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D’après une importante méta-analyse (Brown et Ryan Krane, 2000), l’information sur le marché du travail (IMT) est un ingrédient critique à l’atteinte des objectifs de carrière des personnes. Bien que l’IMT soit disponible en grande quantité, elle est souvent inexacte, biaisée et questionnable sur le plan de sa qualité (Gati et Levin, 2015). Selon Savard, Michaud, Bilodeau et Arseneau (2007), l’IMT aurait un effet  plus appréciable  lorsqu'elle est transmise par l’intermédiaire d’un conseiller.La présente étude a pour but d’isoler l’effet de l’IMT pour apprécier son effet, soit avec l’aide d’un conseiller ou sans son aide, et ce, en tenant compte de la possible présence d’effets différentiels liés au besoin de consultation des clients (choix de carrière ou recherche d’emploi).  Pour ce faire, des personnes (n = 203) consultant dans des centres d’emploi situés au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan ont été assignées de manière aléatoire à une méthode autonome (utilisation de l’IMT sans l’assistance d’un conseiller) ou assistée (utilisation de l’IMT avec l’assistance d’un conseiller). Les résultats suggèrent que l’effet de l’IMT dans le temps, bien qu’il soit significatif chez les deux groupes, s’avère plus important lorsque les clients sont assistés par un conseiller. Sur le plan de la signification clinique, cet effet est de taille moyenne (Cohen, 1988). Ce résultat ne diffère pas significativement selon le besoin de consultation des clients.

Les adultes Brésiliens en processus d’alphabétisation ont généralement été des victimes du travail infantile. Ils débutent leur scolarité tardivement avec plusieurs difficultés, dont une des plus importantes est celle de surmonter le sentiment d’incapacité intellectuelle. Ce sentiment d’infériorité provient du fait que le sujet a « perdu » le temps approprié et considéré normal pour les études. Étant adulte et donc « mature », il finit par présenter des difficultés d’apprentissage (Freitas, 2007). La question qu’il se pose est souvent : comment expliquer que moi, en tant qu’adulte, je suis incapable d’apprendre les contenus que les jeunes sont censés apprendre ? Ce paradoxe se traduit par un sentiment d’infériorité et d’incapacité intellectuelle. Généralement, de tels sujets se sentent découragés et affirment ne rien savoir ou ne pas être capables d’apprendre (Freire, 1967, 1982). Cette étude/intervention menée au Brésil auprès de tels adultes a porté sur une méthodologie mixte utilisant le dessin libre et l’entrevue semi-dirigée basée sur la théorie de l'action dialogique de Freire (1999, 2007) et la méthodologie clinique critique de Piaget (1932). Quoique l’on ne puisse pas les généraliser, les résultats obtenus se sont avérés encourageants. Ils révèlent une amplification de la conscience de certains aspects de soi-même et un accroissement du sentiment de capacité intellectuelle et de créativité ainsi qu’une estime de soi positive.

Très peu d’informations sont disponibles sur le développement psychologique des cyberintimidateurs et seules quelques recherches préliminaires sur le sujet montrent que ceux-ci présenteraient entre autres davantage de problèmes d’externalisation (Aoyama et Saxon, 2013). Un autre groupe, les intimidateurs dits traditionnels sont eux aussi associés à davantage de problèmes d’externalisation (Ttofi et al., 2011). L’objectif de la recherche est d’évaluer et de comparer les difficultés de comportement extériorisés des cyberintimidateurs et des intimidateurs traditionnels. L’échantillon est composé d’environ 900 élèves de première à cinquième secondaire. Les problèmes d’externalisation sont mesurés à l’aide de l’échelle de comportements agressifs et de comportements déviants aux règles de conduite de la version française du YSR (Achenbach, 2001). Les comportements de cyberintimidation et d’intimidation traditionnelle perpétrés sont mesurés à l’aide d’un questionnaire adapté de l’OBQ (Olweus,1996, 2012). Les analyses préliminaires montrent que les élèves ayant des comportements de cyberintimidateurs ont aussi dans une forte proportion des comportements intimidateurs. Par contre, seuls les comportements d’intimidateurs traditionnels sont associés à une augmentation des problèmes de comportements externalisés. La discussion portera sur l’importance de prendre en compte les comportements intimidateurs lorsqu’on souhaite mesurer les difficultés comportementales des cyberintimidateurs.

Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) se caractérise par des tics moteurs et sonores qui varient en fréquence, en intensité et en localisation. Les jeunes ayant un SGT peuvent présenter des difficultés dans leur adaptation scolaire et sociale, qui découlent des tics ou de troubles concomitants. Pourtant, peu d’études portent sur les pratiques éducatives offertes à cette clientèle. Cette étude est la deuxième phase d’une enquête plus vaste sur les pratiques éducatives auprès des élèves ayant un SGT en milieu scolaire québécois (Leclerc, Veilleux, Bourguignon & Labrecque, 2020). L’objectif est de documenter les perceptions de ces élèves sur les stratégies éducatives quant au soutien à leur réussite scolaire. Quarante-trois élèves ayant un SGT âgés entre 7 et 20 ans ont complété un questionnaire original en ligne afin de partager leur expérience scolaire, selon huit catégories d’intervention (gestion des tics, de l’anxiété, des obsessions et compulsions, de la colère; adaptations pédagogiques; soutien à la concentration, à l’organisation du temps et de l’espace de travail, au respect des règles). Les résultats préliminaires montrent une variabilité quant à l'aide perçue par les élèves des stratégies mises en place, selon la sévérité des tics et des troubles concomitants. Cette étude contribue à une meilleure compréhension du point de vue des élèves ayant un SGT, et permet d’orienter les interventions en contexte scolaire pour favoriser leur motivation et leur engagement.

La recherche en psychologie de l’éducation a démontré que les enfants sont sensibles à l’attention de leur enseignant. En effet, ils ajustent leur comportement en fonction du taux de renforçateurs disponibles. L’objectif de l’étude est de vérifier si cette relation respecte la loi de la demande tel que proposée en économie. Une observation directe et naturaliste est réalisée en salle de classe auprès de deux enfants du primaire. Leurs comportements sont divisés en deux catégories; appropriés ou inappropriés. Les séances sans renforcement de l’enseignant sont ajoutées à la séance précédente. Les séances présentant une variabilité dans le taux de renforcement (le prix) sont retenues. La variance expliquée est de 66,42% pour les comportements appropriés du participant 1 et de 94.04% pour les comportements inappropriés du participant 2. Les résultats démontrent que la loi de la demande décrit adéquatement les comportements des enfants en contexte de classe. En effet, moins l’enseignant renforce une catégorie de comportement, moins l’enfant émettra ce type de comportements. En conclusion, l’étude démontre qu’il existe une relation conforme à la loi de la demande entre le taux de renforcement d’un enseignant et les comportements des enfants. Ces résultats suggèrent que les concepts économiques s’appliquent en classe. Finalement, l’analyse de la demande permet d’identifier un point optimal d’attention sociale de l’enseignant pour maximiser les comportements appropriés de l’élève.

La relation enseignant.e-élève (REE) est peu étudiée au secondaire (Le Bel, 2016) et - voire inexploré - chez les élèves issus de l’intersection de minorités sexuelles et ethnoculturelles (LGBTQ+/immigrant.e.s). De plus, la plupart d’études sur la REE faite référence au soutien émotionnel, négligeant une partie essentielle de celle-ci: le soutien cognitif. Pourtant, sous le modèle théorique Teaching Trough Interactions (TTI), ces deux types de soutien sont très importants dans l’établissement d’une bonne REE, afin de soutenir la réussite scolaire des élèves (Pianta et al., 2012), dont les élèves LGBTQ+/immigrant.e.s qui, d’ailleurs, évoquent des gestes de discrimination de la part de quelques enseignant.e.s (Almeida, 2017).

