Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Dans les modèles actuels de formation en approche par compétences, l’acquisition des ressources nécessaires à la relation infirmière-personne - pourtant au cœur de la discipline et de la profession - ne fait pas consensus et les perceptions des étudiantes n’ont pas été explorées.

L’objectif de cette recherche qualitative-descriptive était donc de comprendre les perceptions d’étudiantes infirmières au baccalauréat quant à l’acquisition des ressources nécessaires à cette relation au cours de leur formation.

Quatre groupes focalisés ont été menés auprès de 20 étudiantes des trois années du baccalauréat en sciences infirmières de l’Université de Montréal. Une analyse thématique inspirée de Paillé et Mucchielli (2021) a été réalisée à deux niveaux d’inférence différents.

Trois thèmes émergent : 1) la conception des étudiantes concernant la relation infirmière-personne, qui repose sur un idéal de pratique notamment ancré sur le partenariat-patient; 2) les ressources internes, comme les émotions et les expériences antérieures; et 3) les ressources externes telles que les outils d’apprentissage et les modèles de rôles. L’élaboration finale d’un diagramme de Venn permet de représenter l’interdépendance des thèmes qui forment une compétence à part entière.

Ces résultats encouragent particulièrement les responsables de formation à adopter des curriculums permettant de visibiliser la relation infirmière-personne et les ressources qu’elle mobilise.

Plusieurs pays industrialisés sont confrontés à une pénurie de main-d’œuvre infirmière (Organisation mondiale de la santé [OMS], 2006). Le Canada et le Québec n’y échappent pas. À cet égard, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ, 2007) voit l’intégration d’infirmières diplômées à l’international comme une piste de solution à cette pénurie. Au Québec, pour la plupart, la réalisation du programme Intégration à la profession infirmière du Québec est nécessaire avant de commencer la pratique. Or, le taux de réussite moyen de ce programme est de 50% (Primeault, 2013). Alors que plusieurs études s’attardent à l’expérience vécue par ces infirmières lorsqu’elles sont sur le marché du travail, peu s’intéressent à cette période de transition professionnelle.

Une recherche qualitative a donc été réalisée afin de mieux comprendre la nature de cette transition ainsi que les conditions facilitantes et entravantes. La théorie de Meleis, Sawyer, Im, Messias, et Schumacher (2000) constitue les ancrages théoriques de cette recherche. Ainsi, à l’été 2014, 14 infirmières diplômées à l’international ont été rencontrées afin de mieux comprendre ce processus. La communication présente les résultats de cette recherche et propose des pistes de solution. Ces dernières pourront guider tant les enseignantes, infirmières ou superviseures qui côtoient ces infirmières au quotidien que les dirigeants des établissements d’enseignement, des milieux de soins et des instances gouvernementales.



Freinet a exposé trente invariants pédagogiques qui aujourd’hui demeurent en partie valides, mais qui sont largement ignorés par les enseignants. Toutefois, notre vécu éducatif suggère que les acteurs éducatifs aillent plus loin que ce socle pour que la pédagogie ne soit plus synonyme de pédagogisme. Comment poursuivre l’œuvre de Freinet tout en s’inscrivant au cœur des mouvances contemporaines et surtout en concevant les pratiques d’enseignement de demain ? Un bref rappel des spécificités des invariants de Freinet ancre nos propos. La méthode d’analyse des comportements et des dynamiques des enseignants sur un corpus de 10 échantillons en situation permet d’extraire des constats quant au besoin de jalons pour agir au contact des apprenants. Les travers des pratiques actuelles sont mis en relief ainsi que l’absence de maitrise de l’action du pédagogue. L’inscription de cette démarche au sein de la mise en application de la pédagogie socioconstructive permet de dégager des pistes viables ayant été testées. L’acceptation de l’incomplétude des démarches existantes, l’enfermement dans des idéaux, l’inertie des systèmes face aux réalités sont autant de faits intégrés dans les options pour aller plus loin que les invariants de Freinet, sans pour cela cautionner toutes ses propositions. Au final, nous proposons des invariants à l’œuvre pédagogique suffisamment ouverts et incitatifs pour que chaque intervenant œuvre concrètement au service des apprenants.

