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Le programme de formation de l’école québécoise met de l’avant une vision constructiviste de l’histoire  (Boutonnet, 2017; Cardin, 2010; Duquette, 2020; Éthier, Boutonnet, Demers, & Lefrançois, 2017; Éthier, Cardin, & Lefrançois, 2014; MEES, 2007, 2017). Toutefois, une vision transmissive de l’histoire perdure chez les enseignants (Boutonnet, 2013; Demers, 2012; Lanoix, 2020; Moisan, 2010; Yelle, 2016) et dans l’épreuve unique ministérielle (Blouin, 2020; Déry, 2016). Les élèves québécois tentent de bâtir leur compréhension de l’histoire au cœur de ces tensions épistémologiques ce qui nous amène à nous questionner sur les représentations de la discipline historique présentes chez élèves. Pour répondre à cette question, nous avons fait réaliser à 339 élèves, dans le cadre d’une recherche exploratoire, un questionnaire s’intéressant à leurs représentations sociales (Jodelet, 2011; Moscovici, 1989) de la science historique. À l’aide de l’outil de l’association hiérarchisée (Flament & Rouquette, 2003; Moisan, 2010), nous avons pu documenter quelles représentations de l’histoire nous construisons actuellement au Québec.

De nos jours, différentes ressources littéraires de vulgarisation scientifique (VS) sont utilisées pour aborder des contenus scientifiques au primaire. Ce type de littérature présente parfois des concepts erronés entraînant le développement de fausses conceptions. Afin d’accompagner les vulgarisateurs scientifiques dans l’élaboration de ressources de VS adaptées aux conceptions des jeunes lecteurs, et ultimement les amener à remettre en question leurs idées préconçues, nous avons élaboré un modèle didactique de VS. Le modèle Design Experiment nous a permis de mettre à l’essai et de bonifier cette version provisoire du modèle didactique de VS, grâce à la participation de deux vulgarisateurs scientifiques qui ont chacun élaboré deux textes de VS pour une cohorte de 83 élèves de cinquième année du primaire. Pour étudier l’évolution des conceptions des élèves, chacun d’eux a répondu à un prétest et un posttest, et certains élèves ont également été sollicités pour participer à des entrevues de groupe avec les vulgarisateurs. Cette recherche a permis de réunir la didactique et la VS.  Elle a facilité une meilleure compréhension du travail de vulgarisateur scientifique et des préoccupations inhérentes à cette tâche complexe. Les vulgarisateurs ont pu mesurer la pertinence de prendre en compte les conceptions des jeunes lecteurs, tirer profit du texte de réfutation et adapter le niveau de formulation de leurs textes.

 La recherche vise à  analyser la manière dont ces élèves s’engagent dans la situation,  son exploration et les difficultés rencontrées. Quatre critères ont servi de fondement aux choix de ces situations : des situations non marquées scolairement, l'élève peut s'engager et envisager une réponse, le choix de différents types de SP susceptibles de favoriser un engagement différent, le contexte auquel réfère la SP. L’expérimentation a impliqué 8 élèves de secondaire 1 sur 6 mois L’approche utilisée, le Teaching Experiment, a permis une étude approfondie du processus de résolution des SP par ces élèves en leur accordant une autonomie dans l’explicitation de leur point de vue. Quelques résultats sur l'analyse d’une situation-recherche : peut-on paver n’importe quel carré avec des dominos? (Grenier et Payan, 1998). Ils portent sur l'engagement des élèves et leurs conjectures. Ils s’engagent dans la situation bien que la forme d’engagement varie d’un élève à un autre: une exploration plus longue pour certains, une anticipation rapide pour d'autres. Pour 5 élèves le matériel est essentiel; 3 élèves se servent du matériel et s’en détachent; 7 élèves font appel aux notions de parité et d’imparité et formulent: nombre pair ça va marcher, nombre impair ça ne marchera pas; 4 élèves la formulent par rapport à la parité (nombre de cases sur un côté, relativement à la dimension linéaire du carré) et comptage par deux; 3 autres élèves s’appuient sur le calcul du nombre de cases au complet.

