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Selon plusieurs auteurs (dont Stoddard, 2010), l’enseignement explicite de stratégies de critiques de documents historiques (écrits, artéfacts, images, sons, etc.) permet aux élèves d’apprendre à réfléchir aux discours sur le passé, à les examiner, à les remettre en question et à en débattre en classe et hors de la classe. Cela stimulerait leur capacité́ d’agir délibérément à propos aussi bien des objets de consommation produits par l’industrie des médias de masse que d’un enjeu socioéconomique ou sociopolitique.

L’objectif de cette communication est de faire l’état de la question. Nous avons examiné 300 articles publiés depuis 20 ans dans des revues savantes d’expression anglaise recensées par la base de données ERIC.

Au moyen d’une analyse de contenu, nous présentons les principaux résultats de recherches qualitatives, quasi expérimentales et expérimentales portant sur l’exercice de la pensée historienne, notamment dans les films de fiction, faisant participer deux types de sujets expérimentaux (des élèves du secondaire ou leurs enseignants).

Nous dégageons les implications de ces résultats pour les enseignants d’histoire qui voudraient aider leurs élèves à développer (et à employer) leur esprit critique lorsqu’ils consomment des films de fiction historique.

 

Le développement d’une alphabétisation technoscientifique critique qui invite à l’action sociopolitique semble aujourd’hui nécessaire considérant l’état du Monde. Le recours à des questions scientifiques socialement vives (QSSV) dans l’enseignement des sciences et l’interprétation des interactions entre les différents acteurs de ces questions permet d’éclairer l’enchevêtrement sciences-technologies-environnement-société et contribue à former des personnes capables de participer aux conversations et d’agir sur les situations. Si des recherches nous informent quant aux façons dont les élèves s’approprient ces questions et se représentent les scientifiques, peu de travaux se sont attardés aux points de vue de scientifiques ayant décidé d’agir, par exemple en prenant la parole, en accompagnant des citoyen.ne.s ou en participant à la constitution de savoirs. Cette recherche doctorale vise à détailler de tels points de vue. Une analyse thématique d’entretiens menés auprès de dix scientifiques qui agissent dans le contexte de QSSV environnementales ou sanitaires permet de discuter de leurs points de vue sur leurs actions, sur les rôles, capacités et incapacités des citoyen.ne.s et des scientifiques dans la gestion des QSSV ainsi que sur les visées de l’enseignement de ces questions. Les modèles théoriques d’interactions entre scientifiques et citoyen.ne.s (déficit, débat, co-construction de savoirs) et la notion de rapport aux savoirs viennent éclairer ces analyses.

Les fonctions exécutives (FE) sont essentielles à la réussite scolaire. Une manière de les optimiser est d’utiliser une approche métacognitive afin de faire prendre conscience aux élèves de leurs processus exécutifs tout en les exerçant de façon ludique grâce aux jeux de société. Celle-ci est cependant peu développée dans le cadre scolaire. Le programme JEuMETACOGITE vise à sensibiliser les élèves à leur cerveau et à son fonctionnement exécutif par une approche métacognitive en utilisant le jeu de société comme support d’apprentissage en classe. Notre objectif est d’en évaluer son impact sur les FE, la métacognition et les compétences scolaires d’élèves de 9 à 10 ans. Quatre programmes pédagogiques différents ont été mis en œuvre par les enseignants dans leur classe : le programme JEuMETACOGITE et 3 groupes contrôles. Le programme JEU repose sur la pratique des mêmes jeux de société sans approche métacognitive. Le programme META propose des séances métacognitives sur le cerveau et les FE. Le programme CONTRÔLE suit le programme conventionnel. Les résultats après le programme montrent une progression plus importante du groupe JEuMETACOGITE sur les FE comparativement aux trois autres groupes. Cependant, aucun transfert sur les apprentissages scolaires et les compétences métacognitives n’est observé. Le programme JEuMETACOGITE est un moyen ludique d'améliorer les FE par une approche métacognitive tout en jouant à l'école.

Notre étude se penche sur l’impact de la régulation immédiate et individualisée des acquis des apprenants, par le biais d’une plateforme e- Learning sur l’amélioration des performances des élèves. Durant une expérience pilote ,  212 élèves appartenant à trois lycées de la ville de Fès (Maroc), dont 105 formant le groupe expérimental, ont été invités, dans un contexte d’évaluation diagnostique et formative, à répondre à trois tests conçus et mis en ligne par l'équipe de travail, et à bénéficier(de façon synchrone ou asychrone) des feedbacks nécessaires en ligne.