Ainsi, sous le modèle TTI, cette étude vise à comparer la REE en fonction du soutien émotionnel et du soutien cognitif apportés aux élèves LGBTQ+/immigrant.e.s au secondaire. Au total, 60 élèves ont répondu à un questionnaire mesurant les deux types de soutien étudiés ici. Les résultats des analyses descriptives et de test-t pour échantillons appariés montrent que la REE des élèves LGBTQ+/immigrant.e.s est légèrement positive (M=3,27, É.T=0,73) et que ces élèves se sentent moins soutenu.e.s sur le plan cognitif (t(59)=2,34; p=0,023, ƞ2=0,08). Une formation aux enseignant.e.s sur les actions efficaces à promouvoir les relations chaleureuses et à donner un meilleur soutien cognitif avantagerait la qualité de la REE des élèves LGBT/immigrant.e.s du Québec.

La violence constitue une réalité à laquelle les élèves sont confrontés quotidiennement. Au cours des dernières années, l’intensité des actes violents perpétrés en milieu scolaire a augmenté, affectant ainsi plus durement les victimes. Fréquemment observée dans les établissements scolaires, la victimisation par les pairs engendre des conséquences néfastes pour les acteurs impliqués, particulièrement pour les victimes. En effet, les élèves victimes de violence par leurs pairs
éprouvent souvent des problèmes scolaires, sociaux et psychologiques. Dans cette perspective, la présente étude a pour but de tracer le portrait du vécu psychologique des élèves victimes de violence par leurs pairs à l’école secondaire. Plus précisément, elle vise à décrire la relation entre la victimisation par les pairs, l’estime de soi, la dépression et les idées
suicidaires. Cette recherche a été menée auprès de 1097 élèves du secondaire de la région du Bas-St-Laurent âgés entre 12 et 17 ans. Les résultats montrent une relation significative entre la victimisation par les pairs, la faible estime de soi, la dépression et les idées suicidaires chez les adolescents. La violence devient ainsi un sérieux obstacle au développement psychologique de ces jeunes les empêchant de jouir pleinement de l’éducation qui leur est offerte. Enfin, cette étude permettra d’approfondir les recherches sur la victimisation par les pairs et ses implications dans le but de diminuer, voire de prévenir la violence à l’école.

Cette étude s’inscrit dans le prolongement des travaux visant à étudier comment le regard sur soi des personnes signifiantes peut affecter les évaluations que les élèves se font de leur propre valeur scolaire (Usher & Pajares, 2006 ; Nurra & Pansu, 2009). Plus spécifiquement, il s’agissait de tester l’hypothèse selon laquelle l’effet des feedback parentaux positifs sur les perceptions de compétence scolaire est médiatisé par le soutien parental inconditionnel. Au contraire du soutien conditionnel qui doit se mériter par le respect des attentes et standards des parents, le soutien parental inconditionnel n’a pas à l’être et est acquis en raison du lien affectif parent/enfant (Harter, 1990). L’étude a été réalisée auprès de 263 élèves de 6° grade de la région Rhône-Alpes en France (137 filles et 126 garçons, âge moyen = 11 ans et 7 mois). Les élèves ont été invités, durant leur temps de présence en classe,  à répondre à un questionnaire de perception de soi composé d’énoncés mesurant le soutien (in)conditionnel (α =0.81), les feedback positifs (α = 0.68) et les perceptions de compétence scolaire (α =0.80). Les résultats révèlent, comme attendu, que les feedback positifs sont liés positivement aux perceptions de compétence scolaire et que cette relation est partiellement médiatisée par le soutien parental inconditionnel. En conclusion nous discuterons l’intérêt de considérer l’effet direct et indirect des feedback parentaux sur les perceptions de compétences scolaires.

