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Problématique : L’état de stress aigu est une problématique psychologique fréquente, particulièrement chez les femmes, à la suite d’une agression criminelle violente. Cependant, l’impact spécifique de l’état de stress aigu (ESA) sur les coûts de la santé et du travail demeure à être déterminé. Objectif : Cette étude vise à quantifier l’impact de la symptomatologie de l’état de stress aigu sur les coûts de la santé et du travail auprès de victimes d’actes criminels violents (<30 jours). Méthodologie : 240 participants (131 femmes, Mage = 39) ont complété, dans les trois semaines suivant leur agression, l’Inventaire de l’état de stress aigu et un questionnaire mesurant les coûts de la santé et du travail. Résultats Le coût total de santé pour les participants ayant une symptomatologie d’état de stress aigu est 3 fois plus élevé (RC : 3.19; IC : 2.79 – 4.09) comparativement aux victimes sans ESA. Les coûts associés au travail sont plus élevés     (t = 5,14; p = .011) pour les patients ayant un ESA. Conclusion : La présence d’état de stress aigu dans les semaines suivant l’agression affecte significativement les coûts de la santé et du travail chez les victimes d’actes criminels violents. Ces résultats soulignent l’importance de la prévention de la violence et de ses conséquences potentielles auprès des populations à risque.

CONTEXTE Afin d’identifier des possibilités d'amélioration de la qualité des soins en traumatologie, nous devons faire avancer les connaissances sur l’intensité des interventions chirurgicales. Nos objectifs sont d’évaluer la variation inter-hospitalière de l'intensité des interventions chirurgicales et d’identifier ses prédicteurs.

MÉTHODE Nous avons mené une étude de cohorte sur les adultes admis pour un traumatisme sévère dans un des centres de traumatologie du Québec (2007-2016; N = 26 280). Des modèles de Poisson multiniveaux ont été utilisés.

RESULTATS Durant les premières 24h suivant l’arrivée à l’hôpital, la variation inter-hospitalière dans l'intensité des soins chirurgicaux était significative (paramètre de covariance=0,15 avec IC à 95%: 0,09-0,27). La plus grande variation a été observée pour les chirurgies orthopédiques (paramètre de covariance=0,20 avec IC à 95%: 0,11-0,48). Les prédicteurs importants l'intensité des soins chirurgicaux étaient; l'âge, la gravité des blessures et le niveau de désignation (Tableau).

CONCLUSION Il existe une variation significative de l'intensité chirurgicale entre les centres de traumatologie qui n'était pas justifiée par l’état des patients à leur arrivée. Les recherches futures visent à identifier les déterminants des variations inter-hospitalières ainsi qu’à évaluer la corrélation entre l'intensité chirurgicale et les résultats cliniques afin de développer des stratégies visant à l’amélioration de la qualité des soins.

Problématique

Durant la pandémie de la COVID-19, le personnel de l’entretien ménager (EM) en milieu hospitalier impliqué dans le contrôle des infections était particulièrement vulnérable à la détresse psychologique. Pourtant, les impacts psychologiques de la pandémie sur cette catégorie des travailleurs de la santé restent insuffisamment étudiés. Notre étude visait à combler ce vide.

Méthodes

Six membres de l’EM et neuf personnes clés ayant travaillé dans des hôpitaux canadiens (n = 15) durant la COVID-19 ont accepté de participer à des entretiens virtuels semi-dirigés entre avril et juillet 2023. Ces entretiens ont été retranscrits verbatim et analysés à l'aide de l'approche thématique et de contenu.

Résultats préliminaires

Quatre thèmes principaux ont émergé : vulnérabilité, résilience, mécanisme d’adaptation et soutien organisationnel perçu. Plus précisément, les facteurs de vulnérabilité à la détresse psychologique, les facteurs de résilience personnelle, les mécanismes d’adaptation positifs et les approches de soutien organisationnel moins aidantes.

Conclusion

Il s'agit de la première étude qualitative à fournir des données sur les impacts psychosociaux de la COVID-19 au sein du personnel de l’EM hospitalier au Canada. Notre étude souligne le rôle essentiel du soutien organisationnel perçu sur la qualité de vie au travail et le bien-être psychologique du personnel de l’EM. Elle plaide pour la mise en œuvre d’approches ciblées de soutien psychosocial aux employés.

