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Des études révèlent que les élèves issus de milieux défavorisés rencontrent des difficultés dans la discipline français (Ministère de l’Éducation du Québec, 2005; Conseil Supérieur de l’Éducation, 2016). Selon plusieurs chercheurs, ces jeunes démontrent une maitrise moins assurée de certaines notions grammaticales, si bien que, dès leur entrée au secondaire, des acquis du primaire ne sont pas encore consolidés (Manesse & Bégin, 2009; Totereau, Brissaud, Reilhac & Bosse, 2013). C’est le cas de l’accord sujet-verbe, qui constitue un nœud de difficulté pour les élèves de milieux défavorisés en transition du primaire vers le secondaire (Totereau et al., 2013). Or, ces travaux ne nous donnent pas accès aux représentations grammaticales sur le verbe de ces élèves, alors que la conception d’interventions didactiques adaptées à leurs besoins réels repose sur ces représentations.

Cette communication rendra compte d’une recherche descriptive qualitative poursuivant l’objectif de décrire les représentations grammaticales sur le verbe d’élèves issus de milieux défavorisés en transition primaire-secondaire. Pour atteindre cet objectif, une dictée diagnostique et un test de connaissances grammaticales ont été administrés à seize élèves de milieux défavorisés de première secondaire. Des entretiens métagraphiques ont également été menés auprès d’eux. Nous exposerons donc les résultats obtenus grâce à l’analyse des données langagières issues de ces outils.

La représentation de l'université chez les étudiants polynésiens

 

L'échec scolaire en Polynésie est supérieur à celui de la métropole, le chômage chez les jeunes est de plus en plus préoccupant.

Pendant des années en tant universitaire, nous avons constaté que l'université ne faisait pas forcement sens pour les jeunes qui y  accédaient. Certains poussés par leur famille y venaient comme si c'était un rite de passage,  pour obtenir en tant qu'héritiers  un poste qui leur revenait. de droit. La crise économique a profondément bouleversé ces comportements. Désormais les jeunes semblent  aller à l'université pour ne pas intégrer les longues cohortes de chômeurs. Pourtant ils affichent  toujours en cours une certaine démotivation : ils se déplacent beaucoup, quittent fréquemment le cours, s'interpellent etc. Quelles représentations ont-ils de l'université  et pourquoi apprennent-ils ? Nous faisons l''hypothèse que leur rapport au savoir est corrélé au sens et à la valeur symbolique qu'ils donnent à leurs études et à la fonction qu'ils confèrent  à l'université.  Pour mieux appréhender ce phénomène, nous avons décidé de travailler de manière très microsociologique ,avec un petit nombre d'étudiants- en nous inspirant des bilans du savoir de l'équipe d'Escol.-  en leur posant des questions ouvertes auxquelles ils ont répondu par écrit,. Ce sont les résultats qui relèvent d'une représentation très traditionnelle de l'Université que nous proposons d'exposer lors de notre communication.

Apprendre à orthographier correctement en français est une tâche complexe s’échelonnant sur plusieurs années (Fayol & Jaffré, 2014). Pour être compétent en orthographe, le scripteur doit considérer les propriétés qui caractérisent le code orthographique ainsi que les procédures et stratégies nécessaires pour produire l’orthographe des mots (Catach, 2008; Daigle et Montésinos-Gelet, 2013; Pacton et Jaco, 2015). Dans une étude récente, les stratégies de production orthographique de 81 élèves francophones âgés de 8 à 12 ans ont été décrites (Ruberto et al., 2016). Les enfants ont dû produire 24 mots sous dictée et décrire ce qu’ils avaient fait pour les orthographier. La présente étude vise à définir la nature précise des stratégies utilisées par les scripteurs à partir d’une analyse plus fine des commentaires métagraphiques recueillis dans l’étude de Ruberto et al. (2016). Cette analyse a permis de concevoir une typologie où dix stratégies ont été identifiées selon les propriétés caractérisant le code orthographique. Les résultats ont montré que les stratégies basées sur les propriétés phonologiques sont les plus utilisées, mais que seules celles basées sur les propriétés visuelles caractérisent la compétence en orthographe des élèves. Ces résultats seront discutés afin de montrer l’importance de classer les commentaires métagraphiques selon le type de propriété des mots sollicité par la stratégie et d’intégrer les propriétés visuelles dans l’enseignement de l’orthographe.