La capacité représente une composante essentielle de l'éducation. L'école en vise notamment le développement chez ses élèves (Goodley, 2018; Parekh, 2017; 2022). Elle détermine et catégorise aussi ce que la capacité représente chez ses élèves (Ladwig et McPherson, 2017). La capacité permet donc d'informer et d'orienter les décisions du système scolaire quant aux ressources à allouer aux élèves (Parekh, 2022). Parallèlement, l'école dépend aussi de l'incapacité afin d'identifier les élèves qui ne répondent pas à ses attentes (Goodley, 2018). Tant la capacité que l'incapacité sont donc des composantes essentielles de la construction de la difficulté scolaire. Première ligne dans l'identification de ce phénomène, les enseignant.e.s sont appellées à mobiliser ces concepts. Plusieurs d'entre elles semblent cependant adopter une vision binaire de la capacité, soit que les élèves sont capables ou ne le sont pas (Ladwig et McPherson. 2017; Tarrabini et al., 2022). Nous proposons donc d'analyser la manière dont les concepts de capacité et d'incapacité sont mobilisés au sein du discours d'enseignantes dans l'identification des élèves en difficulté. Pour ce faire, nous nous appuyons sur des connaissances issues des critical disability studies dont les notions d'in/capacité (Goodley, 2018) et de capacitisme (Campbell, 2009; Wolbring, 2008). Dans son état actuel, le projet propose comme méthode l'analyse critique du discours (Wodak et Meyer, 2009).

Le bulletin scolaire ayant comme principale fonction de soutenir la communication des résultats scolaires des élèves aux parents, les enseignants représentent le niveau de compétence des élèves pour chacune des matières à partir d’une note. Les écrits scientifiques relèvent que cette tâche est difficile pour les enseignants, notamment auprès des élèves en difficulté scolaire intégrés dans les classes régulières, et que le message envoyé par le bulletin n’est pas toujours compris par les parents. Depuis 2011, le format du bulletin scolaire québécois est unique pour tous les élèves du primaire. Depuis cette instauration, aucune étude portant sur cet outil n’a été réalisée. La présente étude a comme objectif de répondre aux questions suivantes:1)Comment rapporte-t-on les pratiques d’utilisation du bulletin scolaire auprès des élèves en difficulté scolaire au primaire au Québec? et 2)Que comprennent les enseignants, les parents et les élèves en difficulté scolaire du message envoyé par le bulletin scolaire? Ainsi, deux études de cas seront réalisées. Chaque cas comprendra une analyse de documents officiels disponibles et des entrevues semi-dirigées conduites auprès d’un enseignant, d’un élève éprouvant des difficultés intégré en classe ordinaire, de ses parents et de la direction d’école. Au moment de la communication, les résultats préliminaires pourront être présentés et discutés afin d'en apprendre sur l’utilisation de ce document central dans la pratique scolaire québécoise.

Cette communication s’intéresse à l’évolution conceptuelle et politique de l’intégration scolaire,comme introduction àl’analyse de la construction de la légitimité de la politique de l’adaptation scolaireau Québec.Elletraited’aborddu mouvement des courants de scolarisation des élèvesà besoins éducatifs particuliersetdeleurs mutations au regard de leurs fondements. Puis,elleles explore dans le contexte du Québec, à partir de l’étude de l’évolution de la Politique de l’adaptation scolaire de 1978 à 1999 et des changements intervenus dans l’orientation, l’organisation des services et l’identification des catégories d’élèves concernés par cette politique.Ces changementssontfinalementmis en perspective avec la mise en œuvre de la politique pardifférentsacteurs scolaires(enseignants, parents, directions d’établissements, etc.). Avec ces analyses approfondies de l’évolution terminologique de l’intégration et de l’inclusion et historique de la Politique de l’adaptation scolaire, notre propos contribue à cerner ces concepts, leur impact dans les structures et les objets (politiques, lois, textes, déclarations) qu’ils participent à créer et l’adoption de leurs changements qui s’inscrit dans une critique des pratiques en cours dans le monde de l’éducation en ce qui a trait à l’inclusion.



