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Les effets de la fatigue du système nerveux sur la performance sont nombreux tel qu'une diminution de la fluidité de mouvements et de la précision des actions. Cela peut aussi amener une contraction involontaire de certains groupes musculaires dont les muscles respiratoires. Ces effets peuvent mener à une diminution de la performance et à une augmentation du risque de blessure.

Afin de préparer la méthode utilisée pour cette recherche, un groupe contrôle de 12 nageurs ont effectué au moins un test de saut en longueur par semaine durant 9 semaines.

Prochainement, un groupe de 18 triathlètes, de niveau provincial, participeront à la collecte de données. Le protocole original d'évaluation sera modifié afin d'obtenir un portrait plus représentatif de l'état de fatigue des athlètes.

Lors des 4 premières semaines, il a été possible d’observer une variabilité de performance dans les sauts. De plus, une diminution de la performance au saut en longueur la semaine suivant un plus haut volume d’entrainement (21,81% d’augmentation de volume total). Une analyse complète des données sera nécessaire avant de préciser les résultats ou d’émettre des conclusions.

Ces tests permettraient d’identifier les besoins de récupération pour chaque athlète et d’ainsi éviter différentes situations pouvant nuire à la pratique du sport. Ce test, sans coûts et facilement réalisable, permettrait d’ajuster les charges entrainements en se basant sur les informations recueillies.

 

Dans l'étude Exposures in the Peace River Valley (EXPERIVA), la concentration médiane de strontium (Sr) dans l'urine et les cheveux des femmes enceintes vivant à proximité de puits de gaz était deux fois supérieure à celle de la population canadienne en général. La présente étude visait à utiliser le ratio 87Sr/86Sr dans l’urine des participantes pour investiguer les sources potentielles.

Les participantes (n = 85) ont fourni des échantillons d'urine pendant 7 jours et des échantillons de cheveux, d'ongles et d'eau du robinet. Nous avons mesuré les ratios isotopiques 87Sr/86Sr dans des échantillons d'urine en série (7 participantes) et dans des pools d'urine (toutes les participantes). Les mesures de série ont permis le calcul du coefficient de corrélation intraclasse (ICC). La pondération inverse de la distance (IDW) a permis de calculer la densité/proximité des puits de gaz autour des résidences des participantes. Une analyse visuelle des données a également été faite.

Les ratios 87Sr/86Sr dans l'urine variaient entre 0,70798 et 0,71437 avec un ICC de 0,85, indiquant la fiabilité des ratios pour distinguer les profils des individus. Avec l'augmentation des niveaux de Sr dans les échantillons biologiques, la variance des ratios 87Sr/86Sr diminuait, indiquant une source dominante aux niveaux d’exposition plus élevés. Un profil similaire a été observé avec l’augmentation de la densité/proximité des puits, mais cette relation ne semblait pas médiée par l’eau du robinet.

INTRODUCTION: Au Québec et au Canada, la consommation de fruits et légumes (FL) est positivement associée au statut socioéconomique, alors que l'inverse est observé pour les grignotines et les boissons gazeuses (GBG). Afin d'expliquer ces gradients, des études ont évalué la disponibilité des aliments dans des commerces alimentaires. Or, peu d'entre elles ont utilisé plus qu'une mesure.

OBJECTIF: Comparer 7 mesures de la disponibilité des FL et GBG entre des épiceries de quartiers favorisés et défavorisés.

MÉTHODE: La disponibilité des FL et GBG a été mesurée dans 15 épiceries de quartiers favorisés et 12 épiceries de quartiers défavorisés de Montréal à l'aide de 4 mesures de l'espace sur les tablette, 2 listes de variétés de FL et un questionnaire sur les bouts d'allées et les caisses. Les données ont été analysées à l'aide des tests t de Student, t de Welch, et U de Mann-Whitney.

RÉSULTATS: La disponibilité des FL et GBG varie selon les mesures. Par exemple, un plus grand espace-tablette était occupé par les FL (p<0.001) et GBG (p<0,05) dans les quartiers favorisés. Or, lorsque l'on considérait la taille des commerces, les GBG étaient plus présents dans les quartiers défavorisés (p<0,05) et il n'y avait pas de différence entre les quartiers pour les FL.

CONCLUSION: Le choix des mesures influence les données sur la disponibilité des aliments dans les épiceries de quartiers favorisés et défavorisés. Combiner des mesures pourrait aider à en dresser un portrait plus fidèle.

