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Dans un pays en voie de développement, l'activité traditionnelle des éleveurs nomades en Mongolie est mise à mal. Aux troubles musculo-squelettiques connus dans les Gobi (Lacharme et Alderson, 2015) s'ajoutent des troubles psycho-sociaux qui semblent aggraver la situation. En 2017, l'objectif général est de documenter la douleur musculo-squelettique dans le Xenthyi et de comprendre la souffrance psycho-sociale présente. La population nomade est rencontrée au hasard du chemin et les 90 participants volontaires ont rempli le questionnaire sur la douleur et spontanément parlé de leur souffrance psycho-sociale en entretien non-structuré. Les données sont compilées et discutées avec un assistant de recherche mongol, supervisées par une professeure mongole de l'université. Les résultats confirme la prévalence de la douleur aux épaules (hommes) et aux genoux (femmes). La gravité de la douleur diminue chez ceux qui ont apporté des changements dans leur activité depuis 2014, même si présence de souffrances qui perturbent la cohésion familiale et sociale. Ces résultats mis en situations concrètes et les solutions proposées par les nomades sont diffusés à tous par l'intermédiaire de capsules télévisées. Avec le temps, le gouvernement s'appuie sur la recherche pour poser des règles et voter des lois protégeant la santé physique de la population (ex : port de casque à cheval et en moto). Il réfléchit aussi aux méfaits du développement du pays sur la santé psychosociale de sa population.

Le dossier de santé personnel électronique (DSPé), permettant aux patients d’accéder à leurs données et l’amélioration de l’interaction patient-professionnels, supporterait la participation active des patients à leurs soins. L’implantation du DSPé contribuerait à atténuer les difficultés de la première ligne de soins (PLS) pour les maladies chroniques (MC). Cette approche est à la base du projet d’innovation sociale «Ma Première Ligne Numérique en Santé (MPLN)», visant l’expérimentation de TIC imprégnées de réalités cliniques, organisationnelles et technologiques selon des modèles reconnus et expertises interdisciplinaires se réalise dans de sites innovants. Nous allons présenter MPLNS, sa démarche et les résultats de recherche-évaluation. MPLNS intègre une évaluation de type accompagnement, à finalité évolutive, formative et sommative, et une méthode par études de cas. L’évaluation a identifié des facteurs individuels, cliniques, organisationnels, technologiques et stratégiques interdépendants influençant l’émergence/implantation du projet, et des conditions de mise en œuvre du DSPé. MPLNS a permis d’innover sur le plan clinique et organisationnel pour un développement technologique « centré-patient ». La technologie, « centré-produit », a limité son potentiel pour le développement de nouveau partenariat «patients-cliniciens» supportant l’autogestion des MC.

En 2009, une équipe de la Direction de santé publique de Montréal mettait sur pied un projet novateur de développement professionnel afin de répondre aux besoins des professionnels de santé publique. Ce programme, le Laboratoire de promotion de la santé, allie pratique réflexive, développement des compétences et communauté de pratique afin de soutenir de façon continue des équipes de CSSS dans le développement de nouvelles interventions de promotion de la santé. Après un an, une évaluation a été réalisée afin de documenter les compétences développées par les participants ainsi que les changements dans les représentations de leur rôle.

L’objectif de cette présentation est double : (1) présenter le Laboratoire de promotion de la santé comme un programme novateur de développement professionnel permettant de favoriser l’autonomisation des professionnels de santé publique; (2) présenter quelques résultats d’évaluation qui appuient cette proposition.

Les données d’évaluation ont été recueillies par des entretiens qualitatifs (N= 20) avec les participants des laboratoires de deux sites, après un an de participation.

Le laboratoire de promotion de la santé est une intervention visant à soutenir l’autonomisation par la réflexivité et le développement de compétences. Après un an de participation, les résultats démontrent que les professionnels ont acquis de nouvelles compétences, se sentent plus outillés et plus leaders dans leur milieu, ce qui dénote une certaine autonomisation.

 



Introduction: La multimorbidité et les troubles mentaux sont associés de façon indépendante à l’utilisation accrue des soins de 1ère ligne telle que les admissions à l’urgence. Toutefois, leur interaction est peu étudiée.

