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Cette communication présentera les premiers résultats d’une recherche sur les médiations à l’œuvre dans un dispositif de robots de téléprésence. Ces robots sont utilisés pour représenter en salle de cours, des étudiants empêchés, malades, en situation de handicap, accidentés, etc. A l’aide d’un ordinateur ou d’une tablette, ils peuvent piloter le robot, voir, entendre, être vu et entendu.

La communication présentera tout d’abord le dispositif de la recherche.

La démarche clinique d’orientation psychanalytique (Blanchard-Laville et al., 2005) dans laquelle s’inscrit cette recherche et la méthodologie retenue de passation et d’analyse d’entretiens non directifs avec les étudiants bénéficiaires d’un robot de téléprésence, sera ensuite expliquée.

Puis seront indiqués les premiers résultats qui montrent que les étudiants interrogés font état de ressentis positifs, inscrivant le dispositif dans un espace transitionnel autorisant la mise en œuvre de processus psychiques de subjectivation (Roussillon, 2008). En revanche, l’analyse plus globale du dispositif conduit aussi vers des processus de déliaison psychique (Bion, 1962).

Blanchard-Laville, C., et al.. (2005). Recherches cliniques d’orientation psychanalytique dans le champ de l'éducation et de la formation. Revue Française de Pédagogie, 151, 111- 162.

Bion, W. R. (1962). Aux sources de l'expérience. Paris : PUF, 1996.

Roussillon, R. (2008). Le transitionnel, le sexuel et la réflexivité. Paris : Dunod.

Dans le cadre d’un terrain doctoral exploratoire en contexte scolaire multiethnique et défavorisé, une trentaine d’adolescents montréalais de secondaire 5 ont été invités à réaliser leur bilan de savoir. La démarche inspirée de Charlot, Bautier et Rochex (1999) leur proposait de répondre à la consigne : «  tu as appris différentes choses depuis que tu es né (dans la famille, à l’école, avec les amis, dans ton quartier et ailleurs). Qu’est-ce qui est important pour toi dans tout ça ? ». Afin de permettre à l’élève de se réapproprier la consigne, en se détachant au besoin de la forme scolaire, deux modalités de réponse étaient offertes: rédaction d’un texte narratif ou poétique, réalisation d’une illustration commentée (dessin, caricature, symboles...). Six jeunes ont par la suite accepté de discuter de leur production en entretien individuel.

L’analyse des bilans et des entretiens montre que, dans la majorité des cas, les apprentissages les plus importants aux yeux des jeunes ne sont pas associés aux savoirs scolaires codifiés. Le plus souvent, ils ne sont pas non plus réalisés dans des conditions spatio-temporelles spécifiques telles que la classe. Ces savoirs sont issus de l’expérience et tiennent de l’informel, voire de l’implicite. Que peut-on déduire de ces résultats en termes d’enjeux didactiques et pédagogiques? La communication discutera de cette question et proposera une réflexion sur la forme scolaire et les  conditions d’apprentissage.

Plusieurs études se sont intéressées à la participation féminine en contexte sportif. Celles-ci indiquent que les femmes pratiquent en grand nombre des sports féminins ou neutres, mais que peu sont présentes en contexte de sports masculins (Fontayne, Sarrazin et Famose, 2001). Peu d’informations permettent actuellement de comprendre ce qui motive les femmes à pratiquer de tels sports puisqu’il semble qu’aucune étude ne s’est spécifiquement attardée à ce sujet. Cette étude a pour but de décrire le profil motivationnel des femmes qui pratiquent la boxe, caractérisée dans la littérature comme le plus masculin de tous les sports (Csizma et al., 1988). L’échantillon regroupe 12 femmes, âgées de 18 à 41 ans, provenant de différents clubs de boxe du Québec et ayant de 4 à 15 années d’expérience en boxe. Les femmes ont participé à des entrevues semi-dirigées d’une durée d’environ 45 minutes à l’aide d’un canevas construit selon le modèle de l’autodétermination (Deci & Ryan, 2000) qui a servi de cadre théorique pour la recherche. L’analyse de contenu (Boutin, 2008) révèle que les femmes sont motivées à la fois de façon intrinsèque et extrinsèque par plusieurs aspects de la boxe, notamment psychologiques, relationnels, organisationnels, physiques et liés à  l’apprentissage.

