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L’inclusion scolaire retient l’école comme unique lieu de scolarisation de tous les enfants. Conséquemment, il importe d’amener des changements multidimensionnels et profonds aux pratiques et au milieu afin d’assurer à chaque apprenant les possibilités optimales d’évolution. Le directeur de l’école est reconnu dans la littérature comme un agent actif dans l’implantation de l’inclusion scolaire et dans la pérennisation des pratiques inclusives. Moyennant une étude de type exploratoire selon une approche qualitative, nous avons réalisé l’étude de cas de cinq écoles privées inclusives libanaises afin d’expliciter l’expression du rôle du directeur et les facteurs internes et externes susceptibles de l’orienter.  Les résultats montrent que le rôle des directeurs s’inscrit dans une perspective de changements ponctuels et immédiats se situant essentiellement au niveau de la structure. Ceux visant des changements et des transformations plus profondes sont peu ou pas mis en place. L’orientation du rôle du directeur serait influencée par le degré de connaissance du concept d’inclusion scolaire par les acteurs; l’approche de l’intégration scolaire adoptée; les orientations officielles en termes de scolarisation des EBES ; la formation qualifiante en gestion scolaire.

Mots clés : intégration scolaire, inclusion scolaire, école inclusive, enfants à besoins éducatifs particuliers, rôle du directeur d’école,  leadership, changement

L’objectif de cette recherche est de valider un questionnaire qui mesure de la motivation des étudiants à l’égard de la persévérance aux études. Elle vise à tester la relation entre les différentes composantes du modèle attente-valeur (Eccles, 1983) et l’intention de persévérer chez les étudiants universitaires. Selon ce modèle (Eccles et al., 1983 ; Wigfield, 1994 ; Wiegfield & Eccles, 1992 ; Wigfield & Eccles, 2002; Wigfield et al., 2009), la persévérance dans une activité ou une tâche donnée est expliquée par les perceptions de compétence, les attentes de succès et les valeurs accordées à cette activité (c.-à-d., utilité, importance, intérêt et coûts). Cette recherche a été menée auprès de 92 étudiants inscrits dans un programme de baccalauréat en droit à l’Université Laval. Les résultats obtenus confirment, en partie, les résultats obtenus par Eccles et ses collègues (1995, 1993). Plus précisément, ils montrent des corrélations positives entre les intentions de persévérer aux études et les perceptions de compétence, les attentes de succès, l’utilité et l’intérêt, mais  une corrélation négative entre les intentions de persévérer aux études et les différents coûts associés à la poursuite des études.

Une multitude de recherches ont démontré les effets positifs de l’apprentissage coopératif qui incite les élèves à apprendre les uns des autres pour atteindre un but commun (Johnson & Johnson, 2009). Toutefois, le simple fait de grouper des élèves ne garantit pas que des gains positifs seront récoltés. En effet, il y a lieu de croire que certains élèves sont plus aptes que d’autres à établir des relations coopératives positives (Plante, sous presse). Afin de documenter empiriquement l’apport des aptitudes individuelles des partenaires dans le succès de la coopération, le rôle de la gratification différée et des habiletés sociales a été examiné. Ainsi, 88 étudiants de 1er cycle ont complété un questionnaire mesurant la gratification différée (à l’égard de la nourriture et du plaisir physique) et les habiletés sociales. Les participants ont ensuite été groupés de façon anonyme en 44 dyades pour prendre part au jeu de l'investissement (King-Casas, 2008), une tâche originale dont le succès nécessite la coopération entre les partenaires. Contrairement aux prédictions émises, des analyses de régression linéaires hiérarchiques ont révélé une relation négative entre la gratification différée liée à la nourriture et la coopération (B= -0,32 ; p= 0,03). Toutefois, des liens non significatifs ont été observés entre la gratification différée relative au plaisir physique et la coopération (B= 0,20 ; p= 0,22) ainsi qu’entre les habiletés sociales et la coopération (B= -0,20; p= 0,20).

Depuis des décennies dans le milieu scolaire, l’opinion populaire veut que le comportement de l'enfant annonce le mauvais temps. La recherche montre un lien entre les conditions météorologiques et les performances de travailleurs, d’étudiants universitaires, d’élèves du secondaire ou d’enfants en garderie (Ciucci et al., 2012; Lee, Gino & Staats, 2012). La présente étude est l’une des rares à inclure une population d’enfants du primaire ou à étudier le lien entre le comportement et les précipitations.