Cette présentation vise à détailler les usages du numérique effectivement mis en place par les enseignants du supérieur en Suisse et en Belgique, tant dans leurs pratiques d’enseignement que dans les pratiques d’apprentissage qu’ils sollicitent de leurs étudiants. Ces constats sont cruciaux afin de réfléchir aux pistes et perspectives pour soutenir l’intégration du numérique au sein des établissements d’enseignement.

Une typologie des usages numériques a été utilisée pour catégoriser, identifier et comprendre les usages numériques des enseignants. Noben et Fiévez (sous presse) ont construit cette typologie en combinant des catégories d’usages identifiées dans différentes typologies préexistantes. 

Les données sur les usages des enseignants ont été collectées et analysées grâce à un questionnaire. L’échantillon était composé de 221 enseignants suisses provenant de 6 hautes écoles (n = 93) et d’enseignants belges issus de 16 hautes écoles (n = 118). Le questionnaire a été soumis aux enseignants entre fin janvier et fin février 2023 grâce à des listes de diffusion au sein de la HES-SO (n = 1 179) et du projet COMHET pour la Belgique (n = 1 130).

Les caractéristiques des répondants, leur profil numérique et leurs usages seront présentés. Cette étude révèle que l’intégration du numérique a davantage modifié l’accès aux ressources et la création des supports (usages transmissifs) que les méthodes d’enseignement ou les rôles des enseignants et des apprenants (usages interactifs).

Notre recherche à la maîtrise porte sur l’utilisation de la chanson dans les classes de français au secondaire. La recherche en didactique souligne que plusieurs élèves présenteraient des difficultés importantes en lecture et en interprétation de textes littéraires. D’une part, la concision du texte de la chanson aiderait l’élève en difficulté à mieux comprendre ce qu’il lit. D’autre part, la musique favoriserait la compréhension du texte; le rythme, le tempo ou le type d’instruments accompagnant les paroles peuvent aider les élèves à saisir le message. En somme, nous faisons l’hypothèse que la forme de la chanson aiderait l’élève en difficulté.

Pour démontrer comment l’utilisation de la chanson en classe de français peut s’avérer une aide à l’apprentissage au secondaire, nous allons comparer les résultats d’examens de lecture des élèves ayant utilisé des chansons avec les résultats de groupes ayant réalisé l’étude des textes narratifs  suggérés par le MELS afin de déterminer de quelles façons les chansons favorisent l’apprentissage des élèves présentant des difficultés, particulièrement celles se rapportant à l’interprétation de textes littéraires.

Savoir rechercher, évaluer et utiliser l’information de manière éthique est une compétence d’autant plus essentielle aujourd’hui que la plupart des apprenants et citoyens puisent l’information dans le Web pour se documenter. Or, cette compétence n’est pas expressément indiquée dans le Programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ). Pourtant, on demande couramment aux élèves de faire de la recherche documentaire sans leur enseigner comment procéder. Il en résulte que, même aux cycles supérieurs universitaires, la majorité des étudiants sont démunis à cet égard. Dans cette communication, nous présentons les données recueillies auprès des enseignants qui ont participé à une recherche-action visant la formation d’enseignants et d’élèves du 3e cycle du primaire. Nous rendons aussi compte du portrait que nous avons dressé, à l’aide d’une enquête par questionnaire soumis à des enseignants du primaire et du secondaire, de leurs représentations du processus de recherche d’information, des liens à faire avec le PFÉQ, des connaissances, habiletés et besoins de formation des élèves, de leurs propres besoins de formation, ainsi que de leurs pratiques d’enseignement déclarées.