La mobilité étudiante internationale implique la rencontre de cultures différentes, notamment celle de l’étudiant international avec celle de la communauté d’accueil. Or, pour s’adapter à ce contexte interculturel, l’étudiant international et ses hôtes sont amenés à opérer des changements psychologiques et culturels qui peuvent être vécus plus ou moins difficilement (Berry et Sam, 2016 ; Camilleri, 1989 ; Smith et Khawaja, 2011). En effet, le contexte, les conditions de vie, les stratégies adoptées, les capacités d’adaptation, le projet et le parcours antérieur de l’individu, déterminent le déroulement et les effets de l’expérience de mobilité (Anquetil, 2006 ; González-Monteagudo, 2016 ; Nanaki, 2009). C’est pourquoi pour De Carlo et Diamanti (2013) et Dunne (2009), si la compétence interculturelle est avant tout le fruit d’un travail personnel, impulsé par l’étudiant international, la communauté d’accueil doit lui servir de guide. Cet accompagnement est d’autant plus important que l’étudiant, avant d’opérer les transformations nécessaires à son adaptation, fait face à un choc culturel durant son séjour à l’étranger. Après avoir dressé un état de la situation, cette communication mettra en évidence la place qu’occupent les échanges interculturels de l’étudiant international avec les membres de la communauté d’accueil lors de l’étape du choc culturel. Des pistes de réflexion et d’action sur les dispositifs d’accompagnement de ces étudiants seront également proposées.

L'apprentissage de la lecture est une étape charnière de l'éducation des enfants. Cependant, il est difficile de suivre cet apprentissage de manière autonome tout en s’adaptant aux difficultés de chaque élève. C’est pourquoi ce projet vise à repérer les difficultés de lecture d’un élève sans intervention d’un professeur.

Pour faire cela, nous collaborons avec l’entreprise Lecture+ et des écoles primaires (Collège Jésus-Marie et Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys) pour développer un jeu de données de voix d’enfants québécois en apprentissage de lecture. Ce jeu de données permettra dans un second temps d’entraîner un modèle permettant de reconnaître les phonèmes prononcés tout en conservant les erreurs de lecture. En comparant avec le résultat attendu, nous pourrons donc en déduire les erreurs et leur niveau et donc identifier les difficultés de l’élève. Cette comparaison est fondée sur une mesure de la distance entre les différents phonèmes.

Ce travail se démarque des modèles de compréhension vocale actuels puisque ces derniers tendent à corriger les erreurs de prononciation de manière à retrouver le mot le plus probable. Le modèle préliminaire qui prédit les phonèmes à partir d’un fichier audio offre une précision de 84,2 % sur la lecture du texte Le voyage d’Alice (Pommée et al., 2023). De plus, le jeu de données inédit sur les voix des jeunes Québécois permettra d’améliorer ce modèle et de stimuler la recherche multidisciplinaire.

Notre recherche porte sur la transition secondaire-collégial dans les cours de français, particulièrement sur les situations d’enseignement et d’apprentissage en lecture littéraire qui sont vécues par les élèves du secondaire et par les étudiants du collégial. Les difficultés récurrentes vécues par les adolescents lors de cette transition constituent un défi pour les individus et pour les institutions d’enseignement, l’une étant associée à la scolarité obligatoire, l’autre faisant partie de l’enseignement supérieur. Pour les élèves, le changement dans le type d’enseignement de la littérature implique une mobilisation autonome de différentes ressources, notamment émotionnelles et cognitives, ce qui représente souvent un défi d’adaptation. De plus, cette transition scolaire est simultanée au passage de l’adolescence, souvent vécue en famille à la maison, à l’âge adulte marqué par une plus grande indépendance. Ces différents facteurs ont nécessairement une influence sur la façon qu’ont les individus de réaliser la lecture littéraire. Afin d’analyser ce phénomène, nous procédons à une enquête auprès d’élèves de 5e secondaire et d’étudiants de première année du collégial, qui sont directement confrontés au phénomène de transition. Le traitement et l’analyse des représentations d’apprenants favorise la prévention des difficultés reliées aux méthodes pédagogiques, aux ressources d’accompagnement ainsi qu’à une harmonisation des pratiques didactiques du secondaire et du collégial.