Les données sur 12 élèves sont recueillies lors de séances d’observation directe en classe, au fil de jours non successifs, étalés sur plusieurs mois. Chaque séance vise un seul élève à la fois et rapporte le pourcentage du temps passé à être attentif à la tâche. Les données météorologiques au moment de l’observation sont récupérées par l’entremise d’Environnement et changement climatique Canada. Une analyse multi-niveau des 185 séances évalue les effets du moment de la journée ainsi que des données météorologiques (humidité relative, pression atmosphérique, température, précipitations). Les résultats indiquent un effet significatif du moment de la journée (p=0.0098), le matin étant associé à un meilleur pourcentage d’attention. Aucune relation significative n’est relevée pour les données météorologiques.

La présentation décrit les conclusions des études précédentes, les résultats discordants obtenus dans la présente étude et les implications pour la recherche future.

Problématique. Selon une récente enquête, l’école serait le facteur de stress le plus important dans la vie des adolescents canadiens. Si plusieurs études ont tenté de cerner la nature des stresseurs scolaires, peu d’entre elles l’ont fait à l’aide de méthodes qualitatives qui souscrivent à un paradigme centré sur les forces des élèves et qui valorisent leur implication dans l’identification des solutions, et ce, particulièrement en temps de pandémie. Cette étude explore donc les solutions proposées par les adolescents face aux stresseurs scolaires qu’ils identifient. Méthode. Pour ce faire, elle mobilise la méthode Photovoix mise en œuvre dans un programme de prévention des troubles anxieux (HORS-PISTE). Ainsi, à l’hiver 2021, 13 adolescents (M = 15 ans) ont : 1) photographié leurs stresseurs et facteurs apaisants à l’école, 2) partagé leurs réflexions lors de 3 groupes de discussion et 3) présenté leurs messages à la direction de l’école. Ces rencontres ont fait l’objet d’une analyse thématique avec le logiciel NVivo. Résultats. Face aux stresseurs scolaires reliés à la pandémie (ex. : mesures sociosanitaires) ou non (ex. : obligations académiques), 4 thèmes de solutions se dégagent du discours des adolescents : la prévention positive et concrète, la participation aux décisions de l’école, du contenu pédagogique interactif et socio-émotionnel et l’accès à la nature. Discussion. Ces solutions seront discutées à la vue des bonnes pratiques en matière de gestion du stress.

À l'enfance, les trois dimensions des traits psychopathiques (TP; égocentrisme-narcissisme, impulsivité-irresponsabilité et insensibilité émotionnelle) sont associées à des difficultés comportementales graves et persistantes (Bégin et al., 2020). Des travaux suggèrent que la qualité de la relation élève-enseignante (QRÉE) contribue à la résorption des TP (Baroncelli et Ciucci, 2020). Cependant, ceux-ci ont surtout été transversaux et axés sur la dimension d’insensibilité émotionnelle. Cette étude examine les associations entre la QRÉE et les trois dimensions des TP (obj1) et évalue si la QRÉE impacte l’évolution de ces dimensions sur un an (obj2). L’échantillon compte 744 enfants (M âge : 8,43 ans; 47 % filles), dont plus de la moitié présentent de graves difficultés comportementales. La QRÉE est mesurée par l’enseignante au T1 et les TP sont rapportés par le parent au T1 et au T2 (un an plus tard). Des régressions linéaires prédisant les TP au T1 (obj1) et au T2 (obj2) à partir de la QRÉÉ montrent des associations significatives entre la QRÉE et les trois dimensions des TP, dont la plupart deviennent non-significatives lorsque le niveau de base des TP est contrôlé. Les niveaux de conflit et de dépendance à l’enseignante demeurent cependant associés aux traits d’égocentrisme-narcissisme et d’insensibilité émotionnelle, respectivement. Des interventions visant ces aspects de la QRÉÉ pourraient être bénéfiques pour les enfants rencontrant des difficultés comportementales.