La conjugaison recherche-formation que réalise l’Instituto de Investigación y Desarrollo Educativo (IIDE), Mexique, contribue au développement d’organisations et à la promotion  d’innovations. Créé en 1990 avec la mission de moderniser l'éducation par la réalisation de recherches et par la formation de ressources humaines en recherche, l’IIDE implantait, dès 1996, un programme de maîtrise et, dès 2004, un de doctorat, l'un et l'autre orientés à former à la recherche par la recherche.

Trois champs d’intervention encadrent les projets de recherche de l’institut : celui de l’évaluation éducative qui répond à la nécessité d’améliorer, de moderniser, de perfectionner le système éducatif mexicain; celui de la technologie éducative qui résulte de l’adaptation/adoption incontournable des innovations issues du développement technologique contemporain; celui de l’éducation supérieure et société qui vise à arrimer l’enseignement supérieure avec son milieu social, via le développement communautaire.

La modalité éducative fondamentale en vigueur à l’IIDE est donc celle de l’apprentissage par projet. De cette façon, en intégrant connaissances, habiletés et données contextuelles, les étudiants se muent en agents proactifs capables de scruter, analyser, et même critiquer leur propre milieu. Sont présentés ici les résultats d’une analyse hermeneutique d’une séquence de thèses de maîtrise illustrant cette convergence vers l’innovation.

Durant la période préscolaire, le jeu est le moteur du développement des enfants (Yogman et al, 2018). Au Québec, la place de l’apprentissage par le jeu en classe maternelle semble perdre du terrain au profit d’apprentissages académiques précoces. Afin de mieux comprendre la place qui est actuellement donnée au jeu en classe, nous portons un regard sur le playfulness des élèves. Le playfulness est un état mental caractérisé par la spontanéité et l’engagement dans le jeu, se manifestant à différents degrés d’intensité (Ferland, 2002). Cet état d’esprit est nécessaire pour que l’enfant se développe de façon optimale à travers son jeu (Pinchover, 2017). Comme le jeu occupe une place centrale dans le curriculum préscolaire, et que le playfulness en est une de ses manifestations comportementale, il se révèle pertinent d’explorer comment il se manifeste chez les élèves. Cette étude vise à décrire le degré de playfulness des élèves en classe maternelle à différents moments de la journée et dans différentes classes. Seront présentés les résultats d’une étude de cas multiple de type exploratoire auprès de trois classes maternelle. Les résultats correspondent à l’analyse descriptive des données obtenues grâce à des observations faites avec le Test of Playfulness et le Test of Environnmental Supportiveness (Skard et Bundy, 2008). Nous discuterons de la compréhension de la place du playfulness en maternelle comme moyen de faire des choix pédagogiques plus éclairés en lien avec le jeu.

Cette communication s’inscrit dans une recherche plus large liée aux conditions favorables à l’autonomisation scolaire des élèves école maternelle française. Elle présente l’intérêt et les conditions nécessaires pour favoriser l’imitation intelligente – celle des démarches et procédures pour réussir – de préférence à l’imitation mécanique qui serait celle des simples résultats d’autrui (Winnykamen, 1990).

 

Le cadre théorique est vygotskien : l’autonomie est perçue comme le résultat d’un apprentissage social dans lequel il importe de construire un rapport à l’autre comme ressource plutôt que comme obstacle à l’apprentissage autonome (Raab, 2015b).

 

L’étude empirique est menée dans 14 classes sur 117 demi-journées d’observation directe. La démarche qualitative, inductive, mobilise la méthode d’Analyse par les catégories conceptualisantes (Paillé, 2012 ; Raab, 2015a). Elle fait émerger l’imitation intelligente comme un outil privilégié par les élèves de 5 à 6 ans dans les situations d’autonomie scolaire. Cet outil est réinvesti, dans un dispositif expérimental, comme instrument pédagogique permettant à l’enseignant d’intervenir en mode opératoire indirecte et de mobiliser la ressource que constituent les pairs.

 

À quelles conditions cet instrument devient-il opératoire pour l’autonomisation scolaire de l’élève ?

 

Nous présenterons l’intérêt de ce levier pédagogique au plan organisationnel, cognitif et affectif en nous appuyant sur des exemples en images issus de l’expérimentation.

