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La documentation scientifique fait largement consensus sur l’importance de l’implication parentale dans le cheminement scolaire des enfants. Cependant, les parents et les enseignants n’accordent pas la même importance aux divers types d’implication parentale dans le cheminement scolaire de l’enfant (suivi des devoirs et leçons, bénévolat, participation au conseil d’établissement, etc.), ce qui mène à observer des niveaux et des types d’implication diversifiés. L’implication varie selon plusieurs facteurs (âge de l’enfant, type de milieu socioéconomique, parents en emploi,…), notamment la compréhension des rôles éducatifs respectifs. Par exemple, des enseignants considèrent que ce n’est pas leur rôle d’inviter les parents en classe et privilégient des activités de suivi à la maison. De leur côté, des parents affirment ne pas se sentir compétents pour s’impliquer dans certaines activités et estiment ne pas assumer pleinement leur rôle. Mais quels sont les rôles éducatifs des parents et des enseignants? Y a-t-il principalement des convergences entre les perceptions de ces derniers quant à leurs rôles respectifs? Dans cette communication, nous présenterons d’abord le contexte dans lequel s’inscrit l’implication parentale. Puis, en nous appuyant sur les résultats de l’analyse de groupes de discussion et d’entrevues menées auprès de parents et d’enseignants au préscolaire et au primaire dans le cadre d’une recherche sur cette thématique, nous discuterons de leurs rôles éducatifs. 

Cette communication vise à documenter l’insertion professionnelle chez 52 jeunes issus de l’éducation aux adultes ayant été identifiés élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). De nombreuses questions demeurent relativement à l’insertion en emploi de ces jeunes, notamment en lien au type d’emploi occupé, à l’expérience de la recherche d’emploi, à la définition d’un travail et à la perception relative à la réussite professionnelle. Comme le mentionne Gauthier (2011), les études antérieures sur les élèves qui quittent l’école avant l’obtention d’un diplôme se sont surtout appuyées sur les facteurs du décrochage et beaucoup moins sur ce qu’il advenait de ces jeunes, une fois sur le marché du travail. Les propos des participants recueillis dans le cadre de cette étude exploratoire permettent de reconnaître l’utilité de la formation générale des adultes pour développer des compétences professionnelles ou pour obtenir un diplôme. Cependant, plusieurs participants considèrent qu’ils auraient pu obtenir leur emploi sans cette formation. De plus, les participants n’entretiennent pas l’idée que la réussite professionnelle passe nécessairement par l’obtention d’un diplôme. Ils ne se perçoivent pas non plus comme des ratés du marché du travail. Au contraire, la majorité voit leur chance de réussite professionnelle positivement. Ils comptent entre autres sur leurs qualités personnelles et l’aide de leurs proches, amis et parents.

Alors que l’éducation à la citoyenneté devient le mandat de l’école québécoise au tournant des années 2000, cette expression demeure faussement fédératrice. Plusieurs recherches se sont penchées sur l’éventail des idéologies politiques associées à ces pratiques, mais peu d’entre elles ont capté la diversité des représentations de l’enfance qui les sous-tendent. Cette recherche vise, par conséquent, à répondre à la question suivante : Comment s’articulent les notions d’enfance et de citoyenneté démocratique dans les pratiques d’éducation à la citoyenneté des enseignants du primaire en contexte québécois? Deux conceptualisations de la citoyenneté des enfants ont émergé des douze entretiens menés avec des enseignant-e-s du primaire : les citoyens en devenir et les citoyens à part entière. Ces conceptualisations de la citoyenneté se rattachent à des modèles théoriques de la citoyenneté distincts. Pour les enseignants qui appréhendent les enfants comme des citoyens à part entière, l’objectif n’est pas d’étendre les privilèges des adultes aux enfants. La citoyenneté n’est plus conceptualisée en fonction de la norme de l’adulte autonome et rationnel faussement universelle, mais à partir de l’enfance, cette catégorie sociale caractérisée par une tension entre la vulnérabilité et l’autonomie. Pour cerner les dimensions théoriques et pratiques de ces modèles de la citoyenneté, nous présenterons les différents positionnements et rôles sociaux des enfants défendus par les enseignants.