Cette présentation propose deux volets : elle met en parallèle les recherches de doctorantes qui s’intéressent à l’ethnographie en contexte scolaire. La première perspective est celle de la relation professeur-étudiant au plan de la culture dans la formation universitaire des pianistes. Le second regard porte sur le capital social d'élèves dans une école secondaire en milieu défavorisé. Les deux recherches se déroulent à Montréal. Il s’agit d’illustrer la méthode de l’ethnographie à partir des éléments théoriques et empiriques de ces deux recherches, selon l’état d’avancement des travaux des deux étudiantes. Le but étant d’objectiver les différentes étapes du processus ethnographique et ainsi faire émerger des pistes de réflexion autour des avantages et risques méthodologiques susceptibles d’être rencontrés. Dans une perspective de respect du monde empirique (Wood, 1992), les deux auteures privilégient l’observation participante comme dispositif méthodologique pour accéder à la culture du milieu investigué et au sens construit par les acteurs. Le recours à cette méthode soulève plusieurs enjeux qui seront abordés en filigrane de la présentation, et notamment les enjeux méthodologiques liés au processus délicat qui conduit à la mise en mots du point de vue des acteurs.

L’effectif des élèves en situation de handicap ou en difficultés d’adaptation et d’apprentissage (ÉHDAA) a augmenté de plus de 20% dans les écoles publiques entre 2002 et 2017 (Homsy et Savard, 2018). Pour leur venir en aide le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES, 2019) encourage le personnel scolaire à prendre en compte leurs forces tout en respectant leur rythme d’apprentissage. En ce sens, plusieurs travaux insistent sur l’importance du leadership partagé pour favoriser la réussite en milieu scolaire (Mannell, 2018 ; Pinkelman, 2011). Ce projet a pour but de relever les atouts et les défis d’un programme de leadership partagé pour la réussite des élèves. Il s’inscrit dans les perspectives du modèle socioconstructiviste ; il mise sur le travail collaboratif ainsi que sur la notion de cheminement progressif dans le développement des connaissances (Vygotsky, 1997). En plus des observations sur le terrain, des entretiens semi-structurés ont été menés auprès des enseignants et des élèves ; le guide d’entretien a été construit en fonction des objectifs fixés et du cadre théorique. Une analyse thématique permettra de relever comme résultats les défis en rapport avec le paradigme du leadership partagé. Cette contribution aux connaissances sera profitable pour tous. En définitive, elle aidera à formuler des recommandations tant pour le développement professionnel des futurs enseignants que pour la réussite de tous les élèves.

Selon la recherche quantitative de Mc Andrew, Ledent et Murdoch (2010), au secondaire québécois de langue française, les élèves originaires de l’Asie du Sud (l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh et le Sri Lanka), comparativement aux élèves d’autres origines ethniques, présentent un profil de diplomation extrêmement faible et le plus fort taux de décrochage et ce, même quand on tient compte de leur départ élevé de la province avant l’âge de 15 ans. Cette communication présente les résultats d’une recherche qualitative récente que nous avons menée à la Chaire de recherche du Canada sur l’éducation et les rapports ethniques (Bakhshaei, Mc Andrew et Georgiou, 2012) afin de comprendre les facteurs familiaux, communautaires et systémiques qui influencent le cheminement et la performance scolaires de ces jeunes. Cependant, dans cette présentation, nous nous limitons aux facteurs familiaux. Dans un premier lieu, nous présenterons les dynamiques familiales qui expliquent l’état de leur situation au secondaire francophone et dans un deuxième lieu, nous formulerons quelques recommandations en faveur de leur réussite.

Au Québec, les lois et politiques qui encadrent le système scolaire et l’adaptation scolaire prônent l’équité et l’égalité des chances. Toutefois, l’actualisation de ces valeurs profondes de justice sociale doit conjuguer avec le contexte économique et politique, qui est ancré dans une vision néolibérale, favorisant les classes dominantes. C’est cette contradiction profonde, entre des valeurs de solidarité sociale et de concurrence, qui peut, du moins en partie, expliquer les difficultés du système scolaire québécois à offrir une réelle égalité des chances pour tous les élèves. La pédagogie critique de Freire indique que les élèves présentant des conditions défavorables, définies entre autres par leurs conditions socioéconomiques ou leur origine culturelle, peuvent se voir victimes de marginalisation ou d’exclusion sur le plan scolaire, reproduisant ainsi les relations de pouvoir en place. Depuis peu, les déficits des élèves commencent à être reconnus comme une source potentielle de désavantage, au même titre que les indicateurs traditionnels (Gabel, 2002). Cette revue de littérature permet d’enrichir la recherche en abordant cette question sous l’angle des déficits des élèves, dans le but d’en dégager des principes d’intervention pouvant servir de guide pour le choix d’interventions scolaires auprès des élèves en situation de handicap pédagogique (HDAA), dans une visée d’inclusion et d’augmentation de la participation sociale et démocratique future de ces élèves.