Les systèmes d'IA générative (IAG), comme ChatGPT, offrent une personnalisation de l’apprentissage des langues, mais soulèvent des inquiétudes quant à leurs effets potentiellement néfastes sur le développement des compétences langagières (Godwin-Jones, 2024). Ce projet examine donc le potentiel pédagogique des systèmes d'IAG dans ce contexte. L'IAG désigne des systèmes informatiques qui produisent du contenu (texte, image, etc.) en utilisant des modèles d'apprentissage machine entraînés sur divers ensembles de données. L'étude emploie un cadre de Feuerriegel et coll. (2024), catégorisant l'IAG en trois niveaux : modèles (algorithme), systèmes (interface avec modèle intégré) et applications (utilisations réelles). La méthodologie comprend l'identification de onze applications d'IAG pour l'apprentissage des langues, la sélection de systèmes d'IA, la création de requêtes (prompts) et le développement de textes échantillons. Par exemple, la révision de texte a utilisé ChatGPT et Grammarly avec un prompt débutant par « Révisez le texte suivant » et un texte échantillon de niveau langagier intermédiaire. Les résultats montrent des variations de performance entre les applications et les systèmes. Notamment, une performance supérieure de l'IA limitait parfois l'autonomie de la personne apprenante, compromettant la valeur pédagogique. Cette constatation souligne la nécessité d'équilibrer les capacités de l'IA avec l'agentivité pour améliorer l'apprentissage des langues.

La progression d’apprentissages (Mels, 2009) suggère que les élèves doivent associer un nombre décimal ou un pourcentage
à une fraction à la fin de l’école primaire. Une séquence d’activités visant à développer cette association a été proposée aux élèves d’une classe jumelée de 5e et 6e année d’une école en milieu défavorisé. Ces activités s’inscrivent dans le contexte de l’argent, contexte qui est familier aux élèves et qui interpelle des pratiques sociales usuelles pour eux.

Dans cette communication, nous présenterons quelques-unes des activités proposées aux élèves et leur analyse a priori, ainsi que les résolutions données par les élèves et l’analyse de ces résolutions, en les mettant en relation avec ce qui avait
été prévu.  

Nous partagerons nos conclusions sur le choix de ce contexte et sur ce qui a fonctionné et moins bien fonctionné dans la réalisation effective en la classe. Également, nous présenterons une réflexion sur le rôle que le contexte des activités joue dans la construction de connaissances mathématiques chez les élèves.

Cette recherche fait partie d’un projet plus vaste dont l’objectif est de se donner des moyens pour prévenir et remédier aux
difficultés en arithmétique auprès d’élèves en milieu défavorisé; elle s’inscrit dans le cadre théorique général de la Théorie de situations didactiques (Brousseau,1998) et prend des éléments méthodologiques de l’Ingénierie didactique (Artigue, 1990).

Malgré des percées considérables de la recherche en éducation, les résultats de ce domaine de recherche sont encore peu utilisés par les intervenants scolaires. Un des obstacles au transfert de ces connaissances est l’inaccessibilité du jargon ainsi que des publications scientifiques (Hemsley-Brown, 2004). À l’inverse, le leadership de la direction d'école pour valoriser l'utilisation des résultats de la recherche par les enseignants est maintenant reconnu comme un facteur facilitant le transfert (Fleischman, 2006). Cette communication fait état des étapes d’une démarche misant sur ce leadership et ayant permis une diffusion des résultats préliminaires d’une recherche longitudinale sur l’engagement scolaire d’élèves en milieu défavorisé et multiethnique. Dans le but d’informer les cinq écoles primaires participant à cette recherche, de favoriser la diffusion des résultats à l’équipe-école et d’encourager une réflexion quant aux interventions éducatives à privilégier en lien avec ces résultats, une collaboration a été établie entre la direction d’école, l’équipe de recherche et un partenaire institutionnel. Une première vulgarisation des données a été produite, puis validée par chacune des directions d’école, selon leurs connaissances et les besoins du milieu. L’arrimage des données avec les plans d’action des écoles a également été pris en compte. Des pistes de réflexion sur le juste retour des résultats de la recherche aux milieux qui participent seront également discutées.