Le Canada accueille environ 200 000 immigrants annuellement, ce qui correspond à 60% de la croissance annuelle de la population. Cette recherche avait pour but de documenter la prévalence de l’insécurité alimentaire chez les immigrants canadiens, ses causes, ainsi que ses conséquences sur la santé. Nous avons effectué une revue de littérature en utilisant les moteurs de recherche Scopus, Pubmed et Pascal. Cette stratégie nous a permis de recenser 9 articles scientifiques ainsi que 2 rapports gouvernementaux. Les immigrants récents (incluant les réfugiés) ont une plus grande prévalence d’insécurité alimentaire (12,6%) que les Canadiens non-immigrants (9,2%). Cette problématique serait causée principalement par la pauvreté, l’isolement et le manque de ressources. De plus, plusieurs groupes ethnoculturels refusent de recourir aux banques alimentaires parce que cette aide d’urgence n’est pas culturellement acceptable, exacerbant leur situation alimentaire. D’un autre côté, ceux qui y recourent ont accès à des aliments nutritionnellement sous-optimaux. L’insécurité alimentaire est associée au développement de plusieurs problèmes de santé chroniques tels que l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et la dépression. En conclusion, cet important problème de santé publique contribue à réduire la qualité de vie et la santé des immigrants et aura des répercussions néfastes sur le système de santé canadien.

Objectif
L'objectif de cette étude était d'effectuer des analyses secondaires d'une récente intervention d'exercice sur mobile (mHealth) de 12 semaines pour les travailleurs de la santé à Vancouver afin d'examiner les effets sur les résultats multidimensionnels de mal-être et de bien-être.

Méthodes
L'étude COVID-19 Pandemic and Exercise for Healthcare Workers (COPE HCW) est un essai contrôlé randomisé parallèle à deux bras pour les travailleurs de la santé canadiens peu actifs (condition d'exercice : n = 142; condition contrôle avec liste d'attente : n = 146). Les participants à la condition d'exercice ont eu accès à une série d'applications d'exercice et ont été invités à faire 80 minutes par semaine pendant 12 semaines. Nous avons examiné les effets du traitement sur neuf indicateurs de mal-être et de bien-être. 

Résultats
Les résultats ont révélé des effets significatifs et constants du traitement bihebdomadaire à partir de la semaine 2 pour toutes les mesures incluses (à l'exception des variables Interférence travail - vie personnelle et Résilience). L'adhésion à l'intervention a diminué au fil du temps.

Discussion
Les résultats contribueront à informer les futures interventions sur le bien-être au travail en identifiant les cibles à améliorer (p. ex., l'adhésion à l'exercice mHealth) et en fournissant des preuves que l'exercice mHealth peut être utilisé comme une modalité pour réduire le mal-être et améliorer le bien-être des travailleurs de la santé.

La présente étude vise à brosser le portrait de l’utilisation des écrans chez des jeunes du Québec en 2022, à identifier qui sont leurs plus grands utilisateurs, puis à déterminer la présence possible de symptômes dépressifs parmi ces derniers. 

L’analyse se base sur les données de l’enquête COMPASS-Québec 2022 regroupant 48 289 étudiants ayant rempli un questionnaire portant sur leurs comportements liés à la santé. Les jeunes des quartiles supérieurs selon le temps d’utilisation total et par type d’écran furent identifiés comme de plus grands utilisateurs, puis contrastés aux autres pour exposer leurs caractéristiques et leur risque d’avoir des symptômes dépressifs significatifs selon l’échelle révisée du CESD-R-10. Les résultats principaux sont présentés par ratios de risques ajustés. 

Le temps moyen total consacré aux écrans par les jeunes est de 9,80 heures par jour. Les personnes intimidées (RRA=1,46), fréquentant une école publique (RRA=1,91) et présentant un TDAH (RRA=1,59) ont davantage de risques d’être de plus grands utilisateurs des écrans au total. Les plus grands utilisateurs d’écrans, tout type d’écran confondu, sont plus à risque de présenter des symptômes dépressifs significatifs (RRA=1,12 à 1,32). 

Ces résultats permettront de mieux cibler les jeunes pouvant voir leur santé compromise par une place excessive des écrans et servir de base à l’observation d’une possible influence de la Stratégie québécoise sur l’utilisation des écrans et la santé des jeunes.

Contexte: La crise sanitaire engendrée par la COVID-19 semble entrainer une augmentation des stresseurs psychosociaux du travail et augmenter le risque de blessures morales (BM), en particulier chez les travailleurs de la santé. Toutefois, les événements générant ces BM et les liens entre les stresseurs du travail et la survenue des BM sont méconnus. 