L’intimidation à caractère homophobe (ICH) entraine des conséquences majeures sur les plans physique, psychologique et scolaire chez les élèves victimes. Le psychologue scolaire, expert en santé mentale, peut intervenir lors de situations d’intimidation et de violence. Alors que plusieurs études ont évalué les actes homophobes et leurs conséquences sur les élèves, peu se sont intéressées aux rôles des psychologues scolaires. À l’aide d’entrevues individuelles structurées, la présente étude explore les perceptions de 30 psychologues scolaires, 15 hommes et 15 femmes, sur leurs rôles pour contrer l’ICH. Le contenu est analysé selon la méthode qualitative de Miles et Huberman (2003). Les résultats révèlent que les rôles d’intervention directe et de consultation relativement à l’ICH sont centraux pour le psychologue scolaire. Par ailleurs, ce professionnel manque d’expérience sur le terrain et de formation relativement à ce problème. Les participants estiment que les dyades « homme-garçon » et « femme-fille » favorisent la relation d’aide auprès des élèves dans ce contexte. De plus, ils recommandent à d’autres psychologues scolaires de s’impliquer davantage en intervention, en sensibilisation et en consultation, ainsi que de recevoir plus de formation sur l’ICH. La diffusion des résultats de cette étude contribuera à la transmission des savoirs sur les moyens que peuvent utiliser les acteurs du monde de l’éducation afin de contrer ce problème.

 

Nous avons conduit une étude rétrospective visant à  savoir les motivations présentées par un groupe d’étudiants fréquentant l’Université de Yaoundé I/Cameroun pour s’engager dans une formation professionnelle du domaine de la santé. L’objectif général assigné à cette étude a été d’identifier les motivations des médecins généralistes pour s’engager en spécialisation. Et les critères d’inclusion ont été les suivants :être médecin généraliste; être inscrit à la filière de médecine et des sciences biomédicales de Yaoundé dans une filière de spécialisation au moment de l’étude.

Ainsi à travers un questionnaire constitué de questions ouvertes et fermées, nous avons recueillis des données empiriques que nous avons analysées au travers d’une analyse de contenu et statistique au décours desquelles nous avons pu mettre à disposition des résultats visant à expliquer le comportement des médecins en situation de choix professionnel.

Il est donc ressorti  de cette étude que les médecins rentrent en spécialisation préférentiellement pour des besoins d’ordre économiques et professionnels. 

 

 

 

 

 

La participation à des loisirs organisés (sports, arts, clubs et associations) a été associée à de nombreux bienfaits. Chez les adolescents, il a été démontré qu’un profil de participation diversifié (plusieurs catégories d’activités) est associé à une meilleure adaptation que la participation à un seul type d’activité et la non-participation. Cette communication examine si la diversité des activités est liée à une meilleure adaptation comportementale, sociale et scolaire chez les enfants en début de scolarisation. Cette question est étudiée auprès de 797 enfants (62% garçons) de 1re année primaire, à l’aide de mesures des comportements extériorisés et intériorisés, des habiletés sociales et du rendement scolaire. Trois groupes sont comparés : les enfants qui ne participent pas (n=281), les enfants qui participent à un type d’activité (n=350) et les enfants qui participent à au moins deux types d’activités (n=166). Les enfants qui pratiquent au moins deux types d’activité ont moins de comportements intériorisés que les enfants qui ne participent pas (p<.05). Les enfants qui pratiquent un type d’activité ont de meilleures habiletés sociales que les enfants qui ne participent pas (p<.001). Les enfants qui pratiquent des loisirs organisés, que leur profil soit diversifié ou non, ont un meilleur rendement scolaire que les enfants qui ne participent pas (p<.01). Ainsi, la diversité est liée à une meilleure adaptation uniquement dans le cas des comportements intériorisés.

Les données présentées dans cette communication ont été collectées dans le cadre de trois terrains de recherches qualitatives indépendantes réalisés en 2006, en 2011 et en 2013. Il s’agissait dans les trois démarches de documenter  l’intégration socioscolaire au secondaire de jeunes d’origine haïtienne, à partir d’entretiens individuels avec ces derniers, leurs familles et des acteurs scolaires et communautaires. Bien que l’angle d’analyse adoptée dans chacune des recherches ait été différent, des points de convergence voire des idéo-types ont émergé. Ceux-ci mettent notamment en lumière l’influence de l’expérience pré et postmigratoire sur l’adaptation socioscolaire des jeunes au Québec à plus ou moins long-terme. Ainsi, pour un grand nombre de jeunes, la trajectoire de réussite ou de vulnérabilité socioscolaire semble s’inscrire dans une lignée d’Haïti au Québec. Pour d’autres, l’immigration semble entraîner une vulnérabilité familiale et personnelle qui met à risque l’adaptation socioscolaire au Québec. Enfin, pour un troisième groupe de jeunes, l’arrivée au Québec semble signer une opportunité de recommencement, malgré certaines difficultés d’adaptation occasionnelles. La communication discutera des facteurs de risque ou de protection attachés à chacun de ces profils, que ces facteurs soient familiaux, scolaires ou sociaux (relations avec les pairs).