Le manque de motivation et le faible rendement scolaire des étudiants au secondaire incitent à adopter de nouvelles approches pédagogiques, alternatives à l'apprentissage livresque orienté vers les savoirs plutôt que vers les savoir-faire. Cette étude explore l’impact de la mise en œuvre d’une conception pédagogique ludique sur la motivation et l’engagement des étudiants en anglais langue seconde au secondaire. Une plateforme ludique appelée Classcraft a été sélectionnée pour son potentiel permettant aux participants d’expérimenter des éléments ludiques. Une approche mixte a été utilisée où des données quantitatives et qualitatives ont été collectées, analysées et discutées. La partie quantitative de cette étude consistait en des questionnaires administrés avant et après l’intervention ludique. La partie qualitative, qui utilisait une approche basée sur la théorie ancrée, comprenait des groupes de discussion. Les résultats ont conclu que l’intégration des éléments ludiques dans le contenu pédagogique a un impact positif sur les apprenants, ce qui a augmenté potentiellement leur motivation et engagement. Plusieurs études ont démontré l'impact positif de la ludification sur les utilisateurs dans plusieurs secteurs, mais l'émergence des quatre impacts positifs (motivationnel, académique, émotionnel et social) issus de cette recherche constitue un ajout important à la littérature scientifique dans ce domaine.

L'apprentissage en ligne est un domaine en pleine expansion dans l’éducation en sciences de la santé. En utilisant certaines composantes de l'intelligence artificielle, les systèmes pédagogiques adaptatifs (SPA) fournissent une formation sur mesure en adaptant la structure et le contenu de la formation aux connaissances, aux préférences et aux capacités des apprenants. Des méta-analyses ont montré la supériorité des SPA pour le développement des connaissances en comparaison aux cours magistraux et à l’apprentissage en ligne non-adaptatif en contexte académique. Toutefois, l’état de la littérature scientifique est peu clair en ce qui concerne l’utilisation de SPA auprès de professionnels de la santé pour le développement de leurs connaissances et de leurs compétences cliniques. Dans ce contexte, le but de ce projet est de cartographier la littérature concernant l’utilisation de SPA pour la formation des professionnels de la santé. Pour ce faire, nous avons élaboré un protocole afin de mener une revue de la portée selon la méthodologie du Joanna Briggs Institute. Nous interrogerons systématiquement les bases de données CINAHL, EMBASE, PubMed, Medline, PsycINFO, ERIC, Web of Science et Cochrane Library. Lors de cette communication, nous présenterons le protocole de cette revue de la portée. Les résultats envisagés incluent la nature et l’étendue de la littérature sur le sujet, les caractéristiques des SPA évalués ainsi que leurs retombées pédagogiques et cliniques.

Les études sur le décrochage scolaire démontrent que la prévention de ce phénomène passe en grande partie par l’engagement scolaire des élèves (Fredricks et al., 2004). Toutefois, les recherches des dernières décennies dans ce domaine ont longtemps mis l’emphase sur l’aspect comportemental de l'engagement des élèves. Or, certains auteurs affirment qu’un engagement cognitif soutenu (i.e. l’autorégulation de l'apprentissage) serait un indicateur d’un engagement scolaire plus profond et substantiel (Zyngier, 2008). À cet égard, l’importance des pratiques enseignantes pour favoriser l'engagement cognitif des élèves est maintenant reconnue. Les études dans ce domaine démontrent que les enseignants qui enseignent les stratégies d’autorégulation (Perry et Winne, 2006) et qui soutiennent l’autonomie de leurs élèves (Reeve et Jang, 2006) influencent positivement l’autorégulation de l’apprentissage des élèves. Afin de mieux comprendre comment les pratiques enseignantes peuvent soutenir l’engagement cognitif des élèves, cette étude emploie une méthodologie mixte de type séquentielle. Le volet quantitatif issu d’une étude longitudinale vise à mesurer la relation entre les pratiques enseignantes et l’engagement cognitif d’élèves du 2e et 3e cycle du primaire en milieu fortement défavorisé et pluriethnique. Dans un deuxième temps, le volet qualitatif a comme objectif de décrire et mieux comprendre comment certaines pratiques enseignantes contribuent à favoriser ce type d’engagement.