Méthodes: Une étude de cohorte populationnelle portant sur les adultes québécois a été réalisée avec les données médico-administratives du SISMACQ. La multimorbidité (définie par un score de comorbidité combinant les indices de Charlson et Élixhauser) et les troubles mentaux sévères [TMS], non sévères [TMN], ou absents [A] ont été identifiés durant les années 2012-14. Les admissions à l’urgence ont été documentées pour l’année 2014-15. L’effet modifiant des troubles mentaux sur l’association entre la multimorbidité et les admissions à l’urgence est modélisé par la régression logistique.

Résultats: L’effet modifiant est modulé selon l’âge. Chez les 18-44 ans, l’association entre la multimorbidité et les admissions à l’urgence augmente avec la sévérité des troubles mentaux. Pour un score de multimorbidité de 4-5, les RC sont pour A(1,85[1,63;2,10]), TMN(2,68[2,20;3,26]), et TMS(3,95[2,35;6,62]). Chez les 45-64, l’effet modifiant est moindre : RC : A(2,38[2,29;2,48]), TMN(3,17[2,93;3,42]), TMS(3,61[3,08;4,23]).

Conclusions: Les troubles mentaux exercent des effets différents selon l’âge, suggérant des profils de maladies différents. Des interventions ciblées pourraient réduire les admissions à l’urgence chez les personnes avec multimorbidité physique-mentale.

Les politiques en santé publique visent plusieurs groupes marginalisés, notamment les utilisateurs de drogue injectables et les travailleuses du sexe, puisque leurs pratiques sont considérées à « haut risque » pour leur santé. Certains groupes ayant des pratiques à « haut risque » ne sont pas pris en compte. C'est le cas des adeptes de BDSM. Le BDSM est un sigle qui désigne le bondage, la discipline, la domination, la soumission, le sadomasochisme et d’autres pratiques, qu’elles soient sexuelles ou non. Les pratiques des adeptes de BDSM sont méconnues et ces derniers vivent de la stigmatisation et de la marginalisation en raison de leurs comportements considérés déviants. Plusieurs adeptes intègrent une communauté BDSM qui permet aux membres de s’informer, de socialiser et d’effectuer leurs  pratiques dans un milieu adapté. Le but de notre recherche qualitative est de mieux comprendre l’impact des communautés BDSM la santé sexuelle et le bien-être des adeptes de la ville de Québec. La grille d'analyse postmoderniste fera office de cadre théorique afin de lire, de comprendre et d’interpréter ce sujet dans son contexte contemporain. L'approche de réduction des méfaits et le concept de santé sexuelle seront des thèmes importants au sein de cette analyse. Pour cette présentation, il sera question de la phase conceptuelle de notre recherche en santé publique qui vise à mieux saisir l’impact de la communauté BDSM sur la santé sexuelle et le bien-être de ses membres.

Les études ont montré que le plomb(Pb) induisait des effets délétères chez les enfants. L’eau de robinet est une source de Pb chez les <6 ans. Aucune étude n’a considéré la variation temporelle des niveaux de Pb dans l’eau. Notre étude vise à déterminer la relation entre l’indice d’exposition cumulée au Pb via l’eau(CWLEI) et la plombémie(PbS) chez les 1-5 ans, et d’estimer l’influence de CWLEI sur la probabilité d’avoir une PbS≥2µg/dL. Au total, 306 enfants ont été recrutés à Montréal (Canada), et le sang veineux a été prélevé.1-L d’eau a été prélevé après 5 minutes d’écoulement et 4 litres consécutifs après 30 minutes de stagnation. CWLEI a été estimé en cumulant les quantités quotidiennes attendues de Pb absorbé sur les 150 jours précédant le prélèvement sanguin. Les données sociodémographiques ont été obtenues par questionnaire. Les modèles linéaires généralisés ont été utilisés. La moyenne géométrique de PbS était 1.35 µg/dl (1.27‑1.43). La médiane de CWLEI était 0.48µg/kg de poids. Environ 17.8% avaient PbS≥2µg/dL. Une augmentation d’1 unité de CWLEI était associée à une augmentation de PbS de 1.10µg/dl (1.05-1.16). La probabilité ajustée de PbS≥2µg/dL était 3.5 fois plus élevée chez ceux ayant CWLEI≥1.37µg/kg que chez ceux ayant ˂0.48µg/kg. L’exposition chronique à l’eau est associée à PbS et cette association est linéaire dans l’étendue des valeurs observées dans cette étude. La quantité de plomb absorbée sur 5 mois ne devrait pas excéder 0.48µg/kg de poids.