Dans le contexte de la pandémie actuelle, la perception du risque, les connaissances et les comportements des populations à l’égard de la COVID-19 jouent un rôle déterminant dans la transmission du SRAS-CoV-2. Une meilleure connaissance de ces trois facteurs permettrait d’ajuster ou renforcer les mesures préventives pour certains groupes au sein des populations afin de mieux contrôler la transmission du virus. Nous avons mené un examen de la portée (scoping review) afin de mieux comprendre : 1) la perception du risque; 2) le niveau de connaissances et 3) les comportements préventifs des populations adultes à l’égard de la COVID-19. Une recherche exhaustive sur les bases de données électroniques suivantes a été réalisée; MEDLINE-Ovid, EMBASE-Ovid, PsycINFO-Ovid, Web of Science et CINAHL (EBSCO). Au total, 4878 études ont été évaluées sur la base de leur titre et résumé, 76 ont été analysées intégralement et 17 ont finalement été incluses. Toutes les études sont basées sur des questionnaires réalisés à partir d’échantillons de la population de 11 pays différents. Les résultats préliminaires suggèrent que la perception du risque, le niveau de connaissances et l’adoption des comportements préventifs en lien avec la COVID-19 sont relativement élevés dans l’ensemble des populations. Cependant, des disparités en termes de connaissances et de comportements existent entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les classes d’âge et les groupes ethniques et socio-économiques.

Contexte: Peu d’études ont examiné la dépense énergétique (DE) durant l’activité sexuelle. Ces quelques recherches présentaient d’importantes limitations que cela soit au niveau de l’équipement utilisé pour mesurer la DE ou au niveau contextuel avec le déroulement en laboratoire de l’activité sexuelle. Objectif: Déterminer la DE de l’activité sexuelle dans un milieu de vie. Méthodes: Cinq couples hétérosexuels (18-35 ans) ont été recrutés. Quatre à huit relations sexuelles réalisées ont été mesurées par le biais d’un accéléromètre validé (sensewear armband). Un questionnaire sur la perception de la DE lors de l’activité sexuelle a été complété par chacun des partenaires. Pour comparer nos données avec une mesure standardisée, les participants ont effectué une séance d’exercice de 30 minutes sur tapis roulant à 65% de leur fréquence cardiaque maximum. Résultats: La DE lors de la séance d’activité physique est de 254kcal (8,5kcal/min) pour  9,3 METS. La DE mesurée lors d’une activité sexuelle est de 84kcal (3,9kcal/min) pour 6,1 METS. De plus, la perception des participants vis-à-vis la dépense énergétique lors de l’activité sexuelle se rapprochait de celle mesurée (+/-4kcal/min). Conclusion: Cette étude est la première à mesurer avec des outils standardisés et validés la DE en Kcal de l’activité sexuelle dans un milieu de vie. Cette dépense semble néanmoins inférieure à celle occasionnée par une activité physique de type jogging régulièrement pratiqué dans notre société.

Devant la prévalence croissante des maladies chroniques pour lesquelles la prévention est possible, dont le diabète de type 2, les approches de soins de santé couramment déployées montrent des limites importantes. Paradoxalement, un concept essentiel, le ‘prendre soin de la santé ou de sa santé’ (PSS), semble perdu de vue, étant notoirement sous-utilisé dans la littérature, les formations et les pratiques professionnelles en santé. La présente recherche visait à clarifier la teneur de ce concept et à expliciter ses caractéristiques par rapport à d’autres concepts et approches, dont le caring. Une analyse conceptuelle comparative, basée sur une recension des écrits transdisciplinaires et des travaux empiriques, a été réalisée. Les résultats indiquent que prendre soin de la santé, comprenant le ‘prendre soin de soi’, est un concept beaucoup plus large que l’observance au traitement et l’autogestion de la santé ou de la maladie. Le PSS ne se limite pas à des actes professionnels, ni à la science infirmière. Une des caractéristiques du ‘prendre soin’ contenu dans PSS est d’être à la fois aprofessionnel et pluriprofessionnel, alors que le caring apparaît souvent comme une démarche essentiellement infirmière ce qui en limite l’appropriation et le développement hors de cette discipline. Comme concept élargi de la santé, le PSS a le potentiel d’améliorer les résultats de santé en facilitant le développement d’approches transdisciplinaires et inclusives de la pratique soignante.