Le Cadre Européen Commun de Référence pour les langues (CECRL) se situe dans une perspective actionnelle et relie la théorie à la pratique en impliquant tous les acteurs concernés  (enseignants, chercheurs, apprenant). L’objectif de la recherche-action est de fournir un outil exploitable de la part des enseignants ou des chercheurs qu’ils peuvent appliquer en situations complexes de classe.

Dans ce cadre actionnel, le texte littéraire pourrait trouver sa place en soulignant les objectifs d’apprentissage  pour établir une relation adéquate entre une exploitation pédagogique et une lecture expressive d’un texte littéraire en classe de FLE. Cette lecture constituerait une activité qui pourrait s’ouvrir à des pratiques sociales et créatives.

Nous tenterons, par cette contribution, de mettre en lumière l’apport de la lecture expressive d’un texte littéraire à l’enseignement/apprentissage de la langue-culture étrangère. A travers des ateliers de lecture expressive réalisée avec des étudiants algériens préparant une licence de français,  nous essayons de  répondre aux questions suivantes :

  • Comment la lecture expressive d’un texte littéraire pourrait-elle être didactisée ?
  • Comment faire acquérir aux étudiants le linguistique et le culturel tout en préservant l’esthétique du texte littéraire ?

Nous partageons notre expérience de la lecture expressive en contexte universitaire, en prenant  comme cas d’étude les étudiants de l’université d’Oum El Bouaghi en Algérie

Problématique

Au Canada, comme ailleurs, nous sommes aussi confrontés à la circulation virale de fausses nouvelles scientifiques. Les connaissances actuelles suggèrent qu’au mieux, un tiers des élèves de fin du primaire (10-13 ans) arrivent à repérer une fausse nouvelle scientifique et que même lorsqu’ils arrivent à les identifier, il est rarissime qu’ils fournissent une justification à leur raisonnement.

Contribution à l’avancement des connaissances

Notre étude vise à explorer l’impact de formations offertes par l’Agence Science-Presse (ASP) spécifiquement pour le primaire dans le but d’expliquer le phénomène des fausses nouvelles et outiller les enfants à éviter de les propager.

Méthodologie

74 élèves de 5e et 6e année ont complété un questionnaire avant et après la formation de l’ASP, en plus de participer à un jeu de détection de fausses nouvelles scientifiques.

Résultats

A) À la suite de la formation, les élèves ont en moyenne identifié de fausses nouvelles scientifiques avec une exactitude de 68 %. Les principales justifications données par les élèves pour appuyer leurs réponses étaient basées sur leurs connaissances scientifiques préalables ou sur les caractéristiques des nouvelles fiables.

B) À la suite de leur participation, les élèves se sont sentis significativement plus confiants dans leur habileté à identifier de fausses nouvelles scientifiques et cet effet est de taille importante (d = 0,6).

Si dans les pays les moins développés, le manque d'infrastructure et d'équipements bloquent toute tentative de généralisation des TICE, dans les pays développés l'obstacle serait surtout d'ordre pédagogique. En effet, l'aspect multimédia des ressources pédagogiques numérisées, leur abondance et diversité, ainsi que leur caractère simulant la réalité, rendent leur intégration en situation d'enseignement-apprentissage contraignante. Pour contribuer à l'appropriation des technologies de l'éducation par les enseignants, nous proposons une description précise des tâches qui seront données aux apprenants, des résultats attendues de ces tâches, ainsi que leur organisation les unes par rapport aux autres. C'est ce qu'on a caractérisé par la notion de scénario, et qui spécifie les rôles et les ressources associés à l'atteinte d'un objectif pédagogique explicite. Ce scénario comporte 4 parties:1-Besoins et objectifs 2-Moyens et ressources 3-Exécution de l'activité 4-Evaluation. L'évaluation du degré de validtité de ce scénario faite par son éxperimentation par trois enseignants, assurant  un cours de géologie  chez des élèves de terminale à FES-Maroc, a montré des résultats satisfaisants sur le plan qualitatif. Une forte motivation et un allégement dans les tâches de l'enseignant ont été enregistré.

 

 

 

Mots clés: TICE – Ressources Pédagogiques – Scénario.