En 2011, la population du Canada née à l'étranger représentait environ le cinquième de la population totale, soit la plus forte proportion des pays du G8. La diversité est dorénavant présente un peu partout, mais plus particulièrement dans les métropoles. À l’instar des autres grandes villes canadiennes, Montréal est donc caractérisée par une hétérogénéité sociale, ethnique, langagière et religieuse sans précédent. De nombreux milieux scolaires sont touchés par cette réalité et doivent se mobiliser au quotidien afin de répondre aux besoins qu’elle suscite. Des chercheurs s’intéressent au paradigme de l’éducation inclusive pour comprendre comment prendre en charge la diversité. Dans le cadre de notre recherche doctorale, nous nous sommes intéressées au travail de 2 écoles montréalaises conjuguant pluriethnicité marquée et défavorisation. Ces écoles, dites inclusives, sont réputées pour chercher à s’adapter aux besoins de leur clientèle scolaire très diversifiés. Notre approche ethnographique nous a permis de recenser différentes pratiques et initiatives de professionnels qui ont la réussite de leurs élèves à cœur. Les résultats préliminaires de nos analyses indiquent que ces milieux scolaires exploitent leur potentiel de tuteurs de résilience auprès d’élèves qui cumulent des vulnérabilités socioscolaires grâce au leadership de la direction, à différentes pratiques professionnelles, à la collaboration avec les parents et avec des ressources de la communauté.

La spécificité des processus de décrochage et de raccrochage scolaires des filles est méconnue. Les motifs qui amènent les filles à quitter l’école semblent plus souvent liés à des conflits relationnels (Villatte, Corbin et Marcotte, 2014), de la violence ou des troubles d’anxiété (Marcotte, 2013). Par ailleurs, les conséquences du décrochage scolaire sont pour elles plus graves (FAE, 2012). Pour jeter un éclairage sur ce problème social, nous avons adopté une approche clinique (Sévigny, 1993 ; Desmarais et al, 2007) globale à laquelle nous articulons une perspective féministe qui met de l’avant des éthiques de la sollicitude (Noddings, 1984 ; Gilligan, 1982 ; Baier, 1995). Ces dernières s’inscrivent dans une perspective intersectionnelle de l’analyse des problèmes et de l’élaboration des pratiques (Corbeil et Marchand, 2010). Les éthiques de la sollicitude mettent de l’avant un mieux-être du lien social et débouchent sur un engagement éthique concret (Brugère, 2006). Elles puisent dans la narrativité et font intervenir le contexte dans toute analyse de situations concrètes. Nous mettrons ces repères théoriques à l’épreuve des propos d’un corpus de récits de vie de jeunes filles recueilli en 2012 dans 4 pays (Québec, France, Espagne et Belgique). La communication proposera d’une part des pistes de compréhension de leur expérience scolaire, inscrite dans l’expérience de vie, et d’autre part, des pistes d’une pragmatique de la responsabilité.

Durant les trente dernières années, plusieurs chercheurs se sont intéressés aux connaissances morphologiques dérivationnelles pour déterminer si elles peuvent faciliter le développement de la reconnaissance des mots et compenser, du moins, partiellement, les difficultés en lecture des élèves dyslexiques (Berthiaume et Daigle, 2014; Casalis et al., 2006; Deacon et al., 2016). La présente recherche s’est attardée à observer et comparer les connaissances en morphologie dérivationnelle d’élèves dyslexiques francophones du primaire. Au total, 54 élèves dyslexiques (ÉD) âgés de 9 à 12 ans ont été appariés à 88 élèves de même âge chronologique (CA) et à 46 élèves plus jeunes, mais de même niveau de lecture (CL). Trois tâches ont été utilisées pour évaluer leurs connaissances morphologiques : jugement de plausibilité, dérivation et segmentation. Les principaux résultats ont permis de montrer que tous les groupes ont obtenu de meilleurs scores à la tâche de dérivation, suivie par celle de jugement de plausibilité et finalement, celle de segmentation. Les résultats des ÉD et des CL étaient semblables, mais inférieurs à ceux des CA. Ces résultats corroborent ceux de la recherche actuelle stipulant que les connaissances en morphologie dérivationnelle peuvent être utilisées lors de la lecture par les ÉD. De plus, ces derniers seraient en mesure de les utiliser à leur avantage afin de faciliter, en partie, cette tâche cognitive complexe (Marcolini et al., 2011; Quémart et Casalis, 2015).