Certains travailleurs sont confrontés à des incidents qui menacent leur propre intégrité physique ou celle d’un collègue et pouvant entrainer un contact avec la mort. Ces incidents mènent parfois au trouble de stress post-traumatique (TSPT). Le premier objectif de cette présentation est de résumer les meilleures pratiques de prévention du TSPT en milieu de travail. Le deuxième est de présenter les résultats préliminaires d’une étude sur l’évaluation de l’efficacité d’une intervention post-traumatique (IPT) offerte par des pairs-aidants en milieu travail. Objectif. Évaluer l’efficacité de l’IPT, comparativement aux soins usuels (SU), en lien avec la diminution des réactions de stress post-traumatique auprès de travailleurs en protection de la jeunesse exposés à un événement traumatique (ÉT). Méthode. 173 travailleurs ont été assignés naturellement à l’une de ces 3 conditions : IPT choisi plutôt que SU (groupe 1), SU choisi plutôt qu’IPT (groupe 2), SU choisi sans option d’IPT (groupe 3). Les participants ont complété des questionnaires 1 et 2 mois après l’ÉT.Résultats. Les participants des groupes 1 et 3 ont davantage de réactions post-traumatiques dans le premier mois suivant l’incident que ceux du groupe 2. Aucune différence statistique n’est observée deux mois après l’ÉT. Contribution.La promotion des meilleures pratiques de prévention du TSPT en milieu de travail ainsi que les résultats préliminaires de l’étude serviront d’appui aux recherches futures sur le sujet.

Introduction : Déterminer si l’exposition combinée à la détresse psychologique (détresse) et aux contraintes psychosociales au travail (contraintes au travail) élevées augmente le risque de récidive d’infarctus du myocarde (IM) chez des travailleurs ayant eu un 1er IM et qui sont de retour au travail.

Méthodes : 972 travailleurs ont été recrutés dans 30 hôpitaux au Québec et ont été suivi longitudinalement peu après leur première IM (5,9 ans en moyenne). Les expositions à la détresse et aux contraintes ont été mesurées 2 fois avec les outils validés par les entrevues téléphoniques. L’issue était la récidive après 1er IM (fatal ou non, et l'angor instable). L’information sur la récidive a été recueillie dans les fichiers hospitaliers du début à la fin du suivi (1996-2005). Les rapports de risque de récidive d'IM ont été obtenus grâce à la régression de Cox après ajustement pour les facteurs confondants.

Résultats : L’exposition chronique à la détresse combinée aux contraintes au travail était associée à un risque accru de récidive après le 1er IM [HR : 2.7 ; 95% IC (1.3 -7.0)]. L’excès du risque relatif dû à l’interaction n’était pas statistiquement significatif.

Conclusion : L’exposition chronique à la détresse combinée aux contraintes au travail accroit le risque de récidive après le 1er IM.

La motivation au traitement chez les détenus est un facteur important pour la complétion et la réussite d’un programme d’intervention. Parmi les facteurs associés à la motivation, la prise en compte des besoins, l’acceptation d’une responsabilité envers ses actes et les troubles mentaux sont déterminants. La motivation des détenus est souvent faible et un taux élevé d’entre eux abandonnent les programmes auxquels ils participent. Ceux qui les abandonnent présentent un risque accru de récidive en comparaison de ceux qui n’en ont pas débutés. L’abandon peut provenir du fait que la compréhension de la motivation des détenus est limitée et qu’elle n’est pas assez prise en compte dans la préparation d’un programme. Cette étude vise à mieux saisir les facteurs influençant la motivation aux interventions de plus d’une centaine de détenus du Service correctionnel du Canada (SCC). Les troubles mentaux ont été évalués à l’aide du SCID. Plusieurs données (ex. sur la motivation, les programmes, les besoins) sont issues de l'examen des dossiers du SCC, cueillette actuellement en cours. Une régression logistique multinomiale sera effectuée pour voir les variables associées à la motivation aux interventions recommandées. Une régression multiple permettra de voir les variables associées à la motivation envers les programmes correctionnels suivis. L'étude permettra de mieux cibler les détenus nécessitant des interventions motivationnelles préalablement à leur entrée dans un programme.