La sexualisation précoce, définie comme l’exposition des enfants à des images à caractère sexuel à travers les médias (télévision, Internet, jeux vidéo, etc.), suscite des inquiétudes quant aux conséquences potentiellement néfastes pour leur développement (Gill, 2012 ; Smith, 2010). Le programme « On est encore des enfants ! » (Duquet, 2017), visant à prévenir la sexualisation précoce chez les enfants du 3cycle primaire (10-12 ans), a fait l’objet d’une évaluation de ses effets à court terme sur les connaissances de 77 enfants à l’égard des thèmes du programme. Les instruments de mesure ont été réalisés à partir du contenu du programme, sous forme de questions vrai/faux. Un devis de recherche pré/post a été réalisé auprès de deux groupes de recherche indépendants, soit un groupe expérimental (n = 40) et un groupe témoin (n = 37). Des ANCOVAs à mesures répétées indiquent des différences significatives (avec grand effet en contrôlant pour la taille d’effet) au niveau du score entre les deux groupes au posttest. Cela implique que les enfants du groupe expérimental ont acquis significativement plus de connaissances liées aux thèmes du programme, que les enfants du groupe témoin. Les implications éducatives et préventives de ces résultats sont discutées.

La manière dont certains programmes pédagogiques particuliers (PPP) et d’adaptation scolaire (AS) sont mis en œuvre dans les écoles secondaires pourrait contribuer à augmenter la violence entre pairs par l’accentuation des inégalités via la stratification des élèves dans des groupes plus ou moins avantagés socialement. Comme ils sont très répandus dans les écoles secondaires du Québec, il importe de mieux documenter leur nature et leur impact sur la victimisation. L’objectif général de cette recherche est donc d’explorer le lien entre les regroupements d'élèves et la victimisation par les pairs dans les écoles secondaires. La présente recherche permettra de générer des connaissances qui pourraient aider les milieux scolaires à mettre en place des programmes enrichis ou d'AS en évitant de créer des effets négatifs. Les données analysées proviennent de 53 écoles secondaires situées en milieux socioéconomiques variés du Québec. La variable violence subie a été mesurée à l’aide du QSVE-R/élève. La seconde variable, le niveau de pratiques ségrégatives au sein d’un établissement scolaire, a été mesuré à l’aide de la section 6.4 du QSVE-R/directions. Des analyses descriptives ont été effectuées en plus d'une consultation avec des experts sur la question des pratiques ségrégatives dans les écoles en lien avec les programmes. Enfin, des analyses corrélationnelles et des régressions ont été effectuées pour documenter le lien entre la victimisation et les pratiques ségrégatives.

Cette recherche s’inscrit dans le projet Accès en classe aux technologies de l’information pour la formation (ACTIF) en Afrique de l’Ouest qui est une initiative de la Fondation Paul-Gérin Lajoie et du CEFRIO. Afin de développer les compétences liées aux TIC dorénavant attendues en éducation, le projet Actif a été mis en œuvre depuis l’automne 2010 et intègre l’outil Knowledge Forum (KF) dans trois écoles burkinabè, suivant l’approche «École éloignée en réseau». Le contexte de l’étude expose les problématiques vécues en éducation au Burkina Faso, notamment la classe pléthorique et la pédagogie presque uniquement magistrale (Laboratoires Citoyennetés, 2009). Cette étude suit une méthodologie ethnographique et utilise la théorie de l’activité humaine (Kaptelinin & Nardi, 2006) afin d’analyser l’activité de transformation de l’environnement d’apprentissage des classes où le projet est mené. La présente communication se veut une occasion de présenter les résultats préliminaires engendrés à la suite d’une ethnographie de l’intégration d’un modèle incluant le KF pour favoriser la coélaboration de connaissances des élèves par l’écrit. L’analyse du matériel récolté, dont un journal de recherche, les journaux de bord des intervenants, l’observation participante périphérique (Lapassade, 2001), etc. se fera qualitativement selon une catégorisation émergente afin de mieux comprendre l’intégration d’un outil comme le KF dans l’activité régulière d’une classe pléthorique burkinabè.

Le contexte éducatif a été influencé par la mondialisation et le visage du corps enseignant a évolué au fil des ans. Au Québec,en 2013, 7,3% des enseignants du secondaire étaient issus de l’immigration. 

