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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Au cours des deux dernières décennies, la didactique de l’oral a été le théâtre d’une multiplication de travaux sur les pratiques d’enseignement et sur les dispositifs permettant de soutenir ces dernières. Ces études ont permis de mettre en lumière une tendance préoccupante : la communication orale, bien que légitimée comme compétence de la discipline du français, est généralement soutenue par des pratiques peu nombreuses et peu diversifiées. Aussi importe-t-il de remettre en question les façons de faire traditionnelles, tant sur le terrain que dans la recherche, et d’envisager de nouvelles avenues pour développer l’expertise scientifique et pour bonifier la formation initiale et continue en didactique de l’oral.

Cette année, les participants au colloque seront donc invités à se pencher sur la question des innovations dans le champ de l’oral et de sa didactique, et ce, dans différents contextes. L’événement permettra notamment d’aborder les avancées novatrices dans l’apprentissage et l’enseignement de la communication orale, les apports des technologies pour l’enseignement et l’apprentissage de l’oral, la question du développement global de l’enfant, celle de la communication scolaire et extrascolaire ainsi que celle de l’oral dans la langue première comme dans la langue seconde. La compréhension des enjeux de l’enseignement, de l’apprentissage et de l’évaluation de la communication orale est en constante évolution, et le besoin des formateurs et des chercheurs d’envisager de nouvelles voies à exploiter dans ce domaine apparaît comme une nécessité. Le colloque permettra donc une réflexion commune des chercheurs intéressés par le sujet.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Axe 1 – Innovations en didactique de l’oral (niveau secondaire)

Axe 1 – Innovations en didactique de l’oral (niveau secondaire)

Présidence : Kathleen Sénéchal (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Discutant·e·s : Kathleen Sénéchal (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    La place des émotions et l’importance de leur verbalisation dans l'avancée des savoirs littéraires lors d’étude de textes de théâtre en lycée agricoles en France
    Hélène Carre (Ecole Nationale Supérieure de formation de l'Enseignement Agricole)

    Notre étude interroge la place des émotions dans l’enseignement des textes littéraires de théâtre et notamment dans le passage d’une lecture subjective à une lecture distanciée. Le cadre théorique articule une approche didactique des textes littéraires, une approche scientifique des émotions, leurs liens avec la cognition et la théorisation de l’action didactique considérée comme conjointe. La méthodologie permet d’identifier la présence des émotions en menant une analyse lexicale, des textes étudiés et des interactions élèves–enseignantes en classe. Après un découpage en jeux didactiques suivant les enjeux de savoir, leur narration didactique sert l’analyse de l’avancée des savoirs et ses liens avec les émotions au travers des caractéristiques mésogénétiques, topogénétiques, chronogénétiques de l’action didactique correspondante.

    Nos résultats montrent qu’associées à des objets du milieu, les émotions et leurs verbalisations peuvent servir la compréhension du texte et qu’elles contribuent à faire avancer le savoir dans la classe. Notre communication témoigne que les enseignantes parce qu’elles favorisent, l’expression orale des émotions permettent que ces dernières soient associées aux objets du milieu didactique. Ces pratiques favorisent alors une lecture d’un sujet lecteur sensible. Nous présenterons l’étude de l’exploitation orale des émotions lors de l’étude des textes comme chemin potentiel permettant de passer d’une lecture subjective à une lecture savante.

  • Communication orale
    Transformation d’une nouvelle littéraire brève en 140 caractères en récit oral enrichi; Un dispositif de formation continue mobilisant des acteurs de la recherche et du terrain
    Rosalie Bourdages (UQAM et HEP Vaud Suisse), Caroline Ducrey Evequoz (HEP Valais Suisse), Roxane Gagnon (HEP Vaud Suisse), Sonia Guillemin (HEP - VAUD - Haute école pédagogique Vaud), José Ticon (HEP Vaud Suisse)