Notre proposition porte sur le phénomène du modèle maternel plus particulièrement en STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques). Prenant appui sur plusieurs études qui montrent que les parents jouent un rôle crucial dans le choix d’études et de carrière de leurs filles (Jewett, 1996; Valentine, 2000; Mujawamariya et Guilbert, 2002; Gaudet, Mujawamariya, Lapointe, 2008; Mujawamariya, 2010), nous avons invité des filles, des femmes et des mères en STIM à répondre par écrit à deux questions relatives à l'influence de la mère:1) Vous êtes une fille, une femme en STIM, comment votre mère a-t-elle influencé votre choix?2) Vous êtes une mère en STIM et votre fille (vos filles) font des études ou carrière en STIM, quelle influence avez-vous et/ou avez-vous eue sur votre fille/vos filles par rapport à leur choix d’études ou carrière? Il ressort des propos de ces femmes scientifiques et ingénieures les différentes façons tantôt explicites, tantôt implicites dont les mères usent pour influencer leurs filles à poursuivre des études et à faire carrière dans les domaines traditionnellement réservés aux hommes. En plus de dresser un portrait de celles à qui nous devons les femmes scientifiques  et ingénieures d’aujourd’hui et la relève de demain, l’initiative vise à sensibiliser les mères à leur rôle et  à les inciter à agir en conséquence. 

Cette enquête narrative (Clandinin et Connelly, 2000) met en lumière les identités sociales (Bhabha, 1994 ; Hall, 1990) de quatre jeunes anglo-dominants d’héritage francophone (Gauthier, 2015-2016) qui ont fréquenté des écoles de langue française en milieu minoritaire à l’Île-du-Prince-Édouard. Leurs histoires mettent en relief le développement identitaire au sein de l’interstice culturel qui existe entre les communautés de langues officielles au Canada. La théorie du tiers-espace de Bhabha (1994) forme la toile de fond de cette étude et ajoute une perspective théorique inédite à l’encadrement traditionnel de l’école de langue française en milieu minoritaire francophone. Les conclusions de cette étude suggèrent que les participants se développent à l’extérieur de la relation binaire « francophone/anglophone ». Grâce au va-et-vient entre leurs milieux de vie francophones et anglophones, ces jeunes ont puisé dans des ressources culturelles des deux groupes pour construire des récits identitaires complexes. En portant attention à ces histoires, cette étude offre des pistes pour penser autrement par rapport aux différences culturelles qui existent à l’intérieur du système scolaire francophone. Ces pistes incluent l’élaboration de discours alternatifs qui permettraient la reconnaissance des identités provenant du tiers-espace et qui serviraient d’échafaudage dans le développement des identités sociales de jeunes pour qui le binaire « francophone/anglophone » ne correspond pas.

Les écoles du Réseau des [48] écoles publiques alternatives du Québec (RÉPAQ) sont très demandées. Mais la littérature scientifique n’en offre pas de description systémique. L’objet reste scientifiquement mou. Lointainement issues de l’Éducation nouvelle (Wagnon, 2021), que font-elles et comment? En 2021, 16 acteurs adultes de huit de ces écoles (enseignant.e.s, direction, conseillère pédagogique, parents, responsables de services de garde) disent ce qu’ils « sauveraient du feu » après la pandémie de covid-19. Puis, en 2022, 18 ancien.n.es élèves, de 19 à 49 ans, issus de huit écoles, réfléchissent à l’influence de leur expérience scolaire sur qui ils sont devenus. Les entrevues semi-structurées individuelles des deux études, analysées inductivement par catégorisation conceptualisante (Paillé et Muchielli, 2016), triangulent des régularités. On reconnaît le contour de la forme scolaire classique (Vincent et al., 1994) — horaire, architecture, programme, etc. Mais le cœur diffère : autres logiques d’action, autres postures. Le rapport à l’Autre, p. ex., se teinte d’un respect réciproque qui transcende hiérarchies, rôles et âges. Le rapport au savoir part d’une curiosité de comprendre ravivée et entretenue. La qualité de la relation prépare la qualité des apprentissages. Cette prédescription d’une forme scolaire en soi ne prétend pas à l’exhaustivité. Mais elle ouvre des pistes systémiques pour comprendre l’intérêt croissant pour les écoles publiques alternatives au Québec.