Les résultats du test diagnostique montrent que dans les trois lycées la moyenne observée était de l’ordre de 7∕20 et que près de 45% des élèves du groupe pilote avaient  réalisé des  notes faibles (entre 0 et 8∕20). Grace aux régulations accompagnant les divers tests , les résultats de l’examen écrit de fin d’unité ont montré une amélioration du niveau des élèves du groupe pilote par rapport aux témoins dans un lycée sur les trois. Ceci semble à priori être proportionnel au taux d’utilisation des TICE et pourrait témoigner d’un impact positif de leur intégration dans la régulation des apprentissages.

Mots clés : régulation des apprentissages, évaluation diagnostique, évaluation formative, plateforme e- Learning, TICE. 

L’université est actuellement parcourue de tensions entre savoir et faire, entre rigueur et pertinence, entre recherche et enseignement (Schön, 1983 ; Poteau, 2015). Ces thèmes soulèvent des questionnements sur la pédagogie, mais aussi sur le rôle de professeurs (la place de l’enseignement dans la carrière du chercheur), ainsi que sur l’importance de l’enseignement dans le développement du domaine de recherche à l’étude (Poteau, 2015). 

Cette communication propose de voir en quoi le studio ou atelier (Schön, 1987), utilisé de façon extensive dans les formations en aménagement (architecture, design industriel, design de jeux, etc.), est une démarche permettant d’articuler enseignement et recherche. Plus précisément, nous nous demanderons en quoi le studio de design permet le développement de la recherche dans le domaine du design de jeux vidéo.

Cette recherche s’appuie sur l’étude de quatre cours en design de jeux vidéo (au baccalauréat) que nous avons donnés à l’UQAC, dans lesquels les étudiants ont été amenés à travailler sous la forme du studio (création de jeux vidéo), puis à analyser leur expérience. 

Nous montrons qu’il est possible d’enseigner les derniers développements scientifiques d’un domaine, le design de jeux, tout en enrichissant les concepts présentés, et ce, grâce aux réflexions des étudiants. Ainsi les étudiants sont vus comme des collaborateurs à la recherche qui font « vivre les concepts ».

Les manuels d'histoire sont principalement analysés pour leur contenu, mais pas pour leur utilisation réelle dans les salles de classe. Cette présentation vise à décrire et à analyser la façon dont les enseignants utilisent les ressources didactiques et quelles fonctions ils attribuent à ces ressources afin d’exercer la méthode historique. Les données de cette recherche sont issues d’un sondage, d’observations en classe et d’entrevues individuelles. Les scores obtenus par les enseignants selon leurs choix et rejets de réponses au sondage démontrent une prédominance d’un type d’usage extensif des ressources: des fonctions associées à la transmission d’un récit, d’une chronologie, d’une ressource pour illustrer et être une bonne référence; rarement pour problématiser, critiquer, comparer tel que prévu pour l’exercice de la méthode historique. Les données d’observations semblent confirmer les données du sondage : les enseignants utilisent souvent le manuel, mais d’une manière tout de même très sélective et éclatée. Ce processus conserve une place centrale à la structuration du savoir par l’enseignant qui choisit les ressources appropriées pour illustrer ses propos. Le manuel ne semble donc pas déterminer les pratiques enseignantes, mais au contraire est un outil utilisé selon leurs besoins et pas nécessairement destiné à un réel exercice de la méthode historique par les élèves.

Au Québec, le processus de francisation de nouveaux arrivants, dont le volume d’admission va croissant (MICC, 2010),  pose un lot de défis particuliers (Stefanescu et Georgeault, 2005). L’approche communicative (Gouvernement du Québec, 2010) utilisée dans les cours de francisation privilégie l’oralité pour faciliter rapidement l’intégration linguistique des immigrants (Martinez, 1996) afin de trouver facilement un emploi (MICC, 2008). Dans ce contexte, le développement de la compétence scripturale semble quelque peu délaissé au profit de l’oralité alors que toute notre société est quasiment organisée par l’écrit (Adami, 2007). Notre étude vise à décrire et à analyser les pratiques d’enseignement autour de la production écrite dans les classes de francisation organisées dans un collège en région. Les outils de collecte des données sont des questionnaires destinés aux enseignants ; des entrevues semi-dirigées et des enregistrements vidéos de séquences d’enseignement. Comme résultats anticipés, nous aimerions rendre compte des modèles utilisés par les enseignants dans leurs pratiques. Ces résultats pourraient avoir des retombées sur les pratiques d’enseignement de l’écriture, champ laissé en friche par la recherche scientifique (Cuq et Gruca, 2005) et sur la formation initiale et continue des enseignants en francisation.