Ces enseignants immigrants, porteurs d’une culture différente de celle de leurs élèves, œuvrent dans un contexte éducatif particulier: ils doivent devenir « héritier, critique et interprète d’objets de savoirs ou de culture ». Ce processus de construction de leur identité enseignante est essentiel pour bâtir un espace de communication avec leurs élèves. Là pourra se bâtir la relation enseignant-élève, garante de l’engagement et de la réussite de ces derniers. Ainsi, la construction de la relation enseignant immigrant-élève constitue un contexte éducatif qui mérite que l’on s’y intéresse. 

Au cours d’entrevues semi-dirigées, les histoires de quatre enseignants immigrants du secondaire ont permis d’esquisser une réponse à la question: selon les enseignants immigrants, de quelle façon leur culture d’origine influence-t-elle leur relation avec les élèves ?

Bien qu’issus de cultures différentes (Afrique, Europe, Europe de l’Est et Maghreb) et enseignant dans des contextes différents (public, privé, sport étude, école spécialisée), l’analyse de leurs histoires suggère qu’ils rencontrent des obstacles additionnels pour bâtir une relation avec leurs élèves. Il semble cependant que leur bagage culturel devient un atout didactique et pédagogique une fois leur nouvel environnement maîtrisé.

Le portfolio est reconnu comme un outil pédagogique privilégié dans l’approche par compétence. Utilisé en sciences infirmières, son intérêt est peu documenté selon la perspective étudiante. Ainsi un projet de recherche ayant comme objectifs d’implanter et d’évaluer l’implantation d’un portfolio comme outil de développement et d’évaluation des compétences, a été réalisé. Cette recherche qualitative exploratoire, appuyée par le Cadre général pour l’évaluation des compétences de Tardif (2006), s’est déroulée en deux phases. La phase d’implantation du portfolio a eu lieu tout au long d’un cours de soins critiques au trimestre d’hiver 2012, auprès de 26 étudiants. Dans cette phase, un guide de réalisation du portfolio et des grilles de correction ont été développés. La phase d’évaluation s’est déroulée à la fin du trimestre 2012. Les étudiants (96 %) ont rempli un questionnaire d’évaluation de l’implantation. Par la suite, 18 entrevues individuelles ont été réalisées à l’aide d’un guide d’entrevue semi-structuré. Des synthèses de chacune des entrevues ont été faites et analysées afin d’en ressortir les thèmes centraux. Cette présentation aura comme objectif de présenter les principaux résultats de cette recherche, notamment les bénéfices et les obstacles reliés à l’utilisation du portfolio ainsi que les retombées sur les pratiques pédagogiques dans une approche par compétence. Différentes avenues d’utilisation seront également discutées.

La littérature scientifique ainsi que les orientations du Ministère de l’éducation misent sur les capacités des directions d’école à mobiliser le personnel enseignant pour favoriser la réussite du plus grand nombre des élèves (Progin, Letor, Étienne, Pelletier, Lessard, Garant, Jean, Larouche et Savard, 2021). Nous répondons à l’une des questions spécifiques de notre étude exploratoire sur la collaboration en milieu scolaire primaire au Québec. La problématique étudiée concerne l’écart entre les intentions des concepteurs et la mise en œuvre effective de la collaboration en équipe-cycle (Gravel, Le Bossé et Fournier, 2019). Quelle est la position des répondants à l’égard de la prescription de la collaboration institutionnelle, professionnelle et pédagogique ? C’est selon un regard psychosociologique, plus particulièrement selon l’approche du développement du pouvoir d’agir personnel et collectif (Le Bossé, 2011) d’équipes-école, d’équipes-cycle que nous analysons les soixante entrevues semi-dirigées principalement d’enseignant·e·s du primaire, mais aussi de directions d’école et de conseillers pédagogiques. Voici une communication qui reconnaît l’importance de l’autonomie professionnelle des enseignant·e·s (Lhomme, 2020) et de leurs savoirs expérientiels. Il semble que le codéveloppement professionnel apparaît une option des plus pertinentes pour l’exploitation des trente heures de formation continue sur deux ans dont parle leur nouvelle convention collective.