À l’ère du numérique et de la mondialisation, il devient impératif que les citoyens de demain développent une compétence à écrire formelle dans plus d’une langue. Les exigences concernant cette compétence dans les deux langues officielles canadiennes s’en trouvent rehaussées pour les élèves du secondaire, surtout par rapport aux habiletés syntaxiques, qui permettent de construire des phrases précises et efficaces. Cependant, ces habiletés se développent de façon inégale en contexte scolaire anglophone, et les élèves ne semblent pas bénéficier des transferts positifs qu’ils pourraient opérer entre les deux langues. Pour favoriser ces transferts, des activités de syntaxe en soutien à l’écrit, mises en place dans les deux classes de langue et intégrant la réflexion entre les langues, permettraient de développer les habiletés syntaxiques à l’écrit des élèves et leur conscience métasyntaxique, un facteur important de la compétence à écrire. Dans le cadre d’une étude quasi-expérimentale, des élèves de 4e secondaire ont participé à des activités syntaxiques avec réflexion métasyntaxique en classe d’anglais et de français pendant deux mois. Les résultats de cette intervention ont été mesurés en comparant les habiletés syntaxiques à l’écrit dans un texte narratif et les réflexions métasyntaxiques des élèves entre le prétest et le posttest, par rapport à ceux d’un groupe contrôle. Les résultats préliminaires de ce projet de thèse doctorale seront présentés lors de la communication.

La capacité à se faire comprendre à l’oral par les francophones québécois est essentielle à l’intégration des immigrants adultes hispanophones au Québec. Cette étude vise donc à examiner l’effet de la familiarité de l'interlocuteur francophone avec l'espagnol sur l'intelligibilité (degré de compréhension du message), la compréhensibilité (difficulté perçue à comprendre le message) et le degré d’accent étranger perçu.

Inspirée de la méthodologie quantitative de Bergeron et Trofimovich (2017), la recherche consister à inviter des francophones à transcrire des extraits de discours produits par des hispanophones, puis à évaluer le degré de difficulté à les comprendre et le degré d’accent via des échelles de Likert.

Les résultats préliminaires montrent une légère différence dans l'évaluation de la compréhensibilité et l'accent perçu en fonction des caractéristiques et du degré d'exposition de l'interlocuteur francophone au français avec un accent hispanophone.

Les résultats de notre étude (collecte en cours, analyse à l’hiver 2024) permettront notamment de dégager des recommandations visant à éclairer les pratiques d’enseignement de l’oral en français langue seconde et de favoriser in fine l’intégration socioprofessionnelle des apprenants.

Références

Bergeron, A. et Trofimovich, P. (2017). Linguistic Dimensions of Accentedness and Comprehensibility: Exploring Task and Listener Effects in Second Language French. Foreign Language Annals, 50(3), 547‑566. https://doi.org/10.1111/flan.12285

Certaines difficultés en mathématiques sont fréquemment engendrées par les règles de la logique naturelle, lesquelles font obstacle à la logique formelle. Au nombre de ces règles qui posent problème, nous retrouvons l’acceptation d’un énoncé général même si un cas ou deux ne répondent pas aux exigences de cet énoncé. Pourtant, l’une des règles du débat mathématique stipule qu’un contre-exemple est suffisant pour invalider une proposition universelle. Dans le cadre de cette recherche, réalisée auprès de 119 élèves de 13 et 14 ans du N.-B. et du Québec répartis dans un groupe expérimental et un groupe contrôle, l’impact de l’utilisation d’un forum électronique sur l’utilisation du contre-exemple lors de situations de validation en algèbre fut étudiée. L’intérêt de ce forum repose sur le fait qu’il appelle les élèves à laisser des traces écrites lors du débat mathématique, ce qui représente un type  particulier d’interactions.

Pendant quatre mois, des données furent recueillies sur papier (prétest, activités et post-test) ainsi qu’en ligne (forum électronique). Les résultats démontrent qu’après un certain temps, les élèves ayant eu recours au forum électronique reconnaissent plus la puissance du contre-exemple que les autres. Il semble donc que le forum ait eu une influence sur le travail des élèves, car les échanges ont permis de les exposer davantage à l’existence d’un contre-exemple et de les amener à réaliser que ce dernier était suffisant pour invalider un énoncé universel.