En Côte-d’Ivoire, le diabète apparaît comme une affection alarmante qui affecte 5% de la population. C’est un taux de prévalence inquiétant. De plus, en médecine classique, il n’existe aucune thérapie satisfaisante, capable de lutter efficacement contre cette pathologie. Ce travail a consisté à étudier expérimentalement, l’effet de l’extrait aqueux des feuilles de Piliostigma thonningii sur la glycémie de lapins hyperglycémiques afin de donner la preuve scientifique de son utilisation thérapeutique traditionnelle dans le traitement du diabète. En Laboratoire, le phytomédicament a été investigué pour son activité hypoglycémique sur des animaux, en utilisant des lapins induits au glucose (4 g/l). Les résultats ont révélé qu’avant l’administration de la surcharge de glucose, tous les animaux avaient une glycémie de base de l’ordre de 1,07 ± 0.08 g/l. La glycémie des lapins non traités a augmenté et atteint 1.24 g/l ± 0.02. L’administration du glibenclamide a fait baisser le taux de sucre à 0.71 g/l. Le phytomédicament a exercé un effet hypoglycémique dose-dépendant. A 200 mg/ml, il a rehaussé l’effet hypoglycémique en baissant l’hyperglycémie à une valeur de 0.8 g/l. L’effet du phytomédicament à 200 mg/ml avoisine celui du glibenclamide à 0.25 mg/ml. L’extrait aqueux des feuilles de Piliostigma thonningii possède des propriétés insuliniques et pourrait constituer un bon remède de traitement du diabète.

Contexte

Au Canada, comme dans d’autres pays, le diabète de type 2 (DT2) touche inégalement les migrants. Des études ont révélé une prévalence très faible du DT2 chez les migrants d’origine européenne et très élevée chez ceux d’Afrique, de l’Amérique du Sud et de l’Asie du Sud. L’obésité et l’inactivité physique jouent un rôle essentiel dans le développement du DT2 et sont ciblées dans les interventions visant la prévention et le contrôle de cette pathologie. Cependant, ces interventions s’intéressent davantage aux facteurs individuels et moins aux déterminants sociaux susceptibles d’influencer l’adoption des normes corporelles et d’activité physique favorables à la prévention et au contrôle du DT2.

Objectif 

Explorer les déterminants sociaux susceptibles d’influencer le rejet des normes corporelles et d’activité physique favorables à la prévention et au contrôle du DT2 chez les migrants de l’Afrique subsaharienne.

Méthode 

Une étude qualitative exploratoire a été menée au Québec. Les données ont été recueillies à travers des entrevues individuelles et des groupes de discussion.

Résultats

Les horaires de travail, les réseaux sociaux, le revenu, les microagressions raciales et les politiques migratoires sont les principaux déterminants identifiés.

Conclusion 

Des interventions préventives, cliniques ou de sensibilisation devraient davantage considérer les contextes de vie et structurels dans lesquels ces personnes naviguent sans ignorer leurs règles de convenance corporelles prémigratoires.

Cette communication porte sur l’interaction entre la santé publique et l’immigration. Au moment où le gouvernement du Québec s’apprête à octroyer un statut juridique aux proches aidants (PA) et où ceux-ci sont présentés comme un pilier de notre système de santé, il est pertinent de se questionner sur les PA des communautés ethnoculturelles. Parmi les services existants, quels sont ceux qui sont culturellement adaptés ? Quels sont les facteurs socioculturels pris en compte et par quels acteurs (établissements de la santé, groupes communautaires, etc.) ? La présente communication propose une cartographie des acteurs impliqués dans le soutien aux PA de quatre arrondissements de la ville de Montréal où se concentre 42 % de la population issue de l’immigration. Nous procédons ainsi à une analyse systématique des services de soutien aux PA au travers d’une grille d’analyse élaborée pour ce projet. Se questionner quant à l’adaptabilité culturelle n’est pas chose accessoire. La question est essentielle pour toute société culturellement diversifiée comme le Québec. Ce projet s’inscrivant dans le cadre d’une thèse doctorale, il recense pour la première fois les services de soutien aux PA culturellement adaptés, de même qu’entame la discussion plus que nécessaire aujourd’hui quant à la proche aidance et l’immigration, une conjonction quasi inexistante au Québec.

