années 1950 et 2012. L’objectif de l’étude est celui de documenter et analyser le processus d’intégration des mineurs d’origine colombienne à la société d’accueil à partir de leur parcours scolaire. Concernant la méthodologie utilisée, nous avons privilégié l’étude de cas. Quant à la stratégie d’analyse de données, nous avons privilégié une stratégie de type structuré, car les catégories d’analyse ont été prédéterminées avant de commencer l’étude. Parmi les deux stratégies de type structuré, nous avons choisi le modèle mixte d’analyse de données, puisqu’il offre l’avantage de réviser et de recomposer les codes durant l’étape d’analyse de données. Cette étude nous a permis, dans un premier temps, de reconstruire l’histoire de l’immigration colombienne au Québec. Et c’est à partir de cette perspective que nous portons un regard sur le processus d’intégration des mineurs colombiens à la société d’accueil, en posant un regard sur le parcours scolaire d’une trentaine de personnes étant arrivées au Québec à l’âge scolaire. Les sources utilisées nous montrent que bien que l’école puisse être considérée comme une passerelle importante vers l’intégration des mineurs, il est important de remarquer que dans le cas des adolescents, la question s’avère sensible.

La Direction collaboration et partenariat patient (DCPP) de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal développe un nouveau cours en ligne intitulé Fondements du partenariat patient. Le partenariat patient constitue un véritable changement de paradigme dans le domaine de la santé en proposant de considérer le patient comme un soignant, expert de la vie avec la maladie. Cette approche gagne du terrain partout au Québec et au Canada depuis quelques années en éducation, en gestion, dans les soins et dans la recherche, d’où la nécessité d’une formation rigoureuse et reconnue sur le partenariat. Le défi pédagogique principal de ce cours est l’hétérogénéité des publics (cliniciens, gestionnaires, décideurs, patients, chercheurs et développement professionnel et continu des professionnels de la santé). L’objectif est de mettre sur pied un curriculum en ligne qui permette différentes trajectoires tout en maintenant une cohérence dans la progression des apprentissages et un haut niveau d’interactivité entre les étudiants. Nous présentons différents éléments de ce curriculum (référentiel de compétences et objectifs d’apprentissage, modalités d’évaluation, outils technopédagogiques, cursus) et comment ils ont été conçus et adaptés pour répondre aux besoins de cette clientèle étudiante variée. Ce cours s’inscrit dans le cadre de la création d’un nouveau programme de maîtrise sur le sujet à l’Université de Montréal, financé par les Instituts de recherche en santé du Canada.

Outil pédagogique et mesure d’employabilité utilisée au collégial et en formation professionnelle, l’entreprise d’entraînement (EE) n’est présente que dans une seule université au Canada. L’expérience passée démontre pourtant une diminution du décrochage et une hausse de la diplomation chez les étudiants après l'utilisation de cet outil. À ce sujet, la littérature présente peu de données probantes justifiant l’expansion de l’EE dans le cursus universitaire. La présente étude de cas de l’EE Avisoeep de l’UQAR vise à exposer cette problématique à la communauté scientifique et à en étudier l’impact chez des étudiants.

L’EE est un moyen pédagogique favorisant l’intégration et le transfert des connaissances des étudiants qui influencerait positivement leur appréciation vis-à-vis la matière à intégrer, leur procurerait une satisfaction globale supérieure et aurait un impact positif sur leur taux de réussite.

Pour élaborer un questionnaire destiné à la rédaction de l’étude de cas (approche linéaire-analytique), le cadre théorique est établi avec un spécialiste en pédagogie universitaire et les caractéristiques de l’EE sont définies en recensant les écrits. À la suite de l’obtention du consentement éclairé des participants recrutés (groupe cas et groupe contrôle), les données sont recueillies et analysées.

L’EE favorise le transfert des connaissances. Le taux de satisfaction des étudiants et l’intégration de la matière sont supérieurs chez les étudiants du groupe cas.

En complémentarité aux initiatives gouvernementales pour favoriser la réussite éducative du plus grand nombre de jeunes, de nombreux projets partenariaux portés par des acteurs locaux se déploient à la grandeur du Québec. Aussi, les résultats de recherches insistent sur les effets bénéfiques qu’apportent les Partenariats École-Famille-Communauté  dans la lutte contre les inégalités scolaires et le rehaussement de la persévérance et la réussite scolaires (Deslandes 2014, 2012, 2010 ; Duval et al., 2014 ; Boulanger et al., 2011). Devant ce constat, le resserrement des liens entre les différents acteurs intervenant auprès du jeune permet d’améliorer la prestation des services en vue de répondre aux besoins éducatifs des jeunes dans une perspective de lutte contre les déterminismes social et scolaire. Notre communication présente les résultats préliminaires d’un projet de recherche-action participative sur l’initiative d’implanter une structure partenariale École-Famille-Communauté au bénéfice de la réussite éducative des jeunes au Bas-Saguenay. Une première collecte de données par questionnaire auprès des intervenants communautaires, des parents et du personnel scolaire a été réalisée dans les cinq écoles des cinq municipalités rurales du Bas-Saguenay Sud. Les résultats anticipés sur la mise en œuvre de cette structure  seront présentés et discutés afin  de définir de façon opérationnelle les paramètres de fonctionnement de cette structure partenariale pour la réussite éducative