L’intégration des étudiants en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA) compte au nombre des défis de l’éducation postsecondaire (Bonnelli et al., 2010). Les ÉHDAA ayant des difficultés d'apprentissage ont connu la plus forte croissance d'accès au cégep ces dernières années (MELS, 2014). Pour ces étudiants, les cours de mise à niveau pour mathématiques ont été mis sur pied par les cégeps; toutefois, les taux d’échec demeurent alarmants, atteignant 70% (Cégep St-Jérôme, 2015; Collège Ahuntsic, 2015). De plus, la littérature reste muette concernant les étudiants de ces classes. Notre recherche s'est donc donné comme objectif de dresser un portrait des cégépiens inscrits aux cours de mise à niveau pour mathématiques de la 4e et de la 5e secondaire, en inventoriant leurs connaissances préalables et les manifestations de difficultés d’apprentissage en mathématiques (DAM). De façon spécifique, un test d’évaluation, un questionnaire descriptif (101 répondants) et deux entrevues ont été développés pour dresser un premier portrait du niveau de connaissances et du taux de prévalence de DAM dans ces cours, ainsi que des traits sociodémographiques, de parcours scolaire et des facteurs affectifs, cognitifs et d’expériences associés aux DAM. Nos résultats offrent une première exploration des DAM auprès de la population des cégépiens, et nous permettent de suggérer plusieurs pistes de recherche et d’amélioration dans les interventions de terrain.

Contexte : Le CNFS - volet Université d’Ottawa a développé plusieurs ateliers en ligne de formation continue qui intègrent des forums de discussions. Une recension des écrits a permis de relever près de 20 compétences que les tuteurs en ligne doivent posséder pour animer efficacement ces forums. Objectif : Analyser les stratégies d’animation des forums de discussions du CNFS et les comparer avec les pratiques tutorales exemplaires. Méthodologie : Une analyse de discours et de contenu a été effectuée sur les pratiques tutorales de 4 tuteurs pour 8 ateliers du CNFS en 2013 et 2014. Une lecture de surface des forums, une extraction des commentaires des tuteurs, une correspondance entre les modes de contribution et les 4 fonctions tutorales et une sélection des extraits les plus représentatifs ont été réalisées. Résultats : Les tuteurs utilisent des stratégies identifiées comme étant des pratiques exemplaires, car des savoirs, savoir-faire et savoir-être relatifs aux 4 fonctions tutorales ont été relevés. Toutefois, ces savoirs ne sont pas constamment appliqués. Les stratégies utilisées par les tuteurs semblent favoriser les échanges. Les apprenants ayant participé aux forums ont souligné l’apport de la discussion pour se perfectionner. Conclusion : Bien que les tuteurs utilisent déjà un bon nombre de stratégies qui s’apparentent aux meilleures pratiques, cette analyse a permis d’émettre 18 recommandations afin d’optimiser l’expérience d’apprentissage de la formation en ligne.

Les enseignants de philosophie au collégial et au premier cycle universitaire ont constaté depuis longtemps les difficultés des étudiants en matière de lecture, de compréhension de texte et de rédaction de textes argumentatifs.

Notre projet de recherche vise à soutenir le développement des habiletés intellectuelles de lecture, d’analyse et d’écriture de textes philosophiques, au collégial et à l’université, par le développement d’outils informatiques d’autoapprentissage. Ces outils permettront d’amener l’étudiant à développer une gymnastique, c’est-à-dire une habitude intellectuelle et une méthodologie le rendant habile à déceler les différentes composantes essentielles d’un texte argumentatif de philosophie et, le cas échéant, à les intégrer dans une production écrite.

Notre recherche est axée sur deux aspects interreliés, soit la pratique de la lecture avancée ainsi que l’aide à la rédaction de textes argumentatifs dans un environnement numérique d’apprentissage. 

À partir d’exercices de lectures, l’étudiant est amené à répondre à des questions reliées à un texte lu et reflétant sa compréhension de lecture.  L’environnement lui permet de se réviser de manière autonome pour acquérir une compréhension de texte acceptable à l’intérieur de paramètres prédéfinis. 

L’environnement lui permet aussi d’écrire et d'autoévaluer un texte argumentatif répondant à des critères prédéfinis en lien avec le développement d’une habitude d’écriture.