La Chaire de recherche en décision partagée et transfert de connaissances a développé un outil pour mieux informer les aînés sur leur choix résidentiel lorsque confrontés à des pertes d’autonomie. Toutefois, cet outil tient principalement compte des caractéristiques personnelles et de l’état de santé des aînés, omettant l’influence du milieu bâti lors de ce choix.  

L’objectif est d’identifier des outils d’aide à la décision sur le sujet afin d’identifier les facteurs omis dans la version existante de l’outil et de l’améliorer. Ainsi, une cartographie d’outils a été effectué dans la littérature grise et scientifique en utilisant les bases de données AgeLine, CINAHL et PubMed, ainsi que Google. Vingt outils ont été inclus à ce jour et leur contenu analysé à partir d’une revue systématique de la littérature ayant identifié 98 facteurs influençant le choix résidentiel des aînés.

Les résultats préliminaires démontrent le peu de facteurs abordés par chacun des outils; 18 sur 20 abordant moins de 30 facteurs d’influence. En effet, les facteurs psychologiques (confort, sécurité, etc.), spatiotemporels (mobilité quotidienne, attachement, etc.) et ceux liés au milieu bâti (domicile/quartier) sont les moins considérés.

Conséquemment, une approche transdisciplinaire est nécessaire pour développer un outil d’aide à la décision complet informant mieux les aînés vers un choix résidentiel optimal en lien avec leurs valeurs et favorisant ainsi leur adaptation dans un éventuel nouveau logis.

La stéatose hépatique alcoolique représente la troisième cause de maladie chronique du foie et est associé à un taux élevé de mortalité dans le monde. Il a été montré dans des études précédentes que l’inhibition de l’expression et de l’activité de SCD1 induisent une résistance au développement de la stéatose non alcoolique. Le but de notre étude est d’étudier l’effet de l’inhibition de SCD1 dans le développement de la stéatose alcoolique.Des cellules HepG2 traitées avec de l’éthanol pendant 24h, suivi d’un traitement avec un inhibiteur de l’activité de SCD1, seront utilisées dans une première partie (in vitro). Dans une deuxième partie (in vivo), une stéatose alcoholique sera induite par une diète contenant de l’éthanol chez des souris déficientes pour le gène SCD1.L’inhibition de SCD1 pourrais améliorer l’espérance de vie des sujets atteints de stéatose alcoolique en ralentissant le développement de la maladie et l’inflammation qui y est associée.

Problématique et objectif: La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est une maladie neuromusculaire dégénérative qui affecte la qualité de vie. Puisqu’une bonne alimentation est nécessaire au maintien de la santé, l’objectif de cette étude était de caractériser l’apport nutritionnel de ces patients.

Méthodes: L’apport nutritionnel des patients avec DM1 a été évalué grâce à un journal alimentaire de trois jours (2 jours de semaine et 1 jour de fin de semaine). Les journaux obtenus (n = 52) ont ensuite été analysés avec le logiciel Food Processor.

Résultats: Cette analyse démontre que 44,5 % de l'apport énergétique total moyen (AET) des patients provenait des glucides (recommandations entre 45 et 65 %) et que 41 % de ces glucides étaient composés de sucres simples. L'apport moyen en fibres était de 12,9 g/jour par opposition aux 28 à 35 g qui sont recommandés quotidiennement. Il semble aussi que 37 % de l'AET provenait des lipides alors que les recommandations visent 20 à 35 %. De plus, l'apport en sodium moyen (3110 mg/jour) dépassait largement l'apport maximal tolérable de 2300 mg/jour. Finalement, l'apport en calcium moyen (639 mg/jour) était inférieur aux recommandations de 1000 mg/jour.

Conclusion: L’ensemble de ces données démontre que les patients avec DM1 ont une alimentation déficiente, et ce, à plusieurs points de vue. Des études futures seront nécessaires afin de déterminer l'impact de cette alimentation inadéquate sur les atteintes présentes chez cette clientèle.

INTRODUCTION
Les traumatismes craniocérébraux (TCC) sont la principale cause de décès et d'invalidité liés à un traumatisme chez les enfants. Cette étude vise à estimer l'adhésion aux recommandations pour les enfants admis dans un centre hospitalier canadien avec un TCC modéré à sévère et à évaluer les variations interhospitalières et interprovinciales dans l'adhésion à ces recommandations.