L’inclusion des élèves présentant des problématiques d’anxiété dans les classes de musique constitue un défi pour les enseignants. Pour assurer comme le propose son mandant, la réussite de tous les élèves, l’école doit se pencher sur les moyens accessibles en milieu scolaire. La différenciation pédagogique apparait comme une mesure à privilégier. Toutefois, les études recensées mentionnent que les enseignants y recourent rarement de façon systématique. Dans ce contexte, cette étude vise à décrire les pratiques pédagogiques différenciées mises en place à l’intérieur des classes de musique. Pour y parvenir, les données autorapportées de 101 répondants ont été analysées. Les résultats des analyses nous ont permis de constater que les enseignants de musique orientent principalement leur enseignement autour de pratiques qui s’adressent à l’ensemble des élèves et que ces pratiques se réfèrent essentiellement à la flexibilité pédagogique c’est-à-dire une forme de souplesse permettant d’offrir des options en fonction du rythme et du style d’apprentissage et qui concerne les structures organisationnelles (organisation de la tâche) et les processus d’enseignement-apprentissage (déroulement de la tâche). Nos observations nous ont également permis de constater que l’adaptation et l’individualisation sont des mesures exceptionnelles. Effectivement, très peu de mesures d’individualisation ont été rapportées par les enseignants de musique, et ce, malgré la présence d’élèves anxieux.

Les recherches soulignent l’importance d’une évaluation socioculturelle de l'apprentissage des langues (Silseth et Gilje, 2019). Cependant, très peu d’études expliquent les modalités de cette évaluation et ses effets chez les locuteurs plurilingues dans les environnements numériques d’apprentissage. En se basant sur des concepts clés de la théorie socioculturelle de l'évaluation des langues (Lantolf et al., 2015), du plurilinguisme (CoE, 2020) et du répertoire sémiotique (Kusters et al., 2017), nous avons mené le projet transnational PluriDigit, financé par le SSHRC et dont le but était d’examiner l’apprentissage oral à distance de l’Anglais, Français, Arabe et Espagnol. Nous avons collaboré avec un groupe de 11 enseignants immigrés ou réfugiés et leurs élèves dans une ONG de São Paulo, au Brésil. Les tâches étaient délivrées de façon asynchrone via VoiceThread et abordaient des sujets sensibles tels que le colonialisme, la discrimination et les droits LGBTQ2+. L'analyse des données sous forme de commentaires audiovisuels et d’entretiens avec élèves et enseignants a démontré que, malgré des différences linguistiques entre les participants à cette étude (par ex. la prononciation et l'accent), les étudiants ont fait preuve de progrès significatif dans la langue cible. Notre étude fournit des preuves empiriques de l'importance de l'évaluation socioculturelle de l'apprentissage plurilingue et numérique des langues.

Les troubles anxieux sont les troubles psychiatriques les plus communs à l’adolescence. Le trouble d’anxiété généralisée affecterait environ 1,3% à 3,3% des jeunes de 13 à 18 ans. S’il existe un consensus à l’effet que les troubles anxieux sont généralement associés à une altération du fonctionnement à divers niveaux, certaines études montrent que le niveau d’altération du fonctionnement des personnes adolescentes anxieuses est variable, suggérant la présence de modérateurs potentiels, dont le sentiment d’autoefficacité. Or, on en connait actuellement peu sur le rôle que peut jouer ce facteur personnel. Cette étude vise donc à 1) mesurer les associations entre les symptômes d’anxiété généralisée et l’altération du fonctionnement social et scolaire des personnes adolescentes et 2) vérifier si le sentiment d’autoefficacité modère ces associations. Au total, 1 005 personnes adolescentes (52,3% de garçons âgés de 11 à15 ans), en provenance de 8 écoles secondaires de différentes régions du Québec, ont participé à l’étude. Les résultats indiquent qu’une augmentation des symptômes d’anxiété généralisée est associée à un plus haut niveau d’altération du fonctionnement social et scolaire, et que le sentiment d’autoefficacité modère ces associations. Ainsi, le sentiment d’autoefficacité pourrait représenter une cible d'intervention prometteuse pour diminuer l'impact des symptômes anxieux sur le fonctionnement des personnes adolescentes. 