    L’enseignement de la production orale reste une sous-discipline du français qui est problématique pour les enseignant·e·s qui disent se sentir démuni·e·s tant au niveau du matériel à disposition que de la posture à adopter (Dumais & Soucy, 2020; Wiertz & al., 2020). Cette intervention a pour but de présenter le dispositif de recherche mené en collaboration avec des chercheur·e·s, une enseignante du terrain, elle-même chercheure, et des participant·e·s à une formation continue. L’objectif principal de la démarche de recherche est de produire une séquence didactique testée par des d’enseignant·e·s du secondaire et validée par des chercheur·e·s (Gagnon & al., sous presse; Gagnon & al., 2018). Après avoir suivi une formation sur trois demi-journées, les enseignant·e·s ont testé le matériel à disposition en partant de tweets, soit des nouvelles brèves en 140 caractères (Déglise, 2013). Les élèves (âgés entre 13 et 16 ans) devaient enrichir le tweet en le transformant en un récit oral à deux voix. Tout au long de la formation, des traces des productions initiales, des modules d’apprentissage et des productions finales ont été récoltées. La communication présentera les moments saillants de la recherche-design (Sanchez & Monod-Ansaldi, 2015). Nos résultats préliminaires montrent que la consigne donnée aux élèves et l’amorce doivent être précisées, et que, dans la mise en corps et en voix du récit, l’accent doit être placé sur sa réception auprès des auditeurs·trices.

  • Communication orale
    Développer la compétence à communiquer oralement d’élèves du secondaire par l’entremise de l’oral pragmatique : résultats d’une première année de recherche collaborative
    Christian Dumais (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Maïté Gouveia (Centre de services scolaire du Chemin-du-Roy), Julie Lachapelle (Université du Québec à Montréal), Camille Robitaille (Université du Québec à Trois-Rivières), Emmanuelle Soucy (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Malgré des résultats de recherches faisant état de retombées pour le développement de la compétence à communiquer oralement d’enfants de l’éducation préscolaire et d’élèves du primaire ainsi que d’apprenants adultes lorsque l’oral pragmatique est enseigné (Le Cunff, 2012; Nolin, 2013; de Grandpré, 2016; Dumais et Plessis-Bélair, 2017; Soucy, 2019), il a été possible de constater, à la suite d’une recension d’écrits, qu’aucune recherche concernant spécifiquement l’oral pragmatique n’a été menée au Québec auprès d’élèves du secondaire. Une meilleure connaissance des actes de parole utilisés par les élèves du secondaire et des pratiques d’enseignement de l’oral pragmatique permettrait d’apporter des connaissances inédites concernant cette dimension de l’oral peu documentée par la recherche au Québec. Étant donné l’importance de l’oral pragmatique dans le développement de la compétence à communiquer oralement des élèves, il y a lieu de se poser la question suivante : comment des enseignants du secondaire peuvent-ils favoriser le développement de la compétence à communiquer oralement de leurs élèves par l’entremise de l’oral pragmatique? Pour répondre à cette question, une recherche collaborative est menée avec quatre enseignantes d’une même école secondaire. Cette communication présentera la première étape de la recherche collaborative en cours, soit la cosituation (Desgagné, 1998), ainsi que des résultats préliminaires à la suite d’une première année de recherche.

  • Communication orale
    L’évaluation de l'oral au secondaire : présentation d’un devis de recherche mixte portant sur l’intégration d’une évaluation formative préproduction finale
    Karine Desrochers (UdeM - Université de Montréal)

    Bien que l'apprentissage de l’oral s’avère primordial pour plusieurs raisons (succès scolaire et professionnel, développement du potentiel social, etc.), cet objet d’enseignement/apprentissage semble souvent négligé (Sénéchal et Chartrand, 2012). Cette problématique résulterait notamment d’un profond malaise que ressentent les enseignants face à l’évaluation de l’oral, laquelle semble subjective, anxiogène et chronophage (Lafontaine et Messier, 2009). Les recherches nous dévoilent également que l’évaluation formative est quasi absente des pratiques évaluatives (Dumais, 2015). Or, selon Dumais (2015), cette évaluation est essentielle : elle permet aux apprenants d’observer, d’analyser et de mettre en pratique les différents objets de l’oral. Ainsi, nous souhaitons expérimenter l’ajout d’une évaluation formative préproduction finale (EFPF) à la séquence d’enseignement de Lafontaine (2001), laquelle sera ultimement composée des étapes suivantes : présentation du projet, production initiale, état des connaissances, ateliers formatifs, EFPF et production finale. Dans le cadre de cette communication, nous présenterons également la méthodologie employée, laquelle est basée sur un devis séquentiel explicatif. Nous expliciterons la manière dont nous procéderons pour répondre à nos objectifs spécifiques, soit mesurer l’efficacité de l’EFPF, dégager des pistes d’explications concernant ces effets et décrire les perceptions des élèves concernant la mise en place de l’EFPF.