MÉTHODES
Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective multicentrique en utilisant les données d'hospitalisation des enfants âgé de moins de 16 ans avec un diagnostic de TCC modéré à sévère dans toutes les provinces canadiennes à l'exception du Québec entre le 1er janvier 2016 et le 31 mars 2020. Nous avons réalisé des modèles de régression logistique multiniveaux à intercept aléatoire.

RÉSULTATS
Il existe des différences significatives entre les provinces concernant deux recommandations : le temps d’attente aux urgences de moins de 4 heures et l’admission/transfert vers un centre pédiatrique. Des différences significatives entre les hôpitaux d'une même province ont également été enregistrées concernant le temps d'attente aux urgences de moins de 4 heures, l'admission aux soins intensifs et le drainage du liquide céphalo-rachidien.

CONCLUSION 
Notre étude est la première à décrire l’adhésion aux recommandations des guides de pratique clinique pour la prise en charge des traumatismes crâniens pédiatriques modérés à sévères au Canada. Il existe des différences interhospitalières et interprovinciales.

Alors que les gouvernements ont la responsabilité de développer des politiques de santé publique pour contrecarrer l’obésité et les maladies chroniques, les diététistes ont aussi un rôle à jouer. Or, les politiques publiques et la pratique en nutrition peuvent être influencées par des stratégies menées par l’industrie bioalimentaire connues sous le vocable d’activité politique corporative (APC). L’APC visant les politiques de santé publique en nutrition a été assez bien documentée dans la littérature dans la dernière décennie. Toutefois, peu de données existent quant à l’APC visant les diététistes. Afin d’explorer cette problématique, une revue de la portée a été menée en mars 2021 sur 7 bases de données. La question de recherche était la suivante : Quelle est la nature et l’ampleur des interactions entre l’industrie et les professionnel.le.s de la nutrition (PN), les perceptions de ces dernier.ère.s sur ces interactions, ainsi que les risques et les solutions pour gérer ces risques? Deux réviseurs indépendants ont examiné les documents pour la sélection et ont effectué l'extraction des données. Des analyses quantitatives et qualitatives descriptives ont été réalisées. Quant aux résultats finaux, 115 documents ont été inclus. 32 types d'interactions entre l'industrie et les PN ont été identifiés, tels que la commandite d’un évènement scientifique en nutrition par l’industrie. Plusieurs avantages, risques et solutions ont été identifiés dans les documents inclus.

Le tabagisme constitue un sérieux problème de santé publique et pourtant, le personnel infirmier intervient peu en cessation tabagique. C’est durant la formation qualifiante au droit de pratique que l’on peut moduler la future pratique professionnelle. On peut penser que les contenus sont inadéquats et varient d’une école à l’autre. Quelle place accorde-t-on aux interventions en cessation tabagique durant la formation infirmière? Les objectifs de cette recherche visent à 1) documenter la place actuelle des contenus relatifs aux interventions en cessation tabagique; et, 2) décrire les pratiques, les attitudes et les croyances des enseignantes/professeures/chargées de cours relatives aux interventions en cessation tabagique dans la formation donnant accès au droit d’exercer la profession infirmière au Québec. Un devis descriptif est privilégié incluant des méthodes qualitatives et quantitatives. La description des programmes et des cours ainsi qu’un questionnaire validé en ligne auprès des responsables des programmes et des professeures/enseignantes/chargées de cours sont privilégiés. Actuellement, les résultats ne sont pas disponibles puisque la collecte des données est actuellement en cours et se terminera en janvier 2012. Les résultats permettront de développer une compréhension de l’intervention en cessation tabagique au cours de la formation qualifiante des infirmières pour ensuite permettre d’en évaluer l’impact sur les pratiques cliniques réelles.

Contexte : Les moniteurs d'activité portables (ex: les ActiGraphs) sont largement utilisés en recherche. Des études ont évalué la validité de critère des ActiGraphs pour le comptage des pas et la distance chez les adultes et personnes âgées. Bien que plusieurs études aient utilisé les ActiGraphs comme mesure étalon pour le suivi de l'activité, il n'existe pas de données synthétiques sur leurs propriétés psychométriques. L'objectif de cette revue systématique était de résumer les preuves relatives à la validité des critères des ActiGraphs pour le comptage des pas et la distance chez les adultes et/ou personnes âgées. 