Au Québec, les interventions visant à favoriser la réussite des élèves issus des milieux défavorisés présentent un bilan mitigé (Deniger, 2012). Pour certaines zones urbaines, l’augmentation de l’offre des programmes pédagogiques sélectifs au secondaire a mené à une homogénéisation des élèves; des groupes intègrent dans une plus grande part les élèves issus des milieux défavorisés et les élèves ayant une cote EHDAA (Gouvernement du Québec, 2007).

Pour cette recherche, les programmes pédagogiques particuliers sont traités en tant que différenciation curriculaire. La différenciation curriculaire creuse l’écart des résultats entre les élèves faibles et forts notamment dû à la concentration des élèves défavorisés dans les groupes faibles (Schofield, 2010). Ainsi, l’influence de la différenciation du curriculum sur la composition des groupes a été analysée selon le concept de la ségrégation scolaire.

La recherche a été menée selon un devis quantitatif utilisant les données d’une cohorte de 965 élèves inscrits en deuxième secondaire lors de l’année scolaire 2013-2014. Les résultats présenteront les quotients de localisation (Charmillot, 2013) des élèves issus des milieux défavorisés et des élèves ayant une cote EHDAA afin de comparer l’intégration de ces élèves entre les différentes écoles et classes. Deuxièmement, les analyses multiniveaux (Raudenbush et Bryk, 2002) seront présentées afin de préciser l’influence des effets de composition des groupes sur les résultats scolaires.

La problématique de la communication est d’explorer la réussite scolaire des enfants de maternelle en fonction des styles parentaux, de la structure familiale et des conditions socioéconomiques de la famille. Les objectifs de la communication sont de démontrer que le type de contexte socio-économique de la famille, les dimensions du style parental varient en fonction de la structure, traditionnelle ou non traditionnelle, de la famille. Un deuxième objectif est de présenter la réussite scolaire des enfants de maternelle en fonction du contexte socio-écologique de la famille, des dimensions du style parental et de la configuration familiale. L’étude s’est déroulée dans des écoles publiques de la région de Québec. Deux échantillons ont été mobilisés : le premier est composé de 112 parents et l’autre échantillon implique 107 enfants de 5 à 6,2 ans. Trois instruments de mesure sont utilisés pour cette recherche. Deux instruments ont été complétés par les parents : le questionnaire socio-économique (GRESD, 1998) etleChild-Rearing Practices Report (CRPR) de Block (1981). Le troisième instrument est complété par l’enseignante, c’est le bulletin scolaire. La cueillette des données a été effectuée à la fin de l’année scolaire. Une analyse statistique des données compilées a permis de démontrer que le style parental, mais aussi la structure familiale et la dimension socioécologique de la famille, sont bien des variables qui influencent la réussite scolaire des jeunes enfants.



Le dispositif Plus de maîtres que de classes permet à des écoles françaises où les difficultés scolaires (souvent corrélées à l’origine sociale) persistent, l’affectation d’un maitre supplémentaire dans les classes les plus en besoin. A partir d’une approche de type ethnographique (Woods, 1990) nous avons cherché à comprendre l’activité réelle des enseignants lorsqu’ils sont en co-présence dans la classe tout en observant et en les interrogeant  sur leurs pratiques effectives.  Le cadre théorique prête une attention particulière aux compétences des acteurs, aux ressources qu’ils mobilisent et créent dans l’interaction entre eux afin de construire un monde commun, des compromis entre différents principes de justice pour donner sens à leur action (Boltanski et Thevenot, 1991). Les sciences du travail sont également mobilisées pour saisir et comprendre l’activité réelle des enseignants. Ainsi, ce dispositif permet aux enseignants d’avoir une plus grande marge de manœuvre pour agir : le double-regard permet de mieux identifier les difficultés, la co-présence d’agir différemment  (en agissant sur l’apprenant, le contenu et les situations pédagogiques). Ils développent également une nouvelle posture : celle d’être à la fois observé et observateur, entre pairs. Dès lors, par la traduction des prescriptions et leurs choix collectifs d'action issus de compromis, les enseignants  deviennent acteurs des changements que ce dispositif peut engendrer sur leur travail.