  • Communication orale
    Élaborer des ressources pour enseigner l’oral à la formation générale des adultes : compte-rendu d’une démarche de coconstruction
    Tommy Champagne (Centre de services scolaire de l'Énergie), Christian Dumais (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    À la suite de l’implantation du programme de français de la formation de base diversifiée (FBD) et de l’actualisation de celui de la formation de base commune (FBC) de la formation générale des adultes au Québec, la Direction de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle (DEAFP) a souhaité développer des ressources afin de soutenir le développement de la compétence à communiquer oralement des adultes. En collaboration, un conseiller pédagogique, un enseignant de la formation générale des adultes et un didacticien de l’oral ont participé à l’élaboration de deux séquences d’enseignement de l’oral en s’appuyant sur les plus récents travaux en didactique de l’oral. Ces deux séquences, qui abordent les genres oraux et les conduites discursives des cours de la FBD et FBC, ont été mises à l’essai avec des élèves de la formation générale des adultes. Des vidéos ainsi que du matériel didactique ont été produits et sont maintenant accessibles gratuitement à tous les acteurs de l’éducation. Cette communication fera état du travail collaboratif qui a mené à la coconstruction de ces ressources. Il sera question des ajustements qui ont été nécessaires pour s’adapter à la réalité de l’éducation des adultes en ce qui concerne les modèles didactiques utilisés, du point de vue des principaux acteurs concernés, soit des élèves ainsi que l’enseignant et le conseiller pédagogique qui ont participé à l’élaboration des ressources, et ces dernières seront rapidement présentées.


Dîner

Dîner


Communications orales

Axe 1 – Innovations en didactique de l’oral (niveau primaire)

Axe 1 - Innovations en didactique de l’oral (niveau primaire)

  • Communication orale
    Quels profils émotionnels d’élèves du primaire en situation d’exposé oral et quelles perspectives pour les accompagner ?
    Stéphane Colognesi (Université Catholique de Louvain), Thibault Coppe (Université Catholique de Louvain), Frédéric Nils (Université Catholique de Louvain), Michaël Parmentier (Université Catholique de Louvain), Marie-France Stordeur (Université catholique de Louvain (UCLouvain))

    Les recherches montrent que l’oral est composé de différents objets, dont ceux de type émotionnel (Dumais, 2016) qui sont pour l’instant peu étudiés et peu présents dans les prescrits/programmes scolaires (Colognesi & Hanin, 2020). Notre propos se centre ainsi sur les émotions que peuvent ressentir les élèves orateurs, ceci spécifiquement dans le cadre d’exposés oraux en classe. En effet, exposer, c’est s’exposer (Dumortier et al., 2012) et les émotions peuvent avoir des effets importants, qui servent ou desservent l’apprentissage (Pekrun et al., 2018). Dans cette communication, notre intention est de présenter une étude dans laquelle nous avons cherché à identifier les profils émotionnels d’élèves en situation d’exposé. Pour cela, un questionnaire a été administré à 540 élèves de 10-12 ans avant, pendant et après leur exposé devant la classe. En plus, des auto-confrontations ont été menées auprès de certains de ces élèves. Les analyses en profils latents ont mis au jour plusieurs profils, et les analyses qualitatives des entretiens ont amené des informations pour mieux les comprendre et avoir des pistes pour intervenir adéquatement en classe.