Plus communément associé au contexte de soins d’enfants naissants prématurément, le concept d’incubation en affaires décrit un environnement d’accompagnement de porteurs de projets entrepreneuriaux (Aernoudt, 2004). Cette pratique d’incubation existe depuis plus de cinq décennies (NBIA, 2014). Si l’incubation d’entreprises est maintenant bien connue, l’incubation en milieu de l’éducation est plutôt rarissime. Pourtant, l’innovation pédagogique peut, elle aussi, bénéficier de pratiques d’accompagnement favorables à son éclosion. Cette communication met en lumière et en comparaison deux cas d’incubateurs émergents de disciplines différentes. La question de recherche est : comment se déploie la mise en place des pratiques de l’incubation en contextes entrepreneurial et d’innovation pédagogique? Les auteurs sont leaders respectifs des deux incubateurs. La méthodologie des systèmes souples (MSS) est utilisée pour cadrer l’étude des cas (Checkland, 2010, Merriam, 1988). Les dimensions de temporalité, de soutien vers l’autonomie et d’environnement contrôlé sont relevées de la littérature sur l’incubation (Bibeau, 2019). Parmi les résultats : 1) les cadres de référence disciplinaires sont distincts mais convergents; 2) la synergie entre les deux leaders alimente une adaptation des pratiques et, 3) une centration partagée sur l’humain revisite les cibles initiales. Un éclairage est apporté sur les pratiques de l’incubation et l’effet d’un lieu de rencontre transdisciplinaire.

Au Québec, des efforts visent à démocratiser la réussite du plus grand nombre d’élèves. En ce sens, la prévention du décrochage scolaire (DS) s’avère une avenue prometteuse. Comme le DS constitue un processus de désengagement graduel dès le primaire (Rumberger, 1995), sa prévention réside notamment dans le maintien ou l’augmentation de l’engagement des élèves (Christenson, 2008) surtout lors de la transition primaire-secondaire (TPS) (Blaya, 2010). À cet effet, l’implication parentale (IP) est reconnue comme un facteur de protection pouvant contrer les risques de DS et de TPS difficile (Crosnoe, 2009). Cependant, peu d’études portent sur l’influence de l’IP sur l’engagement des élèves du secondaire (Chen et Gregory, 2010). Nous présentons ici les résultats d’une recherche dont l’objectif général a visé à dégager les types d’IP favorisant l’engagement d’adolescents à risque de DS lors de la TPS au regard de perceptions de parents et d’adolescents. Ces résultats obtenus à l’issue d’entrevues semi-dirigées menées auprès de 11 parents et de leur adolescent ont permis de dégager quatre types d’IP favorisant l’engagement. Les résultats indiquent aussi que les parents adaptent leur IP, aussi souvent que nécessaire, aux caractéristiques et aux besoins de leur adolescent, ce qui explique pourquoi leur degré d’IP n’a pas diminué pendant la TPS. Ces résultats mènent à proposer des pistes d’action pour que des parents puissent favoriser l’engagement de leur adolescent et prévenir son DS.

L’apprentissage des mathématiques occupe une place centrale dans le cheminement des élèves, dès le préscolaire. Les recherches en neurosciences suggèrent qu’au moins trois prérequis sont essentiels à l’apprentissage de l’arithmétique : le développement du sens des nombres, l’établissement de relations entre ce sens des nombres et les nombres symboliques, ainsi que le développement de l’inhibition (Deshaies, Miron, Masson, 2015). Nous avons répertorié 22 programmes d'intervention destinés à l’apprentissage de l’arithmétique au préscolaire : aucun n’inclut simultanément les trois prérequis. Une intervention de 5 semaines, à raison de 4 fois semaines, se basant sur les recherches en didactique des mathématiques et en neurosciences a été expérimentée dans 4 classes du préscolaire, auprès de 63 élèves ; 58 élèves de 4 autres classes ont constitué le groupe contrôle. Un prétest et un post test, mesurant les trois prérequis, issus de la batterie de tests TEDDI-MATH (Van Nieuwenhoven et al. 2005) et de tests de type maison, ont permis de mesurer l’efficacité du programme. L’analyse préliminaire de cette recherche s’appuie sur la statistique du design des quatre groupes de Solomon (Tingen, 2009). Il semble que l’enseignement explicite ait permis aux élèves de mieux inhiber les réponses intuitives et d’éviter plusieurs pièges dans les problèmes. Des pistes d’intervention novatrices sont dégagées qui permettraient une meilleure acquisition des prérequis chez les élèves du préscolaire.

La tricherie est très répandue dans les universités. Selon Teixeira & Rocha (2010), 50  à 70 % des étudiants universitaires déclarent avoir triché au moins une fois. La tricherie porte atteinte aux principes d’équité et d’intégrité des universités (Lang, 2014). Un des moyens de limiter la tricherie est d’identifier des éléments contextuels susceptibles de la favoriser pour guider les efforts de prévention. Des études soutiennent que les pairs, les professeurs et certaines orientations des programmes d’études et les administrateurs sont des sources importantes de soutien aux étudiants, notamment pour stimuler leur intérêt et leur engagement dans les apprentissages (Krou et al., 2020; Reeve, 2012). Ces sources contextuelles d’engagement des étudiants peuvent potentiellement les amener à moins tricher.