Cette étude de cas porte sur un projet d'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans une école primaire à Yaoundé. Des coopérants québécois accompagnent deux groupes d'enseignants, l'un francophone et l'autre anglophone, dans une démarche d'appropriation de l'informatique. Les coopérants forment les enseignants dans une approche pédagogique inspirée de l'éducation populaire selon Freire (1970). Cette formation a pour but de préparer les enseignants à enseigner les TIC aux élèves et d'avoir un effet multiplicateur en enseignant les TIC aux autres enseignants de l'école. Pendant deux mois, enseignants et coopérants travaillent en collaboration et font face à diverses difficultés qui affectent l'appropriation technologique des élèves et des enseignants. Observations, discussions de groupe et entrevues individuelles documentent une expérience d'intégration des TIC en éducation dans un contexte particulier et font ressortir certaines thématiques qui sont propres au Cameroun et à l'Afrique, et d'autres qui font échos au contexte éducatif canadien. À la fin du projet, des recommandations sont faites afin d'améliorer de telles initiatives.



Problématique

Depuis les dernières décennies, le taux de décrochage en Abitibi-Témiscamingue est un phénomène préoccupant. Une analyse approfondie des taux de réussite aux épreuves ministérielles permet de dégager que c’est sur le plan de la compétence à utiliser un raisonnement mathématique que les résultats des élèves témiscabitibiens sont les plus faibles (MELS, 2014). Parmi les activités qui permettent de développer cette compétence, l’enseignement et l’apprentissage par le biais de la pédagogie par le jeu semblent constituer une approche pédagogique à privilégier.

Objet de recherche

L’objet principal de ce projet consiste à évaluer les effets de la pratique de jeux de société en milieu scolaire, sollicitant des habiletés de mathématiques, sur deux indicateurs de la réussite éducative des élèves, soit : le rendement en résolution de problèmes et la motivation scolaire.

Méthodologie et résultats préliminaires

Afin de répondre à cet objectif, un devis quantitatif prétest-posttest avec groupe témoin a été mis en œuvre. Les résultats démontrent que la pratique scolaire des jeux de société permet de développer les habiletés en résolution de problèmes des élèves témiscabitiens. Un effet particulier est dégagé pour la résolution de problèmes additifs. De plus, un effet sur la motivation extrinsèque des filles témiscabitibiennes est relevé.

De nombreux travaux en psychologie cognitive ont mis en évidence que la graphomotricité représente une composante importante dans l’apprentissage de l’écriture et que le niveau d’automatisation du geste d’écriture est associé à la qualité orthographique et rédactionnelle du scripteur débutant (Berninger et al., 2002; Graham et al., 1997; Morin et al., 2012). Malgré ces résultats, la place des capacités graphomotrices est encore sous-estimée dans les programmes ministériels et dans les pratiques des enseignants au Québec (Labrecque et al., 2013) et ailleurs (Graham et al., 2008). Dans le but de mieux comprendre le développement de ces capacités en début de scolarisation, 112 élèves francophones de 1re et 2e année du primaire ont été rencontrés et deux instruments de mesure ont été privilégiés : la tâche de l’écriture de l’alphabet de mémoire (Berninger et al., 1991) et la tâche du Nom-Prénom (Pontart et al., 2013). Les données, qui ont été recueillies à l’aide d’une tablette graphique, permettent d’obtenir des informations plus précises, non seulement sur la qualité de la trace, mais également sur les indices dynamiques du geste d’écriture (pression, vitesse, pauses). Les résultats présentés permettent, d’une part, de décrire plus précisément le développement du geste en écriture en début de scolarisation et, d’autre part, de faire ressortir des différences individuelles qui peuvent notamment s’expliquer par l’effet de la familiarité de certaines lettres.