Notre propos porte sur l'enseignement de l'expression orale en français. Nous partons de la problématique que l’enseignement de l’expression orale en français au Burundi, tel qu’il est conçu, ne saurait aboutir à la formation du lauréat avec les compétences exigées par le milieu du travail dans lequel il est appelé à s’intégrer.   

Nos investigations dans le milieu professionnel burundais montrent qu’il y est souhaité  une maîtrise de l’expression orale en français. Cependant, nos recherches par observation des pratiques de classe, par l’analyse des documents pédagogiques et des manuels de cours, ainsi que celle la formation des enseignants révèlent que l’enseignement dans le contexte Burundais n’accorde pas l’attention voulue au développement de cette compétence, bien que les directives officielles s’y attachent. Il est donc nécessaire que des réformes soient envisagées pour une formation en français plus efficiente des lauréats du système scolaire, en faisant recours aux approches permettant de travailler plus ladite compétence en classe  et une sensibilisation plus accrue des enseignants du français. L’approche communicative, telle qu’appliquée devrait s’ouvrir à l’apport d’autres approches ouvrant d’autres voies de travail de l’expression orale comme l’approche par les genres formels, l’approche intégrée, l’ANL etc. Il est essentiel que l’on sache ne pas être limité par une seule méthode dans l’enseignement apprentissage mais plutôt tirer profit de diverses sources.

PROBLÉMATIQUE.

Une étude randomisée a démontré que les habiletés spatiales n’ont pas été améliorées par un cours de dessin d’observation. Le but était de vérifier l’hypothèse que les habiletés spatiales sont améliorées par l’addition de dessins d’images transformées par le cerveau (e.g. dessins imaginaires de coupes transverses et de synthèse) à un cours de dessin d’observation.

MÉTHODE.  

Une étude randomisée a été administrée à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke à 31 élèves. Les participants ont été soumis à une épreuve psychométrique quantitative en habiletés spatiales (Tests de rotation mentale redessinés de Vandenberg et Kuse) avant et après un cours de dessin distribué à temps plein sur une semaine. Le test de Wilcoxon a été utilisé pour comparer les groupes.

RÉSULTATS.

La différence de changement dans la mesure quantitative des habiletés spatiales avant et après le cours de dessin entre les groupes expérimental (n=16 élèves) et témoin (n=15) n’a pas été statistiquement significative en utilisant le Test de rotation mentale A en deux dimensions [5,13±3,95 (moyenne±écart-type) vs 4,27±2,34, respectivement; p=0,44] et le Test de rotation mentale C en trois dimensions [5,69±5,08 vs 4,53±2,50, respectivement;  p=0,56].

CONCLUSION.

La mesure quantitative des habiletés spatiales n’a pas été améliorée par l’addition de dessins d’images transformées à un cours de dessin d’observation. La distribution sur une semaine du cours pourrait expliquer les résultats.   

Malgré l’intérêt croissant porté à l’enseignement du vocabulaire, peu d’études se sont intéressées au traitement des notions lexicales dans les manuels scolaires de français. Pourtant, il a été démontré que l’enseignement du vocabulaire est souvent tributaire d’un tel matériel pédagogique. Notre étude avait pour but de faire une analyse en profondeur d’une collection de manuels scolaires de français destinée aux classes du primaire dans les écoles francophones de l’Ontario. Nous voulions savoir dans quelle mesure les propositions didactiques qui s’y trouvent sont en adéquation avec les connaissances scientifiques actuelles concernant l’enseignement du vocabulaire.

Par une analyse de contenu, nous avons examiné la totalité des séquences d’enseignement de la collection. Les manuels et les cahiers d’activité des élèves, ainsi que les guides d’enseignement ont été pris en compte afin d’y relever tous les éléments se rapportant aux notions lexicales. Ce faisant, nous les avons systématiquement analysés à la lumière des avancées de la recherche à ce sujet.