Méthodes : La stratégie de recherche a été menée dans six bases de données (Medline, Embase, IEEExplore, CINAHL, Engineering Village et Web of Science). Deux examinateurs ont procédé indépendamment à la sélection, à l'analyse de la qualité des articles et à l'extraction des données. 

Résultats : Cette revue a inclus 21 études portant sur 637 participants (âge : 30,3±7,5 ans (adultes) et 82,7±3,3 ans (personnes âgées)). Cinq modèles d’ActiGraph (7164, GT1M, wGTX+, GT3X+/wGT3X+ et wGT3X-BT) ont été portés à la hanche, au poignet et à la cheville sur différentes vitesses de marche/course (de 0,2 m/s à 4,44 m/s) sur des durées de 2 minutes à 3 jours pour le comptage des pas et la distance. Les ActiGraphs GT3X+/wGT3X+ et wGT3X-BT avaient une meilleure validité de critère que les ActiGraphs 7164, wGTX+ et GT1M selon les vitesses de marche/course pour le comptage des pas.

Problématique : Des interventions en milieu scolaire combinant une intervention nutritionnelle et la pratique d’activité physique favorisent le maintien d’un poids corporel sain, une bonne santé cardiométabolique ainsi que l’acquisition de saines habitudes de vie. Objectifs : Cette étude vise à évaluer l’impact d’un programme d’éducation parascolaire pour une saine alimentation et un mode de vie actif sur les habitudes alimentaires des jeunes. Méthodes : 18 élèves âgés de 10-12 ans ont participé à cette étude d’une durée de 6 mois. Durant cette période, ils ont assisté à un atelier de nutrition par semaine. Des questionnaires portant sur leurs habitudes alimentaires ont aussi été distribués au début et à la fin de l’intervention. Résultats : Au début de l’étude, les jeunes rapportaient avoir de saines habitudes alimentaires. En effet, en se basant sur la consommation de fruits et de légumes, on remarque que plus de 70 % des jeunes consomment des fruits ou des légumes au moins 5 à 6 jours par semaine. Bien que le programme n’ait pas été associé à une amélioration significative des habitudes alimentaires, les jeunes rapportent toutefois être en mesure de faire de meilleurs choix nutritionnels et être plus motivés à adopter de saines habitudes alimentaires suite à l’intervention. Conclusion : Nos résultats suggèrent qu’il pourrait être bénéfique d’intégrer ce type de programme en milieu scolaire afin de favoriser de saines habitudes alimentaires chez l’enfant.

La fondation d’une population a un impact important sur la génétique de celle-ci, et plus particulièrement sur les gènes dont la transmission dépend du sexe. Cette recherche a pour but d’étudier la structure génétique fine de la population québécoise au niveau de l’ADN mitochondrial et du chromosome Y, transmis respectivement par la mère et le père, à l’aide de modèles dits « généalogico‑moléculaires ». Le principe général de ceux-ci est le suivant : en combinant des données moléculaires de personnes vivant aujourd’hui à la généalogie du Québec, il est possible d’obtenir une couverture génétique beaucoup plus grande de la population dans l’espace et dans le temps. Les marqueurs génétiques liés au sexe montrent une variation importante au niveau des fréquences des haplotypes, et ce, d’une région à une autre ainsi que d’une génération à une autre. Le développement de modèles statistiques, intégrant la complexité́ génétique réelle des populations, permettra de mieux comprendre l’impact génétique différentiel de l’effet fondateur au Québec et les facteurs biodémographiques modulant la fréquence des haplotypes. La connaissance de la dynamique populationnelle de ces gènes sera utile pour plusieurs domaines appliqués tels que la démographie, l’épidémiologie génétique et l’estimation de la valeur probante des traces ADN en criminalistique.