Objectifs: Chez le personnel d’établissements de santé au Québec, lors de la crise sanitaire de la COVID-19,

  1. Comprendre les événements survenus en milieu de travail pouvant générer des BM.
  2. Identifier les stresseurs psychosociaux du travail associées aux BM.
  3. Identifier des biomarqueurs sanguins d'inflammation associés aux stresseurs psychosociaux du travail et aux BM.

Méthode: Cette étude à devis mixte a été menée auprès de travailleurs et de gestionnaires de CHSLD et d’hôpitaux québécois. La collecte de données comprenait des entrevues individuelles (n=42) un questionnaire en ligne (n=572) et des prises de sang (n=89). Des analyses de contenu et des analyses statistiques multivariées ont été réalisées. 

Résultats: 14% des participants ont vécu des BM au travail durant la pandémie. L’exposition à des stresseurs psychosociaux du travail augmentait le risque de BM de 2,22 à 5,58 fois. Treize biomarqueurs d'inflammation étaient associés aux stresseurs et aux BM.

Conclusion: L’amélioration des conditions psychosociales au travail pourraient contribuer à amoindrir l’impact de cette crise sur la santé mentale des travailleurs de la santé.

Problématique: De nombreuses études ont récemment fait état des disparités sociales et de santé au sein de la population francophone vivant en contexte minoritaire. Plusieurs auteurs soulignent la nécessité d’explorer comment les activités offertes au sein des centres scolaires communautaires peuvent contribuer à promouvoir la santé et le bien-être. Cela est crucial à Terre-Neuve où la majorité des francophones ont de la difficulté à obtenir des services de santé en français. Les cuisines collectives sont une stratégie de promotion de la santé apportant un support social et émotionnel aux participants et favorisant la sécurité alimentaire.

Objectifs: Cette étude vise à combler une importante lacune concernant leur contribution en contexte minoritaire francophone comme stratégie de santé publique et de promotion culturelle et linguistique.

Méthodologie: Cette étude utilise une approche qualitative incluant l’observation participante ouverte et des entrevues semi-structurées sur la perception des organisateurs, des participants et non participants francophones et francophiles.

Résultats: Les résultats préliminaires démontrent que les cuisines connaissent un vif succès participatif. Les participants y trouvent un support social, émotionnel, culturel et linguistique. Ils partagent des astuces culinaires et des connaissances en nutrition. Ces résultats invitent à revisiter le concept de santé publique et d’y inclure le bien-être culturel et linguistique.

Les femmes en situation de handicap (FSH) sont deux fois plus à risque que leurs consœurs valides de subir de la violence conjugale (VC). Ce risque s’accroît si elles sont issues de l’immigration. Respectivement, ces deux groupes de femmes vivent des enjeux occupationnels (travail, participation sociale etc.) majeurs qui impactent leur capacité à sortir de la VC. Aucune étude n’a toutefois exploré les besoins et défis vécus à l’intersection de ces marqueurs identitaires, bien que 40 % des Canadiens mènent un parcours migratoire et que près de 22 % des Canadiens vivent avec une incapacité. Au travers du Cadre canadien de la justice occupationnelle, nous avons exploré en profondeur auprès de FSH issues de l’immigration (n=3) leurs perceptions et vécu quant aux défis, besoins, leviers et ressources de nature occupationnelle ayant marqué leur parcours de sortie de VC. L’analyse inductive révèle l’importance des occupations liées à la sphère sociale (ex., rôle de militante), à l’exercice du rôle parental — à la fois frein et levier — ainsi que des barrières structurelles majeures (p. ex., accès à un hébergement adapté et culturellement sensible). Ces résultats indiquent la nécessité de rendre physiquement accessibles les structures accueillant ces femmes tout en assurant la compétence culturelle des intervenantes. Les enjeux occupationnels liés à la sphère sociale suggèrent que des approches communautaires pourraient s’avérer davantage pertinentes pour rejoindre ces femmes.