On observe que vocabulaire est pris en compte avec régularité dans la collection analysée. Néanmoins, bon nombre d’activités lexicales proposées sont peu congruentes avec les connaissances actuelles relatives à l’enseignement du vocabulaire. Lors de notre présentation, nous discuterons de l’impact qu’une telle collection pourrait avoir sur l’étendue, l’enracinement et la fluence de production du vocabulaire des élèves du primaire.

Les difficultés d’identification de mots (IdM) sont modulées par certaines habiletés linguistiques reconnues problématiques chez les faibles lecteurs, dont le traitement phonologique (TP) et la conscience phonologique (CP). Ces difficultés sont généralement quantifiées, mais rarement qualifiées. La mise en relief de patrons d’erreurs communs à diverses tâches évaluant ces habiletés contribuerait à l’interprétation clinique. Objectif : Analyser les types d’erreurs effectués par des enfants de 6 à 7 ans avec et sans difficulté de lecture à des tâches évaluant le TP, la CP et l’IdM. Méthodologie : 36 enfants avec difficultés de lecture (DL) et 36 enfants au développement typique (DT) (fin de 1ère année), appariés selon l’âge, le sexe et les habiletés de raisonnement non-verbal, ont été évalués à des tâches de TP, CP et IdM. Résultats : Les habiletés d’analyse phonologique sont en développement tant chez les enfants DT que DL, ce qui s’illustre par une diversité d’erreurs communes aux 2 groupes. Notée dans toutes les tâches, la présence de transformations multiples à l’intérieur d’un même stimulus caractérise les enfants DL en CP et en IdM. Elles sont, par ailleurs, davantage présentes en CP chez les enfants DT lorsque la performance est inférieure à 80%. La présence de multiples transformations dans la structure phonologique de mots entendus/lus chez les enfants DL et DT semble refléter un degré de développement des habiletés phonologiques qui sont mises à profit en lecture.



L’analyse curriculaire décennale (de 2009 à 2019) des programmes de sciences, des curricula du préscolaire, du primaire et du secondaire en STEM au Togo, révèle un projet quinquennal de politique sectorielle dont les finalités sont favorables à l’extension et l’intégration des TIC dans l’enseignement scientifique des écoles secondaires, en partant de l’implantation des Environnements Numériques de Travail (ENT) dans six écoles gouvernementales (MPEN-Togo,2014).Cependant cette intégration technologique favorise en compétences technonumériques les élèves des écoles pilotes grâce aux pratiques de Démarches d’Investigation Scientifique « DIS » (Hasni, Bousadra, Lebeaume, 2018) de leurs enseignants de sciences au détriment des autres élèves et enseignants du pays. Notre recherche exploratoire descriptive vise à documenter les représentations des TIC liées aux pratiques DIS formelles et informelles des enseignants de sciences en (Maths, SP, SVT) des écoles pilotes du Togo, permettant à leurs élèves de gagner des trophées d’olympiades en STEM et en robotique par rapport aux autres lycéens du pays. Cette entrée par le socioconstructivisme (Vygostki,1997; Brossard et Fijalkow,2002) permettra d’éclairer la logique décennale des enjeux politiques et socioéducatifs qui sous-tendent les pratiques DIS des enseignants de sciences et de diffuser ces pratiques dans les écoles du pays.

Contexte:Un lien entre les facteurs motivationnels, physiologiques et le rendement scolaire chez les enfants a été suggéré.Objectif:Déterminer le rôle que jouent les facteurs motivationnels et physiologiques sur le rendement scolaire des étudiantes universitaires de premier cycle.Méthodes:46 femmes âgées entre 19 et 52 ans inscrites à temps plein à l’université et ayant complété au moins 45 crédits ont participé à l’étude. La composition corporelle, la circonférence de la taille et des hanches, la force de préhension, la consommation maximale d’oxygène et la motivation envers les études ont été évaluées. L’indice de rendement scolaire (IRS=moyenne académique individuelle/moyenne académique du groupe) a servi à diviser les 46 participantes en deux groupes égaux (Bas-IRS et Haut-IRS) afin de les comparer.Résultats:Le poids, l’indice de masse corporelle, la masse grasse, la circonférence de la taille et la circonférence des hanches sont significativement plus élevés (p<0,05) dans le groupe B-IRS. De plus, la force de préhension (kg) en fonction du poids corporel (kg) et la motivation intrinsèque à la connaissance sont significativement plus élevées (p<0,05) dans le groupe H-IRS. Une tendance plus élevée au niveau du pourcentage de masse grasse chez les participantes du groupe B-IRS est observée.Conclusion:Les résultats obtenus suggèrent que certains facteurs physiologiques et motivationnels sont associés au rendement scolaire des étudiantes universitaires de premier cycle.