Au Québec, le champ de l’adaptation scolaire est croissant et important au sein du système scolaire (Gouvernement du Québec, 2014). Titulaires de classes exclusivement composées d’élèves en difficulté ou responsables du soutien à l’élève maintenu en classe ordinaire, le personnel enseignant associé à ce champ doit inévitablement rencontrer des défis différents de ceux des collègues des classes régulières. Bien que les difficultés associées aux premières années d'enseignement soient de mieux en mieux documentées et que des mesures de soutien soient envisagées pour favoriser une meilleure insertion professionnelle (Mukamurera, Martineau, Bouthiette et Ndoreraho, 2013), le portrait actuel ne distingue pas la réalité des novices en adaptation scolaire, laquelle demeure par conséquent méconnue. De rares études se sont penchées sur cette question et la plupart d’entre elles ne traitent que de la situation vécue ailleurs qu’au Québec. L’objectif de cette communication est de faire un état des lieux des connaissances associées au champ de l’adaptation scolaire et à ce qui est connu de l’entrée en carrière du personnel qui y travaille. Elle s’inscrit dans une recherche visant à connaître les besoins de soutien des nouvelles et nouveaux enseignants en adaptation scolaire au Québec, l'offre de soutien existante et les mesures d'aide à l'insertion professionnelle souhaitées par ces membres de la communauté enseignante.



Le scénario social est un outil d’intervention pour les enfants présentant un TED. Développé par Gray (1993, 2010), il consiste en une courte histoire lue quotidiennement par ou à l’enfant afin d’améliorer sa compréhension des situations sociales et de résoudre des difficultés de comportement. Pour être efficace, le scénario social doit respecter différentes règles de construction et d’application ainsi qu’être élaboré à partir de l’observation des comportements de la personne. Plusieurs études ont évalué cette intervention dans un contexte scolaire où des intervenants rédigent et utilisent les scénarios avec des enfants. Cependant, peu de recherches se sont intéressées aux applications du scénario social en milieu familial et à l’implication parentale dans ce contexte. La présente étude a eu pour but d’élaborer et de valider un programme de formation sur les scénarios sociaux destiné aux parents d’enfants ayant un TED. Le programme fut construit à partir de la littérature et de programmes existants (Camiré, 2009; Vaillancourt, 2003). Cinq experts dans le domaine des TED et ayant une bonne connaissance des scénarios sociaux ont validé une première version du programme en complétant une grille d’évaluation concernant sa structure et son contenu. Une analyse du contenu des grilles a permis la révision et l’élaboration d’une version finale du programme. Cette affiche présentera la démarche de validation du programme de formation et les grandes lignes de son contenu.

« [En 1970] on menaçait d’une orientation au secteur professionnel les élèves un peu turbulents ou incapables de continuer au cours régulier » écrivait J-P Charland dans son livre retraçant l’Histoire de l’enseignement  technique et professionnel (1982, p.459-460). Trente ans plus tard, après une réforme importante de la formation professionnelle (FP) au Québec en 1986, des investissements importants dans la promotion de cette filière, une politique volontariste de recrutement des élèves de moins de 20 ans en FP, et les annonces alarmistes d’une pénurie de main d’œuvre à court terme, quels discours circulent en milieu scolaire sur la FP ? Comment les élèves s’y orientent-ils ou y sont-ils orientés ?

