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Plusieurs études ont souligné le rôle de la conscience phonémique, habileté à manipuler les sons de la langue, dans l’apprentissage de l’écrit chez des élèves de la maternelle (Morin, 2007; Pufpaff, 2009). D’autres études, présentant une vision plus complexe des premières acquisitions en écriture, ont montré que la conscience phonémique n’était pas l’unique prédicteur de la réussite en écriture (Ouellette et Sénéchal, 2008, 2017). Dans cette perspective, Puranik et al. (2011) et Kim et al. (2014) ont montré que l’habileté à tracer des lettres a un impact plus important sur la performance en orthographe d’élèves anglophones en maternelle que la connaissance des lettres et la conscience phonologique. À la suite de ces travaux, la présente étude s’intéresse aux relations entre la connaissance des lettres (nom, son et tracé) et la compétence à produire des mots chez des élèves francophones en maternelle. Cinquante sujets québécois âgés de 5 ans seront soumis à trois tâches évaluant la connaissance des lettres (identification, reconnaissance et production) ainsi qu'à une tâche évaluant l’extraction phonologique et l'orthographe (dictée de mots sans modèle). Des analyses de régression seront appliquées afin d’examiner les relations entre ces diverses habiletés. Cette étude, menée auprès de jeunes francophones, complétera d’autres études anglo-saxonnes montrant que la connaissance des lettres est un prédicteur important de la réussite en écriture.

Les professeurs en sciences comptables emploient différentes stratégies pédagogiques afin de faciliter l’intégration des connaissances des étudiants dans le cadre des différents cours préparatoires à l’examen professionnel et à l’intégration de ces derniers au marché du travail. Toutefois, l’adéquation entre les notions théoriques et les études de cas pratiques est une problématique pour plusieurs étudiants. À l’heure actuelle, il n’existe aucun outil universel et reconnu qui peut être utilisé afin de regrouper les résumés théoriques, les études de cas pratiques et autres outils d’apprentissage utilisés par les professeurs et étudiants. Pour la plupart, les nombreux fichiers électroniques se retrouvent dans plusieurs répertoires différents, ce qui rend difficile la lecture et le suivi de ces documents. Cette recherche vise à élaborer un outil électronique d’intégration et de suivi des apprentissages pour les étudiants en sciences comptables. Dans un premier temps, les besoins des étudiants ont été déterminés. Ensuite, une liste des outils disponibles a été établie. Cette liste a par la suite été analysée en fonction des besoins exprimés par les étudiants. Enfin, un outil numérique a été développé pour faciliter le suivi des apprentissages et l’intégration des connaissances des étudiants. L’utilisation de cet outil pourrait être éventuellement élargie à d’autres disciplines.

Par définition, la visualisation d’information est un procédé qui amplifie la cognition. Lors d’une recherche d’information exploratoire, nous souhaitons savoir s'il est pertinent d’utiliser un dispositif de visualisation pour présenter les résultats de recherche. Plus précisément, l’hypothèse selon laquelle la visualisation facilite le processus de découverte et d’exploration caractéristique de la recherche d’information se vérifie-t-elle?

La surcharge informationnelle, constitutive de la recherche d’information, augmente la charge mentale à l’étape d’exploration; mais, théoriquement, avec l’effet d’amplification cognitive, elle baisserait grâce au dispositif de visualisation. Les études expérimentales d’utilisabilité permettent de mesurer en termes d’efficience, d’efficacité et de satisfaction la surcharge informationnelle à l’usage d’un système d’information.  À partir d’une même tâche de recherche exploratoire, nous expérimentons les effets de 2 types de présentation de résultats de recherche – l’un visuel et l’autre textuel – sur l’apprentissage et les stratégies de recherche.L’échantillon se divise entre des experts dans un même domaine de connaissance et des experts en recherche d’information.

Les résultats attendus visent à déterminer les effets de la présentation des résultats, tant sur l’apprentissage de nouvelles informations que sur l’adéquation en termes graphiques et interactifs d’un dispositif de visualisation pour la recherche d’information exploratoire.