Dans le cadre d’un cours visant à développer les compétences des étudiants à rechercher, évaluer, utiliser et présenter l’information, cours diffusé en mode asynchrone et auquel ont été inscrits au cours des deux dernières années près de 500 étudiants des 3 cycles universitaires inscrits dans 17 programmes de 6 facultés différentes, nous nous sommes penchés sur les facteurs qui favorisent la réussite universitaire des étudiants dans cette formation. Pour ce faire, nous avons examiné les profils des apprenants (études antérieures, programme d’étude en cours, autoévaluation des compétences à l’égard des connaissances et compétences à maîtriser, formation antérieure, motivation et attentes à l’égard du cours, conditions d’étude, encadrement souhaité, etc.), leurs pratiques habituelles d’utilisation de l’information, leur expérience de formation en ligne, l’autoévaluation de leurs facteurs de réussite universitaire, leurs réflexions quant à leur cheminement dans le cours à quatre différents moments de celui-ci, ainsi que leurs résultats aux différentes évaluations. Dans cette communication, nous présentons les principaux constats quant aux facteurs de réussite des étudiants dans le cours, ainsi que des réflexions sur les améliorations à apporter dans le matériel éducatif et dans l’encadrement des étudiants.

Devant le défi professoral d’établir une relation d’apprentissage satisfaisante et gratifiante, une vaste étude longitudinale fondée sur la méthodologie empirique ancrée a été entreprise pour innover en termes de stratégie d’enseignement et d’apprentissage auprès d’étudiants universitaires en management. Cette première phase, de 2008-2013, de 3 cycles de 5 ans d’expérimentations auprès de : 24 groupes; 13 matières; 5 programmes du 1er et 2ème cycle.  Les résultats révèlent l’apprentissage durable, transcendant l’apprentissage de surface et en profondeur.

Axé sur l’apprentissage durable, les actes d’enseignement et d’apprentissage transforment l’interaction de processus de transmission des savoirs en une relation centrée sur le développement humain.  Cette relation des parties prenantes à l’activité prend la forme d’accompagnement et de co-construction d’engagement et d’implication à l’apprentissage durable, dans le sens de recyclable, évolutive et permanente.

Ainsi, la pratique d’enseignement soutient une prise de conscience d’action délibérée de développement et apprentissage épistémologique, axiologique, praxéologiques et ontologiques des participants.  Cette première phase de résultats dévoile en quoi l’apprentissage durable devient l’ancrage d’une transformation des fondements constructivistes de la matière enseignée et de la représentation des archétypes « étudiants » et les fondements constructionnistes des méthodes d’enseignement et d’apprentissage.



Le développement de la compétence à écrire occupe une place centrale dans les programmes de formation de l'école québécoise. La recherche faisant état de cette compétence indique que les élèves éprouvent des difficultés de précision langagière en écriture en L1 et en L2 (Ammar et coll., 2016). La rétroaction corrective (RC) émerge comme étant une pratique efficace pour l'amélioration de la précision langagière (Bitchener et Storch, 2015). 

Cette étude quasi- expérimentale vise à évaluer les effets de trois techniques rétroactives : (a) reformulation (b) soulignement et (c) indices métalinguistiques en lien avec le niveau de l'apprenant et le type d'erreur. Quatre classes de français de niveau secondaire en L2 (n = 90) au Québec ont participé à cette étude (un groupe contrôle, et 3 groupes expérimentaux). L'intervention constituée de 3 productions successives (production+ RC+ révision pour les groupes expérimentaux) a ciblé des erreurs de différentes catégories (ex. accord dans le GN, accord dans le prédicat, homophones).

Les résultats suggèrent que seuls les groupes qui ont eu la RC sous forme de soulignement et/ou d’indice métalinguistique ont surpassé le groupe contrôle. Leur performance ne semble pas varier selon le type d’erreur, mais elle dépend du niveau des apprenants. Les retombées sur les pratiques enseignantes sont aussi discutées.

Selon plusieurs auteurs (dont Stoddard, 2010), l’enseignement explicite de stratégies de critiques de documents historiques (écrits, artéfacts, images, sons, etc.) permet aux élèves d’apprendre à réfléchir aux discours sur le passé, à les examiner, à les remettre en question et à en débattre en classe et hors de la classe. Cela stimulerait leur capacité́ d’agir délibérément à propos aussi bien des objets de consommation produits par l’industrie des médias de masse que d’un enjeu socioéconomique ou sociopolitique.

L’objectif de cette communication est de faire l’état de la question. Nous avons examiné 300 articles publiés depuis 20 ans dans des revues savantes d’expression anglaise recensées par la base de données ERIC.