Partant d’un corpus d’entrevues semi-dirigées auprès d’élèves, d’enseignants, de professionnels et  de directions de la FGJ, de la FP et de la formation générale des adultes (FGA) sur l’île de Montréal, l’analyse portera notamment sur les pratiques institutionnelles d’orientation (discours, structures, outils), telles qu’elles se matérialisent dans des établissements concrets, telles qu’elles s’imposent et sont retraduites par les acteurs. Les résultats traiteront de la place de la FP dans le paysage éducatif global (FP-FGJ-FGA) et de la figure de l’élève susceptible de poursuivre des études en FP. Nous envisagerons notamment comment la figure de l’exclus de l’intérieur qui prévalait dans les années 70 continue d’être agissante malgré une revalorisation manifeste de la FP.

Problématique et objectifs de recherche : Les apprenants sourds oralistes peuvent présenter des difficultés à produire des phrases syntaxiquement complexes. Les textes à dominante argumentative, par exemple, sont utilisés dans plusieurs disciplines et des difficultés à produire ce type de textes puisqu’ils nécessitent des formulations syntaxiques complexes pourraient présenter un obstacle à la réussite scolaire des apprenants sourds en raison de leur difficulté potentielle en écriture. Il est donc nécessaire d’examiner et de décrire ce que les apprenants sourds produisent lorsqu’il leur est demandé d’écrire un texte d’opinion argumentée afin d’analyser et de décrire les difficultés qu’ils rencontrent dans ce contexte.

Méthodologie : Une étude de cas a été réalisée à l’aide de l’analyse de la complexité syntaxique et l’efficacité argumentative de deux textes d’opinion argumentée produit par un élève sourd oraliste du 1er cycle du secondaire.

Résultats : Les analyses ont permis de relever les difficultés syntaxiques du sujet et les maladresses du sujet dans l’organisation macrostructrelle argmentative de ses productions. Ces analyses ont permis de déterminer que la difficulté à formuler des phrases complexes du sujet peut avoir influencé l’expression des liens causaux entre les éléments du texte d’opinion argumenté, et ainsi, influencé l’organisation macrostructurelle des textes produits.

Cette communication présente les résultats d’une recherche doctorale visant à comprendre l’expérience d’adaptation scolaire et sociale des jeunes ayant vécu la perte d’un lien d’attachement pendant l’enfance. L’étude de ce phénomène fait écho à la littérature sur les évènements potentiellement traumatiques qui souligne le rôle protecteur du lien d’attachement face à l’adversité. Ainsi, considérant l'importance de ce lien dans l'adaptation positive des jeunes face à un événement potentiellement traumatique, nous nous sommes questionnés sur l'impact de la perte d'un tel lien sur l'adaptation scolaire et sociale et sur le rôle de l’école face à cet événement. Nous présenterons les résultats d’une étude qualitative menée au Québec auprès de jeunes ayant vécu ce type de perte pendant l’enfance, ainsi qu’auprès d’enseignants ayant eu a composé avec ce phénomène. Les récits de vie évoqués illustrent des pertes variées, temporaires ou définitives, occasionnées notamment par le décès d’un parent, un placement en famille d’accueil, un divorce ou encore une hospitalisation et permettent d’apporter un éclairage nouveau sur les trajectoires d’adaptation scolaire et sociale face à ce type de perte, en les abordant sous l’angle du deuil, réel ou symbolique. L’analyse des propos des enseignants soulève quant à elle le manque d’outils à la disposition de ces derniers et met en exergue la pertinence d’un accompagnement psychosocial afin de favoriser les trajectoires résilientes.

Chez les adolescents au Québec, la prévalence du trouble du spectre de l’autisme (TSA) est d’environ 1,5 % et celle de la déficience intellectuelle légère (DIL) est de 0,6 %. La présence de l’une ou des deux conditions peut entraîner plusieurs difficultés, dont parfois, des comportements antisociaux. Présentement, aucun programme d'intervention spécifique n’est offert pour les adolescents autistes avec ou sans DI manifestant des comportements antisociaux, ce qui accroît leur risque de judiciarisation. Notre projet vise à évaluer l’implantation et l’efficacité du programme Nexus, implanté au CISSS de la Montérégie-Ouest, qui vise à favoriser l’apprentissage de comportements prosociaux chez les adolescents autistes avec ou sans DI qui présentent des comportements antisociaux.

Pour évaluer la mise en œuvre et les effets du programme, nous utilisons un devis mixte séquentiel explicatif. L'étape quantitative consiste à mettre en place des questionnaires pré et post intervention et un protocole à cas unique à niveaux de base multiple à l’aide de mesures continues tout au long de l’intervention. L’étape qualitative contient des entrevues qui porteront sur l’implantation et l’appréciation du programme. Les résultats quantitatifs préliminaires de cinq participants seront présentés.