En apparence, le programme albertain d’études sociales et le programme québécois d’histoire du Québec et du Canada partagent peu de choses. Dans cette communication, j’explorerai un point de convergence entre ces deux programmes, soit l’absence d’un groupe majoritaire nommé comme tel: l’anglophone en Alberta et le francophone au Québec. Quelles sont les causes et conséquences de cette invisibilité du majoritaire au sein des programmes québécois ou albertain? Pour identifier les causes, je tracerais la trajectoire de production de ces deux programmes afin de détailler les moments clés du processus d'invisibilisation du groupe majoritaire, à partir de mon travail en archives. Pour identifier les conséquences de cette invisibilisation, je présenterai les résultats de mon analyse d’entrevues menées avec des enseignants québécois ou albertains qui s’opposent à la reconnaissance du minoritaire (le francophone en Alberta, l’anglophone au Québec) tout en rendant invisible leur positionnalité de majoritaire (Gani & Scott, 2017). Ainsi, l'invisibilité du majoritaire au sein des deux programmes forme et déforme la discussion à propos de ces programmes, et plus largement, la capacité du majoritaire à légitimer la reconnaissance à offrir aux locuteurs de l'autre langue officielle. Cette communication sera d’intérêt pour ceux et celles qui se questionnent sur un domaine de recherche en friche : la reconnaissance accordée et à accorder aux groupes majoritaires au sein des curricula.

Lorsque nous apprenons de la vie, nous apprenons tous simplement à vivre (Delory-Momberger, 2006). L’étude des migrations permet au mieux de d’explorer cette idée. Une des théories unificatrices sur l’apprentissage consiste à le considérer comme une dynamique, un processus qui, tout au long de la vie se nourrit de l’expérience. Cette perspective épistémologique a eu des nombreuses conséquences pratiques dans le champ social, dont le domaine de l’immigration est un dès plus concernés.

Nous nous focaliserons ici sur le processus d’apprentissage lié à la migration ayant comme point de départ empirique une recherche qualitative sur des femmes migrantes Africaines. Notre analyse porte sur les modalités selon lesquelles les individus transforment leurs expériences de migration en sources d’apprentissage social. Inscrits dans un paradigme biographique, nous allons analyser les relations entre apprentissage expérientiel et processus de subjectivation telles qu’elles se présentent dans les récits de migration. En tant que période transitoire marquée par des ruptures culturelles et identitaires, la migration s’accompagne d’un travail biographique intense. Le résultat c’est une transformation de l’individu dans une dynamique de prise de pouvoir d’agir. Changer de vie sous-tend la capacité constante de se (re)inventer et changer le passé signifie réussir à le revaloriser dans une perspective future.

En année préparatoire, à Polytechnique Montréal, l’objectif est d’offrir aux étudiants un contexte d’apprentissage stimulant, efficace et engageant. Voici donc l’histoire de la rencontre entre les mathématiques et la communication orale, deux champs d’expertise a priori éloignés, mais tellement complémentaires!

À leur premier trimestre, les étudiants suivent, entre autres, les cours de 3 crédits de « Calcul différentiel » et « Rédaction et communication orale ». La mobilisation des compétences est naturellement mise de l’avant dans chacun des cours, mais leur transfert semble moins évident. Nous avons donc décidé de créer une activité de mise en œuvre transversale des compétences, dans une simple approche socioconstructiviste, en proposant aux étudiants de résoudre, en équipe et à l’oral, un problème d’optimisation lié à une situation réelle en génie.

Les étapes du projet seront abordées et montreront les multiples avantages (ainsi que les petits défis) de l’élaboration, la supervision et l’évaluation de ce type d’activité authentique, en contexte universitaire.

Dans les programmes actuels d'enseignement d’histoire au secondaire, la pensée historique est considérée comme la pierre angulaire de l’éducation à la citoyenneté (MELS, 2005). De nombreuses études concluant cependant au succès modeste de la pensée historique (Duquette, 2011) montrent que l’objectivité de la méthode seule ne peut suffire pour saisir les multiples sens que peuvent revêtir les savoirs en histoire. Ce constat conduit à s’interroger sur le sens que l’élève, sujet-acteur, donne aux savoirs historiques et à formuler notre problématique de recherche autour du rapport au savoir historique des élèves.