Actuellement, l’entraîneur ne peut plus appréhender la relation pédagogique avec les athlètes comme avant. Le savoir y faire de l’entraîneur ne permet pas toujours d’expliquer ses intentions pédagogiques et surtout celles en lien avec le transfert des apprentissages (Sève, 2000). Notre questionnement nous amène donc à formuler trois objectifs de recherche: 1) Déterminer avec les entraîneurs experts en ski alpin leur niveau de conceptualisation de la notion de transfert; 2) Examiner avec eux les modèles d’action qu’ils déploient pour assurer le transfert des acquis cognitifs via la mobilisation d’habiletés motrices en cours de tâche; 3) Suite aux stratégies pédagogiques développées et appliquées, identifier avec les athlètes leurs constats à propos du réinvestissement des acquis cognitifs via les habiletés motrices lors de la compétition. Cette recherche de type collaborative utilise les étapes suivantes : cosituation, coopération et coproduction (Desgagné, 1997), et qui implique des cycles itératifs de réflexion et d’actions où il y a une interaction intentionnelle entre l’interprétation et l’expérience. Les premiers résultats mettent en évidence un manque au niveau des connaissances théoriques en lien avec la pédagogie, mais des perspectives intéressantes de l’utilisation du transfert des apprentissages apparaissent. La double finalité de la recherche est au niveau de la production de connaissances scientifiques, mais aussi au niveau du développement professionnel.



Des recherches ont démontré l’influence du rapport aux savoirs disciplinaires d’enseignants et de futurs enseignants sur leur façon d’aborder les contenus disciplinaires avec les élèves (Beaucher, 2010; Plonczak, 2003; Vincent, 2019). Toutefois, le rapport aux savoirs disciplinaires des nouveaux enseignants et l’effet de ce rapport sur leur parcours d’insertion professionnelle demeurent peu documentés. La recherche poursuit l’objectif d’identifier et de décrire la nature du rapport aux savoirs disciplinaires d’enseignantes du primaire en insertion professionnelle. Sur le plan conceptuel, la recherche s’articule autour des théories du rapport aux savoirs (Charlot, 1997; Beaucher 2004) et de l’insertion professionnelle (Mukamurera et al., 2013; Martineau et Vallerand, 2005). Sur le plan méthodologique, elle s’insère dans une approche de type qualitative-interprétative (Savoie-Zajc, 2018) et les bilans de savoirs ont permis d’interroger 12 enseignantes novices du primaire. Les résultats démontrent entre autres que la formation initiale et la précarité de l’emploi jouent un rôle sur le rapport aux savoirs disciplinaires des novices du primaire. Documenter le sens et la valeur qu’accordent de jeunes enseignantes du primaire au regard des savoirs disciplinaires permettrait de mieux comprendre leurs sentiments d’aisance, de confiance et d’être outillée, ou peu, à enseigner certains savoirs essentiels prescrits par le PFEQ (Ministère de l’Éducation du Québec, 2006).

Des études révèlent que les élèves issus de milieux défavorisés rencontrent des difficultés dans la discipline français (Ministère de l’Éducation du Québec, 2005; Conseil Supérieur de l’Éducation, 2016). Selon plusieurs chercheurs, ces jeunes démontrent une maitrise moins assurée de certaines notions grammaticales, si bien que, dès leur entrée au secondaire, des acquis du primaire ne sont pas encore consolidés (Manesse & Bégin, 2009; Totereau, Brissaud, Reilhac & Bosse, 2013). C’est le cas de l’accord sujet-verbe, qui constitue un nœud de difficulté pour les élèves de milieux défavorisés en transition du primaire vers le secondaire (Totereau et al., 2013). Or, ces travaux ne nous donnent pas accès aux représentations grammaticales sur le verbe de ces élèves, alors que la conception d’interventions didactiques adaptées à leurs besoins réels repose sur ces représentations.