Cette recherche vise à améliorer les connaissances des comportements antisociaux chez les jeunes autistes avec ou sans DI en élaborant des interventions conçues pour répondre à leurs besoins spécifiques.

Les études sur le perfectionnisme insistent sur la multidimensionnalité de ce construit, notamment en distinguant le pôle positif du pôle négatif (Terry-Short & al., 1995). À ce jour, les études ont montré que le perfectionnisme négatif est associé à un lieu de contrôle (Hamachek, 1980). Or, des études ont montré qu’une perception de contrôle interne est associée à de meilleures performances scolaires (Nowicki et Strickland, 1973). Cette communication vise à présenter les liens qui existent entre les types de perfectionnisme ou l’absence de perfectionnisme et la perception de contrôle chez 149 élèves âgés de 10 à 12 ans. Il est primordial de considérer cette association, puisque les enfants aux traits perfectionnistes cherchent généralement à exceller dans plusieurs situations. Le perfectionnisme est évalué par l’Échelle de Perfectionnisme Positif et Négatif (Seidah & al., 2002). Le lieu de contrôle est évalué par une version française du test de Nowicki-Strickland (1971). Les résultats préliminaires montrent une faible corrélation négative (r  = -0,297, p < 0,001) entre le perfectionnisme négatif et un locus de contrôle interne. Aucune corrélation n’a été trouvée entre le perfectionnisme positif et le lieu de contrôle. Toutefois, lorsque les élèves sont regroupés selon un bas ou un haut niveau de perfectionnisme négatif, les résultats à l’analyse de variance montrent une différence non significative (F = 3,74). 

Compte tenu de l’évolution des politiques ministérielles en matière d’enseignement aux élèves affectés par des troubles ou des difficultés d’apprentissage, l’inclusion scolaire est dorénavant appliquée dans les écoles du Québec (Goupil, 2007; Thomazet, 2008; Vienneau, 2004, 2006). Dans la littérature, peu d’études portent sur les adaptations de l’enseignement qu’engendre la politique sur l’inclusion scolaire de la population d’adaptation scolaire (Nootens, 2010). Pourtant, celle-ci suppose l’adaptation des pratiques afin d’optimiser la réussite scolaire des élèves qui bénéficient de cette politique (Gombert et Roussy, 2007; Vienneau, 2004). Dès lors, les objectifs de notre recherche sont de décrire les adaptations, spécifiques et générales, des pratiques d’enseignement réalisées par des enseignants de français en classe régulière au deuxième cycle du secondaire à l’intention d’élèves dyslexiques éduqués en contexte d’inclusion scolaire. Nous nous intéressons particulièrement à la situation des élèves dyslexiques considérant le nombre de cas et aux effets persistants et permanents du trouble. Les données recueillies au moyen d’entrevues semi-dirigées auprès d’enseignants de français permettent de décrire les adaptations des pratiques d’enseignement d’enseignants en milieu urbain pour les élèves dyslexiques inclus dans les classes ordinaires de français. Cette recherche devrait donc améliorer les pratiques d’enseignement visant l’inclusion scolaire de la clientèle visée.

Bien qu’elles vivent des situations similaires à l'ensemble du corps enseignant, les enseignantes en adaptation scolaire et sociale (ASS) doivent également composer avec certaines difficultés qui sont spécifiques à leur réalité. Ces néoenseignantes éprouvent des difficultés lors de leur insertion professionnelle et expriment des besoins de soutien quant à la définition de leur rôle ainsi qu'en matière de développement identitaire personnel et professionnel (Giguère et Mukamurera, 2019). Si quelques études abordent la question de l’identité professionnelle d’étudiantes en enseignement, aucune ne concerne les futures enseignantes en ASS au Québec.

Dans cette étude exploratoire, cinq finissantes ont été rencontrées lors d’un entretien semi-directif afin d’explorer avec elles l’identité professionnelle élaborée au terme de leur formation universitaire. Partant de la conceptualisation interactionniste de l’identité (Dubar, 1991;2010 et Gohier et al., 2001), l’étude explore l’apport des dimensions biographique et relationnelle dans l'identité professionnelle de ces enseignantes.