OBJECTIF :Cette recherche a pour objectif de comprendre au sein de la main-d’œuvre canadienne, la distribution dans le temps des symptômes de détresse psychologique et des symptômes dépressifs à travers deux traits d’identité culturelle dontl’ethnicité et le statut d’immigrant. MÉTHODE :Seulesles personnes en emploi sont retenuespour l’étude. Celles-ci proviennent des données des 9 cycles de l’Enquête Nationale sur la Santé de la Population (ENSP). Des analyses de régressions multiples ainsi que de régressions multiples multiniveaux ont été estimées. RÉSULTATS :À travers le temps, et après avoir contrôlé pour certaines variables confondantes, le statut d’immigrant ne s’associe niaux symptômes de détresse psychologique niaux symptômes dépressifs dans la main-d’œuvre canadienne. L’ethnicité quant à elle s’associe aux symptômes dépressifs, mais pas aux symptômes de détresse psychologique. Les personnes issues des minorités visibles auraient ainsi significativement moins de symptômes dépressifs en comparaison aux personnes caucasiennes. CONCLUSION :Contrairement au statut d’immigrant, l’ethnicité semble expliquer une partie des inégalités de santé mentale dansla main-d’œuvre canadienne. Un volet à explorer dans les recherches futures est de déterminer si les conditions de travail expliqueraient les inégalités ethniques de santé mentaledans la main-d’œuvre canadienne.

Bien que les résultats de plusieurs recherches confirment l’implication de la consanguinité dans les problèmes de santé, certains pays conservent encore ce comportement matrimonial. La présente étude a pour objectif l’analyse de l’impact de la consanguinité sur la santé des descendants dans la ville de Tiflet et ses régions (Nord-ouest du Maroc). Une enquête prospective a été réalisée sur 1000 familles échantillonnées au hasard entre juin et novembre de l’année 2012. Le calcul du taux de la mortalité a concerné 3345 descendants nés vivants, alors que l’étude des effets biologiques de la consanguinité a été faite sur un total de 3241 descendants. Les résultats de cette étude révèlent une association significative entre la consanguinité et l’incidence des affections de santé, à savoir la morbidité, la mortalité et l’avortement chez les descendants.

Les programmes d’intervention utilisant la méthode de la personnalisation de messages par ordinateur sur l’internet se sont avérés efficaces afin de faire la promotion de l’activité physique. La personnalisation de messages par ordinateur sur l’internet est une stratégie prometteuse par sa capacité à générer des rétroactions et des conseils individuels comme le ferait un conseiller personnel. Or, peu de revues systématiques sur la personnalisation en promotion de l’activité physique focalisent leur attention sur l’utilisation des théories pour cibler ses déterminants. La revue systématique des études expérimentales portant sur des interventions de personnalisation en ligne sur l’activité physique a permis d’identifier les théories et les variables psychosociales les plus appliquées et testées dans un échantillonnage d’articles publiés entre 2008 et 2011. Treize des 17 études recensées utilisent explicitement un cadre théorique afin de guider l’intervention et l’évaluation de ses effets : sept études utilisent le modèle transthéorique, cinq études utilisent la théorie sociale cognitive, deux études utilisent la théorie de l’action planifiée, trois études utilisent le modèle de croyance en santé, une étude utilise la théorie de l’autodétermination, une étude utilise la théorie du processus d’adoption de précaution et une étude utilise le modèle écologique. Les variables les plus utilisées pour opérationnaliser la personnalisation des messages sont les stades de changement.

Au Canada, 85% des adultes ne font pas suffisamment d’activité physique (AP) (Statistique Canada, 2013). Motiver les adultes à être physiquement actifs est une préoccupation constante dans les domaines de l’AP et de la santé. À partir des concepts de base de la théorie de l’autodétermination (Deci et Ryan, 1985), cette communication a pour objectif d’exposer les éléments du contexte social susceptibles d’influencer la satisfaction des besoins psychologiques de base de participants adultes à des AP de groupe. Les études actuelles indiquent qu’il existe un lien entre ces deux concepts. Toutefois certaines pistes suggèrent d’explorer la nature et la portée de leur rôle dans différents contextes d’AP. Le protocole de collecte de donnée qui sera présenté s’appuie sur un échantillon varié qui permet d’explorer, à l’aide de questionnaires validés (Gillet et al. 2008, Tobin, 2003), les perceptions des participants concernant le contexte social mis en place par l’intervenant et la satisfaction de leurs besoins psychologiques de base. De plus, ce projet innover en examinant les spécificités contextuelles de ces variables à l’aide de comparaisons selon différents paramètres reliés aux cours (type, intensité, lieu, etc.), aux intervenants (âge, formation, etc.) et aux participants (sexe, âge). Les résultats obtenus à l’aide de l’étude pilote viendront mettre en valeur les retombées de ce projet sur la qualité de l’intervention en AP ainsi que sur la rétention des participants aux AP.