Au moyen d’une analyse de contenu, nous présentons les principaux résultats de recherches qualitatives, quasi expérimentales et expérimentales portant sur l’exercice de la pensée historienne, notamment dans les films de fiction, faisant participer deux types de sujets expérimentaux (des élèves du secondaire ou leurs enseignants).

Nous dégageons les implications de ces résultats pour les enseignants d’histoire qui voudraient aider leurs élèves à développer (et à employer) leur esprit critique lorsqu’ils consomment des films de fiction historique.

 

Le développement d’une alphabétisation technoscientifique critique qui invite à l’action sociopolitique semble aujourd’hui nécessaire considérant l’état du Monde. Le recours à des questions scientifiques socialement vives (QSSV) dans l’enseignement des sciences et l’interprétation des interactions entre les différents acteurs de ces questions permet d’éclairer l’enchevêtrement sciences-technologies-environnement-société et contribue à former des personnes capables de participer aux conversations et d’agir sur les situations. Si des recherches nous informent quant aux façons dont les élèves s’approprient ces questions et se représentent les scientifiques, peu de travaux se sont attardés aux points de vue de scientifiques ayant décidé d’agir, par exemple en prenant la parole, en accompagnant des citoyen.ne.s ou en participant à la constitution de savoirs. Cette recherche doctorale vise à détailler de tels points de vue. Une analyse thématique d’entretiens menés auprès de dix scientifiques qui agissent dans le contexte de QSSV environnementales ou sanitaires permet de discuter de leurs points de vue sur leurs actions, sur les rôles, capacités et incapacités des citoyen.ne.s et des scientifiques dans la gestion des QSSV ainsi que sur les visées de l’enseignement de ces questions. Les modèles théoriques d’interactions entre scientifiques et citoyen.ne.s (déficit, débat, co-construction de savoirs) et la notion de rapport aux savoirs viennent éclairer ces analyses.

Les fonctions exécutives (FE) sont essentielles à la réussite scolaire. Une manière de les optimiser est d’utiliser une approche métacognitive afin de faire prendre conscience aux élèves de leurs processus exécutifs tout en les exerçant de façon ludique grâce aux jeux de société. Celle-ci est cependant peu développée dans le cadre scolaire. Le programme JEuMETACOGITE vise à sensibiliser les élèves à leur cerveau et à son fonctionnement exécutif par une approche métacognitive en utilisant le jeu de société comme support d’apprentissage en classe. Notre objectif est d’en évaluer son impact sur les FE, la métacognition et les compétences scolaires d’élèves de 9 à 10 ans. Quatre programmes pédagogiques différents ont été mis en œuvre par les enseignants dans leur classe : le programme JEuMETACOGITE et 3 groupes contrôles. Le programme JEU repose sur la pratique des mêmes jeux de société sans approche métacognitive. Le programme META propose des séances métacognitives sur le cerveau et les FE. Le programme CONTRÔLE suit le programme conventionnel. Les résultats après le programme montrent une progression plus importante du groupe JEuMETACOGITE sur les FE comparativement aux trois autres groupes. Cependant, aucun transfert sur les apprentissages scolaires et les compétences métacognitives n’est observé. Le programme JEuMETACOGITE est un moyen ludique d'améliorer les FE par une approche métacognitive tout en jouant à l'école.

Notre étude se penche sur l’impact de la régulation immédiate et individualisée des acquis des apprenants, par le biais d’une plateforme e- Learning sur l’amélioration des performances des élèves. Durant une expérience pilote ,  212 élèves appartenant à trois lycées de la ville de Fès (Maroc), dont 105 formant le groupe expérimental, ont été invités, dans un contexte d’évaluation diagnostique et formative, à répondre à trois tests conçus et mis en ligne par l'équipe de travail, et à bénéficier(de façon synchrone ou asychrone) des feedbacks nécessaires en ligne.

Les résultats du test diagnostique montrent que dans les trois lycées la moyenne observée était de l’ordre de 7∕20 et que près de 45% des élèves du groupe pilote avaient  réalisé des  notes faibles (entre 0 et 8∕20). Grace aux régulations accompagnant les divers tests , les résultats de l’examen écrit de fin d’unité ont montré une amélioration du niveau des élèves du groupe pilote par rapport aux témoins dans un lycée sur les trois. Ceci semble à priori être proportionnel au taux d’utilisation des TICE et pourrait témoigner d’un impact positif de leur intégration dans la régulation des apprentissages.