 

Nous avons mis en parallèle les enjeux didactiques et les enjeux d’éducation à la citoyenneté, à travers le traitement de la question de la pauvreté au Gabon. En nous orientant vers une démarche didactique qui prend en compte les valeurs et les représentations sociales dans l’action éducative, nous avons établi un cadre d’analyse se situant à la rencontre de la sociologie et de la didactique. Nous nous sommes inspiré de la perspective sociodidactique (Joshua et Lahire, 1999; Lahire, 2007; Demba, 2010) et avons créé un cadre conceptuel hybride entre les éléments didactiques de la pensée historique et les apports sociologiques issus du rapport au savoir. Cette démarche favorise une compréhension approfondie des façons particulières dont les élèves gabonais s’approprient la question de la pauvreté.

 

La communication présente ce cadre conceptuel.



La révision joue un rôle crucial dans le développement de la compétence à écrire (Fayol, 2007). Toutefois, la recherche indique que les apprenants révisent peu et priorisent les erreurs de surface (Allal, Chanquoy et Largy, 2004, Roussey et Piolat, 2005), mettant en relief l’importance de la rétroaction corrective écrite (RC) qui est susceptible d’inciter les apprenants à réviser (Silver et Lee, 2007). Plusieurs recherches ont traité la révision impromptue (Barkaoui, 2016; Chenoweth et Hayes, 2001; Lindgren et Sullivan, 2006). Cependant, rares sont les recherches qui ont étudié la révision déclenchée par la RC de l’enseignant (Lee, 2009). Cette étude descriptive vise à examiner la révision qui suit la RC fournie par l’enseignant.

 

 L’étude a été menée auprès d’apprenants de français au primaire et au secondaire. Au total, six classes d’accueil (L2) et neuf classes régulières (L1) ont participé à cette étude. Ils ont révisé un texte qu’ils avaient produit et que leur enseignant avait annoté. Des entrevues ont été réalisées avec les enseignants et les apprenants afin de mieux comprendre les résultats et les interpréter.

Les résultats obtenus indiquent que la rétroaction qui fournit à l’élève la forme correcte est celle qui suscite le plus de révision par rapport à celle qui incite l’apprenant à s’autocorriger. Même si les enseignants du secondaire L1 et L2 utilisent les mêmes techniques rétroactives, les élèves des classes d’accueil révisent plus que ceux des classes de L1.

Cette présentation fait état des premiers résultats d’une recherche sur les contenus d'enseignement prescrits par les programmes de sciences humaines et sociales (SHS) du primaire de chacune des provinces canadiennes. Les contenus d'enseignement en sciences humaines affectent la socialisation politique des élèves, et contribuent à une éducation à la citoyenneté consciente et éclairée, s'exprimant par une intention de participer activement à la vie démocratique (Ravez, 2018). Elle vise à répondre aux questions suivantes : quels sont les contenus de SHS les plus fréquemment prescrits au Canada? Est-il possible d'identifier des spécificités provinciales? L'objectif consiste à identifier des caractéristiques communes et des fondements idéologiques sous-tendant le choix de ces contenus à travers une analyse lexicométrique. Les contenus d'enseignement en sciences humaines affectent la socialisation politique des élèves, et contribuent à une éducation à la citoyenneté consciente et éclairée, s'exprimant par une intention de participer activement à la vie démocratique (Ravez, 2018). Un corpus composé de l'ensemble des contenus d'enseignement a été élaboré par une lecture attentive de chacun des programmes provinciaux de SHS au primaire. Celui-ci a été soumis à une analyse factorielle des correspondances, laquelle a permis de générer des plans factoriels permettant d’en identifier des traits structuraux et d’illustrer des particularités culturelles et régionales au Canada.