Basée sur la théorie de l’autodétermination (Ryan & Deci, 2017), l’étude a mesuré, sur un échantillon de 2 457 étudiants de deux universités québécoises, les pratiques des pairs, des professeurs et des programmes d’études soutenant et contrôlant les besoins psychologiques (c.-à-d. l’autonomie, la compétence et l’appartenance sociale) des étudiants pour prédire la tricherie. Les résultats montrent que les pratiques des professeurs soutenants, ces besoins prédisaient négativement la tricherie. Le fait de contrarier ces besoins par les professeurs et les programmes d'études favorisait la tricherie. De plus, les pratiques des pairs frustrant l’autonomie prédisaient également la tricherie.

L’objectif principal est de vérifier, chez les filles et les garçons, le rôle de l’encouragement des parents et des enseignants en mathématiques sur les choix de filières de formation au cégep. Les femmes sont moins présentes que les hommes dans les emplois du domaine technologique, scientifique et mathématique (OCDE, 2012). Les choix de filières des jeunes à la sortie du secondaire contribuent à expliquer cet écart. Est-ce que l’encouragement en mathématiques par les adultes est aussi relié à ce phénomène? Une recherche quantitative à l’aide de questionnaires administrés auprès de 1129 finissants du secondaire (586 filles et 543 garçons) s’est intéressée à cette possible corrélation. Bien que les élèves participants aient tous réussi les cours de mathématiques avancées au secondaire, 36% ont choisi la filière des sciences humaines dont la plupart sont des filles. En proportion seulement 15 filles sur 100 ont choisi la filière des sciences pures. Des analyses préliminaires de régressions multinomiales ont montrées que les élèves qui perçoivent peu d’encouragement en mathématiques de la part de leur enseignant du secondaire choisissent davantage les filières en sciences humaines. L’encouragement des parents n’a, pour sa part, pas montré de lien significatif dans ces analyses. Des analyses d’interaction seront menées prochainement pour vérifier si les résultats des régressions sont les mêmes pour les garçons et les filles.

L’éducation de l’enfant est au cœur des préoccupations des sociétés (OCDE, 2009). En appui à l’éducation parentale, au Québec l’enfant a le droit d’être éduqué en services de garde puis à l’école. La transition du service de garde à la maternelle est une expérience très attendue et plaisante pour certains enfants. Pour d’autres qui n’ont pas développé des habiletés nécessaires pour commencer leur scolarisation, il s’agit d’un défi, d’une source d’insécurité ou d’anxiété (Cotnoir, 2015). Un projet pilote a alors été établi dans la MRC des Maskoutains dans le but de favoriser la transition scolaire (TS) des enfants de cette région. À l’issue de la première année de l’implantation du projet pilote, une recherche a été effectuée dans le but d’évaluer entre autres dans quelle mesure la TS de ces enfants a été favorisée par l’établissement d’un pont de communication avec l’école.

Les résultats démontrent que des activités de TS du projet pilote ont non seulement prouvées la pertinence de l’établissement d’un pont de communication entre parents, services de garde et l’école dans le processus de TS, elles ont également établi ce pont. Ceci rejoint la littérature qui souligne l’importance du travail conjoint entre tous les partenaires concernés par la TS et l’importance de tenir compte des réalités parfois propres au milieu concerné. Quelles sont alors ces activités de TS? Comment ont-elles établi ce pont de communication? Quelles sont les recommandations de l'étude?