Cette communication rendra compte d’une recherche descriptive qualitative poursuivant l’objectif de décrire les représentations grammaticales sur le verbe d’élèves issus de milieux défavorisés en transition primaire-secondaire. Pour atteindre cet objectif, une dictée diagnostique et un test de connaissances grammaticales ont été administrés à seize élèves de milieux défavorisés de première secondaire. Des entretiens métagraphiques ont également été menés auprès d’eux. Nous exposerons donc les résultats obtenus grâce à l’analyse des données langagières issues de ces outils.

La représentation de l'université chez les étudiants polynésiens

 

L'échec scolaire en Polynésie est supérieur à celui de la métropole, le chômage chez les jeunes est de plus en plus préoccupant.

Pendant des années en tant universitaire, nous avons constaté que l'université ne faisait pas forcement sens pour les jeunes qui y  accédaient. Certains poussés par leur famille y venaient comme si c'était un rite de passage,  pour obtenir en tant qu'héritiers  un poste qui leur revenait. de droit. La crise économique a profondément bouleversé ces comportements. Désormais les jeunes semblent  aller à l'université pour ne pas intégrer les longues cohortes de chômeurs. Pourtant ils affichent  toujours en cours une certaine démotivation : ils se déplacent beaucoup, quittent fréquemment le cours, s'interpellent etc. Quelles représentations ont-ils de l'université  et pourquoi apprennent-ils ? Nous faisons l''hypothèse que leur rapport au savoir est corrélé au sens et à la valeur symbolique qu'ils donnent à leurs études et à la fonction qu'ils confèrent  à l'université.  Pour mieux appréhender ce phénomène, nous avons décidé de travailler de manière très microsociologique ,avec un petit nombre d'étudiants- en nous inspirant des bilans du savoir de l'équipe d'Escol.-  en leur posant des questions ouvertes auxquelles ils ont répondu par écrit,. Ce sont les résultats qui relèvent d'une représentation très traditionnelle de l'Université que nous proposons d'exposer lors de notre communication.

Apprendre à orthographier correctement en français est une tâche complexe s’échelonnant sur plusieurs années (Fayol & Jaffré, 2014). Pour être compétent en orthographe, le scripteur doit considérer les propriétés qui caractérisent le code orthographique ainsi que les procédures et stratégies nécessaires pour produire l’orthographe des mots (Catach, 2008; Daigle et Montésinos-Gelet, 2013; Pacton et Jaco, 2015). Dans une étude récente, les stratégies de production orthographique de 81 élèves francophones âgés de 8 à 12 ans ont été décrites (Ruberto et al., 2016). Les enfants ont dû produire 24 mots sous dictée et décrire ce qu’ils avaient fait pour les orthographier. La présente étude vise à définir la nature précise des stratégies utilisées par les scripteurs à partir d’une analyse plus fine des commentaires métagraphiques recueillis dans l’étude de Ruberto et al. (2016). Cette analyse a permis de concevoir une typologie où dix stratégies ont été identifiées selon les propriétés caractérisant le code orthographique. Les résultats ont montré que les stratégies basées sur les propriétés phonologiques sont les plus utilisées, mais que seules celles basées sur les propriétés visuelles caractérisent la compétence en orthographe des élèves. Ces résultats seront discutés afin de montrer l’importance de classer les commentaires métagraphiques selon le type de propriété des mots sollicité par la stratégie et d’intégrer les propriétés visuelles dans l’enseignement de l’orthographe.

Cette présentation vise à détailler les usages du numérique effectivement mis en place par les enseignants du supérieur en Suisse et en Belgique, tant dans leurs pratiques d’enseignement que dans les pratiques d’apprentissage qu’ils sollicitent de leurs étudiants. Ces constats sont cruciaux afin de réfléchir aux pistes et perspectives pour soutenir l’intégration du numérique au sein des établissements d’enseignement.

Une typologie des usages numériques a été utilisée pour catégoriser, identifier et comprendre les usages numériques des enseignants. Noben et Fiévez (sous presse) ont construit cette typologie en combinant des catégories d’usages identifiées dans différentes typologies préexistantes. 