La formation universitaire en psychoéducation s’appuie sur le Référentiel de compétences (OPPQ, 2018) qui comprend une dimension importante liée au savoir-être. Bien que les cours de la formation pratique représentent des occasions de mobilisation du savoir-être, on souligne des difficultés d’enseigner le savoir-être chez les étudiants notamment car les attentes à propos du savoir-être sont ambigües et que l'on connait peu de modalités pédagogiques susceptibles d’en renforcer le développement. Cette recherche vise à mieux comprendre et à expliquer comment le savoir-être est abordé et enseigné dans le cadre des cours en psychoéducation, puis d’émettre des recommandations à propos des pratiques pédagogiques favorables à son développement. S’inscrivant dans le paradigme de la recherche qualitative/interprétative, les participants sont les étudiants et les enseignants des programmes de  psychoéducation à l’Université Laval. Trois sources sont mises à contribution : 1- des entretiens de groupe  2- des entrevues individuelles et 3- des sources documentaires. Les contenus verbatim ont été soumis à une analyse thématique et les résultats ont été mis en perspective avec les connaissances actuelles en pédagogie universitaire en vue d'émettre des recommandations. Les résultats préliminaires indiquent que des pédagogies actives et réflexives favorisent la mobilisation du savoir-être. Cet intérêt pour la pédagogie en psychoéducation contribue au développement des praticiens de demain. 

Ça fait plusieurs années que j’enseigne le cours de modélisation mathématique pour les étudiants en éducation, 3e année universitaire. C’est un cours qui prépare les étudiants à utiliser la modélisation mathématique dans leur enseignement, et surtout comment résoudre des problèmes liés à la vie de tous les jours ainsi que des problèmes écrits en assurant une bonne compréhension des liens entre différentes branches des mathématiques et entre les mathématiques et les autres disciplines.

On commence avec un peu d’historique concernant les changements liés à utilisation de la résolution de problèmes dans l’enseignement des mathématiques au primaire. Par la suite, on propose quatre étapes à suivre pour la résolution de problèmes ainsi que quelques astuces pour mieux comprendre chaque étape. À travers ces étapes on donne quelques stratégies utilisées pour résoudre les problèmes mathématiques et des exemples simples pour mieux comprendre. Suivi d’un retour sur le cours universitaire de modélisation mathématique où je partage mon expérience d’enseignement, les difficultés que les étudiants ont rencontrées dans ce cours (et mes défis en tant que professeure), les réussites des étudiants dans ce cours ainsi que mes propres réussites. Pour finir, je donne quelques recommandations (conseils à partager) à donner aux enseignants et (aux futurs enseignants) en mathématiques au primaire et même aux personnes qui donnent un cours semblable à mon cours.

Les enfants immigrants naviguent dans deux milieux, la famille et l’école, avec des référentiels de socialisation plus ou moins convergents, structurés autour de valeurs, de normes et rituels. Qu’en est-il des stratégies déployées par les parents originaires de Maghreb soutenant l’expérience socioscolaire de leurs enfants ? Un questionnement pertinent au vu du débat sociétal sur le « vivre-ensemble » qui semble se cristalliser sur la situation des communautés musulmanes. L’objectif de cette communication est de mettre en lumière la mobilisation parentale dans le suivi scolaire et dans la relation avec l’école chez la communauté maghrébine, laquelle est majoritairement francophone et musulmane, et à explorer l’effet du débat entourant la laïcité sur le processus de participation parentale. Ancrée dans une démarche qualitative, nous avons réalisé auprès de parents maghrébins sept entrevues semi-dirigées longues et riches d’informations sur la thématique de l’étude. Les résultats illustrent des stratégies novatrices qu’ont les parents maghrébins de s’impliquer dans le suivi scolaire de leurs jeunes. Aussi, pour certains parents, des enjeux d’implication parentale sont appréhendés sur fond de débat sur la laïcité.

Cette présentation traite d’une recherche exploratoire comparative (en cours de réalisation à la maîtrise) portant sur des élèves issus des écoles alternatives. Actuellement, au Québec, 32 écoles alternatives (28 primaires et 4 secondaires) sont réparties dans 16 commissions scolaires et plus d’une vingtaine de projets d’ouverture de nouvelles écoles sont en cours (RÉPAQ 2015). L’engouement pour ce type d’éducation soulève cette question : quelles sont les répercussions de l’éducation alternative primaire sur les élèves lors du premier cycle du secondaire ?