Le phénomène de l’ajout d’erreurs lors du processus de révision/correction de texte comme l’une des manifestations de la non-maitrise du français écrit au postsecondaire a été mis au jour par Roy et Lafontaine (1992). Problématique d’autant plus alarmante en milieu francophone minoritaire où le contexte diglossique, le constant « tiraillement » vécu entre français vernaculaire et français standard (Laflamme et Reguigui, 2003) et l’insécurité linguistique qui en résulte ont une incidence certaine sur l’appropriation du savoir grammatical. Notre étude rend compte de ce phénomène par l’examen des
ajouts d’erreurs commis par de nouveaux étudiants universitaires de milieu francophone minoritaire en situation expérimentale de repérage/correction d’erreurs ciblées avec protocole de réflexion à voix haute. Notre hypothèse était à l’effet que les sujets, dans une telle situation, manifesteraient aussi une tendance à l’ajout d’erreurs. Restait à voir selon quelle proportion, quels en seraient les types et quels plans de la langue écrite seraient touchés. Les résultats confirment notre hypothèse et montrent que les raisonnements des sujets les mènent souvent à douter d’une orthographe correcte, cela même en ignorant plus de la moitié des erreurs réelles. Ils nous confirment encore les difficultés particulières de l’apprentissage du français normatif en milieu minoritaire et nous suggèrent que des actions sont à entreprendre en amont comme en aval par les diverses instances concernées.

 

« Défi de taille » pour certaines (Boily, 2008, p. 3), « complexe » pour d’autres (Pérusset, 2008, p. 16), l’évaluation à l’éducation préscolaire n’est pas simple pour les enseignantes (Boudreau, Hébert, & Roy, 2015). Une recherche collaborative, fondée sur les besoins de formation en évaluation de 36 enseignantes, vise justement à apporter une contribution à cet égard. Parmi les besoins documentés par questionnaire se trouvent 1) l’élaboration d’activités pour évaluer, 2) les attentes à la fin de l’éducation préscolaire, 3) le partage de pratiques efficaces liées à l’évaluation, 4) la consignation de traces pour le bulletin, 5) l’attribution de cotes, 6) l’observation des manifestations des compétences et 7) les contextes pour les observer. L’objectif de la communication est de montrer comment l’identification des besoins des enseignantes a servi à mettre en place la recherche collaborative. Il s’agira dès lors d’examiner les besoins des enseignantes, mais surtout la nature et les retombées souhaitées de la recherche ainsi que les contributions des acteurs (enseignantes et équipe commission scolaire/université). Seront également questionnées les limites et les conditions à mettre en place pour assurer le succès d’autres recherches du même type.

Incarnant un potentiel d’innovation et de progrès dans de nombreux domaines d’activité humaine (Simonton, 2018), la douance est aussi une condition neurodéveloppementale complexe qui exige souvent un accompagnement par des professionnels formés et outillés spécifiquement à cet égard (p. ex., Webb, 2014/2017). Au Québec, après plus de trois décennies de silence sur ce thème, la douance refait progressivement surface dans l’espace clinique et médiatique. On s’y préoccupe notamment que de nombreux professionnels accompagnent les personnes douées sans détenir les connaissances et les ressources requises, dans des milieux où subsistent des stéréotypes à propos de la douance (Bélanger, 2017). La présente étude descriptive à devis mixte vise à vérifier empiriquement si de telles préoccupations trouvent écho dans divers milieux professionnels québécois et à quel degré. L’étude exploratoire, réalisée auprès de 693 professionnels de l’éducation, de la santé et des services sociaux, a permis de recueillir les perceptions, connaissances et difficultés auto-rapportées face à la douance. Les résultats (analyses descriptives et thématiques) soutiennent les lacunes anticipées face aux connaissances et aux difficultés vécues en douance, mais dressent un portrait plus optimiste des perceptions entretenues par les professionnels. La discussion suggère des facteurs explicatifs de certaines difficultés soulevées et des pistes d’actions en vue d’une évolution positive de la situation actuelle.

Selon Une École Montréalaise pour tous, un des prédicteur de réussite et de persévérance scolaire s'avère être la collaboration avec la famille. Cependant, la compréhension de ce concept demeure nébuleuse. Prenant appui sur ces prémisses et sur nos observations en milieu scolaire, nous avons élaboré une démarche visant à développer une compréhension commune de la collaboration parents-enseignants à travers la co-construction d’une définition de ce concept. Pour cette recherche-action, la collecte des données s’est faite à travers des ateliers avec des groupes de parents, d'enseignants et un groupe parents-enseignants. Une analyse de contenu a été réalisée à partir des écrits des participants. Tout au long du projet, le processus de collaboration a été considéré comme une variable importante. Les résultats préliminaires démontrent un intérêt marqué de part et d'autre pour la démarche: les parents comme les enseignants disent se sentir responsables de la mise en oeuvre de la collaboration, laquelle a d'ailleurs été illustrée par les parents comme un pont "traversé deux fois par jour par l'enfant". Peu de praticiens initient des projets de recherche dans leur milieu, encore moins dans un contexte interdisciplinaire. L’originalité de cette démarche réside donc dans le fait que la collaboration se réalise à différents niveaux: entre les parents et les enseignants, entre les intervenantes-chercheures et entre les participants et les intervenantes-chercheures.