Selon le MELS, la mission de l’école québécoise se décline ainsi : « Instruire, avec une volonté réaffirmée »; « Socialiser, pour apprendre à mieux vivre ensemble »; « Qualifier, selon des voies diverses ». Cette formulation laisse entrevoir quelques enjeux contemporains relatifs à la lutte contre le décrochage scolaire, mais également à la diversité sociale et ethnoculturelle des élèves et de leur famille. Quel est l’impact d’une telle mission éducative sur les élèves immigrants?
Plusieurs recherches soulignent la complexité et l’interaction des hypothèses explicatives relatives au parcours scolaire des élèves immigrants : statut socio-économique, langue maternelle, sexe, système scolaire du pays d’origine, attentes différenciées des acteurs scolaires vis-à-vis des groupes, etc.
Les élèves allophones récemment immigrés et fréquentant les classes d’accueil vivent avec plus d’intensité les défis précédemment mentionnés. Le concept de résilience nous semble assez prometteur pour capter le caractère systémique de leur intégration socioscolaire.
Par une approche qualitative et compréhensive, nous avons mené des entrevues approfondies avec des enfants de classes d’accueil et un de leurs parents (cinq duos), dans une école primaire d’un quartier qui conjugue immigration récente et défavorisation. Le but de ma communication, inspirée de mon mémoire de maitrise, est de partager les facteurs de protection et de risque tels que révélés par les regards croisés des élèves et des parents.