Le Burkina Faso comme de nombreux pays dans le monde a ratifié aux différentes conventions et déclarations sur l’éducation inclusive. Bien développé dans certains états, elle a du mal à prendre de l’envol dans ce pays. Le dernier recensement général des enfants en situation de handicape de 2013 dénombre 79617 enfants de 0 à 8 ans manifestant une forme de handicap (physique, intellectuel, visuel ou auditif) dont 43 % ont fréquenté le primaire contre seulement 7,1 % pour le secondaire. Des pourcentages peu encourageants qui se justifient en majorité par des difficultés au niveau de la prise en charge pédagogique et du cout élevé des frais scolaires de ces derniers (SNDEI, 2015). L’objectif de cette communication est d’analyser, à partir d’une recherche documentaire, les enjeux et les défis à relever pour une meilleure scolarisation des enfants à besoin spécifique au Burkina Faso. Les résultats de cette analyse montrent que, pour pouvoir instaurer une culture de l’inclusion, l’état burkinabè devra user plus de stratégies en s’engageant dans l’application des lois en faveur de la scolarisation de ces enfants, à la formation des enseignants et à une collaboration organisée avec les différentes organisations non gouvernementales pour faciliter l’accès à l’école de cette frange de la population.

 

Mots clés : Inclusion scolaire - enfants à besoin spécifique – scolarisation - prise en charge pédagogique-Burkina Faso.

 

Les activités de loisirs organisées (ALO) se caractérisent par la présence d’un responsable adulte, de règles et d’un horaire régulier. Les résultats de nombreuses études montrent que la participation à des ALO est associée à plusieurs conséquences positives chez les adolescents, comme la diminution des problèmes de santé mentale et du risque de décrochage scolaire (Denault et Poulin, 2008). Toutefois, les jeunes présentant des problèmes de comportement (PC; p. ex., bris de règles) sont moins enclins à participer aux ALO (Simmons et al., 2020) et les caractéristiques associées à cette non-participation demeurent méconnues. Cette étude vise donc à comparer, sur la base de caractéristiques individuelles (p. ex., santé mentale), familiales (p. ex., pratiques parentales) et sociales (p. ex., qualité de la relation avec les pairs), les adolescents qui participent à ceux qui ne participent pas à des ALO au sein d’un échantillon de 192 jeunes (51 % filles) âgés de 14 ans en moyenne et présentant tous des PC. Les analyses comparatives montrent notamment que les jeunes participant à au moins une ALO proviennent de familles avec un revenu familial annuel et un niveau de supervision parentale plus élevés, et ont un niveau de problèmes de conduite plus faible que les non-participants. Ces caractéristiques pourraient être considérées dans les stratégies mises en place pour favoriser la participation aux ALO des jeunes présentant des PC afin qu’ils puissent eux aussi en bénéficier.

Le métier d’enseignant implique des interactions fréquentes avec les collègues, les apprenants et selon le niveau scolaire, les parents. Ces interactions peuvent amener les enseignants à être confrontés à toutes sortes de difficultés dont des situations de violence (Mcmahon et Martinez, 2014). En combinant ces difficultés avec la présence des technologies de l’information et de la communication (TIC) qui se retrouvent dans toutes les sphères de la société y compris celle de l’éducation, des dérives sont observées et des actes de violence y sont perpétrés. En effet, par l’entremise d’Internet, des actes de cyerintimidation sont vécus et font partie des problématiques de violence repérées dans les milieux scolaires (Gumbus & Meglich, 2013; Patchin, 2013). La cyberintimidation consiste en des actions individuelles ou collectives pouvant causer un mal à autrui de manière volontaire et/ou répétée, par le biais d’Internet et l’utilisation d’outils technologiques (cellulaire, tablette, etc.). Lorsque ces actions sont vécues spécifiquement chez les adultes (enseignants), le terme cyber harcèlement est privilégié. L’objectif de cette présentation est donc d'exposer une revue de littérature sur les recherches internationales qui se sont intéressées à la problématique du cyber harcèlement dirigé envers les enseignants, domaine encore trop peu étudié. Elle sera aussi appuyée par des résultats de recherche issus du contexte québécois (Villeneuve, 2014, CSQ, 2011).