CONTEXTE ET OBJECTIFS: Notre étude est un projet conjoint de la Ville de Montréal et de la Direction régionale de santé publique de Montréal. Elle vise à documenter 1) le parcours résidentiel, 2) l'état de santé et 3) les conditions de vies des personnes vivant en maisons de chambres à Montréal. Nous nous concentrerons dans le cadre de cette présentation au premier objectif de l'étude.

DESCRIPTION DE LA SITUATION OU DE LA PROBLÉMATIQUE DE DÉPART: Nous disposons de peu d'informations sur la situation résidentielle des personnes vivant en maison de chambres au Canada. Les organismes qui travaillent auprès de cette population rapportent qu'elle est touchée de près par l'instabilité résidentielle, mais cette situation a été peu documentée au Canada. Une étude multicentrique menée à Vancouver, Toronto et Ottawa avait tenté en vain de constituer un échantillon probabiliste de chambreurs en 2009 (Hwang et al. 2011).

MÉTHODOLOGIE: Il s'agit d'une étude transversale avec échantillonnage en grappe à deux degrés. L'échantillon a été stratifié pour les cinq arrondissements suivants: Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâces, Sud-Ouest, Ville-Marie, Rosemont-La Petite-Patrie et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Les entrevues ont été réalisées en personne à l'été 2017.

RÉSULTATS: Nous avons recruté 274 personnes. Nous notons une prévalence élevée d'antécédents d'itinérance au sein de cette population: la moitié des participants rapportent avoir déjà vécu à la rue ou en refuges au cours de leur vie.

L'ataxie récessive spastique de Charlevoix-Saguenay (ARSCS) est une maladie neuromusculaire dont un individu sur 22 est porteur au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les signes et symptômes de la maladie (incoordination des membres supérieurs et inférieurs, manque d'équilibre et de dextérité, etc.) peuvent influencer la réalisation des activités de la vie quotidienne des personnes atteintes. Un projet a donc été mis en place afin de documenter la participation sociale et l'autonomie dans cette population et les comparer en fonction du niveau de mobilité des participants (marche sans aide, avec une aide à la marche et utilisation du fauteuil roulant). La participation et la fonction motrice de 28 participants ont été évaluées. Une différence significative a été observée entre les participants selon leur niveau de mobilité, tant pour la participation sociale que l'autonomie, qui étaient plus faibles chez les participants en fauteuil roulant. Elles étaient aussi associées avec la coordination des membres inférieurs, la capacité de marche, l'équilibre et la sévérité de la maladie. Ainsi, les différentes atteintes liées à la maladie amènent des difficultés au niveau de la participation sociale des personnes vivant avec l'ARSCS, et celle-ci tend à diminuer avec la perte de mobilité. Les résultats de cette étude permettent aux professionnels de la santé de mieux orienter leurs interventions et d'anticiper les activités qui seront touchées en fonction de l'évolution de la maladie.

Contexte : Les contraintes psychosociales au travail contribuent au développement de problèmes de santé chronique, tel l’hypertension. Des études antérieures suggèrent que l'implantation d'une intervention organisationnelle préventive, visant à réduire les contraintes psychosociales, entraîne des effets bénéfiques sur la santé des employés. Cependant, peu d'études ont évalué l'effet d'une telle intervention sur la pression artérielle (PA).

 

Méthode : Une intervention a été réalisée au sein d’une organisation publique québécoise. Les contraintes psychosociales au travail, ainsi que la PA ambulatoire des travailleurs ont été mesurées avant l’intervention, ainsi que 6 et 30 mois après l’intervention. La PA ambulatoire a été mesurée aux 15 minutes, durant une journée de travail. Les contraintes psychosociales ont été mesurées à l’aide d’instruments validés. L’étude incluait 2 132 travailleurs.

 

Résultats : La prévalence de trois des contraintes ciblées a significativement diminué 6 et 30 mois après l’intervention (forte demande psychologique, faible reconnaissance, et déséquilibre efforts-reconnaissance). Une diminution significative de la prévalence d’hypertension et de la pression artérielle systolique et diastolique a également été observée au suivi de 30 mois.