Cette étude porte sur la nature, la complexité
et le champ d’inscription des actions en éducation à la santé à la maternelle. Les
résultats montrent qu’au Québec le rapport à soi est le plus travaillé
alors qu’en France les rapports à soi et à l’autre sont travaillés de façon
égale. Au Québec, les actions ont tendance à être proportionnellement plus
nombreuses qu’en France à combiner plusieurs rapports. En France comme au
Québec, la majorité des actions sont simples à savoir qu’elles sont
indépendantes les unes des autres et donc qu’elles ne se lient pas entre elles
pour former un système. Aussi, les actions s’inscrivent  dans des thématiques de santé autres que la promotion
d’un mode de vie actif en France comme au Québec.

L’une des plus importantes difficultés que présentent les enfants dysphasiques est le développement du vocabulaire (Bishop, 1997; Nash et Donaldson, 2005; Parsons, Law et Gascoigne, 2005). Ce dernier représente une composante essentielle à l’apprentissage de la lecture (National Early Literacy Panel, 2008). Ces élèves sont donc fortement à risque d’avoir des difficultés en lecture en raison, entre autres, de leur vocabulaire restreint. Puisque l’amélioration de la compétence lexicale est un domaine peu défriché (Piérart, 2004), cette étude a pour objectif d’évaluer l’impact d’un enseignement visant à améliorer le vocabulaire d’élèves du préscolaire ayant des difficultés langagières persistantes. Lors de cette communication, l’intervention choisie, une adaptation francophone de l’Interactive Book Reading (Wasik et Bond, 2001; Wasik, Bond et Hindman, 2006) qui combine les apprentissages implicites et explicites, sera présentée. De plus, l’analyse des résultats comparant les scores (prétest/posttest) obtenus aux tests standardisés évaluant le vocabulaire et plusieurs habiletés langagières sera abordée et permettra de montrer que cette intervention améliore non seulement le vocabulaire, mais aussi plusieurs habiletés langagières qui n’ont pas été spécifiquement visées par l’intervention. Enfin, elle met notamment en lumière l’influence et l’importance des réseaux sémantiques pour l’apprentissage du vocabulaire et pour le développement de l’évocation lexicale.

Facebook est l'un des sites de médias sociaux utilisés par les étudiants universitaires dans leur parcours universitaire. Dans ce contexte, cette étude a permis de connaître les différentes utilisations du site Facebook par les étudiants de la Faculté des sciences économiques de l'Université de Constantine 2 en Algérie. L'étude portait sur les aspects pédagogiques et interactifs de l'utilisation de Facebook par les étudiants, ce qui a permis de conclure que les étudiants universitaires accordaient une grande attention au réseau social Facebook Plus que le reste des sites en termes de communication interactive entre eux et la direction et les enseignants d’une part, et l’échange de connaissances et d’apprentissage d’une autre part. L’étude a également révélé l’émergence de l’accompagnement pédagogique des étudiants et de la famille universitaire.

La recherche-intervention en mode co-design (“design-based implementation research”, DBiR; Penuel et al., 2011) et les partenariats recherche-pratique (“research-practice partnerships”, RPP; Coburn & Penuel, 2016) sont des approches prometteuses dont la popularité est en croissance. Problématique : Comment les fondements philosophiques ont-ils influé sur le design d’études de ce type de recherche dans le champ de l’éducation ? Ce regard portera sur les caractéristiques des études et le développement de savoirs. Ainsi, l’objectif de cette présentation est d’identifier l’éventail des conceptions épistémologiques qui sous-tendent ces recherches. Pour ce faire, nous adopterons une méthodologie de recherche documentaire. Le contenu étudié consistera à des articles qui traitent la collaboration et le co-design. Les questions de recherche seront analysées selon les sept enjeux épistémologiques (“paradigm positions on selected issues”) proposée par Guba et Lincoln (2005). Une analyse préliminaire montre une diversité d’approches (Anderson & Shattuck, 2012; Ormel et al., 2012). Cette étude documentaire pourrait nous aider à mieux conceptualiser les différentes manières de développer des connaissances autrement que par des interventions ponctuelles et aller au-delà des approches qui visent à vérifier des hypothèses simples, et ceci pour aborder de façon pertinente des questions sur la (co-)construction de savoirs (individuelle ou collective) au sein des recherches collaboratives.