Les facteurs de risque liés à la santé mentale au travail du personnel scolaire sont connus : lourdeur et complexification de la tâche, groupes difficiles, violence, manque d’autonomie décisionnelle, précarité d’emploi, etc. Toutefois, on sait peu de choses sur la nature des « situations » à risques qui vont au-delà de la notion de « facteurs » : elles supposent l’analyse de la souffrance au travail et des stratégies défensives individuelles et collectives en lien avec l’organisation du travail. Une enquête de psychodynamique du travail (Dejours, 2008), subventionnée par l’Institut de recherche Robert Sauvé en santé et sécurité du travail, a été réalisée dans deux écoles secondaires d’un milieu socioéconomique défavorisé, notamment auprès du personnel de soutien (secrétaires, éducateurs spécialisés, surveillants, etc.). Elle a poursuivi les objectifs suivants : 1) comprendre l’éventuelle détresse du personnel scolaire au regard des dynamiques organisationnelles en présence, et 2) accompagner le milieu dans une intelligibilité des situations en vue de traduire cette délibération dans une action en santé et sécurité du travail. Cette communication livrera les principaux résultats de la recherche-action en mettant un accent particulier sur l’imprévisibilité dans le travail du personnel de soutien, au regard notamment de la gestion des crises qui surviennent fréquemment dans l’école et du contexte de précarité qui marque la situation d’emploi de cette catégorie de personnel.

L'augmentation du nombre d'élèves d'origine étrangère dans les écoles espagnoles a provoqué de nouveaux défis éducatifs à relever depuis la fin du XXe siècle. Des plans et des projets avec une nuance interculturelle sont à développer dans le cadre de l'inclusion et du vivre ensemble. Pour cette raison, cette étude vise à approfondir le niveau de reconnaissance de la diversité culturelle dans la documentation des écoles espagnoles et à en apprendre davantage sur la gestion de la coexistence dans une perspective interculturelle.

La méthodologie utilisée, de nature mixte, est basée sur une enquête téléphonique effectuée auprès de 1 730 centres d'enseignement primaire en Espagne et dans 4 ethnographies scolaires en Catalogne. Des résultats montrent d'une part, la nécessité de mettre en œuvre des actions, des plans et des projets de cohabitation interculturelle dans les écoles avec des pourcentages d'élèves culturellement divers et, d'autre part, l'existence de conflits liés à la diversité culturelle, en particulier à cause du racisme et/ou de la xénophobie.

Les termes "éducation internationale", "éducation dans une perspective planétaire" et "internationalisation de l'éducation" ne sont pas encore stabilisés et sont souvent usités de manière similaire.Toutefois, ils n'impliquent les mêmes concepts et une recente revue de littérature permet de mieux les comprendre et de les définir.

Cette affiche a tout d'abord pour objectifs d'explorer les fondations étymologiques et historiques de ces différents termes et d'identifier leurs similarités et leurs différences. Ensuite, elle permet de découvrir les travaux de divers chercheurs ayant contribué à définir ces concepts. Enfin, une critique de l'usage de ces termes selon leur contexte géographique et historique permettra de mieux en saisir les connotations.

La recherche est souvent questionnée sur son utilité sociale et en même temps elle est appelée à accompagner les acteurs (Huberman, 1992), soit dans leurs démarches innovantes, soit pour les aider à résoudre des problèmes, dans les deux cas il s’agit pour la recherche d’analyser les situations, les pratiques pour aider les acteurs à envisager des solutions pertinentes. Ces demandes d’accompagnement peuvent prendre différentes formes et être plus ou moins reconnues par l’institution. Celle-ci formule des demandes, or, la recherche n’est pas dans une position de prescription ni dans une démarche à priori de vulgarisation, même si « le fossé entre l’univers de la recherche scientifique et celui de la pratique éducative a toujours passionné les esprits » (Huberman, 1992). Pourtant la démarche réflexive engagée par les acteurs pour faire évoluer leurs pratiques semble un préalable largement partagée depuis l’approche du « praticien réflexif » tel que développé par Schön. Mais, en dehors des recherches collaboratives (Desagné, Bednarz, Monot-Ansaldi) qui ont théorisées la place de chacun ainsi que la manière de partager objets et savoirs, peu de travaux interrogent la circulation et le partage des savoirs comme élément de lien entre les démarches d’appui et d’accompagnement et les démarches de recherche et ce au niveau d’un système éducatif. Il s’agira, à partir de l’analyse de dispositifs, de caractériser les liens  entre la recherche et l’appui pédagogique aux établissements.