La qualité de vie (QDV) est considérée comme un bon indicateur de l’impact des services de santé mentale. Peu d’études ont été réalisées sur la QDV chez la population itinérante. L’objectif de notre étude était de développer une typologie de la QDV chez un échantillon de 455 itinérants au Québec, recrutés dans 27 organismes communautaires. Les typologies étaient basées sur les scores de QDV, ainsi que sur des variables sociodémographiques, cliniques et d'utilisation des services. Les participants à l'étude devaient être âgés d’au moins 18 ans et avoir une expérience actuelle ou passée de l'itinérance. Ils ont rempli un questionnaire comprenant des variables sociodémographiques, ainsi que des variables sur les antécédents résidentiels, sur l'utilisation des services et sur des profils de santé. Nous présenterons les quatre typologies de participants qui ont été établies à partir des caractéristiques sociodémographiques, cliniques et d’utilisation de service. La QDV était plus élevée chez les femmes âgées vivant dans des logements permanents subventionnés, avec peu d'épisodes d'itinérance et une utilisation fréquente de services communautaires. Les résultats de l’étude font ressortir l'importance de promouvoir le logement permanent avec soutien et l'utilisation de services communautaires pour les itinérants, deux variables associées à une meilleure QDV

Il est maintenu établi que les interventions psychothérapeutiques peuvent être efficaces pour entraîner des changements bénéfiques pour les clients (Lambert & Ogles, 2004). Dans un contexte où les coûts associés à la santé représentent une préoccupation majeure, offrir à la population des interventions efficaces constitue une priorité. Toutefois, la question se pose à savoir comment s'assurer que la psychothérapie soit efficace. Une bonne évaluation de l'efficacité thérapeutique et l'identification des variables associées représentent le point de départ pour améliorer l’efficacité des suivis thérapeutiques. La présente étude cherche à évaluer l’efficacité de suivis thérapeutiques de courte durée (5 à 6 rencontres en moyenne) et à examiner les liens entre celle-ci et certaines variables individuelles ou relationnelles auprès d’une clientèle adulte en clinique externe au Saguenay – Lac-St-Jean. Les variables retenues sont les suivantes: l'alliance thérapeutique, le soutien offert par le thérapeute aux besoins du client (l'autonomie, la compétence et l'affiliation), la motivation des clients face à la thérapie. La cueillette de données a été effectuée en 3 temps (au début du suivi, à la troisième rencontre et à la fin) auprès de 22 clients (19 F et 3 H, âge moyen = 42,7 ans). Les analyses statistiques ont mis en évidence l'efficacité de la thérapie (mesurée au moyen du OQ30: Lambert et al., 2005) ainsi que certaines relations significatives entre les variables à l'étude.

Les personnes de 70 ans et plus vivant dans la communauté, vulnérables à des complications sévères dues à la COVID-19, ne seraient pas systématiquement enclines à respecter le confinement. Les objectifs de l’étude réalisée durant l’été 2020 étaient d’identifier les croyances de ces personnes concernant le respect du confinement et les actions qu’elles ont prises pour répondre aux mesures de confinement. Basée sur l’Approche de l’action raisonnée de Fishbein et Ajzen (2010), une étude qualitative descriptive a été effectuée pour atteindre ces objectifs. Les données ont été collectées lors d’entretiens téléphoniques auprès de personnes habitant à domicile ou en résidences privées pour aînés. Les participants (n = 41) âgés de 70 à 97 ans provenaient de cinq régions du Québec. Les résultats révèlent que la privation de contacts avec les proches constitue le principal inconvénient rapporté. La famille représente le groupe le plus influent qui approuve le confinement. Le maintien du contact avec elle et leur soutien en facilitent le respect. La nécessité de se rendre à des rendez-vous médicaux était la seule barrière perçue au confinement. Les actions prises qui ressortent de l’analyse thématique étaient de sortir le moins possible de chez soi, s’occuper de façon solitaire, s’abstenir de recevoir ou visiter les proches et pratiquer la distanciation physique. Diverses stratégies de communication sont recommandées aux intervenants auprès de cette population.

Introduction : Les opioïdes administrés par voie sous-cutanée engendrent fréquemment des épisodes de dépression respiratoire pouvant mener au décès. Pour assurer une surveillance sécuritaire des usagers, des lignes directrices infirmières et des mesures organisationnelles ont été instaurées. Toutefois, l’augmentation des complications liées aux opioïdes nous permet de supposer qu’il existe, au-delà d’éléments organisationnels, des déterminants individuels influençant la surveillance infirmière. Objectifs : Identifier les déterminants de l’intention des infirmières à procéder à la surveillance clinique au pic d’action des opioïdes sous-cutanés. Méthode : Étude transversale en trois phases incluant le développement d’un instrument de mesure fondé sur le modèle intégrateur de Godin, sa validation ainsi que sa passation par 118 infirmières d’unités de chirurgie et médecine d’un établissement de santé universitaire de la région de Québec. Des régressions multiples ont permis d’identifier les déterminants de faible et de forte intention. Résultats : Les principaux déterminants de l’intention des infirmières à effectuer la surveillance au pic d’action des opioïdes sont la perception de contrôle et la norme professionnelle.  Conclusion : Les données de cette étude permettent d’identifier des cibles d’intervention à prioriser pour favoriser une surveillance sécuritaire. Ces interventions permettraient de diminuer le nombre de dépressions respiratoires et de décès liés aux opioïdes.