  • Communication orale
    La place de l’oral dans une approche intégrée du français : pratiques déclarées d’enseignantes du primaire
    Emmanuelle Soucy (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Depuis quelques années, les recherches en didactique de l’oral au Québec augmentent en fréquence. De plus, elles sont majoritairement menées avec des praticiens (Dumais et Soucy, 2020; Lafontaine et al., 2017; Sénéchal et al., 2021; Soucy, 2019). Malgré tout, il semble que l’enseignement de l’oral tarde encore à trouver sa place dans les pratiques des enseignants. Différentes raisons peuvent expliquer cela, entre autres le manque de temps auquel font face les enseignants (Soucy, 2019). Or, il semblerait qu’une approche intégrée du français (Soucy, soumis) facilite la gestion et l’optimisation du temps dédié à la discipline français. Mais quelle est la place de l’oral dans cette approche? Pour répondre à cette question, cette communication exposera les résultats issus d’une recherche exploratoire visant à connaitre les pratiques d’enseignants du primaire déclarant utiliser une approche intégrée du français. Les résultats de cette recherche font valoir que l’oral, dans cette approche, est beaucoup plus souvent utilisé au service des autres compétences qu’enseigné et mobilisé dans le but de développer la compétence à communiquer oralement des élèves.

  • Communication orale
    Vers la transformation des représentations et des pratiques d’enseignement de l’oral au primaire : résultats d'une deuxième phase d'ingénierie didactique collaborative
    Kathleen Sénéchal (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Au cours des deux dernières décennies, de nombreuses recherches-action visant l’élaboration de dispositifs didactiques destinés à l’enseignement et à l’apprentissage de l’oral ont été basées sur le modèle de la séquence didactique (Dolz et Schneuwly, 1998; Lafontaine, 2001). S'il a fait ses preuves à maintes reprises, toutes les recherches ayant expérimenté ce modèle sur le terrain ont fait état d'obstacles persistant à sa mise en œuvre. Dans la mesure où il est encore largement utilisé dans les recherches francophones visant l'élaboration de dispositifs didactiques, de même que dans les cours de didactique offerts en formation initiale à l'enseignement, il semble indispensable de remettre en question certaines de ses caractéristiques de façon à pallier les résistances observées dans la transformation des pratiques découlant de son utilisation (Wirthner et Schneuwly, 2004). C'est là l'un des objectifs spécifiques de notre recherche, à savoir dégager, lors de la mise en œuvre du dispositif élaboré dans le cadre d'une ingénierie didactique collaborative avec six enseignantes des trois cycles du primaire, les éléments qui font obstacle à la transformation des pratiques dans une perspective d'amélioration du modèle didactique sous-jacent. Nous présenterons, dans cette communication, les résultats issus de la deuxième année de cette recherche.

  • Communication orale
    Regard sur la qualité de l’oral réflexif mené en contexte de consolidation des apprentissages lexicaux auprès d’élèves du 1er cycle du primaire
    Dominic Anctil (Université de Montréal), Claudine Sauvageau (UdeM - Université de Montréal)

    En classe, l’oral peut agir comme moteur de la pensée (Plane, 2015). De là, notre projet a exploré une avenue novatrice en recherche en vérifiant la valeur de l’oral dans l’apprentissage de mots ciblés, ce dernier se révélant efficace lorsqu’il s’effectue au moyen d’expositions multiples et d’expériences signifiantes visant la consolidation et la profondeur du vocabulaire (Graves, 2016). Ainsi, une approche fondée sur l’oral réflexif, qui contribue au développement intellectuel et langagier des élèves (Plessis-Bélair, 2010) et mène à une connaissance profonde des concepts par la coconstruction des savoirs (Chabanne et Bucheton, 2002), a été mise en œuvre dans l’intention de favoriser la consolidation de vocabulaire enseigné chez des élèves du 1er cycle du primaire.

    Sur le plan méthodologique, la mise en relation des apprentissages lexicaux des élèves avec la qualité de l’oral réflexif mené par le biais de discussions lexicales s’avère essentielle. Dès lors, nous nous intéressons, dans cette communication, aux critères d’appréciation de l’oral réflexif (étayage de l’enseignant.e, engagement de l’élève, etc.) ainsi qu’aux outils qui permettent de les documenter (grille d’appréciation, relevé d’évènements, etc.), tant en milieu pratique que scientifique. Les résultats préliminaires de notre analyse qualitative, qui laissent actuellement présumer une appropriation progressive de l’oral réflexif au fil de l’expérimentation, seront illustrés à travers l’utilisation de ces outils.