Conclusion : Ces résultats suggèrent que des interventions ciblant les contraintes psychosociales au travail sont suceptibles d'améliorer la PA des travailleurs.

 

La qualité de la relation conjugale a un impact important et direct sur la santé cardiaque. Nous avons donc développé et mis à l’épreuve un programme psycho-pédagogique (« Healing Hearts Together » -HHT) en format de groupe pour les couples faisant face à une maladie cardiaque. Nous avons mené deux études afin de développer et de tester cette nouvelle intervention : une étude qualitative du vécu et des besoins spécifiques des patients cardiaques en ce qui a trait à leur relation conjugale, et une étude pilote de l’efficacité des groupes. Seize couples (N = 32) ont participé à des groupes de discussion (« focus groups ») dont le but a été d’informer la préparation de l’intervention. Ensuite, 10 couples (N = 20) ont participé à l’étude pilote. Les thèmes qui ont émergé des groupes de discussion tournaient autour des difficultés à transiger avec et à exprimer les émotions, une augmentation de la fréquence des conflits suite à la maladie et l’ajustement aux nouveau rôles. Nous avons tenu compte de ces thèmes dans le développement de l’intervention, qui comprend 8 séances de 2 heures chacune, auxquelles les patients et leurs partenaires de vie participent. Les résultats de l’étude pilote suggèrent que les groupes HHT soient efficace pour augmenter la qualité de la relation conjugale et diminuer les séquelles psychologiques de la maladie sur les patients et leurs partenaires. 

Cette présentation s'inspire d’un projet de thèse visant à instaurer des groupes d'apprentissage collaboratif chez des infirmières de soutien à domicile afin de soutenir leur développement professionnel (DP).

Considérant l'importance des activités de DP qui sont ancrées dans la pratique clinique afin de potentialiser le transfert des connaissances de la théorie à la pratique (Lammintakanen et Kivinen, 2012), l'approche collaborative, qui intègre les principes de la pratique réflexive, s'avère une avenue intéressante (Barkley, Major et Cross, 2014). Or, jusqu’à présent, la pratique réflexive ancrée dans une approche d'apprentissage collaboratif a été utilisée en linguistique, mais très peu en sciences de la santé (Launer, 2015). De plus, l'autonomie des infirmières dans leur DP est valorisée, mais peu soutenue dans les pratiques éducationnelles (Hayes, 2016), d’où la pertinence de s’intéresser à l’apprentissage collaboratif.

Cette présentation sera réalisée à partir d'une synthèse narrative (Grimshaw, 2010) critique des écrits effectuée dans le cadre d'un projet doctoral.

Nous définirons ce qu’est l’apprentissage collaboratif de même que ses limites et ses forces dans un contexte de recherche et de DP. Les résultats de la recension mettront en perspective les contributions potentielles d’une telle approche de DP au regard des contraintes actuelles que rencontrent les infirmières (ex.: manque de temps et de financement) et qui représentent un frein à leur DP (Santos, 2012).

Au Maroc, les conditions culturelles, géographiques et socio-économiques présentent une tendance potentielle pour la prédominance du mariage endogame et du mariage consanguin. Ce travail, qui porte sur une population  de la ville de Tiflet (Nord-Ouest du Maroc), a pour but de  mettre en relief le degré des unions consanguines et de déterminer la relation entre le statut social et la prévalence de la consanguinité et les effets de ce type d'union sur la morbidité ainsi que sur les comportements reproducteur et la mortalité. Nous avons mené une enquête sur 1000 couples échantillonnés au hasard durant l’année 2012. Nous avons trouvé que le niveau d’endogamie géographique dans la population totale atteint 96% selon le lieu de naissance, 93.3% selon le lieu de résidence et 73.7% selon l’origine géographique avec un niveau de consanguinité de 38.9% et un coefficient de consanguinité (0.055). Les résultats de cette étude révèlent que les facteurs économiques, socioculturels et démographiques interviennent dans la perpétuité de cette pratique matrimoniale. Une proportion importante de morbidité dans la région serait attribuée à la pratique du mariage consanguin (63.68%). Le retard mental et le désordre congénital constituent les risques les plus élevés chez les consanguins.  Un taux important du risque de mortalité, de mortalité infantile et de mortalité juvénile, associé à la pratique du mariage consanguin a été dénoté dans la région (avec respectivement, 80%, 70.15% et 62.96%).