Mots clés : régulation des apprentissages, évaluation diagnostique, évaluation formative, plateforme e- Learning, TICE. 

Les projets collaboratifs posent plusieurs défis aux enseignants lorsque vient le temps d’évaluer les apprentissages réalisés en contexte d‘équipe. Les points de vue et la rétention des apprentissages varient sur une base individuelle, mais la conception est issue d’efforts multiples. Dans une visée d’évaluation constructive contribuant à la perception de l’évaluation pour l’apprentissage (et non de l’apprentissage), nous avons exploré le potentiel de la théorie de l’activité comme outil d’analyse de la progression des apprentissages individuels et collectifs. Le modèle de cette théorie peut être utilisé afin d’obtenir une vision systémique d’une situation en contexte social afin de mieux en comprendre ses dynamiques et enjeux. En ce sens, nous proposons de valoriser le modèle original de la théorie afin de suivre l’évolution des tensions et des tentatives d’actions au sein des équipes étudiées. Une collecte de données réalisée auprès de 22 étudiants de différents niveaux et disciplines de l’aménagement nous permet de constater la qualité et le développement des apprentissages propres à la collaboration. Grâce à l’analyse de questionnaires hebdomadaires et d’entretiens avec les participants, la présente étude propose des bases pour le développement d’une stratégie d’évaluation des apprentissages enrichissante pour l’épistémologie sociale du design.

Plusieurs travaux témoignent de l’existence d’une fracture numérique de second niveau dont un des points de rupture se situe au niveau de l’âge. La littératie numérique est l’étape à franchir pour tous afin de permettre l’adaptation aux changements et une participation active à la société numérique. Une étude de type recherche-action déployée en trois étapes a été effectuée afin de répondre à la question suivante : « Quel est le modèle d’apprentissage le plus efficace pour développer les compétences essentielles en littératie numérique et pour augmenter l’autonomie et la participation citoyenne de l’apprenant ». Les moyens pour y parvenir ont été de créer un ensemble d’activités d’apprentissages adaptées au niveau de compétences acquises des populations visées (55 ans et plus) et de leurs besoins. Des approches spécifiques susceptibles d’être en correspondance avec les besoins de la clientèle ont été comparées durant les activités. Le cadre théorique utilisé pour évaluer les compétences est celui proposé par HabiloMédias répartissant les compétences en littératie numérique en trois catégories soit comprendre, utiliser et créer. Cette communication vise à présenter l’ensemble des résultats obtenus au terme de la recherche. Les résultats sont présentés en relation avec les compétences et les différentes approches expérimentées.

Au Québec, dans le cadre du renouveau pédagogique, l’éducation à la santé (ÉS), comme l’éducation à l’environnement, n’est plus rattachée de façon explicite à un champ disciplinaire particulier. Chaque discipline, particulièrement l’éducation physique et les sciences et technologie (S&T), devrait la prendre en considération. Notre communication s’intéresse à la question suivante: comment l’ÉS est-elle prise en considération dans ces disciplines ? De manière spécifique, nous présentons dans cette communication une synthèse des recherches réalisées dans le cadre de thèses et mémoires au Québec, et disponibles sur le «Portail Thèses Canada». L’examen de ces recherches a été réalisé à l’aide d’une grille d’analyse qui tient compte notamment des objets de la recherche, des objectifs, des cadres de référence et des méthodologies. Les résultats montrent que ces recherches s’inscrivent essentiellement dans la discipline « éducation physique et éducation à la santé » ou qu’elles sont orientées vers la description d’expériences d’intervention à l’école pour promouvoir un comportement sain et sécuritaire (Bizzoni-Prévieux et al., 2010; Grenier, 2009; Blanchette, 2008; Collet, 2008; Gendreau, 2006; Turcotte, 2006). Elles visent essentiellement une conception de l’ÉS centrée sur l’action et non sur la relation entre la compréhension scientifique et l’action. Ces résultats suggèrent aussi la nécessité de considérer cette question de recherche en didactique des S&T.