Les jeunes québécois sont de plus en plus nombreux à présenter un niveau de détresse psychologique élevé et des symptômes anxieux et dépressifs. Les écoles ont un rôle à jouer pour promouvoir la santé mentale dès le plus jeune âge. Cependant, les interventions visant à renforcer la santé mentale ne sont pas offertes dans toutes les écoles.

L’objectif est d’identifier les facteurs associés à la présence d’interventions de promotion de la santé mentale (IPSM) dans les écoles primaires publiques au Québec.

Un total de 171 écoles ont participé à une étude transversale visant à décrire les inégalités sociales dans les IPSM en milieu scolaire. Des entrevues téléphoniques structurées ont été réalisées avec les directions d’école. Le statut socioéconomique, le quartier, le nombre d’étudiants et d’enseignants, les sources de financement, la langue d’enseignement et l’importance perçue de la problématique de la santé mentale ont été étudiés comme facteurs associés à la présence d’IPSM.

Des IPSM sont offertes dans 42% des écoles primaires. Les écoles : a) en milieu urbain et en banlieue; b) qui desservent des élèves à statut socioéconomique élevé; et c) où la problématique de la santé mentale est perçue comme importante sont plus nombreuses à offrir des IPSM.

La santé mentale des jeunes est un enjeu de santé publique grandissant; or, nos résultats suggèrent que moins de la moitié des écoles offrent des IPSM. Nos recherches identifient des inégalités sociales dans la présence des IPSM.

La vitamine D pourrait prévenir le déclin cognitif, la démence et la maladie d’Alzheimer (MA) en raison de ses propriétés neuroprotectrices, antioxydantes et anti-inflammatoires. L’objectif était d’évaluer l’effet de la vitamine D sur le déclin cognitif et le risque de démence et de MA chez 661 sujets de l’Étude sur la santé et le vieillissement au Canada (ESVC). L’ESVC est une étude longitudinale de 10 ans réalisée parmi un échantillon représentatif de la population canadienne de 65 ans et plus. La 25-hydroxyvitamine-D (25(OH)D), biomarqueur de la vitamine D circulante, la fonction cognitive globale et les diagnostics de démence et de MA ont été obtenus à l’aide de mesures validées ou reconnus. L’association entre la 25(OH)D et le déclin cognitif a été évaluée à l’aide de modèles linéaires. L’effet de la 25(OH)D sur l’incidence de la démence et de la MA a été évalué avec des modèles semi-paramétriques à taux proportionnels. Les analyses ont été ajustées pour les facteurs confondants. Globalement, aucune association significative n’a été observée entre la 25(OH)D et le déclin cognitif, le risque de démence ou de MA. Chez les femmes, des concentrations élevées de 25(OH)D étaient associées à une augmentation du risque de démence et de MA. Cette étude ne permet pas de conclure quant à l’effet protecteur de la vitamine D sur le déclin cognitif ou la démence, mais offre des pistes de recherche intéressantes, notamment quant à l’effet modifiant du sexe dans cette relation.

Les individus souffrant d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) éprouvent un nombre imposant de limitations fonctionnelles dans leur vie quotidienne. Le traitement de choix consiste en une thérapie d'orientation cognitive et comportementale (TCC). Par contre, les impacts de la TCC sur le fonctionnement quotidien sont encore méconnus. L’ajout de mesures d’impact complémentaires à la réduction de la symptomatologie permettrait de mieux saisir la portée la TCC. Cette étude vise à accroître les connaissances concernant les effets de la TCC sur l’évolution de la sévérité des symptômes, la qualité de vie (QV) et le fonctionnement psychosocial actuel (FPA) des victimes, et ce, avant, pendant et après l’intervention. Soixante et onze participants ayant un diagnostic de TSPT ont reçu une TCC répartie sur 20 séances. Les participants ont été évalués à cinq moments à l’aide d’entrevues cliniques standardisées et d’instruments auto-rapportés. Les résultats permettent de noter une amélioration statistique et clinique significative de leur condition à travers le temps (c.-à-d. du pré-traitement au post-traitement). Au-delà de la diminution de la sévérité des symptômes (ŋ2 = .37), on observe une amélioration de la QV (ŋ2 = .50) et du FPA (ŋ2 = .60). Il semble que l’efficacité de la TCC favorise des changements notables dans la vie quotidienne des victimes. Cependant, il existe des trajectoires d’amélioration particulières.