Les résultats préliminaires montrent une continuité entre les identités pour soi (dimension biographique), mais des désaccords issus de conflits entre les identités pour autrui (dimension relationnelle).

Cette étude veut contribuer à augmenter les connaissances sur ces futures enseignantes et alimenter les réflexions entourant leur formation initiale, leur insertion professionnelle et leur formation continue.

La collaboration entre les enseignants réguliers et les éducateurs spécialisés a fait l’objet d’une considération grandissante dans le cadre du mouvement vers l’éducation inclusive (Friend & Cook, 2010; Shannon & Blysma, 2004). De nouvelles formes de relations professionnelles ont émergé du mouvement de l’inclusion scolaire. Au Québec, la présence du technicien en éducation spécialisée (TES) est privilégiée en classe ordinaire pour soutenir le développement de l’élève à besoins spécifiques (Poirier et coll., 2005; SRSEAS, 2007). Dans le cadre d’une recherche portant sur les effets de l’intervention du TES auprès d’élèves ayant un trouble du spectre autistique, cette communication s’intéresse spécifiquement aux relations collaboratives entre les TES et les enseignants réguliers en contexte inclusif. Deux entretiens semi-dirigés effectués auprès de chaque professionnel au début et à la fin de l’année scolaire ont permis de réaliser une triangulation des discours (Karsenti & Demers, 2004) de sorte à mettre en évidence quatre conditions sujettes à influer sur la perception de leur collaboration : le degré d’engagement, la poursuite d’enjeux communs, le partage de ressources et la division partagée des tâches. Les résultats montrent que malgré une perception positive des professionnels au regard de la collaboration au sein de leur dyade, des appréhensions avant l’année de collaboration sont exprimées relatives à chacune de ces conditions, à l’exception du degré d’engagement.

L’objet d’étude concerne la collaboration vécue entre les intervenants dans le cadre de l’intégration partielle en classe ordinaire d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA).Les contraintes à la mise en place de pratiques collaboratives en milieux scolaires plus particulièrement dans le cadre d’intégration d’HDAA ont déjà été documentées.Le manque de temps à accorder à la collaboration et au partage d’idées, la tendance des enseignants à travailler de façon individuelle et isolée et le sentiment de ne pas être assez outillés et préparés pour intégrer les HDAA sont maintes fois soulevés (Gruenert, 2005; Corriveau et al., 2006; Goupil, 2007).De nombreux auteurs ont démontré qu’il existe une relation positive et  significative entre la collaboration des enseignants et la réussite des élèves (Wolfe et Hall, 2003; Goddard et Goddard, 2007). Un continuum concernant les niveaux de collaboration possibles est présenté et sera utilisé pour l’analyse du projet en cours (Little, 1990).Afin d’atteindre nos objectifs de recherche des entrevues semi-dirigées seront conduites auprès des enseignants (titulaires et qui intègrent).Nous analyserons les distinctions quant aux perceptions des deux types d’enseignants, afin de décrire les pratiques collaboratives mises en place et de répertorier les formes de collaboration qui semblent favorables lors d’intégration d’élèves HDAA.

Au Québec, l’élève qui a une déficience intellectuelle profonde se voit recevoir le code 23 par le ministère de l’Éducation et de l’enseignement supérieur (MEES, 2011), il est considéré vivre des situations de handicap fréquentes à l’école. La plupart sont scolarisés dans des classes spéciales, où l’existence de croyances persistantes voulant que les élèves ayant des incapacités intellectuelles profondes ne puissent pas accéder à l’écrit sont très présentes (HesselsSchltatter, 2010). Ces élèves font des tâches redondantes, loin des tâches de la vie quotidienne. Peu de travaux s’intéressent à démontrer des pratiques enseignantes de la lecture auprès de ces élèves. Or, dans leurs travaux Grenaud et Tessari Veyre (2017) suggèrent aux professionnels d’introduire l'enseignement avec la littérature de jeunesse ce qui favoriserait l’entrée dans l’écrit. Cependant, la réelle mise en oeuvre de l'enseignement avec la littérature de jeunesse n'a jamais été décrite, il s'agit du présent projet. Cette recherche participative a été entièrement construite avec une enseignante auprès d'une élèves ayant une déficience intellectuelle profonde. Cette communication vise à décrire son changement de pratiques.