Pour répondre à cette question, 5 critères de comparaison, basés sur le Learner-centered model and principles de l’APA (2005) et sur les compétences transversales du PFEQ (2001), sont retenus : autonomie, motivation, coopération, sentiment d’efficacité et jugement critique. La méthodologie comparative proposée comporte un questionnaire pour les élèves et leurs parents de même que des entrevues individuelles semi-dirigées pour les enseignants. Les participants à l’étude seront recrutés grâce à un échantillonnage non-probabiliste par choix raisonné (Fortin 2010). Finalement, les résultats scolaires seront aussi comparés afin de voir s’il y a un écart en regard de la provenance des élèves quant au niveau de la réussite scolaire. Les résultats anticipés sont une faible variance en ce qui a trait aux résultats scolaires, mais une avance marquée des élèves provenant de l’alternatif sur les cinq critères énumérés précédemment.

La développement de la motricité est essentielle puisque c’est en se déplaçant et en manipulant que le jeune enfant explore son environnement physique et social, contribuant ainsi à ses acquisitions dans les autres dimensions de son développement global (Bouchard, 2008). Au Québec, environ 70% des enfants en bas âge fréquentent un service de garde public (ISQ, 2011). Une recension des écrits indique que la qualité des services de garde (structuration des lieux, activités, interactions) est associée aux scores des enfants pour la dimension physique et motrice (Bigras et Lemay, 2012). Ces auteurs y soulignent le peu d’études prenant en compte la durée de l’expérience de garde dans un même type de service et suggèrent d’intégrer ou contrôler cette variable afin d’en mesurer les effets. La présente étude porte sur la relation entre le niveau de développement de la motricité fine et globale d’enfants ayant fréquenté un même service de garde de 15 à 36 mois et la qualité éducative des services de garde qu’ils fréquentent. Il s’agit d’un devis corrélationnel qui utilise des analyses de la variance (ANOVA) avec un échantillonnage non probabiliste (120 enfants). Les résultats indiquent que la présence d'équipement développant la motricité fine et globale n'est pas associée au développement de la motricité. La discussion aborde la portée de ces résultats pour l’instrument de mesure de la qualité utilisé, soit l’Échelle d’observation de la qualité éducative (Bourgon et Lavallée, 2004).

Bien que le taux d’inscription des étudiants autochtones dans les établissements universitaires augmente depuis quelques années, ces derniers y sont toujours sous-représentés (Statistiques Canada, 2016). Plusieurs obstacles associés à l’accessibilité des peuples autochtones au postsecondaire sont fréquemment soulevés dans la littérature (CAPRES, 2018). Toutefois peu d’études s’intéressent aux facteurs qui contribuent à la persévérance scolaire des étudiants autochtones aux études supérieures. La présente recherche s’intéresse au vécu de trois étudiantes autochtones ayant été admises dans un programme de médecine par l’entremise du contingent autochtone québécois. Des entrevues semi-structurées et une analyse thématique inductive ont révélé l’existence de trois éléments importants dans la poursuite des études universitaires : (a) le système de parrainage par les pairs, (b) les personnes ressources associées au volet contingent autochtone et (c) l'accessibilité à des stages en communauté autochtone. Ces derniers ont des retombées positives puisqu’ils favorisent l’établissement de liens entre les étudiants du contingent autochtone, l’entraide académique et la sensibilisation à la réalité des peuples autochtones. Cette étude marque une étape importante dans l’identification des facteurs contribuant à la persévérance des étudiants autochtones, en médecine, au Québec.

La présente communication a pour but d’expliquer le processus de construction des choix scolaires pour les études supérieures des jeunes immigrants au Québec. Selon l'Enquête nationale auprès des ménages (2011), la province de Québec contient un pourcentage important (8,9%) d’immigrants de 2e génération. Cette population accède aux études postsecondaires dans un pourcentage supérieur à la population native (Alexis, 2013). Compte tenu de ce phénomène, la compréhension des facteurs facilitant l’accès aux études postsecondaires des jeunes immigrants de 2e génération à partir du milieu familial et scolaire devient importante (Kanouté et Llevot Calvet, 2008).