Les filles réussissent mieux en général que les garçons qui performent davantage dans les matières scientifiques, selon de nombreux auteurs (OCDE, 2015). Pourtant, au Sénégal les inégalités scolaires de genre semblent plus complexes que cela. Les filles sont majoritaires au primaire, mais minoritaires au secondaire et réussissent moins bien que les garçons (MEN, 2015). La présente étude qui est de nature exploratoire et à visée compréhensive est guidée par les questions, à savoir : 1) Quelles perceptions ont les enseignant-e-s sénégalais-e-s de l’égalité scolaire? 2) Quels facteurs influencent l’égalité scolaire de genre au Sénégal? Pour répondre à ces questions, nous nous sommes inspirés du cadre conceptuel de Grisay (2003) sur la conception de l’égalité et celui d’Akoué (2007) sur les facteurs qui influencent l’égalité scolaire. Nous avons mené 9 entrevues semi-dirigées de groupes non mixtes auprès de 118 enseignant-e-s, dans deux lycées urbains et trois lycées ruraux. Les résultats obtenus confirment notre hypothèse portant sur une perception différenciée de l’égalité selon le genre des enseignants. En effet, les enseignantes sont alarmées par les conditions défavorables à travers lesquelles les filles tentent difficilement d’assurer leur réussite scolaire et les enseignants tirent la sonnette d’alarme sur l’exclusion et la vulnérabilité des garçons. Le milieu, rural ou urbain, ne semble pas toujours être déterminant dans cette perception de l’égalité et de ses facteurs.

La perte parentale pourrait altérer certains éléments, comme la santé psychologique de l’élève et l’implication parentale, qui jouent un rôle clé dans la réussite scolaire des élèves de niveau primaire alors que celle-ci est déterminante pour la réussite scolaire future. La communication va porter sur une recherche qui a pour objectif de connaître l’influence que peuvent avoir la perte parentale et le deuil chez l’élève sur sa réussite scolaire. Il existe peu de recherches qui ont été réalisées sur ce sujet et la plupart se sont principalement intéressées à l’influence des conséquences psychologiques du deuil sur la réussite scolaire. La méthodologie utilisée repose sur une approche qualitative exploratoire. Les participants étaient composés de trois élèves endeuillés et non-immigrants, âgés entre 7 et 10 ans; de leur parent survivant (deux) et de leur enseignant titulaire (trois). Les données ont été recueillies à travers des entrevues semi-dirigées avec tous les participants et les bulletins scolaires des élèves.

Les résultats indiquent que les conséquences psychologiques du deuil peuvent avoir une influence négative sur la réussite scolaire des élèves. De plus, la perte parentale semble influer négativement sur le niveau socio-économique de famille et sur tous les types d’implication parentale, que ce soit la supervision des devoirs, la communication et la collaboration du parent survivant avec l’école. 

Dans le domaine de l'éducation, la question du «non-learning » a toujours été un sujet d’intérêt. Si nous reconnaissons que le processus d'apprentissage est, à la fois, le résultat des processus cognitifs et affectifs du sujet, et des processus sociaux qui se produisent dans des contextes d'intervention éducative (et donc qu'il y a une relation entre les enseignantes, les élèves, les objets pédagogiques et l’environnement social), il importe de concevoir une recherche capable de nous outiller à comprendre le rôle de la violence dans des milieux scolaires défavorisés et, par conséquent, ses impacts sur les processus d'apprentissage. Voilà la raison par laquelle nous visons à expliquer comment cette violence se présente dans les écoles et quels sont ses effets sur l'intervention éducative. Aussi, nous présenterons des avenues pour surmonter ce problème, en quête de réponses que puissent être mises au profit des politiques publiques concernant la qualité de l'éducation. L'article sera présenté en trois sections : (1) le contexte de la violence au Brésil. Cette section se subdivisera en deux autres sous-sections, dont (a) le contexte socio-économique dans lequel les jeunes brésiliens vivant dans des quartiers défavorisés sont insérés et (b) le rapport / l'influence de ce contexte sur le processus de l'intervention éducative; (2) la théorie de l'écologie du sens et, finalement, (3) L’esquisse d’analyse et les conséquences pour l'intervention éducative.

Le Baccalauréat en intervention plein air (BIPA) de
l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) intègre désormais une approche éducative expérientielle intégrée
permettant à ses étudiants d’acquérir des compétences techniques et humaines
par le biais de projets en étroite relation avec le Laboratoire d’expertise et
de recherche en plein air (LERPA) et leur futur milieu professionnel.

Après avoir acquis les compétences techniques disciplinaires, les étudiants sont amenés à travailler sur des projets concrets leur permettant de développer leur leadership ainsi que des compétences en gestion de projet, en intervention
éducative et thérapeutique et en gestion des
risques.

En 2012, une cohorte d’étudiants a été impliquée activement
dans trois projets du LERPA. Ces implications ont été des activités
pédagogiques centrales à sept cours de leur programme et ont culminé avec la réalisation d’une expédition de 26 jours sur la rivière Nastapoka. Bien que l’arrimage entre
les projets de recherche et les cours rencontrent plusieurs obstacles, cette
réalité s’inscrit dans celle du milieu professionnel et amène les étudiants à évoluer dans une zone
d’incertitude qui favorise le développement des aptitudes nécessaires au leadership émotionnel et situationnel
d’un futur intervenant en plein air. Ces expériences pédagogiques
expérientielles sont au cœur de la démarche du programme et assurent le
développement de compétences et d’attitudes qui peuvent difficillement être acquises en classe.