  • Communication orale
    Démarche de co-construction d’un répertoire des objets et des conduites de l’oral mobilisés dans les cercles d’auteurs
    Sarah Jane McKinley (Université du Québec à Montréal), Kathleen Sénéchal (Université du Québec à Montréal), Ophélie Tremblay (Université du Québec à Montréal), Elaine Turgeon (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les cercles d’auteurs correspondent à une démarche qui mobilise à la fois l’oral et l’écrit, puisque les élèves s’entraident tout au long du processus d’écriture, de la planification à la correction des textes (Vopat, 2009; Tremblay, Turgeon et Gagnon, 2020). Bien que les cercles d’auteurs représentent un grand intérêt comme approche d’enseignement développant la compétence à communiquer oralement des élèves (Tremblay et Turgeon, 2019), aucune recherche n’a encore permis d’identifier les objets de l’oral (Lafontaine et Dumais, 2014; Dumais, 2016) et les conduites discursives orales (Le Cunff et Jourdain, 1999; Dumais, 2014) qu’ils permettent effectivement de mobiliser (et d’enseigner).

    Dans le cadre d’une recherche-action sur la place de l’oral dans le dispositif des cercles d’auteurs, 12 enseignant.e.s du primaire, suivant les principes de l’approche expérientielle (Kolb, 1984) ont vécu chacune des étapes du dispositif (cercle de planification, de partage, de révision et de publication) pour ensuite réaliser une observation collective d’objets et de conduites de l’oral y étant mobilisés. Dans cette communication nous décrirons la démarche entreprise avec les enseignant.e.s pour co-élaborer un répertoire des objets et conduites de l’oral mobilisés lors de chacune des étapes des cercles d’auteurs.

Communications orales

Axe 2 – Innovations en formation initiale en didactique de l’oral et Axe 3 – Développement global et langage oral

Axe 2 – Innovations en formation initiale en didactique de l’oral

Axe 3 – Développement global et langage oral

  • Communication orale
    Confiance et capacités langagières orales en français langue seconde d’enseignant.es en formation initiale en enseignement
    Josée Lebouthillier (UNB - University of New Brunswick), Lisa Michaud (Université du Nouveau-Brunswick)

    Cette communication présente une étude dont l’intervention proposée visait à améliorer la confiance et les compétences orales d’étudiants d’un programme de formation initiale en enseignement. Au Canada, alors qu’une pénurie d’enseignants en français langue seconde (FLS) perdure, la recherche démontre que les enseignants en formation initiale sont confrontés au mythe du locuteur idéal, résultant souvent en insécurité linguistique. Onze étudiant.es inscrits au volet « didactique du FLS » ont participé à une séance d’appoint linguistique hebdomadaire pendant trois cycles de 8 semaines de séances. Cette étude de cas qualitatif posait la question : « Ce perfectionnement linguistique à distance a-t-il eu un impact sur la confiance ou les capacités langagières des enseignants en formation quant à l'enseignement du FLS? Si oui, comment? Les résultats révèlent que les participants ont augmenté leur niveau linguistique et que les séances d’appoint linguistique ont servi d’espace privilégié pour interagir oralement dans des contextes de communication authentiques. Ces séances ont servi d’espace de médiation entre les étudiants, leurs cours offerts en français, leurs pairs et la communauté francophones. Notre communication vise deux buts : présenter les perceptions des futurs enseignants participant à l’étude quant à l’accroissement de leur confiance et de leurs capacités langagières et comparer les résultats obtenus à l’entrevue orale avant, pendant et après l’intervention.