Note : ŋ= éta-carré (Indice de la taille de l'effet temps)

Problématique: Un séjour hospitalier (SH) prolongé, estimé représenter 20% des jours en soins aigus, entraîne d’importantes conséquences pour l’état de santé du patient et en termes de coûts. Malgré l’importance des traumatismes craniocérébraux (TCC) en termes de morbidité et mortalité, on a très peu d’informations sur les SH de ces patients.

Objectif: Comparer le SH index (le centre de traumatologie avec le plus haut niveau de désignation) avec le SH total (toutes les hospitalisations consécutives liées à la blessure) et identifier les déterminants du SH chez les patients admis pour un TCC.

Méthodes: Étude de cohorte rétrospective basée sur tous les adultes admis pour un TCC et sortis vivant de l’hôpital entre 2007 et 2012. Les données sont issues du Registre des Traumatismes du Québec jumelé avec MED-ÉCHO. Les déterminants du SH ont été identifiés avec un modèle de régression linéaire hiérarchique.

Résultats: Les moyennes des SH index et total étaient de 11,7 et 12,5 jours. Les six déterminants les plus importants du SH expliquaient 80% de la variance expliquée ; destination, ventilation, maximum AIS, âge, chirurgie, comorbidités.

Conclusion: Les résultats suggèrent que le SH en soins aigus chez les TCC est légèrement sous-estimé lorsque seul le SH index est considéré, et que six variables rendent compte de 80% de la variance expliquée. Ces informations devraient être considérées lorsque le SH est utilisé pour évaluer l’efficacité et la qualité des soins chez les TCC.

CONTEXTE : L’Étude PROQ sur le travail et la santé a été mise sur pied en 1991 dans le but d’étudier l’effet des risques psychosociaux au travail sur les maladies cardiovasculaires (MCV) et les problèmes de santé mentale (PSM).

MÉTHODES : Au recrutement, 9189 femmes et hommes cols blancs de 19 entreprises publiques de la région de Québec ont participé. Ces participants ont été revus 8 ans plus tard (1999-2001) avec une excellente participation (89%). Le suivi à 22 ans est présentement en cours et inclus deux nouveaux volets, un sur les marqueurs biologiques associés à la dysfonction cognitive, et un sur les coûts des problèmes de santé attribuables aux risques psychosociaux au travail.

RÉSULTATS : Cette cohorte possède un potentiel majeur de contribution à l’avancement des connaissances en raison de ses forces importantes incluant: 1) une grande taille d’échantillon et un suivi prospectif de 22 ans, 2) la mesure de plusieurs indicateurs de santé, incluant des indicateurs d’atteintes précoces (rigidité artérielle, troubles cognitifs, télomères, marqueurs inflammatoires), 3) la quantification rigoureuse de l’effet des risques psychosociaux au travail sur ces problèmes de santé, 4) une évaluation des coûts.

CONCLUSION: Cette cohorte s’inscrit parmi les cohortes occupationnelles les plus complètes et rigoureuses au monde. Les résultats attendus comportent un potentiel important pour la prévention primaire des maladies chroniques les plus sévères et fréquentes.

Plusieurs études ont démontré que les semelles instrumentées peuvent compter les pas effectués chez des personnes avec ou sans limitation de marche. Cependant, selon les emplacements des capteurs de pression, une variabilité de précisions est observée pour des semelles intégrant moins de cinq capteurs de pression.

L’objectif de cette étude est de déterminer les emplacements et le nombre minimal de capteurs de pression à intégrer dans une semelle pour un comptage optimal de pas.

Nous avons équipé une semelle de cinq capteurs de pression placés sous le talon (FSRT), le premier (FSRM1), troisième (FSRM3) et cinquième (FSRM5) métatarsiens et le gros orteil (FSRO). Douze personnes en santé (âgées de 28,2±3,62 ans) ont marché six minutes à vitesse confortable à l’extérieur. L’algorithme de comptage a été réalisé en considérant chaque capteur et la combinaison de deux à cinq capteurs de pression.