Au Québec, des services de garde s’intéressent à diverses approches pédagogiques. Certaines approches (Reggio, Montessori, Pikler) portent un regard particulier sur les concepts de relation éducatrice-enfant, et sur le jeu de l’enfant. Notre choix s’est posé sur l’approche piklérienne puisque celle-ci est plus récente au Québec et qu’aucune étude sur sa mise en place au Québec n’a été recensée. De plus, ses principes fondamentaux sont des concepts à améliorer selon les enquêtes Grandir en Qualité (Drouin et al., 2004 ; Gingras, Lavoie, et al., 2015). Notre étude vise à décrire les représentations des éducatrices face à leur relation avec l’enfant ; au jeu de l’enfant ainsi que leur rôle quant au jeu de l’enfant. Un questionnaire, des entrevues individuelles et un journal de bord (de la chercheure) ont servi à étudier le phénomène auprès d’éducatrices d’enfants de 3 à 5 ans, en CPE « Pikler ». Les constats qui s’en dégagent relèvent une amélioration perçue de la relation éducatrice-enfant, un changement de regard quant au jeu de l’enfant ainsi qu’une redéfinition du rôle d’éducatrice. Toutefois, les résultats indiquent aussi des préoccupations chez les éducatrices, dont la préparation des enfants à la maternelle. Cette préoccupation, malgré les constats cités précédemment, amène certaines éducatrices à sous-estimer la valeur de ce qu’elles mettent en place pour les enfants, craignant que les enfants ne soient pas bien préparés pour la maternelle. 

 

La présente étude vise à comprendre la perception des étudiants de leurs relations avec leur université. Cette compréhension se fera à travers la théorie du contrat psychologique, précédemment utilisée pour analyser les relations employés-employeurs dans le domaine professionnel. L'hypothèse ici est que les relations étudiants-université et le niveau d’étude affectent le contrat psychologique de ces étudiants. Cent vingt (120) étudiants du département de psychologie d'une grande université française ont participé à l'étude à l’aide d’un questionnaire en ligne. Les résultats indiquent que les élèves ont certaines attentes quant aux relations nouées au sein de leur institution universitaire et plus particulièrement avec les autres étudiants, les professeurs et le personnel administratif. Les étudiants de premier cycle expriment plus d’attente relationnelle [t (118) = 2,72, p <0,005] et perçoivent moins de soutien dans la relation étudiant-université que ceux des cycles supérieurs [M = 8,85 et SD = 3,17 comparativement à M = 11,4; SD = 3,4; t (118) = -4,23, p <0,0001]. Par conséquent, ils sont plus susceptibles de signaler une violation du contrat psychologique [M = 29,58 et SD =10,12 comparativement à M = 34,72 et SD = 12,75; t (118) = -2,45, p <0,01] que les autres étudiants. Les implications de ces résultats sont discutées.

Aujourd’hui, il n’est plus possible de concevoir l’enseignement supérieur comme par le passé. L’université a évolué (Bédard, 2009) et elle est sans cesse confrontée au défi de renouveler ses programmes de formation pour mieux préparer les citoyens et les professionnels de demain aux nombreux changements auxquels ils devront faire face. Pour ce faire, plusieurs institutions ont choisi de mettre en place des méthodes d’enseignement plus centrées sur l’apprenant et sur les compétences à acquérir. C’est les cas des programmes de médecine, de génie électrique et de génie informatique de l’Université de Sherbrooke qui ont opté pour l’apprentissage par problèmes (APP), et ce, du point de vue curriculaire (Lison, Bédard, Boutin, Côté, Dalle et Lefebvre, 2011). Ce faisant, la mise en place des rencontres d’APP entraine parfois des différences dans pratique des tuteurs. Il devient donc intéressant d’examiner les styles d’animation des tuteurs de ces derniers (Vierset, Bédard et Foidart, 2009). Pour ce faire, des tuteurs dans les programmes de médecine, de génie électrique et de génie informatique ont été filmés durant les deux rencontres d’un APP. L’analyse des styles d’animation adoptés par ces tuteurs, à l’aide d’un codage inter-juges, permet de mieux comprendre la pratique de l’APP, de même que ses retombées sur l’apprentissage des étudiants. Enfin, notre recherche permet de proposer des pistes d’amélioration pour la formation des tuteurs intervenant dans un programme par APP.