Les écrits scientifiques font état de nombreuses définitions de la violence horizontale (VH), engendrant ainsi de la confusion quant à la conceptualisation de cette violence.  Le but de la communication est de présenter le processus de dimensionalisation de l’analyse du concept de VH. Cette démarche vise à rendre explicite les éléments contribuant à sa définition. Pour ce faire, l’analyse dimensionnelle développée par Schatzman (1991) a été retenue pour son
ancrage dans l’interactionnisme symbolique; une approche référant à une réalité socialement construite.  Une recension
des écrits a été réalisée à partir de bases de données interrogées à l’aide du mot clé horizontal violence pour la période 2002-2012.  L’application de critères a permis de retenir 41 documents. La perspective de construction sociale, au cœur de cette méthode et la particularité liée à la simultanéité de la collecte et de l'analyse des données ont permis d'explorer  d'autres sources documentaires modifiant l’échantillon théorique à (n=50). L’analyse a permis de mettre en lumière les six dimensions suivantes: les composantes temporelles, le paradoxe & ambiguïté, la scène & arrière-scène, la transformation/émancipation, l'identité/appartenance et les acteurs. L’identification de ces dimensions est favorable à la reconnaissance du phénomène dans les milieux de pratique. Par conséquent, des retombées positives sont attendues quant à l’amélioration de la qualité des soins et la santé des infirmières.



Contexte: Peu d’études ont examiné la dépense énergétique (DE) durant l’activité sexuelle. Ces quelques recherches présentaient d’importantes limitations que cela soit au niveau de l’équipement utilisé pour mesurer la DE ou au niveau contextuel avec le déroulement en laboratoire de l’activité sexuelle. Objectif: Déterminer la DE de l’activité sexuelle dans un milieu de vie. Méthodes: Cinq couples hétérosexuels (18-35 ans) ont été recrutés. Quatre à huit relations sexuelles réalisées ont été mesurées par le biais d’un accéléromètre validé (sensewear armband). Un questionnaire sur la perception de la DE lors de l’activité sexuelle a été complété par chacun des partenaires. Pour comparer nos données avec une mesure standardisée, les participants ont effectué une séance d’exercice de 30 minutes sur tapis roulant à 65% de leur fréquence cardiaque maximum. Résultats: La DE lors de la séance d’activité physique est de 254kcal (8,5kcal/min) pour  9,3 METS. La DE mesurée lors d’une activité sexuelle est de 84kcal (3,9kcal/min) pour 6,1 METS. De plus, la perception des participants vis-à-vis la dépense énergétique lors de l’activité sexuelle se rapprochait de celle mesurée (+/-4kcal/min). Conclusion: Cette étude est la première à mesurer avec des outils standardisés et validés la DE en Kcal de l’activité sexuelle dans un milieu de vie. Cette dépense semble néanmoins inférieure à celle occasionnée par une activité physique de type jogging régulièrement pratiqué dans notre société.

Devant la prévalence croissante des maladies chroniques pour lesquelles la prévention est possible, dont le diabète de type 2, les approches de soins de santé couramment déployées montrent des limites importantes. Paradoxalement, un concept essentiel, le ‘prendre soin de la santé ou de sa santé’ (PSS), semble perdu de vue, étant notoirement sous-utilisé dans la littérature, les formations et les pratiques professionnelles en santé. La présente recherche visait à clarifier la teneur de ce concept et à expliciter ses caractéristiques par rapport à d’autres concepts et approches, dont le caring. Une analyse conceptuelle comparative, basée sur une recension des écrits transdisciplinaires et des travaux empiriques, a été réalisée. Les résultats indiquent que prendre soin de la santé, comprenant le ‘prendre soin de soi’, est un concept beaucoup plus large que l’observance au traitement et l’autogestion de la santé ou de la maladie. Le PSS ne se limite pas à des actes professionnels, ni à la science infirmière. Une des caractéristiques du ‘prendre soin’ contenu dans PSS est d’être à la fois aprofessionnel et pluriprofessionnel, alors que le caring apparaît souvent comme une démarche essentiellement infirmière ce qui en limite l’appropriation et le développement hors de cette discipline. Comme concept élargi de la santé, le PSS a le potentiel d’améliorer les résultats de santé en facilitant le développement d’approches transdisciplinaires et inclusives de la pratique soignante.

La Chaire de recherche en décision partagée et transfert de connaissances a développé un outil pour mieux informer les aînés sur leur choix résidentiel lorsque confrontés à des pertes d’autonomie. Toutefois, cet outil tient principalement compte des caractéristiques personnelles et de l’état de santé des aînés, omettant l’influence du milieu bâti lors de ce choix.  