Depuis les années 2000, l’intégration scolaire change les faces de l’éducation. Quel est le portrait de la classe publique ordinaire contemporaine ? C’est la question à laquelle la recherche ici présentée a tenté d’apporter un début de réponse. 283 enseignants de 20 écoles de la région de Québec ont fourni des informations quantitatives et qualitatives sur 5 936 élèves du préscolaire-primaire. La recherche indique notamment que les profils d’élèves dépassent les simples catégories d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA), à risque et dits « ordinaires » : nombre d’élèves présentent plus d’un besoin particulier (comorbidité), alors que d’autres, identifiés ou non, font ou continuent de faire l’objet de procédures diverses. Les résultats montrent également que les règles voulant que chaque élève HDAA bénéficie d’un plan d’intervention et de mesures d’appui ne sont pas respectées et que ces ressources ne s’avèrent pas toujours suffisantes en quantité et qualité. Quant aux diverses procédures en cours pour répondre aux besoins des élèves – évaluation, identification officielle, obtention de ressources, etc. –, elles seraient longues, lourdes et difficiles à faire aboutir. Dans cette optique, les principes de dépistage et d’intervention précoces ne seraient pas actualisés efficacement et le travail des enseignants apparaîtrait double. Une réflexion plus large sur l’état de l’intégration scolaire au Québec servira de conclusion à la présentation.

Selon la théorie des buts d’accomplissement, il est possible que les attitudes et les pratiques pédagogiques des enseignants d’éducation physique influencent la motivation des élèves. Nos objectifs étaient de vérifier la valeur prédictive des buts d’accomplissement induits par les enseignants d’éducation physique et de la perception de ces buts par les élèves sur la motivation de ces derniers, puis d’évaluer l’effet modérateur du sentiment de compétence des élèves sur la valeur prédictive des buts d’accomplissement. Les résultats montrent que les attitudes et les pratiques pédagogiques des enseignants ainsi que la perception des élèves du climat induit sont en mesure d’influencer certaines caractéristiques motivationnelles des élèves. Ils montrent aussi que la valeur prédictive de ces variables est modérée par le sentiment de compétence des élèves pour les variables motivationnelles suivantes : buts de maîtrise, motivation intrinsèque et amotivation. Ainsi, les attitudes et pratiques pédagogiques des enseignants et la perception du climat de classe n’ont une incidence significative que lorsque le sentiment de compétence des élèves est faible. En conclusion, nous constatons que les enseignants d’éducation physique gagneraient à instaurer un climat de maîtrise tout en laissant place aux défis personnels des élèves. Afin d’instaurer un climat motivationnel adapté aux besoins de chacun, nous pourrions tenter de faire des regroupements selon la compétence sportive des élèves.

La réforme scolaire instaurée en 2000 repose sur la notion de « réussite pour tous » et demande au personnel enseignant de fournir des services d’accompagnement aux élèves afin d’atteindre cet objectif. Parallèlement aux services offerts par les établissements scolaires, les sites internet se multiplient, les services de tutorat privé s'annoncent, les compagnies d'aide aux devoirs se créent laissant croire que la demande des parents pour de l’accompagnement est réelle et importante. Dans un avis, le Conseil supérieur de l’éducation (2010) reconnaissait l’existence d’une pratique voulant que les parents achètent des services pour aider leur enfant à faire leurs devoirs ou à réussir à l’école, mais avouait ne pas connaître l’ampleur du phénomène au Québec. Pourtant, plusieurs auteurs dénoncent les incidences éducatives, sociales et économiques de cette industrie parallèle de l’accompagnement (Aurini et Davies, 2003; Baker et LeTendre, 2005; Bray, 1999; Glasman et Besson, 2004; Meirieu, 2006). Afin de dresser un état de la situation, 848 élèves francophones fréquentant le secondaire au secteur public ou privé sur la Rive-Sud de Montréal ont répondu à un questionnaire portant sur l’aide complémentaire qu’ils utilisent en mathématique et en science aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’école pour atteindre le niveau de réussite souhaité. Cette communication présente les résultats de l’enquête qui révèlent un phénomène grandissant dont l’évolution mérite d’être étudiée.