L’anxiété pathologique chez l’enfant se manifeste par des peurs et préoccupations inappropriées et excessives qui créent une détresse significative interférant avec le fonctionnement normal. Ce trouble est aussi lié à une réussite scolaire plus faible et au décrochage scolaire. Basées sur la théorie de la psychopathologie développementale, plusieurs études ont examiné le rôle que peuvent jouer différents contextes, notamment l’environnement familial, pour déclencher, maintenir ou améliorer les symptômes d’anxiété. Cependant, les études examinant l’effet du contexte scolaire sont plus rares. Pourtant, les stratégies d’évaluation et de gestion des apprentissages, les buts d’accomplissement et la relation que l’enseignant développe avec ses élèves pourraient avoir un effet direct sur l’évolution de l’anxiété (Marcotte, Cournoyer, Gagné & Bélanger, 2005). La présente étude examine l’influence du contexte de classe sur l’évolution du niveau d’anxiété des élèves au cours d’une année scolaire. Près de 800 élèves de 3ème à 6ème année et leurs enseignants ont été questionnés sur le niveau d’anxiété des élèves et le contexte de leur classe en début et fin d’année. Les résultats indiquent que les filles ont un niveau d’anxiété plus élevé que les garçons et qu’une combinaison de pratiques enseignantes influence l’évolution de l’anxiété chez les élèves en cours d’année. Les implications de l’étude pour les pratiques enseignantes à privilégier pour réduire l’anxiété seront discutées.

Le Programme de Renforcement des Familles (PRF) (Strengthening Families Program; Kumpfer, 1984, 2018) est un programme de prévention destiné à des familles de milieux défavorisés. Il fut implanté en 2012 à Trois-Rivières, puis en 2018, à Drummondville et à Victoriaville. La recherche porte sur l'évaluation des effets du PRF se basant sur le modèle théorique du programme. Ainsi, des questionnaires auto-rapportés touchant aux différentes dimensions du modèle ont été administrés aux familles participantes ainsi qu’à des familles d'un groupe contrôle. Ces questionnaires ont été administrés au début du PRF (Temps 0), puis 1 mois (Temps 1) et 6 mois (Temps 2) suivant sa fin. Sachant que le programme pourrait induire des changements que nous ne pourrions pas mesurer avec les questionnaires que nous avions sélectionnés, nous avons aussi introduit une question ouverte aux Temps 1 et 2 de notre devis. Les résultats préliminaires découlant de l'analyse de 32 entrevues (18 adolescents et 14 parents) réalisées au Temps 1, soit entre janvier 2018 et mai 2019, révèlent que la question ouverte permet de dégager quatre thèmes allant au-delà des sujets ayant été abordés dans les questionnaires : le projet commun, percevoir la force de la relation, la normalisation et la création de liens. L'espace laissé permet aux répondants de nous instruire en leurs mots sur les gains retirés à travers des dimensions tout aussi fondamentales du PRF, mais qui ne sont pas abordées dans les questionnaires.