L'importance de l'auto-évaluation corrective entre paires est un moyen de résoudre la problématique qui se pose au moment d'évaluer la qualité de la présentation orale en français dans un contexte communicatif. Cette recherche-action propose l'application d'une technique entre paires qui contribue a répondre à la nécessité individuelle de l’étudiant en favorisant la prise de conscience de sa production orale. La méthodologie utilisée dans ce travail de recherche est à la fois qualitative et quantitative, ce qui a permis obtenir un meilleur compréhension de l'objet d'études. La méthode mixte se reflète a travers des outils utilisés, tel deux questionnaires et une grille d´évaluation, ainsi que par la convergence et la confirmation des résultats observés durant le développement de cette recherche. L'étude a été menée avec des étudiants de français langue étrangère de niveau B1 à l'Université de Guanajuato au Mexique. Les résultats démontrent que l'évaluation entre paires s'est avérée productive et a donné des résultats positifs sur la production orale des étudiants au moment de la présentation orale en cours de français.

Au Québec, les résultats obtenus à l’épreuve ministérielle d’écriture à la fin du 2e cycle du primaire en 2010 (MELS, 2012) signalent que près de 22% des élèves ont obtenu la cote C, D ou E pour le critère orthographe, ce qui révèle que de nombreux élèves ne maitrisent toujours pas les connaissances de base en orthographe. Afin de soutenir les élèves dans le développement de leur compétence en écriture, la commission scolaire des Hautes-Rivières a participé à un projet de recherche-action sur les orthographes approchées (OA) auprès d'enseignants du 1er cycle (N=38) durant deux années consécutives. Ils ont été formés aux OA et accompagnés. Les OA sont des situation d’écriture où l’enfant est encouragé à écrire en mobilisant ses idées sur l’écrit, à partager ses réflexions sur le fonctionnement du système alphabétique et à comparer ses hypothèses d’écriture aux mots normés. Pour suivre l'évolution des apprentissages des élèves, ces derniers ont passé différentes épreuves entre le début de la 1re et la fin de la 3e année et l'épreuve ministérielles d'écriture en 4e année a été retenue comme données. Cette communication présentera les résultats de l'épreuve ministérielle d'écriture des élèves de 4 années (N=275). Les résultats démontrent, notamment, que les élèves ont écrit une moyenne de 260 mots dans leur production écrite, qu'ils ont écrit 87% des mots de leur texte selon la norme orthographique et qu'ils font davantage d'erreurs morphogrammiques.

Les professeurs en sciences comptables emploient différentes stratégies pédagogiques afin de faciliter l’intégration des connaissances des étudiants dans le cadre des différents cours préparatoires à l’examen professionnel et à l’intégration de ces derniers au marché du travail. Toutefois, l’adéquation entre les notions théoriques et les études de cas pratiques est une problématique pour plusieurs étudiants. À l’heure actuelle, il n’existe aucun outil universel et reconnu qui peut être utilisé afin de regrouper les résumés théoriques, les études de cas pratiques et autres outils d’apprentissage utilisés par les professeurs et étudiants. Pour la plupart, les nombreux fichiers électroniques se retrouvent dans plusieurs répertoires différents, ce qui rend difficile la lecture et le suivi de ces documents. Cette recherche vise à élaborer un outil électronique d’intégration et de suivi des apprentissages pour les étudiants en sciences comptables. Dans un premier temps, les besoins des étudiants ont été déterminés. Ensuite, une liste des outils disponibles a été établie. Cette liste a par la suite été analysée en fonction des besoins exprimés par les étudiants. Enfin, un outil numérique a été développé pour faciliter le suivi des apprentissages et l’intégration des connaissances des étudiants. L’utilisation de cet outil pourrait être éventuellement élargie à d’autres disciplines.

Peut-on enseigner la transdisciplinarité dès la première année de Baccalauréat? Pourquoi et comment devrions-nous le faire, à partir de quel contenu et avec quelles méthodes pédagogiques? Utilisée souvent comme terme de surface, déclaratif, signifiant une simple traversée indifférente des disciplines, la transdisciplinarité est surtout abordée aux études supérieures (maîtrise ou doctorat). Notre communication présente un cas concret de design curriculaire et de scénarisation pédagogique des cours de transdisciplinarité en Sciences humaines et sociales, dès la première année. Créés en 2021 à la toute nouvelle Université de l’Ontario français, ces cours de tronc commun suivent une approche-programme d’intégration progressive des acquis d’apprentissages sur trois ans (Prégent et al.). Leur objectif est de développer graduellement, via un apprentissage expérientiel (Kolb), les bases de la pensée transdisciplinaire, telle que décrite à l’aide des méthodes scientifiques par l’École française (Nicolescu, Morin). Nous analyserons ici les défis et les leviers décelés lors de la co-création et du co-enseignement de ces cours. Les résultats de notre expérience pédagogique permettent d’identifier des repères à considérer pour la mise en place de ce type particulier des cours, à l’heure d’une profonde et rapide transformation du marché du travail, où d’anciennes professions disparaissent au profit d’autres, souvent inconnues, mais aptes à résoudre des problèmes de plus en plus complexes.