Depuis l’intégration du renouveau pédagogique en 2001 dans les écoles primaires puis secondaires en 2006, les jeunes québécois assistent à un cours d’histoire arrimant une éducation à la citoyenneté. La construction sociale de cette discipline renvoie à l’importance de former les jeunes aux nouvelles réalités sociales modernes en constantes évolutions ouvertes sur le monde. Les recherches scientifiques démontrent une problématique relative à l’absence de clarification des objectifs conceptuels découlant de l’éducation à la citoyenneté telle qu’énoncée dans les programmes (Guay et Jutras, 2004; Lefrançois et Éthier, 2008; Legendre, 2002; Martineau et Gauthier, 2002; Moisan, 2010; Morel, 2007; Paulus, 2007; Wood et Lebrun, 2004). Trois postures sont présentes dans le discours scientifique : l’histoire au service de l’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la citoyenneté en tant que discipline distincte et finalement la possibilité d’un arrimage entre les deux éducations, mais sur la base d’une modification des pratiques enseignantes. Toutefois, cet arrimage provoque de multiples réactions médiatiques marquées (Cardin, 2010). Par l’analyse des discours sociaux véhiculés dans les médias grands publics et les revues professionnelles de 2000 à 2013, la recherche en cours permet de dégager les conceptions à l’égard de l’arrimage entre les éducations historiennes et citoyennes.

Aux mois de février, mars et avril 2018, j’ai tenu une recherche qualitative interprétative au Centre national des arts du cirque (France) afin de mieux comprendre les expériences de formation liées à différents types de travail du corps (performant, personnifiant, charnel). S’il était initialement prévu d’avoir pour participants environ 5 formateurs et 5 étudiants de diverses disciplines circassiennes, cette recherche a suscité l’intérêt de l’ensemble des 38 étudiants de l’école, de 21 formateurs et de 2 membres de la direction qui ont finalement pris part à l’étude. Grâce à la participation de ces 61 personnes, la collecte de données a permis de recueillir 75 heures d’observation, 52 entrevues individuelles et 9 groupes de discussion. Appuyée sur le concept d’expérience (Dewey 1934/2005) et sur la théorie de l’activité (Engeström, 1987, 2007), cette recherche permet de saisir les enjeux liés à ce contexte de formation professionnelle, et ce, tant pour les formateurs que les étudiants.

Dans le cadre de cette communication, je propose de présenter cette vaste collecte, de même que le traitement des données à la lumière de la théorie de l’activité. Ce faisant, je démontrerai, en m’appuyant sur des résultats préliminaires, la manière dont cette théorie invite à faire la lumière sur différentes composantes précises, à prendre en compte les relations didactiques, d’enseignement et d’apprentissage, ainsi qu’à tisser des liens entre les nombreux micro-contextes de formation étudiés.

La formation universitaire en psychoéducation s’appuie sur le Référentiel de compétences (OPPQ, 2018) qui comprend une dimension importante liée au savoir-être. Bien que les cours de la formation pratique représentent des occasions de mobilisation du savoir-être, on souligne des difficultés d’enseigner le savoir-être chez les étudiants notamment car les attentes à propos du savoir-être sont ambigües et que l'on connait peu de modalités pédagogiques susceptibles d’en renforcer le développement. Cette recherche vise à mieux comprendre et à expliquer comment le savoir-être est abordé et enseigné dans le cadre des cours en psychoéducation, puis d’émettre des recommandations à propos des pratiques pédagogiques favorables à son développement. S’inscrivant dans le paradigme de la recherche qualitative/interprétative, les participants sont les étudiants et les enseignants des programmes de  psychoéducation à l’Université Laval. Trois sources sont mises à contribution : 1- des entretiens de groupe  2- des entrevues individuelles et 3- des sources documentaires. Les contenus verbatim ont été soumis à une analyse thématique et les résultats ont été mis en perspective avec les connaissances actuelles en pédagogie universitaire en vue d'émettre des recommandations. Les résultats préliminaires indiquent que des pédagogies actives et réflexives favorisent la mobilisation du savoir-être. Cet intérêt pour la pédagogie en psychoéducation contribue au développement des praticiens de demain. 