Cette communication présente une grande partie de ma recherche de doctorat incluant la problématique, le cadre théorique et la méthodologie. Cette recherche a pour objectif d’étudier l’effet de la lecture des textes littéraires sur l’acquisition d’un vocabulaire spécifique (vocabulaire ciblé durant l’intervention expérimentale) et de mesurer à quel point l’enseignement explicite du vocabulaire inclus dans les textes littéraires bonifie l’apprentissage.

La problématique de cette étude vise à montrer la pertinence de la question. Différentes analyses de la recherche (Schmitt, 2000; Nation, 2001) en didactique du vocabulaire reconnaissent que tout le vocabulaire ne peut pas faire l’objet d’un enseignement explicite et que les gains lexicaux obtenus de la lecture sont limités et temporaires. Laufer (2005) précise qu’il faut combiner la lecture avec des activités favorisant le traitement explicite du nouveau vocabulaire, mais cette hypothèse n’a pas été largement testée et validée. En étudiant les effets de la lecture et de l’enseignement explicite du vocabulaire, notre étude contribuera à combler ce vide empirique. Ses retombées intéresseront les milieux scolaires au Canada et au Québec. On discutera aussi du cadre théorique qui montre les recherches importantes dans le domaine et de la méthodologie précisant les procédures de cette recherche quantitative et quasi-expérimentale qui s’effectuera dans les milieux de francisation à Montréal avec des adultes.

Depuis plus de 20 ans, la pensée critique est une « compétence » nécessaire à la vie courante, liée à la liberté de penser et d’agir dans un monde où chacun exerce sa citoyenneté pour relever les défis actuels (UNESCO, 2009). Bien que cette compétence soit déployée à travers divers programmes, nous nous intéressons spécifiquement à l’univers social au primaire. À ce propos, le curriculum propose que la pensée critique se développe, notamment en abordant des questions socialement vives. Ainsi, l’élève peut exprimer son opinion, nuancer son propos et construire un argumentaire sur un enjeu actuel (MEQ, 2001). Or, bien que le développement de la pensée critique soit explicite en univers social, peu d’études montrent sa réelle mise en œuvre (Hess, 2009).

Nous visons à dégager et à comprendre les représentations enseignantes avant et après une formation continue et à en apprécier ses effets. Cette recherche collaborative (Bednarz, Rinaudo et Roditi, 2015) coconstruite par les enseignants et par la chercheuse (savoir inédit) sera une adaptation du modèle de Marchand (1997) en planification de programme. Le questionnaire de caractérisation, les observations non-participantes et les entrevues semi-dirigées serviront à recueillir les données de cette étude doctorale.

Les retombées attendues sont la transformation des représentations professionnelles permettant le développement de la pensée critique des élèves et des effets (manifestations) visibles de cette compétence chez les élèves. 

Un apprenant peut adhérer à une conception fixe ou dynamique de l’intelligence. Dans la conception fixe, l’intelligence est perçue comme une entité innée et non malléable. Dans la conception dynamique, l’intelligence est perçue comme une qualité malléable pouvant s’accroître avec l’effort. Des études de cohortes ont montré que les apprenants qui adhéraient à une conception dynamique, plutôt que fixe, réussissaient mieux à l'école et étaient plus motivés. Toutefois, les études empiriques ayant testé l’impact de l’enseignement du concept d’intelligence dynamique sont arrivées à des résultats contradictoires. Une méta-analyse a donc été menée afin d’apporter un éclairage supplémentaire à cette question. Trois bases de données en éducation ont été sondées et 17 articles jugés pertinents retenus. Ces articles présentaient une comparaison entre deux groupes, l’un soumis à un enseignement du concept d’intelligence dynamique, et l’autre non. Ces articles présentaient aussi suffisamment de données (moyennes, valeurs t) pour permettre le calcul de tailles d’effet en rapport avec la motivation ou la réussite scolaire. Une analyse préliminaire suggère que l’enseignement du concept d’intelligence dynamique, souvent administré dans le cadre de l'enseignement du fonctionnement cérébral, semble avoir des effets positifs sur la performance en mathématiques (d = 0,33) ainsi que sur la motivation (d = 0,30). Ces résultats seront discutés en rapport avec des implications pédagogiques.