Les données sur les usages des enseignants ont été collectées et analysées grâce à un questionnaire. L’échantillon était composé de 221 enseignants suisses provenant de 6 hautes écoles (n = 93) et d’enseignants belges issus de 16 hautes écoles (n = 118). Le questionnaire a été soumis aux enseignants entre fin janvier et fin février 2023 grâce à des listes de diffusion au sein de la HES-SO (n = 1 179) et du projet COMHET pour la Belgique (n = 1 130).

Les caractéristiques des répondants, leur profil numérique et leurs usages seront présentés. Cette étude révèle que l’intégration du numérique a davantage modifié l’accès aux ressources et la création des supports (usages transmissifs) que les méthodes d’enseignement ou les rôles des enseignants et des apprenants (usages interactifs).

Notre recherche à la maîtrise porte sur l’utilisation de la chanson dans les classes de français au secondaire. La recherche en didactique souligne que plusieurs élèves présenteraient des difficultés importantes en lecture et en interprétation de textes littéraires. D’une part, la concision du texte de la chanson aiderait l’élève en difficulté à mieux comprendre ce qu’il lit. D’autre part, la musique favoriserait la compréhension du texte; le rythme, le tempo ou le type d’instruments accompagnant les paroles peuvent aider les élèves à saisir le message. En somme, nous faisons l’hypothèse que la forme de la chanson aiderait l’élève en difficulté.

Pour démontrer comment l’utilisation de la chanson en classe de français peut s’avérer une aide à l’apprentissage au secondaire, nous allons comparer les résultats d’examens de lecture des élèves ayant utilisé des chansons avec les résultats de groupes ayant réalisé l’étude des textes narratifs  suggérés par le MELS afin de déterminer de quelles façons les chansons favorisent l’apprentissage des élèves présentant des difficultés, particulièrement celles se rapportant à l’interprétation de textes littéraires.

Savoir rechercher, évaluer et utiliser l’information de manière éthique est une compétence d’autant plus essentielle aujourd’hui que la plupart des apprenants et citoyens puisent l’information dans le Web pour se documenter. Or, cette compétence n’est pas expressément indiquée dans le Programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ). Pourtant, on demande couramment aux élèves de faire de la recherche documentaire sans leur enseigner comment procéder. Il en résulte que, même aux cycles supérieurs universitaires, la majorité des étudiants sont démunis à cet égard. Dans cette communication, nous présentons les données recueillies auprès des enseignants qui ont participé à une recherche-action visant la formation d’enseignants et d’élèves du 3e cycle du primaire. Nous rendons aussi compte du portrait que nous avons dressé, à l’aide d’une enquête par questionnaire soumis à des enseignants du primaire et du secondaire, de leurs représentations du processus de recherche d’information, des liens à faire avec le PFÉQ, des connaissances, habiletés et besoins de formation des élèves, de leurs propres besoins de formation, ainsi que de leurs pratiques d’enseignement déclarées.

La conjugaison recherche-formation que réalise l’Instituto de Investigación y Desarrollo Educativo (IIDE), Mexique, contribue au développement d’organisations et à la promotion  d’innovations. Créé en 1990 avec la mission de moderniser l'éducation par la réalisation de recherches et par la formation de ressources humaines en recherche, l’IIDE implantait, dès 1996, un programme de maîtrise et, dès 2004, un de doctorat, l'un et l'autre orientés à former à la recherche par la recherche.

Trois champs d’intervention encadrent les projets de recherche de l’institut : celui de l’évaluation éducative qui répond à la nécessité d’améliorer, de moderniser, de perfectionner le système éducatif mexicain; celui de la technologie éducative qui résulte de l’adaptation/adoption incontournable des innovations issues du développement technologique contemporain; celui de l’éducation supérieure et société qui vise à arrimer l’enseignement supérieure avec son milieu social, via le développement communautaire.

La modalité éducative fondamentale en vigueur à l’IIDE est donc celle de l’apprentissage par projet. De cette façon, en intégrant connaissances, habiletés et données contextuelles, les étudiants se muent en agents proactifs capables de scruter, analyser, et même critiquer leur propre milieu. Sont présentés ici les résultats d’une analyse hermeneutique d’une séquence de thèses de maîtrise illustrant cette convergence vers l’innovation.