Nous nous intéresserons à la compréhension  de l’expérience familiale et scolaire des jeunes immigrants de deuxième génération d’origine roumaine au Québec afin d’éclairer leurs choix pour des études postsecondaires. La socialisation (Dubet, 2002 ; Lahire 2006 ; 2012), les représentations sociales (Abric, 2011 ; Jodelet, 1994), les aspirations scolaires et professionnelles (Cournoyer, 2008 ; Dumora, 2004) du jeune et ses parents seront imbriquées à travers les trois logiques de Dubet et Martuccelli (1996) et ancrées dans le parcours scolaire du jeune (Doray, 2012). 

Pour ce faire, une démarche méthodologique de type qualitative permettant d'imbriquer les deux types de socialisation (familiale et scolaire) lors de l’analyse et d’enrichir la littérature de faible envergure sur le groupe des immigrants roumains au Québec.

Notre recherche porte sur les pratiques des enseignants avec et sur les ressources pédagogiques numériques au sein de formations supérieures courtes de technicien, peu investiguées par la recherche, malgré leur existence depuis plus de cinquante ans.

Notre questionnement porte sur les processus à l’œuvre dans la sélection, la transformation ou la création de ressources pédagogiques par les enseignants. Ces processus sont d’autant plus importants que les enseignants doivent identifier et s’approprier les pratiques des secteurs d’activité visés par les formations, pour transmettre à leurs étudiants des savoirs actualisés, en phase avec leur futur environnement professionnel.

Nous avons analysé 22 entretiens d’explicitation menés auprès d’enseignants de différentes filières de formation. Une démarche d’analyse de contenu a été menée sur le corpus constitué visant à identifier les justifications des enseignants (explicites ou implicites) concernant la manière dont ils sélectionnent, transforment, créent leurs ressources.

Les résultats intermédiaires obtenus nous permettent de faire émerger des récurrences mais aussi des singularités dans les discours des enseignants. Ainsi, le processus de sélection met en avant les caractéristiques de ressources qui possèderaient un capital professionnalisant, de ressources dites de référence, ou bien encore de ressources à éviter. C’est cette typification qui fera l’objet de notre communication.

Au Canada, c’est maintenant plus de 60 % des titulaires de doctorat qui vont poursuivre leur carrière dans l'industrie. Avec quelles compétences ? La présente étude a exploré les compétences acquises par la réalisation d’un doctorat et les a confronté aux compétences recherchées par les employeurs. Au total, 1084 titulaires de doctorats et doctorants et 155 employeurs d'organisations au Canada ont répondu à une grande enquête en ligne sur les compétences des titulaires de doctorat et les caractéristiques de leur emploi. À l’aide d’un référentiel de compétences listant plus de 100 aptitudes, comportements et qualités, nous avons défini un bassin de compétences que possèdent statistiquement les titulaires de doctorat au Canada. Celui-ci comprend 38 compétences « centrales » communes à tous les détenteurs de doctorat, quel que soit leur profil (discipline, séniorité, etc.), ainsi que des compétences complémentaires dépendant des conditions de réalisation du doctorat. En analysant ces compétences à la fois du point de vue des titulaires de doctorat et des employeurs, nous avons constaté des points de convergence et de divergence entre les besoins et attentes des employeurs et les compétences acquises par les détenteurs de doctorat. En examinant les profils des titulaires de doctorat et des organisations qui les emploient, nous avons commencé à caractériser les carrières des docteurs dans les métiers hors académique.

Le sentiment d’auto-efficacité personnelle, tel que défini par Bandura (2007), est la croyance de l’individu en ses capacités à accomplir une tâche. Bandura énonce que plus ce sentiment est élevé, plus la personne met des efforts dans la tâche. La méta-analyse de Multon et coll. (1991) montre qu’il existe une relation positive entre le sentiment d’auto-efficacité et la performance scolaire des élèves. Cette variable est reliée de façon significative à la performance en lecture (Lee & Jonson-Reid, 2015), en mathématique (Hackett & Betz, 1989) et en écriture (Pajares, 2003). En revanche, aucune étude n’a examiné la relation entre ces variables en contexte de sélection pour un programme d’éducation international.L’objectif de la présente étude est de vérifier cette relation lors d’épreuves en mathématiques, en lecture et en écriture dans un contexte de sélection. L’échantillon est composé de 298 participants âgés de 10 à 12 ans. Les trois épreuves prennent deux heures pour être complétées et le Questionnaire sur les perceptions de compétence et de contrôle (URAMA, 1999) prend environ 15 minutes. L’analyse de régression linéaire montre une très faible relation entre le sentiment d’auto-efficacité et la performance aux trois épreuves (R2 ajusté = 0,042 pour mathématique, R2 ajusté = 0,026 pour lecture et R2 ajusté = 0,021 pour écriture). Dans le contexte de sélection, le sentiment d’auto-efficacité ne semble pas être une variable associée à la performance des élèves.