Malgré l’intérêt croissant porté à l’enseignement du vocabulaire, peu d’études se sont intéressées au traitement des notions lexicales dans les manuels scolaires de français. Pourtant, il a été démontré que l’enseignement du vocabulaire est souvent tributaire d’un tel matériel pédagogique. Notre étude avait pour but de faire une analyse en profondeur d’une collection de manuels scolaires de français destinée aux classes du primaire dans les écoles francophones de l’Ontario. Nous voulions savoir dans quelle mesure les propositions didactiques qui s’y trouvent sont en adéquation avec les connaissances scientifiques actuelles concernant l’enseignement du vocabulaire.

Par une analyse de contenu, nous avons examiné la totalité des séquences d’enseignement de la collection. Les manuels et les cahiers d’activité des élèves, ainsi que les guides d’enseignement ont été pris en compte afin d’y relever tous les éléments se rapportant aux notions lexicales. Ce faisant, nous les avons systématiquement analysés à la lumière des avancées de la recherche à ce sujet.

On observe que vocabulaire est pris en compte avec régularité dans la collection analysée. Néanmoins, bon nombre d’activités lexicales proposées sont peu congruentes avec les connaissances actuelles relatives à l’enseignement du vocabulaire. Lors de notre présentation, nous discuterons de l’impact qu’une telle collection pourrait avoir sur l’étendue, l’enracinement et la fluence de production du vocabulaire des élèves du primaire.

Les difficultés d’identification de mots (IdM) sont modulées par certaines habiletés linguistiques reconnues problématiques chez les faibles lecteurs, dont le traitement phonologique (TP) et la conscience phonologique (CP). Ces difficultés sont généralement quantifiées, mais rarement qualifiées. La mise en relief de patrons d’erreurs communs à diverses tâches évaluant ces habiletés contribuerait à l’interprétation clinique. Objectif : Analyser les types d’erreurs effectués par des enfants de 6 à 7 ans avec et sans difficulté de lecture à des tâches évaluant le TP, la CP et l’IdM. Méthodologie : 36 enfants avec difficultés de lecture (DL) et 36 enfants au développement typique (DT) (fin de 1ère année), appariés selon l’âge, le sexe et les habiletés de raisonnement non-verbal, ont été évalués à des tâches de TP, CP et IdM. Résultats : Les habiletés d’analyse phonologique sont en développement tant chez les enfants DT que DL, ce qui s’illustre par une diversité d’erreurs communes aux 2 groupes. Notée dans toutes les tâches, la présence de transformations multiples à l’intérieur d’un même stimulus caractérise les enfants DL en CP et en IdM. Elles sont, par ailleurs, davantage présentes en CP chez les enfants DT lorsque la performance est inférieure à 80%. La présence de multiples transformations dans la structure phonologique de mots entendus/lus chez les enfants DL et DT semble refléter un degré de développement des habiletés phonologiques qui sont mises à profit en lecture.



L’analyse curriculaire décennale (de 2009 à 2019) des programmes de sciences, des curricula du préscolaire, du primaire et du secondaire en STEM au Togo, révèle un projet quinquennal de politique sectorielle dont les finalités sont favorables à l’extension et l’intégration des TIC dans l’enseignement scientifique des écoles secondaires, en partant de l’implantation des Environnements Numériques de Travail (ENT) dans six écoles gouvernementales (MPEN-Togo,2014).Cependant cette intégration technologique favorise en compétences technonumériques les élèves des écoles pilotes grâce aux pratiques de Démarches d’Investigation Scientifique « DIS » (Hasni, Bousadra, Lebeaume, 2018) de leurs enseignants de sciences au détriment des autres élèves et enseignants du pays. Notre recherche exploratoire descriptive vise à documenter les représentations des TIC liées aux pratiques DIS formelles et informelles des enseignants de sciences en (Maths, SP, SVT) des écoles pilotes du Togo, permettant à leurs élèves de gagner des trophées d’olympiades en STEM et en robotique par rapport aux autres lycéens du pays. Cette entrée par le socioconstructivisme (Vygostki,1997; Brossard et Fijalkow,2002) permettra d’éclairer la logique décennale des enjeux politiques et socioéducatifs qui sous-tendent les pratiques DIS des enseignants de sciences et de diffuser ces pratiques dans les écoles du pays.