Les plus grandes précisions de la semelle étaient 98,0±2,3%, 99,0±0,9%, 99,3±0,7%, 99,5±0,4% et 99,5±0,4% obtenues respectivement à l’aide du FSRT (pour un capteur), de la combinaison de FSRM1 et FSRM5 (2 capteurs),  de FSRM3, FSRM5 et FSRO (3 capteurs), de FSRT, FSRM3, FSRM5 et FSRO (4 capteurs) et les cinq capteurs. La combinaison de quatre capteurs permettait d’obtenir la même précision qu’avec les cinq capteurs. Nous pouvons recommander l’utilisation d’une semelle intégrant quatre capteurs positionnés à ces emplacements pour un comptage de pas précis avec optimisation de la batterie.

 

 

 

Face à la pénurie financière et humaine dans les services de santé au Québec, les conditions de travail des soignants en CHSLD en Abitibi-Témiscamingue sont difficiles et propices à leur faire vivre de la souffrance (psychologique) au travail en plus de la douleur (physique). Pour cette recherche doctorale, la souffrance est documentée en termes de fatigue et d'épuisement professionnel, de stress et de détresse psychologique, d'anxiété et de dépression (questionnaires). A partir de ces manifestations de souffrance vécues par les soignants au travail, une investigation des principaux déterminants a été réalisé en entretiens individuels et collectifs et classés en catégories : professionnel et personnel, organisationnel et psychosociaux. Les liens particuliers entre les manifestations et les déterminants de la souffrance au travail seront décrits et expliqués, à l'intérieur du modèle conceptuel de la souffrance des soignants.

Ce modèle conceptuel de la souffance fut construit à partir des résultats d'une maitrise en kinanthropologie (UQAM) réalisée par l'étudiante dans les mêmes milieux de travail. Par conséquent, cette étude transversale descriptive (2012), pour l'obtention du doctorat, est enrichie en longitudinal par quelques résultats issus  de la maitrise  (2007).

Problématique de recherche : Les projets de recherche qui sont effectués en collaboration avec des organisations communautaires font face à de nombreux défis quant à la nature et l’intensité de la participation dans un contexte fréquent de ressources limitées. L’objectif de cette présentation est de partager nos réflexions sur une expérience de participation dans le cadre de l'élaboration d'un projet de recherche avec Médecins du Monde Canada. Méthodologie: Une revue des écrits et 15 entrevues qualitatives auprès de chercheurs et professionnels de la santé publique ont été réalisées  afin de connaître les dispositifs participatifs pertinents. Enfin, de mars à octobre 2013, trois exercices participatifs ont été organisés à Montréal afin de planifier le projet de recherche. Résultats: Les dispositifs participatifs qui sont décrits dans les écrits et dans la pratique des participants, les nombreux défis vécus et stratégies développées par les participants qui ont impliqué des partenaires ayant des visions différentes seront présentés. Les objectifs des ateliers participatifs ont été atteints et ils ont permis la collaboration dans la planification de la recherche. Conclusion : Les ateliers participatifs réalisés avec des personnes provenant de divers milieu ( chercheurs, clinique, milieu communautaire) laissent entrevoir que cette participation est possible, mais qu’elle demande davantage de temps, de flexibilité et de créativité que les méthodes habituellement utilisées.

Près d’un tiers des Canadiens effectuent un travail en rotation sur différents quarts de travail. Changer régulièrement d’horaire de travail augmente la fatigue, les erreurs et les accidents. Ces effets sont en partie dus au désajustement du rythme circadien: lorsque l’horloge biologique n’est pas en phase avec l’environnement. Malgré que de nombreux chercheurs aient démontré l’efficacité de l’exposition à la lumière forte (luminothérapie) à des moments stratégiques pour réduire ces effets, ce traitement est peu appliqué dans le monde du travail. Le but de cette étude a été de créer une intervention basée sur des principes circadiens qui utilisent l’exposition stratégique à la lumière et de l’appliquer en milieu de travail hospitalier pour les infirmières travaillant de nuit afin de réduire la fatigue. Trente-quatre infirmières ont été recrutées au Centre universitaire de santé McGill (Site Glen et Hôpital Général de Montréal) et ont complété une période de référence suivi d’une période d’intervention (2 semaines non-consécutives). Les infirmières ont complété des auto-évaluations quotidiennes de leurs niveaux de fatigue, de somnolence, et d’erreurs. L’analyse des résultats démontre que les infirmières ont indiqué être moins fatiguées et avoir commis moins d’erreurs durant la semaine de l’intervention. Cette étude démontre l’efficacité d’une intervention simple et réalisable pour réduire la fatigue associée au travail en rotation.