L’objectif est d’identifier des outils d’aide à la décision sur le sujet afin d’identifier les facteurs omis dans la version existante de l’outil et de l’améliorer. Ainsi, une cartographie d’outils a été effectué dans la littérature grise et scientifique en utilisant les bases de données AgeLine, CINAHL et PubMed, ainsi que Google. Vingt outils ont été inclus à ce jour et leur contenu analysé à partir d’une revue systématique de la littérature ayant identifié 98 facteurs influençant le choix résidentiel des aînés.

Les résultats préliminaires démontrent le peu de facteurs abordés par chacun des outils; 18 sur 20 abordant moins de 30 facteurs d’influence. En effet, les facteurs psychologiques (confort, sécurité, etc.), spatiotemporels (mobilité quotidienne, attachement, etc.) et ceux liés au milieu bâti (domicile/quartier) sont les moins considérés.

Conséquemment, une approche transdisciplinaire est nécessaire pour développer un outil d’aide à la décision complet informant mieux les aînés vers un choix résidentiel optimal en lien avec leurs valeurs et favorisant ainsi leur adaptation dans un éventuel nouveau logis.

La stéatose hépatique alcoolique représente la troisième cause de maladie chronique du foie et est associé à un taux élevé de mortalité dans le monde. Il a été montré dans des études précédentes que l’inhibition de l’expression et de l’activité de SCD1 induisent une résistance au développement de la stéatose non alcoolique. Le but de notre étude est d’étudier l’effet de l’inhibition de SCD1 dans le développement de la stéatose alcoolique.Des cellules HepG2 traitées avec de l’éthanol pendant 24h, suivi d’un traitement avec un inhibiteur de l’activité de SCD1, seront utilisées dans une première partie (in vitro). Dans une deuxième partie (in vivo), une stéatose alcoholique sera induite par une diète contenant de l’éthanol chez des souris déficientes pour le gène SCD1.L’inhibition de SCD1 pourrais améliorer l’espérance de vie des sujets atteints de stéatose alcoolique en ralentissant le développement de la maladie et l’inflammation qui y est associée.

Problématique et objectif: La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est une maladie neuromusculaire dégénérative qui affecte la qualité de vie. Puisqu’une bonne alimentation est nécessaire au maintien de la santé, l’objectif de cette étude était de caractériser l’apport nutritionnel de ces patients.

Méthodes: L’apport nutritionnel des patients avec DM1 a été évalué grâce à un journal alimentaire de trois jours (2 jours de semaine et 1 jour de fin de semaine). Les journaux obtenus (n = 52) ont ensuite été analysés avec le logiciel Food Processor.

Résultats: Cette analyse démontre que 44,5 % de l'apport énergétique total moyen (AET) des patients provenait des glucides (recommandations entre 45 et 65 %) et que 41 % de ces glucides étaient composés de sucres simples. L'apport moyen en fibres était de 12,9 g/jour par opposition aux 28 à 35 g qui sont recommandés quotidiennement. Il semble aussi que 37 % de l'AET provenait des lipides alors que les recommandations visent 20 à 35 %. De plus, l'apport en sodium moyen (3110 mg/jour) dépassait largement l'apport maximal tolérable de 2300 mg/jour. Finalement, l'apport en calcium moyen (639 mg/jour) était inférieur aux recommandations de 1000 mg/jour.

Conclusion: L’ensemble de ces données démontre que les patients avec DM1 ont une alimentation déficiente, et ce, à plusieurs points de vue. Des études futures seront nécessaires afin de déterminer l'impact de cette alimentation inadéquate sur les atteintes présentes chez cette clientèle.

INTRODUCTION
Les traumatismes craniocérébraux (TCC) sont la principale cause de décès et d'invalidité liés à un traumatisme chez les enfants. Cette étude vise à estimer l'adhésion aux recommandations pour les enfants admis dans un centre hospitalier canadien avec un TCC modéré à sévère et à évaluer les variations interhospitalières et interprovinciales dans l'adhésion à ces recommandations.

MÉTHODES
Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective multicentrique en utilisant les données d'hospitalisation des enfants âgé de moins de 16 ans avec un diagnostic de TCC modéré à sévère dans toutes les provinces canadiennes à l'exception du Québec entre le 1er janvier 2016 et le 31 mars 2020. Nous avons réalisé des modèles de régression logistique multiniveaux à intercept aléatoire.

RÉSULTATS
Il existe des différences significatives entre les provinces concernant deux recommandations : le temps d’attente aux urgences de moins de 4 heures et l’admission/transfert vers un centre pédiatrique. Des différences significatives entre les hôpitaux d'une même province ont également été enregistrées concernant le temps d'attente aux urgences de moins de 4 heures, l'admission aux soins intensifs et le drainage du liquide céphalo-rachidien.