Durant la période préscolaire, le jeu est le moteur du développement des enfants (Yogman et al, 2018). Au Québec, la place de l’apprentissage par le jeu en classe maternelle semble perdre du terrain au profit d’apprentissages académiques précoces. Afin de mieux comprendre la place qui est actuellement donnée au jeu en classe, nous portons un regard sur le playfulness des élèves. Le playfulness est un état mental caractérisé par la spontanéité et l’engagement dans le jeu, se manifestant à différents degrés d’intensité (Ferland, 2002). Cet état d’esprit est nécessaire pour que l’enfant se développe de façon optimale à travers son jeu (Pinchover, 2017). Comme le jeu occupe une place centrale dans le curriculum préscolaire, et que le playfulness en est une de ses manifestations comportementale, il se révèle pertinent d’explorer comment il se manifeste chez les élèves. Cette étude vise à décrire le degré de playfulness des élèves en classe maternelle à différents moments de la journée et dans différentes classes. Seront présentés les résultats d’une étude de cas multiple de type exploratoire auprès de trois classes maternelle. Les résultats correspondent à l’analyse descriptive des données obtenues grâce à des observations faites avec le Test of Playfulness et le Test of Environnmental Supportiveness (Skard et Bundy, 2008). Nous discuterons de la compréhension de la place du playfulness en maternelle comme moyen de faire des choix pédagogiques plus éclairés en lien avec le jeu.

Cette communication s’inscrit dans une recherche plus large liée aux conditions favorables à l’autonomisation scolaire des élèves école maternelle française. Elle présente l’intérêt et les conditions nécessaires pour favoriser l’imitation intelligente – celle des démarches et procédures pour réussir – de préférence à l’imitation mécanique qui serait celle des simples résultats d’autrui (Winnykamen, 1990).

 

Le cadre théorique est vygotskien : l’autonomie est perçue comme le résultat d’un apprentissage social dans lequel il importe de construire un rapport à l’autre comme ressource plutôt que comme obstacle à l’apprentissage autonome (Raab, 2015b).

 

L’étude empirique est menée dans 14 classes sur 117 demi-journées d’observation directe. La démarche qualitative, inductive, mobilise la méthode d’Analyse par les catégories conceptualisantes (Paillé, 2012 ; Raab, 2015a). Elle fait émerger l’imitation intelligente comme un outil privilégié par les élèves de 5 à 6 ans dans les situations d’autonomie scolaire. Cet outil est réinvesti, dans un dispositif expérimental, comme instrument pédagogique permettant à l’enseignant d’intervenir en mode opératoire indirecte et de mobiliser la ressource que constituent les pairs.

 

À quelles conditions cet instrument devient-il opératoire pour l’autonomisation scolaire de l’élève ?

 

Nous présenterons l’intérêt de ce levier pédagogique au plan organisationnel, cognitif et affectif en nous appuyant sur des exemples en images issus de l’expérimentation.

Le Cadre Européen Commun de Référence pour les langues (CECRL) se situe dans une perspective actionnelle et relie la théorie à la pratique en impliquant tous les acteurs concernés  (enseignants, chercheurs, apprenant). L’objectif de la recherche-action est de fournir un outil exploitable de la part des enseignants ou des chercheurs qu’ils peuvent appliquer en situations complexes de classe.

Dans ce cadre actionnel, le texte littéraire pourrait trouver sa place en soulignant les objectifs d’apprentissage  pour établir une relation adéquate entre une exploitation pédagogique et une lecture expressive d’un texte littéraire en classe de FLE. Cette lecture constituerait une activité qui pourrait s’ouvrir à des pratiques sociales et créatives.

Nous tenterons, par cette contribution, de mettre en lumière l’apport de la lecture expressive d’un texte littéraire à l’enseignement/apprentissage de la langue-culture étrangère. A travers des ateliers de lecture expressive réalisée avec des étudiants algériens préparant une licence de français,  nous essayons de  répondre aux questions suivantes :

  • Comment la lecture expressive d’un texte littéraire pourrait-elle être didactisée ?
  • Comment faire acquérir aux étudiants le linguistique et le culturel tout en préservant l’esthétique du texte littéraire ?

Nous partageons notre expérience de la lecture expressive en contexte universitaire, en prenant  comme cas d’étude les étudiants de l’université d’Oum El Bouaghi en Algérie