L’apprentissage de l’espace par l’expérience du bâti est une composante clé de la pédagogie de l’architecture. Traditionnellement, celle-ci consacre des blocs de formation à des visites de sites et des voyages d’étude, et les étudiant.es sont encouragés à développer parallèlement leur sensibilité à l’espace en allant sur le terrain. Historiquement, le Bauhaus (1919-1933), école de design et d’architecture allemande, foyer majeur de l’architecture moderne, consacra sa première année de formation à la maturation sensorielle et au développement de l’expérience sensible de l’espace. Laszlo Moholy-Nagy qui y enseigna, anticipait par ailleurs que le travail éducatif basé sur l’expérience sensible des matériaux et un processus artisanal systématique, pourrait « sans doute, à l’avenir, être développé à partir d’une technique plus élaborée (machine) » (Moholy-Nagy, 2015). L’introduction récente de la réalité virtuelle et immersive dans la boîte à outils de l’architecture offre la possibilité d’expérimenter l’espace et d’accumuler des impressions directement à partir de la salle de cours. Cette étude présente une revue de l’usage de ces technologies dans la pédagogie architecturale et plus spécifiquement pour l'apprentissage expérientiel. En interrogeant l’impact de ces outils sur les processus perceptifs humains sur le plan neurobiologique, elle propose également une discussion sur leurs apports et limites dans la transmission du sensible selon une perspective historique.

La compréhension et la résolution de situations-problèmes en mathématiques occupent une place importante dans le programme de formation du secondaire (MELS, 2006). Selon Hegarty et al. (1995), les élèves les plus habiles dans cette démarche sont ceux qui réussissent à se forger une représentation mentale adéquate du problème qui leur est présenté, représentation qui sert de base à la solution. Graesser et al. (2001) soulignent que la construction de cette représentation est intrinsèquement liée à la production d'inférences. Or, la plupart des élèves du secondaire peinent à établir des relations d’inférence lors de la lecture de textes (Van Grunderbeeck, 2004), ce qui peut avoir des répercussions sur leur capacité à déployer un raisonnement mathématique. Nous présenterons, dans le cadre de cette communication, une synthèse de plusieurs travaux de recherche issus autant du domaine de la lecture que de celui des mathématiques. Nous en dégagerons les éléments connus quant au rôle des inférences dans l’élaboration d’une représentation mentale de la situation-problème chez l’élève du secondaire, ainsi que les lacunes dans les connaissances à ce sujet. Nous montrerons comment une meilleure compréhension du rôle des inférences en résolution de problèmes mathématiques peut fournir aux enseignants des outils pour mieux intervenir sur les difficultés des élèves à la fois en compréhension de texte et en résolution de problèmes mathématiques et ce, de façon intégrée et cohérente.



La compétence en écriture constitue un facteur déterminant dans la réussite scolaire (Graham et Perin, 2007). Or, la problématique liée à l’écriture est d’autant plus préoccupante que la compétence est sollicitée tout au long de la scolarité, dans toutes les disciplines, en fonction d’attentes toujours plus élevées (Brassard, 2017). Dans un contexte où les technologies d’aide (Td’A) sont davantage utilisées comme mesure d’adaptation par les élèves ayant un trouble d’apprentissage et où peu d’études en ont évalué les retombées en contexte d’écriture, il apparait nécessaire de s’y intéresser dans une perspective axée sur la cognition, portant son attention sur la mobilisation du processus d’écriture chez ces élèves. Nous croyons que de telles données seraient susceptibles de nourrir la réflexion didactique concernant l’utilisation des Td’A en contexte scolaire.