  • Communication orale
    La compétence interactionnelle dans les travaux d’équipe universitaires en présentiel chez les étudiantes et étudiants universitaires non francophones de cycles supérieurs
    Adèle Gousset (UdeS - Université de Sherbrooke), Constance Lavoie (Université de Sherbrooke)

    La pédagogie par projet et l’apprentissage par problème sont des approches didactiques omni présentes dans les écoles nord-américaines, et notamment à l’Université de Sherbrooke (Leduc, 2014 ; Ménard, 2014). Ces approches socioconstructivistes amènent les étudiantes et les étudiants à mobiliser leur compétence interactionnelle dans des travaux d’équipes (Bélanger, Goudreau et Ducharme, 2014 ; Leduc, 2014 ; Ménard, 2014). De nombreux étudiantes et étudiants universitaires internationaux (EUI) ne sont pas habitués à ce système de travail collaboratif, et se retrouvent dépourvus quand ils doivent échanger verbalement dans ce cadre (Corzo-Zavaleta, 2018 ; Goyer, 2012 ; Maïnich, 2015 ; Zhang et Zhou, 2010), ne profitant donc pas pleinement du potentiel didactique de cette activité d’apprentissage (Canelas-Trevisi et Thévenaz-Christen, 2002).

    Le cadre européen commun de référence pour les langues (CECR) pose cependant la compétence interactionnelle, et les stratégies qui y sont attachées, comme une compétence essentielle à acquérir lors de l’apprentissage d’une langue seconde (CECR, 2018 ; Goh et Burns, 2012). Cette communication présentera la problématique des EUI non francophones au deuxième ou troisième cycle face à la compétence interactionnelle dans les travaux d’équipe (CECR, 2018; Goh et Burns, 2012). Une ébauche de la méthodologie de recherche basée sur l’ingénierie didactique, ainsi qu’une présentation des résultats attendus, concluront la présentation.

  • Communication orale
    L’oral s’apprend, mais comment? Description de facteurs influençant le développement de la compétence à communiquer oralement dans la formation initiale à l’enseignement
    Priscilla Boyer (Université du Québec à Trois-Rivières), Christian Dumais (Université du Québec à Trois-Rivières), Eve Gladu (UQAM - Université du Québec à Montréal), Geneviève Messier (Université du Québec à Montréal), Sylvie Viola (Université du Québec à Montréal)

    Dans le cadre d’une étude longitudinale de type mixte cherchant à établir le profil motivationnel d’étudiants inscrits en formation initiale à l’enseignement au regard de leur compétence à communiquer oralement (ou CCO; Boyer et al., 2018), des entretiens ont été menés pour approfondir notamment les perceptions autour de certaines variables de ce profil. Pour cette communication, nous présentons ce qui se dégage des perceptions des étudiants autour de la conception de l’intelligence (Dweck, 1986; Dweck et Leggett, 1988), soit que « l’oral, ça s’apprend », mais sous certaines conditions. En effet, l’analyse en mode écriture (Paillé et Mucchieli, 2016) a permis de cerner divers facteurs qui, selon les étudiants interviewés, peuvent tant soutenir le développement de la CCO qu’y nuire (par exemple, l’effort consenti, la pratique réflexive, la rétroaction des formateurs). Enfin, nous discuterons de pistes d’intervention possibles à intégrer à la formation initiale à l’enseignement afin de soutenir le développement de cette compétence.

  • Communication orale
    Les possibilités offertes par le jeu symbolique en immersion française
    Renee Bourgoin (St. Thomas University), Josée Le Bouthillier (Université du Nouveau-Brunswick)

    Jouer à faire semblant, un phénomène universel apparaissant chez les enfants de toutes cultures (Lillard, 2017), a été très peu étudié comme lieu d’apprentissage en langue seconde (L2) contrairement aux jeux linguistiques La recherche souligne l’importance de l’interaction orale pour le développement langagier des jeunes apprenants de L2. Cette étude orientée par la conception examine comment deux enseignantes de 1re année dans un programme d’immersion française créaient des espaces de jeux symboliques pour leurs jeunes élèves débutants ainsi que l’utilisation de la L2 par les élèves lors des tâches orales. Les données consistaient d’observations en classe, d’enregistrements vidéo des interactions orales, de preuves d’apprentissage et d’entrevues avec les enseignantes. Nos résultats ont révélé que les espaces créés permettant aux élèves de jouer à faire semblant fournissaient de multiples occasions d’apprendre la L2 en favorisant : l’interaction orale de façon étendue, l’interaction dans des situations réelles d’emploi de la langue, la réutilisation de la langue relevant d’un champ lexical précis sans qu’elle soit de la répétition, la volonté à communiquer et l’emploi créatif de la L2. Notre communication vise ainsi à présenter la façon dont l’usage du jeu symbolique en L2 peut favoriser le développement des capacités orales. Les facteurs et les conditions pédagogiques qui favorisent la communication orale lors de ces tâches de jeux symboliques seront aussi discutés.