Ça fait plusieurs années que j’enseigne le cours de modélisation mathématique pour les étudiants en éducation, 3e année universitaire. C’est un cours qui prépare les étudiants à utiliser la modélisation mathématique dans leur enseignement, et surtout comment résoudre des problèmes liés à la vie de tous les jours ainsi que des problèmes écrits en assurant une bonne compréhension des liens entre différentes branches des mathématiques et entre les mathématiques et les autres disciplines.

On commence avec un peu d’historique concernant les changements liés à utilisation de la résolution de problèmes dans l’enseignement des mathématiques au primaire. Par la suite, on propose quatre étapes à suivre pour la résolution de problèmes ainsi que quelques astuces pour mieux comprendre chaque étape. À travers ces étapes on donne quelques stratégies utilisées pour résoudre les problèmes mathématiques et des exemples simples pour mieux comprendre. Suivi d’un retour sur le cours universitaire de modélisation mathématique où je partage mon expérience d’enseignement, les difficultés que les étudiants ont rencontrées dans ce cours (et mes défis en tant que professeure), les réussites des étudiants dans ce cours ainsi que mes propres réussites. Pour finir, je donne quelques recommandations (conseils à partager) à donner aux enseignants et (aux futurs enseignants) en mathématiques au primaire et même aux personnes qui donnent un cours semblable à mon cours.

Même si elle est considérée de plus en plus comme un élément crucial de la profession enseignante (Lessard et Portelance, 2005) et qu'elle est prescrite depuis longtemps par le MELS dans de nombreux documents (2001; 2003), la collaboration interprofessionnelle peine encore à se développer dans les écoles secondaires québécoises, se limitant à des tentatives épisodiques et surtout laissées au bon vouloir des enseignants (Borges, 2009). Seules semblent se démarquer les écoles affiliées à l’organisation du Baccalauréat Internationnal (l’IB). Il faut dire que, pour faire face au défi incontournable de l’hétérogénéité de ses élèves, l’IB a choisi, dès ses débuts, de mettre la collaboration interprofessionnelle au cœur de sa mission, en multipliant les injonctions de collaboration et en créant surtout une communauté d’apprentissage professionnel mondiale pour soutenir ses établissements. Reposant sur une recherche documentaire axée sur une méthodologie qualitative de recension intégrative, notre communication dressera un portrait des formes de collaboration valorisées par l’IB dans ses documents officiels, en les comparant aux prescriptions du MELS. Elle permettra de dégager des pratiques organisationnelles exemplaires pouvant inspirer les équipes-écoles québécoises, et de mettre en lumière les défis que l’organisation IB doit cependant encore relever pour amener ses membres à développer une collaboration véritablement institutionnalisée. 

 

Nous savons que le rapport à l'écrit des enseignants joue un rôle prépondérant au développement des compétences à l'écrit de leurs propres étudiants. Notre recherche vise à décrire et à comprendre le rapport à l’écrit d’enseignants du programme de sciences humaines au collégial (environ 25% de la population étudiante est inscrite dans ce programme).  Ce rapport se décline en quatre dimensions: affective, axiologique, conceptuelle et praxéologique (Blaser, 2007; Chartrand et Prince, 2009). En utilisant une approche compréhensive (Weber,1965), notre enquête par questionnaire autoadministré (n=84) et nos entretiens semi-dirigés (n=13) s’est déroulée en 2014 auprès de 11 cégeps. Les résultats indiquent, entre autres, que plus de 90 % les enseignants ont un rôle à jouer dans le développement des compétences à l’écrit de leurs étudiants. Une des manières fréquentes de procéder pour une activité d’écriture utilisée est de donner les consignes par écrit (85 %) ou oralement (67 %). Des enseignants pensent qu’entre le quart et la moitié des élèves qui arrivent du secondaire ont de la difficulté à répondre correctement à la consigne pour rédiger. En conclusion, cette recherche permettra d’élaborer des pistes d’interventions pour mieux soutenir les enseignants dans le développement des compétences à l’écrit.