CONCLUSION 
Notre étude est la première à décrire l’adhésion aux recommandations des guides de pratique clinique pour la prise en charge des traumatismes crâniens pédiatriques modérés à sévères au Canada. Il existe des différences interhospitalières et interprovinciales.

Alors que les gouvernements ont la responsabilité de développer des politiques de santé publique pour contrecarrer l’obésité et les maladies chroniques, les diététistes ont aussi un rôle à jouer. Or, les politiques publiques et la pratique en nutrition peuvent être influencées par des stratégies menées par l’industrie bioalimentaire connues sous le vocable d’activité politique corporative (APC). L’APC visant les politiques de santé publique en nutrition a été assez bien documentée dans la littérature dans la dernière décennie. Toutefois, peu de données existent quant à l’APC visant les diététistes. Afin d’explorer cette problématique, une revue de la portée a été menée en mars 2021 sur 7 bases de données. La question de recherche était la suivante : Quelle est la nature et l’ampleur des interactions entre l’industrie et les professionnel.le.s de la nutrition (PN), les perceptions de ces dernier.ère.s sur ces interactions, ainsi que les risques et les solutions pour gérer ces risques? Deux réviseurs indépendants ont examiné les documents pour la sélection et ont effectué l'extraction des données. Des analyses quantitatives et qualitatives descriptives ont été réalisées. Quant aux résultats finaux, 115 documents ont été inclus. 32 types d'interactions entre l'industrie et les PN ont été identifiés, tels que la commandite d’un évènement scientifique en nutrition par l’industrie. Plusieurs avantages, risques et solutions ont été identifiés dans les documents inclus.

Le tabagisme constitue un sérieux problème de santé publique et pourtant, le personnel infirmier intervient peu en cessation tabagique. C’est durant la formation qualifiante au droit de pratique que l’on peut moduler la future pratique professionnelle. On peut penser que les contenus sont inadéquats et varient d’une école à l’autre. Quelle place accorde-t-on aux interventions en cessation tabagique durant la formation infirmière? Les objectifs de cette recherche visent à 1) documenter la place actuelle des contenus relatifs aux interventions en cessation tabagique; et, 2) décrire les pratiques, les attitudes et les croyances des enseignantes/professeures/chargées de cours relatives aux interventions en cessation tabagique dans la formation donnant accès au droit d’exercer la profession infirmière au Québec. Un devis descriptif est privilégié incluant des méthodes qualitatives et quantitatives. La description des programmes et des cours ainsi qu’un questionnaire validé en ligne auprès des responsables des programmes et des professeures/enseignantes/chargées de cours sont privilégiés. Actuellement, les résultats ne sont pas disponibles puisque la collecte des données est actuellement en cours et se terminera en janvier 2012. Les résultats permettront de développer une compréhension de l’intervention en cessation tabagique au cours de la formation qualifiante des infirmières pour ensuite permettre d’en évaluer l’impact sur les pratiques cliniques réelles.

Contexte : Les moniteurs d'activité portables (ex: les ActiGraphs) sont largement utilisés en recherche. Des études ont évalué la validité de critère des ActiGraphs pour le comptage des pas et la distance chez les adultes et personnes âgées. Bien que plusieurs études aient utilisé les ActiGraphs comme mesure étalon pour le suivi de l'activité, il n'existe pas de données synthétiques sur leurs propriétés psychométriques. L'objectif de cette revue systématique était de résumer les preuves relatives à la validité des critères des ActiGraphs pour le comptage des pas et la distance chez les adultes et/ou personnes âgées. 

Méthodes : La stratégie de recherche a été menée dans six bases de données (Medline, Embase, IEEExplore, CINAHL, Engineering Village et Web of Science). Deux examinateurs ont procédé indépendamment à la sélection, à l'analyse de la qualité des articles et à l'extraction des données. 

Résultats : Cette revue a inclus 21 études portant sur 637 participants (âge : 30,3±7,5 ans (adultes) et 82,7±3,3 ans (personnes âgées)). Cinq modèles d’ActiGraph (7164, GT1M, wGTX+, GT3X+/wGT3X+ et wGT3X-BT) ont été portés à la hanche, au poignet et à la cheville sur différentes vitesses de marche/course (de 0,2 m/s à 4,44 m/s) sur des durées de 2 minutes à 3 jours pour le comptage des pas et la distance. Les ActiGraphs GT3X+/wGT3X+ et wGT3X-BT avaient une meilleure validité de critère que les ActiGraphs 7164, wGTX+ et GT1M selon les vitesses de marche/course pour le comptage des pas.