 

Cette communication rendra compte d’une étude descriptive (Paillé, 2009) visant à décrire les retombées de l’utilisation des Td’A en contexte d’écriture sur le processus d’écriture d’élèves dyslexiques-dysorthographiques du premier cycle du secondaire. Pour y arriver, des données d’observation ont été recueillies auprès de six participants, au moyen d’un outil de capture d’écran. Nous exposerons une partie des résultats obtenus grâce à l’analyse quasi-qualitative des données, notamment, ceux qui touchent la prédiction de mots. Si les retombées sont surtout positives, elles méritent d’être plus amplement exposées.

« Comprendre et interpréter un texte » est une composante de la compétence à atteindre en lecture à l’école secondaire québécoise (MELS, 2007). En classe, cependant, l’interprétation est beaucoup moins travaillée que la compréhension (Beaudry, 2009; Tauveron, 2001), ce qui s'explique en partie par le fait que la lecture interprétative pose des problèmes dans le cadre de son évaluation. En effet, contrairement à sa compréhension, l’interprétation d’un texte est difficilement évaluable, en raison de l’activité subjective du lecteur (Dufays, Gemenne et Ledur, 2005; Rouxel et Langlade, 2004).

Cette communication par affiche présentera les résultats de deux études menées à partir de cette problématique. D’abord, les résultats d’une recension des écrits sur les principaux problèmes en évaluation des lectures interprétatives, tels que répertoriés par des chercheurs en didactique de la lecture littéraire, seront présentés. Ensuite seront présentées les données issues des réponses données par 33 enseignants du secondaire à un questionnaire portant sur les difficultés qu'ils rencontrent lors de l’évaluation de la composante « interprétation » de la compétence en lecture. Ces données, analysées selon un devis mixte, permettent une comparaison entre les problèmes soulevés par les didacticiens et ceux soulevés par les répondants, qui, comme notre analyse le révèle, ne sont pas toujours en adéquation.

L’enseignement des cours au premier cycle dans des disciplines telle que la biologie comporte ses propres défis, en particulier à cause de la panoplie de nouveaux termes et concepts à apprendre dans ces cours.  L’apprentissage est rendu même plus difficile quand la langue d’instruction est autre que l’anglais, à cause du manque de ressources supplémentaires, tels les manuels, glossaires, sites web, etc. dans d'autres langues.  Pour compenser cette lacune des ressources pédagogiques disponibles pour l’apprentissage de la biologie en français, j’ai créé un glossaire biologique sur le web, contenant des termes provenant des diverses disciplines de la biologie, entre autres l’écologie, la zoologie, la botanique, la physiologie.  En plus des définitions, ces termes sont accompagnés des explications étymologiques  (racines gréco-romaines de la majorité des termes scientifiques), ainsi que d’autres paramètres illustrant les termes et les concepts, tels que des liens vers des sites web, des vidéos et autres supports.  Seront présentées les diverses façons d'intégrer cette ressource électronique dans des cours spécialisés en biologie à l’Université d’Ottawa, ainsi que les résultats des sondages indiquant le niveau d’utilisation du glossaire auprès des étudiantes et des étudiants ainsi que son potentiel pour un meilleur apprentissage de la biologie en français.

Cette proposition vise à présenter les résultats d’une étude doctorale examinant les pratiques axées sur les forces en utilisant un modèle bidimensionnel dans des contextes scolaires inclusifs. Les approches inclusives en éducation consistent surtout en une concentration fixée sur des stratégies de soutien, mettant l’accent sur les défis des élèves par rapport à leur apprentissage et développement personnel. Les participants de l’étude étaient huit professionnels ayant divers rôles et expériences dans le système d’éducation. En utilisant une conception d'enquête appréciative, les éducateurs ont participé à des entretiens individuels semi-structurés pour décrire leurs expériences avec l’application des pratiques basées sur les forces des élèves ainsi que les impacts liés. Ces entretiens étaient suivis par deux groupes de discussion qui les amenaient à imaginer à quoi ressemblerait le système si ces pratiques étaient intégrées et, enfin, à concevoir des structures et des processus nécessaires pour encourager ce changement de paradigme dans la pratique. Chaque ensemble de données a été analysé par des procédures d’analyse qualitative. Les résultats révèlent de l’information requise pour l’élaboration d’un modèle conceptuel. Ce modèle propose les éléments nécessaires pour promouvoir le passage à une approche intégrée à bidimensionnelle afin de favoriser l’accompagnement des élèves selon leurs forces et selon leurs besoins de soutien dans des milieux scolaires inclusifs.