Une intervention ciblée en conscience morphologique (CM) auprès des enfants DLÉ (ayant des difficultés en langage écrit) amène des améliorations en orthographe. Très peu de connaissances sont développées auprès de scripteurs francophones sur l’évolution des habiletés orthographiques suite à ce type d’intervention, celle-ci pouvant être modulée par les caractéristiques linguistiques des mots.Objectif :Analyser les habiletés orthographiques suite à une intervention en CM selon les caractéristiques lexicales/morphologiques des mots à écrire.Méthodologie :39 enfants DLÉ de 2e année primaire ont été évalués pré et post-intervention avec une dictée (phrases trouées) de mots (noms/adjectifs/verbes) entraînés et non entraînés ayant des accords de nature/transparence variés.Résultats :Une amélioration significativement plus élevée pour les adjectifs et l’accord en genre est observée comparativement aux verbes et aux accords nombre/temps, malgré un travail comparable sur ces aspects. Les mots dont l’accord est le plus transparent sont significativement les mieux réussis. Une plus grande amélioration est notée pour les verbes/adjectifs moins transparents pour lesquels les règles d’accord ont été mises en relief lors de l’intervention.Conclusion :Les impacts d’une intervention en CM sur l’orthographe sont modulés par la catégorie lexicale et la nature de la flexion. La mise en relief des règles sous-tendant les accords favorise la consolidation des habiletés développées.

Cette recherche a débuté à partir de constats réalisés à la suite de lectures et d’observations en milieu de pratique qui soulignent une lacune liée à la mise en œuvre de la pensée critique en contexte d’apprentissage de l’univers social au primaire. Nous constatons qu’une des seules formes de pensée complexe qui est mise en œuvre au préscolaire et au primaire se réalise par l’approche de la philosophie pour enfants (Daniel et Gagnon, 2011; Lipman, 1980; Nussbaum, 2010). Toutefois, nous nous tournons davantage vers des approches dialogiques portant sur des questions socialement vives (Hess, 2009; Kuhn et Crowell, 2011) et des approches d’enquête historique (Pontecorvo et Girardet, 1993; Doussot et Fink, 2018; Nokes, 2014).

Nous remarquons que la même lacune est également présente pour le développement de la pensée historique en classe au primaire (Demers, Lefrançois et Éthier, 2009). En effet, les élèves de moins de 14 ans ont longtemps été considérés incapables de comprendre l’histoire et de la critiquer (Zaccaria, 1978).

En outre, lorsque nous abordons les concepts de pensée critique et de pensée historique, nous constatons qu’un flou conceptuel persiste entre les deux termes. Nous tenterons donc de définir les deux concepts et de souligner leurs convergences et leurs différences. Ensuite, nous présentons quelques travaux qui témoignent de leur mise en œuvre en classe et nous terminons par quelques propositions permettant leur développement au préscolaire et au primaire.

Cette présentation a pour objectif de communiquer les résultats obtenus suite à la recherche menée dans le cadre d’une maîtrise en didactique de l’histoire. La problématique du mémoire s’articulait autour du lien proclamé par le programme de formation de l’école québécoise au secondaire entre l’apprentissage de l’histoire et la consolidation d’une citoyenneté active et participative. Selon le programme, l’étude de l’évolution démocratique de notre société doit amener les élèves à reconnaître l’importance de l’action humaine dans le changement social et, par le fait même, les amener à prendre conscience de l’importance de leur citoyenneté et de leur propre possibilité d’action sociale et politique. Voulant étudier ce lien chez les élèves, nous avons constaté un manque au niveau théorique. Nous avons donc mené une recherche spéculative en suivant les méthodes de Martineau, Simard et Gauthier (2001) et de Van der Maren (1996). Nous avons d’abord montré l’existence d’un manque réel ouvrant la voie à des perspectives de recherche novatrices. Nous avons ensuite argumenter en effectuant une analyse critique des notions et des concepts concurrents et en montrant la valeur heuristique de la notion de rapport au savoir pour étudier le lien entre l’apprentissage de l’histoire et le sentiment d’être un acteur politique effectif. Nous avons finalement élaboré un modèle intégrant le rapport au savoir et qui nous permettrait d’étudier cette question chez des élèves du secondaire. 