  • Communication orale
    La qualité de l’environnement éducatif en émergence de l’écrit et langage oral : quels liens avec l’engagement de l’enfant dans les situations de développement et d’apprentissage?
    Julie Lachapelle (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’objectif général de cette recherche est d’étudier les relations entre la qualité de l’environnement éducatif à l’éducation préscolaire et l’engagement des enfants dans les situations de développement et d’apprentissage en émergence de l’écrit, ce qui inclut le langage oral. L’environnement éducatif comprend la dimension physique (aménagement de la classe, affiches, livres, jeux, matériel d’écriture) ainsi que la dimension interactive (interactions entre l’enseignante et les enfants et interactions des enfants entre eux). L’engagement des enfants réfère à leurs interactions individuelles avec l’enseignante et les pairs, ainsi qu’à leur orientation sur la tâche. Au regard du langage oral, l’observation de la dimension de la communication avec l’enseignante et les pairs s’avère particulièrement pertinente. Cette dimension de l’engagement inclut l’initiative communicationnelle, le maintien de la conversation et les intentions communicationnelles. L’objectif de cette présentation est de mettre en lumière certains résultats préliminaires du projet de recherche, plus particulièrement les pratiques qui soutiennent l’engagement des enfants lors de situations de communication orale avec l’enseignante et les pairs.


Dîner

Dîner


Communications orales

Axe 3 – Développement global et langage oral

Axe 3 – Développement global et langage oral

  • Communication orale
    L’enregistrement vidéo pour mieux comprendre les interactions adulte-enfant en classe de maternelle avec l’élève ayant des défis d’accès au langage
    Andréa Lavigne (UdeM - Université de Montréal)

    Le développement du langage oral peut être complexifié lorsque l’enfant présente un trouble du spectre de l’autisme (TSA). L’enregistrement vidéo est utilisé en formation en didactique de l’oral (Lavoie, 2012), en psycholinguistique (Bocéréan et al., 2010; Canut et al., 2013), en anthropologie linguistique appliquée à l’autisme (Ochs et al., 2004). Il est toutefois peu utilisé dans l’étude du langage en classe spéciale (Lavigne, 2021). L’objectif de cette présentation est de montrer comment une démarche basée sur l’enregistrement vidéo permet de comprendre l’ajustement entre l’adulte et l’enfant peu verbal.

    À partir d’entretiens, de captations vidéo et d’observations ethnographiques, les indices de contextualisation (Gumperz, 1982; Hymes, 2005) dans l’interaction entre une enseignante de classe spéciale de maternelle et une enfant ayant un TSA et peu de langage verbal ont été analysés. Les résultats présentés s’appuieront sur des vidéos et porteront sur les indices multimodaux cointerprétés dans l’interaction par les participantes : types d’indices pouvant être relevés et détermination des convergences et des divergences dans l’interprétation des indices par les participantes. Nous aborderons également l’apport des technologies pour soutenir l’enseignant.e dans ses observations et son ajustement à l’enfant ayant peu de langage verbal, dans le but de stimuler son développement langagier, ainsi que pour dégager le potentiel interactionnel de l’enfant.