Contexte:Un lien entre les facteurs motivationnels, physiologiques et le rendement scolaire chez les enfants a été suggéré.Objectif:Déterminer le rôle que jouent les facteurs motivationnels et physiologiques sur le rendement scolaire des étudiantes universitaires de premier cycle.Méthodes:46 femmes âgées entre 19 et 52 ans inscrites à temps plein à l’université et ayant complété au moins 45 crédits ont participé à l’étude. La composition corporelle, la circonférence de la taille et des hanches, la force de préhension, la consommation maximale d’oxygène et la motivation envers les études ont été évaluées. L’indice de rendement scolaire (IRS=moyenne académique individuelle/moyenne académique du groupe) a servi à diviser les 46 participantes en deux groupes égaux (Bas-IRS et Haut-IRS) afin de les comparer.Résultats:Le poids, l’indice de masse corporelle, la masse grasse, la circonférence de la taille et la circonférence des hanches sont significativement plus élevés (p<0,05) dans le groupe B-IRS. De plus, la force de préhension (kg) en fonction du poids corporel (kg) et la motivation intrinsèque à la connaissance sont significativement plus élevées (p<0,05) dans le groupe H-IRS. Une tendance plus élevée au niveau du pourcentage de masse grasse chez les participantes du groupe B-IRS est observée.Conclusion:Les résultats obtenus suggèrent que certains facteurs physiologiques et motivationnels sont associés au rendement scolaire des étudiantes universitaires de premier cycle.

Actuellement, l’entraîneur ne peut plus appréhender la relation pédagogique avec les athlètes comme avant. Le savoir y faire de l’entraîneur ne permet pas toujours d’expliquer ses intentions pédagogiques et surtout celles en lien avec le transfert des apprentissages (Sève, 2000). Notre questionnement nous amène donc à formuler trois objectifs de recherche: 1) Déterminer avec les entraîneurs experts en ski alpin leur niveau de conceptualisation de la notion de transfert; 2) Examiner avec eux les modèles d’action qu’ils déploient pour assurer le transfert des acquis cognitifs via la mobilisation d’habiletés motrices en cours de tâche; 3) Suite aux stratégies pédagogiques développées et appliquées, identifier avec les athlètes leurs constats à propos du réinvestissement des acquis cognitifs via les habiletés motrices lors de la compétition. Cette recherche de type collaborative utilise les étapes suivantes : cosituation, coopération et coproduction (Desgagné, 1997), et qui implique des cycles itératifs de réflexion et d’actions où il y a une interaction intentionnelle entre l’interprétation et l’expérience. Les premiers résultats mettent en évidence un manque au niveau des connaissances théoriques en lien avec la pédagogie, mais des perspectives intéressantes de l’utilisation du transfert des apprentissages apparaissent. La double finalité de la recherche est au niveau de la production de connaissances scientifiques, mais aussi au niveau du développement professionnel.



Des recherches ont démontré l’influence du rapport aux savoirs disciplinaires d’enseignants et de futurs enseignants sur leur façon d’aborder les contenus disciplinaires avec les élèves (Beaucher, 2010; Plonczak, 2003; Vincent, 2019). Toutefois, le rapport aux savoirs disciplinaires des nouveaux enseignants et l’effet de ce rapport sur leur parcours d’insertion professionnelle demeurent peu documentés. La recherche poursuit l’objectif d’identifier et de décrire la nature du rapport aux savoirs disciplinaires d’enseignantes du primaire en insertion professionnelle. Sur le plan conceptuel, la recherche s’articule autour des théories du rapport aux savoirs (Charlot, 1997; Beaucher 2004) et de l’insertion professionnelle (Mukamurera et al., 2013; Martineau et Vallerand, 2005). Sur le plan méthodologique, elle s’insère dans une approche de type qualitative-interprétative (Savoie-Zajc, 2018) et les bilans de savoirs ont permis d’interroger 12 enseignantes novices du primaire. Les résultats démontrent entre autres que la formation initiale et la précarité de l’emploi jouent un rôle sur le rapport aux savoirs disciplinaires des novices du primaire. Documenter le sens et la valeur qu’accordent de jeunes enseignantes du primaire au regard des savoirs disciplinaires permettrait de mieux comprendre leurs sentiments d’aisance, de confiance et d’être outillée, ou peu, à enseigner certains savoirs essentiels prescrits par le PFEQ (Ministère de l’Éducation du Québec, 2006).