À travers cette communication nous présentons un nouvel outil d’apprentissage interactif en ligne pour la formation des ingénieur(e)s en génie électrique.

L’approche multidisciplinaire étant de plus en plus privilégiée en industrie, l’intégration des connaissances et compétences durant la formation en génie est un besoin actuel. Dans cette optique, un outil pédagogique pour la formation en électronique analogique a été proposé pour permettre aux étudiant(e)s de réviser les notions acquises entre des cours complémentaires dans ce domaine. L’outil est présentement développé sous Excel et la gestion de fichiers locaux en limite l’accessibilité. Le besoin de développer un outil accessible et innovant permettant d’accroître l’implication des étudiant(e)s dans l’intégration des connaissances et compétences acquises durant leur formation a été identifié et a fait l’objet d’une subvention de recherche institutionnelle.

La méthodologie utilisée vise i) le développement de nouveau contenu pédagogique afin de permettre l’utilisation de l’outil à d’autres cours et ii) la migration de l’outil existant vers une plateforme intranet afin d’en améliorer l’accessibilité. La figure ci-bas montre les principales caractéristiques de l’outil développé.

Les résultats obtenus à ce stade-ci montrent que l’approche proposée permettra d’accroître la participation personnelle continue et active des étudiant(e)s dans  l’intégration des notions acquises tout au long de leur formation.

L’intégration des technologies numériques en enseignement aux cycles supérieurs a engendré plusieurs modalités d’enseignement, dont les cours comodaux (les activités de formation combinent simultanément les modes en présentiel et à distance) (MES, 2022). Néanmoins, les recherches démontrent que les étudiants à distance inscrits à ces cours vivent des défis communicationnel, relationnel et technologique (Lakhal et al., 2021 ; Szeto, 2015). L’objectif de cette présentation est d’identifier, à partir du modèle de Community of Inquiry (Garrison et al., 2000), les moyens mis en œuvre par les enseignants permettant de mieux intégrer les étudiants à distance dans les cours comodaux au cycle supérieur. Pour y répondre, nous avons réalisé des entrevues individuelles semi-dirigées et des groupes de discussion auprès d’étudiants (n=8) inscrits à un programme de 2e cycle en enseignement, de leurs enseignants (n=5) et des conseillers pédagogiques (n=3) qui les accompagnent. Lors de cette présentation, les résultats préliminaires de notre recherche mettront en évidence les moyens mis en place par les enseignants sur le plan de la planification de leurs cours, dans la réalisation des activités d’apprentissage qui ont permis une meilleure intégration des étudiants à distance dans leur cours. Ces résultats peuvent fournir un point d’ancrage à certains enseignants qui souhaitent utiliser la comodalité dans leur enseignement, mais qui se sentent peu outillés pour le faire efficacement.

De la nécessité de réaliser des pratiques d’apprentissage significatives et d’améliorer les compétences linguistiques en espagnol chez les élèves du primaire en Colombie (Ministère de l’Éducation nationale de la Colombie, 2012), cette étude a eu pour but de mettre en évidence comment la pratique textuelle à partir de l’interaction avec divers textes narratifs permettrait le développement de ces compétences chez les élèves de première année scolaire dans une école publique. Dans une démarche scientifique de type recherche-action, l’échantillon est composé de 25 élèves (14 filles et 11 garçons) de première année. Ceux-ci ont laissé des enregistrements oraux et des travaux écrits de leurs participations aux interventions pédagogiques réalisées en classe. En adoptant une méthodologie qualitative, les données ont été catégorisées et analysées à la lumière des théories linguistiques modernes, telles que Tolchinsky (1993), Ferreiro et Teberosky (1979). Les résultats mettent en évidence les progressions des élèves dans leur processus de développement de compétences linguistiques en espagnol et leur compréhension du système de la langue écrite. Cette étude a confirmé quelques résultats de recherches précédentes (Baena, 1989; Jolibert, 1996) et apporté des nouvelles pistes de développement de l’enseignement de l’espagnol dans les classes de première année ainsi que de la formation initiale des enseignants.