 

Cette contribution traite des représentations de l’expérience au travail des hommes
dans le champ professionnel de la petite enfance au Québec. Historiquement, la garde quotidienne des enfants est une affaire de femmes. Les hommes qui choisissent ces métiers se situent en rupture avec l’image masculine que la société leur attribue par le biais des stéréotypes sexuels. Cette transgression implique qu’ils doivent, pour se préserver de leur
choix professionnel, être capables de résister à différentes pressions sociales et professionnelles. S’appuyant sur des données d’une recherche commanditée par le MCCCF en 2009 portant sur la promotion des rapports égalitaires entre les
filles et les garçons dans les services de garde, la pénurie du personnel éducateur masculin est revenue à l’avant-scène des discours comme une des conditions préalables pour lutter contre les stéréotypes sexuels dès la petite
enfance. Dans cette communication, nous mettrons en évidence la réalité professionnelle des éducateurs telle que décrite par des travailleuses, travailleurs et gestionnaires de ce secteur d’activité et nous discuterons de
manière critique leurs apports à la promotion de rapports égalitaires. Les données collectées auprès de 12 groupes de discussion auprès de 111 personnes travaillant dans le champ de la petite enfance constituent la trame de fond de
notre analyse de contenu qui s’articulera sur le paradoxe marginalisation – adulation des professionnels masculins dans ces institutions.



Au Québec, l'implantation du programme « Éthique et culture religieuse » (PECR, 2008) place les enseignants face à une nouvelle posture professionnelle d'impartialité devant les savoirs liés aux religions et philosophies qu’ils doivent transmettre. Elle représente l’aboutissement du processus de déconfessionnalisation du système scolaire québécois (MELS, 2008) et entraine un « changement profond » (Conseil supérieur de l’éducation, 2008). Or, selon plusieurs, un changement organisationnel significatif provoque diverses réactions chez les agents qui y sont exposés (Bareil et coll., 2007). Ainsi, un tel changement peut être tributaire du niveau d’intérêt et d’utilisation des acteurs concernés envers l’innovation (Anderson, 1997). Le Concerns-Based Adoption Model (CBAM) (Hord et coll., 1987) constitue un modèle théorique et procédural empiriquement fondé qui mesure, décrit et explique le processus de changement des enseignants dans l’implantation d’une innovation. Il permet de prédire les comportements d’intérêt et d’utilisation d’un nouveau programme éducatif. Notre recherche vise à dessiner et à distinguer des profils intérêt/utilisation face à l’implantation du PECR. Pour ce faire, nous allons: analyser le niveau d’intérêt et de préoccupations des enseignants et; comprendre leurs niveaux d’utilisation de l’innovation. Notre communication exposera la problématique, le cadre théorique, les objectifs ainsi que la méthodologie projetée pour notre projet de recherche.

Les conflits armés en Afghanistan ainsi que l’instabilité économique et politique durant des 40 dernières années ont poussé des millions d’Afghans à quitter leur pays et à immigrer notamment vers les pays frontaliers, tels que l’Iran et le Pakistan. Après des années de présence des Afghans sur le sol iranien, l’intégration des jeunes d’origine afghane à l’école publique iranienne demeure problématique. Un nombre important d'entre eux connaissent une scolarité discontinue et finissent par abandonner l’école, surtout lors du passage de secondaire de base vers le secondaire supérieur.

Dans le but de mieux comprendre cette problématique peu étudiée en Iran, nous avons mené une recherche exploratoire qualitative, basée sur des entretiens individuels avec cinq duos jeune-parent résidant à Téhéran. Les participants ont été invités à nous raconter leur trajectoire migratoire familiale et le cheminement scolaire des jeunes. Les données des entretiens soulignent l’entrecroisement de différents facteurs ayant conduit les jeunes à l’exclusion scolaire. Ces facteurs sont liés : aux politiques migratoires, aux contextes socio-familiaux, au contexte scolaire, à des caractéristiques individuelles. La communication discutera de ces résultats et attirera l’attention sur certains défis d’accueil et d’intégration des réfugiés dans des pays hors-Occident.