  • Communication orale
    La communication entre le personnel scolaire et les familles d’enfants présentant des besoins considérés particuliers à la maternelles 4 ans : bénéfices, défis, besoins et pratique
    Christian Dumais (Université du Québec à Trois-Rivières), Camille Robitaille (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Dans un contexte de collaboration entre des membres du personnel scolaire et des familles d’enfants présentant des besoins considérés particuliers, il arrive que la communication entre eux pose problème (Deslandes, 2015). Par exemple, dans certains cas, les échanges traiteraient essentiellement de situations problématiques concernant l’enfant et, dans d’autres, le vocabulaire serait inaccessible pour des acteurs (Deslandes et Jacques, 2004). La maternelle 4 ans devenant la première transition scolaire de plus en plus d’enfants aux Québec, il s’avère nécessaire d’éclaircir les enjeux qui sous-tendent la qualité des échanges entre les familles et le personnel scolaire. Nous avons donc mené une étude de cas (Merriam, 1998) sur cette thématique.

    La communication présentera les résultats (défis, besoins, bénéfices et pratiques éducatives) issus de cette recherche qui concernent la communication, dont la communication orale, entre l’enseignante, la ressource additionnelle présente en classe ainsi que les parents lorsqu’il est question d’enfants présentant des besoins considérés particuliers. Des liens seront faits avec le modèle évolutif de la communication à la petite enfance d’Eliott (2005). Les résultats permettront de mieux comprendre les répercussions d’une telle qualité de communication à la maternelle 4 ans sur l’enfant en développement. De ce fait, des pistes pour une amélioration des pratiques communicationnelles à l’oral, notamment, pourront être relevées.

  • Communication orale
    Élaboration d’un modèle de l’émergence de l’écrit dans une approche intégrale
    Roxane Drainville (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Christian Dumais (Université du Québec à Trois-Rivières), Krasimira Marinova (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Chez les enfants, les apprentissages liés à l'écoute, à la communication orale, à la lecture et à l'écriture se développent de manière concomitante et interdépendante, plutôt que séquentielle (Teale et Sulzby, 1986). Dans les modèles de l’émergence de l’écrit actuellement disponibles (p.ex. Rhode, 2015, Giasson, 2011; Van Kleeck, 2003), il s’avère toutefois que la composante « langage oral » est peu développée. Ainsi, dans le cadre d'une recherche doctorale, nous avons élaboré un modèle de l’émergence de l’écrit qui s’inscrit dans une approche intégrale au moyen de l’anasynthèse. Celui-ci a été évalué par des experts par la méthode Delphi, puis a été amélioré. Cette communication portera donc sur ce modèle, ainsi que le processus par lequel il a été développé. Nous mettrons l'accent sur les éléments en lien avec le langage oral en plus de présenter l'ensemble des composantes de ce modèle.

  • Communication orale
    Pratiques déclarées d’enseignants à l’éducation préscolaire cinq ans en matière de soutien au langage oral et à l’émergence de l’écrit des enfants en classe
    Caroline Bouchard (Université Laval), Annie Charron (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anne-Sophie Parent (Université Laval), Myriam Villeneuve-Lapointe (Université de Sherbrooke)

    Le développement du langage oral et de l’émergence de l’écrit chez l’enfant à l’éducation préscolaire est déterminant pour sa réussite éducative. En ce sens, il est essentiel que les enseignants à l’éducation préscolaire déploient un ensemble de pratiques indirectes (aménagement de la classe et matériel disponible) et directes (activités et interactions enseignant-enfants) pour mettre en place un environnement éducatif qui leur est favorable.

    L’objectif de cette recherche consiste à étudier les pratiques déclarées d’enseignants à l’éducation préscolaire cinq ans en matière de soutien au langage oral et à l’émergence de l’écrit des enfants de leur classe. L’échantillon est composé de 17 enseignants. Pour atteindre cet objectif, un entretien individuel semi-dirigé sur leurs pratiques en langage oral et en émergence de l’écrit a été mené en début d’année scolaire. À la suite d’une analyse de contenu conventionnel, les résultats démontrent que les enseignants affirment accorder autant d’importance au soutien au langage oral qu’à l’émergence de l’écrit, mettre en place des pratiques directes et indirectes pour les soutenir et rencontrer des difficultés auprès de certains enfants allophones ou à besoins particuliers.

    La présente communication vise à présenter les résultats de la recherche et à les discuter ainsi qu’à proposer des pratiques directes et indirectes permettant de bonifier la qualité du soutien offert aux enfants en matière de langage oral, plus spécifiquement.