Problématique : Des interventions en milieu scolaire combinant une intervention nutritionnelle et la pratique d’activité physique favorisent le maintien d’un poids corporel sain, une bonne santé cardiométabolique ainsi que l’acquisition de saines habitudes de vie. Objectifs : Cette étude vise à évaluer l’impact d’un programme d’éducation parascolaire pour une saine alimentation et un mode de vie actif sur les habitudes alimentaires des jeunes. Méthodes : 18 élèves âgés de 10-12 ans ont participé à cette étude d’une durée de 6 mois. Durant cette période, ils ont assisté à un atelier de nutrition par semaine. Des questionnaires portant sur leurs habitudes alimentaires ont aussi été distribués au début et à la fin de l’intervention. Résultats : Au début de l’étude, les jeunes rapportaient avoir de saines habitudes alimentaires. En effet, en se basant sur la consommation de fruits et de légumes, on remarque que plus de 70 % des jeunes consomment des fruits ou des légumes au moins 5 à 6 jours par semaine. Bien que le programme n’ait pas été associé à une amélioration significative des habitudes alimentaires, les jeunes rapportent toutefois être en mesure de faire de meilleurs choix nutritionnels et être plus motivés à adopter de saines habitudes alimentaires suite à l’intervention. Conclusion : Nos résultats suggèrent qu’il pourrait être bénéfique d’intégrer ce type de programme en milieu scolaire afin de favoriser de saines habitudes alimentaires chez l’enfant.

La fondation d’une population a un impact important sur la génétique de celle-ci, et plus particulièrement sur les gènes dont la transmission dépend du sexe. Cette recherche a pour but d’étudier la structure génétique fine de la population québécoise au niveau de l’ADN mitochondrial et du chromosome Y, transmis respectivement par la mère et le père, à l’aide de modèles dits « généalogico‑moléculaires ». Le principe général de ceux-ci est le suivant : en combinant des données moléculaires de personnes vivant aujourd’hui à la généalogie du Québec, il est possible d’obtenir une couverture génétique beaucoup plus grande de la population dans l’espace et dans le temps. Les marqueurs génétiques liés au sexe montrent une variation importante au niveau des fréquences des haplotypes, et ce, d’une région à une autre ainsi que d’une génération à une autre. Le développement de modèles statistiques, intégrant la complexité́ génétique réelle des populations, permettra de mieux comprendre l’impact génétique différentiel de l’effet fondateur au Québec et les facteurs biodémographiques modulant la fréquence des haplotypes. La connaissance de la dynamique populationnelle de ces gènes sera utile pour plusieurs domaines appliqués tels que la démographie, l’épidémiologie génétique et l’estimation de la valeur probante des traces ADN en criminalistique.

OBJECTIF :Cette recherche a pour objectif de comprendre au sein de la main-d’œuvre canadienne, la distribution dans le temps des symptômes de détresse psychologique et des symptômes dépressifs à travers deux traits d’identité culturelle dontl’ethnicité et le statut d’immigrant. MÉTHODE :Seulesles personnes en emploi sont retenuespour l’étude. Celles-ci proviennent des données des 9 cycles de l’Enquête Nationale sur la Santé de la Population (ENSP). Des analyses de régressions multiples ainsi que de régressions multiples multiniveaux ont été estimées. RÉSULTATS :À travers le temps, et après avoir contrôlé pour certaines variables confondantes, le statut d’immigrant ne s’associe niaux symptômes de détresse psychologique niaux symptômes dépressifs dans la main-d’œuvre canadienne. L’ethnicité quant à elle s’associe aux symptômes dépressifs, mais pas aux symptômes de détresse psychologique. Les personnes issues des minorités visibles auraient ainsi significativement moins de symptômes dépressifs en comparaison aux personnes caucasiennes. CONCLUSION :Contrairement au statut d’immigrant, l’ethnicité semble expliquer une partie des inégalités de santé mentale dansla main-d’œuvre canadienne. Un volet à explorer dans les recherches futures est de déterminer si les conditions de travail expliqueraient les inégalités ethniques de santé mentaledans la main-d’œuvre canadienne.