 

 



Aujourd’hui, le constat semble unanime sur la croissance du nombre d’étudiants en mobilité internationale. Ces migrations vont le plus souvent du Sud vers le Nord, et elles attirent l’attention des politiques notamment en ce qui a trait à la question de l’intégration des étudiants dans les pays d’accueil, mais aussi de retour pour les pays d’origine.

Prenant le cas des étudiants guinéens comme exemple, notre recherche s’intéresse au phénomène du retour ou du non-retour des migrants guinéens venus étudier au Canada. Plusieurs questions guideront notre recherche.

Comment les étudiants évaluent-ils leur expérience dans les universités canadiennes ? Qu’est-ce qui motivent les diplômés qui décident de rentrer au pays d’origine? Est-ce par choix ou par contrainte?

Que deviennent ces diplômés une fois de retour au pays ? Quels sont les obstacles rencontrés pour (trouver) où retrouver de l’emploi? Comment mobilisent-ils les réseaux familiaux et sociaux pour l’accès à l’emploi et aux ressources financières?Pourquoi certains diplômés ne rentrent-ils pas après les études? Une fois l’établissement au Canada, comment s’insèrent-ils sur le marché du travail? Sont-ils satisfaits des emplois occupés? Quels liens gardent-ils avec la Guinée?

Cette présentation fait état des premiers résultats d’une recherche sur les contenus d'enseignement prescrits par les programmes de sciences humaines et sociales (SHS) du primaire de chacune des provinces canadiennes. Les contenus d'enseignement en sciences humaines affectent la socialisation politique des élèves, et contribuent à une éducation à la citoyenneté consciente et éclairée, s'exprimant par une intention de participer activement à la vie démocratique (Ravez, 2018). Elle vise à répondre aux questions suivantes : quels sont les contenus de SHS les plus fréquemment prescrits au Canada? Est-il possible d'identifier des spécificités provinciales? L'objectif consiste à identifier des caractéristiques communes et des fondements idéologiques sous-tendant le choix de ces contenus à travers une analyse lexicométrique. Les contenus d'enseignement en sciences humaines affectent la socialisation politique des élèves, et contribuent à une éducation à la citoyenneté consciente et éclairée, s'exprimant par une intention de participer activement à la vie démocratique (Ravez, 2018). Un corpus composé de l'ensemble des contenus d'enseignement a été élaboré par une lecture attentive de chacun des programmes provinciaux de SHS au primaire. Celui-ci a été soumis à une analyse factorielle des correspondances, laquelle a permis de générer des plans factoriels permettant d’en identifier des traits structuraux et d’illustrer des particularités culturelles et régionales au Canada.

Les activités de loisirs organisées (ALO) se caractérisent par la présence d’un responsable adulte, de règles et d’un horaire régulier. Les résultats de nombreuses études montrent que la participation à des ALO est associée à plusieurs conséquences positives chez les adolescents, comme la diminution des problèmes de santé mentale et du risque de décrochage scolaire (Denault et Poulin, 2008). Toutefois, les jeunes présentant des problèmes de comportement (PC; p. ex., bris de règles) sont moins enclins à participer aux ALO (Simmons et al., 2020) et les caractéristiques associées à cette non-participation demeurent méconnues. Cette étude vise donc à comparer, sur la base de caractéristiques individuelles (p. ex., santé mentale), familiales (p. ex., pratiques parentales) et sociales (p. ex., qualité de la relation avec les pairs), les adolescents qui participent à ceux qui ne participent pas à des ALO au sein d’un échantillon de 192 jeunes (51 % filles) âgés de 14 ans en moyenne et présentant tous des PC. Les analyses comparatives montrent notamment que les jeunes participant à au moins une ALO proviennent de familles avec un revenu familial annuel et un niveau de supervision parentale plus élevés, et ont un niveau de problèmes de conduite plus faible que les non-participants. Ces caractéristiques pourraient être considérées dans les stratégies mises en place pour favoriser la participation aux ALO des jeunes présentant des PC afin qu’ils puissent eux aussi en bénéficier.