Mis à part par effet de proximité ponctuelle dans les régions ressources (composantes du réseau UQ ainsi que collégial), les possibilités d’études post-secondaires qui s’offrent aux jeunes des Premières nations se restreignent le plus souvent aux institutions des zones urbaines du sud de la province. Plusieurs des disciplines professionnalisantes y sont exclusivement concentrées. On sait peu de chose au regard des trajectoires migratoires pour fins d’études de la part de ces jeunes et, surtout, sur les conditions de résilience sociale et scolaire qui en affectent l’issue. En fait les travaux empiriques sur la question sont rarissimes au Québec et n’en traitent généralement que de façon indirecte ou circonstancielle (Boulet, 2017; Côté, Leblanc, Girard et Kurtness, 2015; Loiselle, 2010). Dans cette communication, nous ferons état des principaux résultats d’une recension critique comparative des écrits sur la question intégrant les données empiriques disponibles aux niveaux canadien et québécois. Nous reviendrons en conséquence sur la qualité de prédicteurs probables des principales variables associées à la réussite et à la persévérance scolaire à l’ordre secondaire par rapport à la résilience scolaire et sociale des jeunes des Premières nations en situation de migrance urbaine pour fins d’études post-secondaires. Nous terminerons notre propos par la proposition d’un modèle d’analyse des trajectoires de ces jeunes qui rencontre les conditions minimales de validité écologique.

Chaque année, on dénombre un peu plus d’étudiants internationaux à travers le globe de par le caractère attractif et la richesse qu’une expérience en mobilité représente pour l’étudiant. Cependant, cette dernière apporte son lot de défis puisqu’il revient à l’étudiant de s’adapter à son nouvel environnement. Des chercheurs ont ainsi souligné que le séjour de l’étudiant international est ponctué de moments agréables durant lesquels celui-ci se sent bien dans cet environnement et de périodes où il se sent déprimé, dépaysé, isolé ou frustré. L’étudiant vit alors ce que certains chercheurs appellent un choc culturel ou un stress acculturatif.

À partir du témoignage rapporté par neuf étudiants internationaux lors d’entrevues semi-dirigées, l’un des objectifs principaux visés par cette recherche qualitative était de comprendre comment des étudiants internationaux ont vécu leur expérience en mobilité eu égard à ce stress acculturatif. Nos résultats nous ont permis de constater que si tous les participants ont rencontré un stress acculturatif durant leur expérience en mobilité, ces remous n’ont pas pour autant entaché la représentation positive qu’ils ont de leur séjour. Durant cette communication, la discussion de ces résultats nous permettra de mettre en avant les facteurs qui influent sur le degré d’intensité du stress acculturatif vécu par des étudiants internationaux, d’une part, et les éléments qui ont permis aux participants de passer outre ces difficultés, d’autre part.

Les auteurs du Programme de Formation de l’École Québécoise (PFEQ, 2001) mentionnent que l’interdisciplinarité est une des orientations prioritaires. En fait, aborder une situation sous différents angles augmente les chances de rejoindre chaque apprenant. Par ailleurs, les visées pédagogiques du Ministère de l’Éducation (MELS, 2008) soulignent qu’il est impératif d’œuvrer à l’éducation citoyenne, notamment dans le domaine « science et technologie ». Dans le cadre de cette recherche, ces orientations ont permis de développer une formation continue, dans un contexte interdisciplinaire, mettant de l’avant les principes de l’éducation relative à l’environnement (ERE) et s’adressant tant aux enseignants du primaire que du secondaire. Sachant que l’enseignement des sciences se veut davantage objectif et pragmatique, l’ERE devient un vecteur pertinent puisqu’il favorise un enseignement interdisciplinaire trop souvent absent en classe de science (Forissier, 2003; Sadler et Fowler, 2006). Les enseignants participant ont travaillé de pair avec l’équipe de recherche, en communauté de pratique, pour développer des situations d’apprentissage et d’évaluation (SAE) interdisciplinaires dans un contexte d’ERE, duquel  émergea un outil de formation. Enfin, les étapes de la mise en place de la formation continue et le processus de recherche seront présentés et expliqués dans le cadre de cette présentation par affiche.