Depuis l’implantation de programme de dépistage de cancer sein, le taux d'incidence de cancer du sein chez les femmes au Canada, a diminué au début des années 2000. Cette diminution est moins portée chez les femmes immigrantes récentes (moins de 10 ans) et de faible statut socio-économique au Canada vu leurs moindres recours au dépistage. Suite à une mise à jour des données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC,2014), il serait important de décrire les facteurs socioéconomiques attribués au non recours à la mammographie de dépistage chez les femmes immigrantes, au Canada, âgées de 50 à 69 ans. Méthodologie : une étude analytique transversale est en cours pour mettre à jour des données du recours à la mammographie de dépistage par les données de l’ESCC,2014. Résultats préliminaires : Depuis 2008, le non recours à la mammographie dans les deux dernières années, chez les femmes de 50 à 69 ans, est de 27,5% et ce taux cesse de diminuer jusqu’à date. À partir des données de l’ESCC de 2014, par des analyses bivariées et multivariées (régression logistique, SPSS), on expliquera les raisons de non recours à la mammographie auto-déclarées par les répondantes de l’échantillon, et d’ainsi, décrire les facteurs socio-économiques significativement liés au non recours à la mammographie tels que : l’âge, état matrimonial, le revenu moins élevé, l’éducation, la durée d’immigration (0 à 9 ans,10 à 19 ans, 20 ou plus), l’indice de masse corporelle, tabac, etc.

Contexte : Plusieurs femmes résidant au Canada avec un statut d’immigration précaire n’ont pas d’assurance médicale. Les coûts de leurs soins médicaux sont très élevés et représentent un obstacle direct à l’accès à des soins essentiels. La clinique Médecins du Monde Canada (MdM) offre à cette clientèle une gratuité dans le suivi de grossesse.

Objectif : Cette recherche vise à évaluer les coûts réels de suivi des grossesses des femmes consultant à MdM.

Méthode : L’étude s’appuie sur une approche transversale descriptive d’analyse de coûts de la trajectoire des femmes suivies à MdM de janvier 2016 à novembre 2017. Les données collectées via les fiches des patientes ont permis de dresser un portrait général des femmes (âge, gestation, etc.) puis estimer le coût d’une trajectoire par intervention.

Résultats : Sur 54 femmes suivies, 70% arrivaient avec une grossesse avancée et 72% avaient une grossesse à risque. 866 interventions ont été réalisées dont 423 par les infirmières (INF), 200 par les intervenants sociaux (TS) et 243 par les médecins (MD). La durée d’intervention moyenne était de 30 min pour les INF et les TS et de 25,3 min pour les MD. En moyenne, le coût d’un suivi de grossesse annuel par femme à MdM varie de 109$ à 147$.

Discussion : Ce travail démontre la nécessité d’investir dans la prévention primaire des femmes enceintes à statut précaire en améliorant l’accès aux soins, car la prise en charge urgente des grossesses à risque coute très cher au système public.

 

 

 

Dans le contexte de la pandémie de SRAS-CoV-2 (COVID-19), les travailleurs de la santé ont vu leurs conditions de travail se dégrader et ont fait état d'une détérioration importante de leur santé mentale. Une revue parapluie des méta-analyses a été réalisée pour examiner la prévalence de divers problèmes de santé mentale vécus par les travailleurs de la santé pendant la pandémie de la COVID-19 et pour déterminer si ces problèmes ont évolué dans le temps. Cette étude a été enregistrée sur PROSPERO (CRD42022304823) et sur l'Open Science Framework (https://osf.io/wfvjx). Nous avons consulté les bases de données PubMed, EMBASE, PsycINFO et Scopus le 28 avril 2022 (65 méta-analyses incluses) et une mise à jour a été faitee le 20 mai 2023 (23 nouvelles méta-analyses incluses). Les méta-analyses publiées en anglais, comprenant des données sur au moins un type de travailleurs de la santé et faisant état d'au moins un type de problème de santé mentale, ont été incluses. Une méta-analyse a été réalisée sur la prévalence des troubles mentaux, avec des modérations supplémentaires pour le type de travailleurs de la santé, pour le temps écoulé depuis la déclaration de la pandémie (11 mars 2020) et un indice sociodémographique. Les résultats de la mise à jour sont en cours d'analyse. Ces résultats pourront potentiellement aider les administrations sanitaires du monde entier devant ce problème croissant par le biais de politiques institutionnelles et de programmes pour le bien-être.