La communication présente les premiers résultats d'une recherche postdoctorale sur l'adaptation sociale et scolaire de jeunes d’origine haïtienne, immigrés au Québec à la suite du séisme survenu en Haïti en janvier 2010. L’objectif de cette recherche est de documenter la trajectoire d’une cinquantaine de jeunes au sein de l’institution scolaire depuis les premiers moments de leur arrivée au Québec et jusque deux ans après, selon qu’ils soient en classe d’accueil, en cheminement particulier, en classe régulière ou au secteur de l’éducation des adultes. À cet effet, des jeunes des deux sexes et âgés de 13 à 18 ans, sont invités à compléter  un questionnaire à questions ouvertes et fermées sur a) leur cheminement scolaire avant l’immigration; b) les procédures d’accueil et de soutien à l’entrée dans l’école québécoise; c) les ressources personnelles, familiales et communautaires disponibles et mobilisées. Quelques-uns de ces jeunes sont en outre suivis sur une année scolaire au cours de laquelle s’échelonneront des entretiens individuels avec l’élève, ses parents, un enseignant ou autre personne significative. Ces entretiens approfondissent les thématiques abordées dans le questionnaire. Il s’agit de mettre en exergue les conditions ayant facilité ou entravé l’intégration socio-scolaire des élèves et les interventions spécifiques qu’il y aurait lieu de mettre en place pour soutenir leur réussite et leur persévérance scolaire.

 

En 2014, selon les résultats du Programme d'analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC), plus de la moitié des élèves n’ont pas atteint le seuil « suffisant » de compétence en lecture et en mathématiques. Toutefois, les taux d’admission et de réussite chez les élèves en fin d’année scolaire ne font que s’améliorer. D’où, l’asymétrie de résultat entre la performance cognitive et le résultat scolaire. Dès lors, la présente étude est initiée pour comprendre et expliquer ce phénomène. Pour ce faire, nous avons fait recours à la méthode qualitative dans son approche phénoménologique doublée de l’observation directe. La méthode qualitative a été menée sous forme d’entretien individuel semi-directif par le biais d’un guide d’entretien. La méthode d’échantillon par choix raisonné a permis d’échanger avec 482 personnes du système éducatif. Ainsi, on note au niveau des résultats que l’asymétrie des résultats scolaires et la baisse de la performance cognitive chez les élèves impliquent une responsabilité de tous les acteurs du système éducatif. Les élèves n’ont plus le goût de l’effort. Les enseignants y sont sans conviction et sans motivation. Le Ministère adopte des réformes éducatives inadéquates avec les réalités sociétales en Côte d’Ivoire. Les nouvelles pédagogies tendent de plus en plus à diminuer les aptitudes réflexives des élèves. Et, certaines classes ne sont plus susceptibles de redoublement.

Mots clés : école ivoirienne, formation de qualité, taux de réussite, éducation, système.

 

Cette communication propose d’enrichir notre compréhension de l’accompagnement éducatif de l’élève polyhandicapé à partir des éléments dégagés d’une étude doctorale qui a poursuivi trois intentions spécifiques : 1) décrire et comprendre la globalité du fonctionnement de l’élève en repérant et en investiguant ses réactions; 2) permettre à l’élève polyhandicapé de s’épanouir selon son plein potentiel en proposant et en mettant à l’essai des médiations adaptées à la globalité de son fonctionnement et 3) documenter certaines composantes de l’accompagnement éducatif qui favorisent son cheminement. D’abord, nous montrons comment cette étude puise au sein de l’ethnographie interprétative pour déployer une démarche d’accompagnement auprès de deux élèves polyhandicapés en tant que chercheur-acteur engagé. Ensuite, nous expliquons la démarche de construction de sens qui a permis d’organiser les données dans une mise en forme narrative qui s’articule autour de récits. Enfin, nous présentons cinq éléments qui ont émergé de l’analyse de ces récits et qui enrichissent notre compréhension de l’accompagnement éducatif de l’élève polyhandicapé : prendre appui sur la réciprocité de la rencontre, être au plus près de l’élève pour décoder son langage non verbal et ses réactions, coconstruire un sens partagé entre enseignants, parents et autres intervenants, reconnaitre la vulnérabilité de l’élève et de l’accompagnateur ainsi que s’accorder au rythme et au temps vécu par l’élève polyhandicapé.

Ce projet fait partie du groupe de jeunes chercheurs Blind – Caméléon, à la fois membre de RETELE.  L’objectif principal du projet est de créer et développer une proposition didactique qui réponde à la question Comment enseigner une langue étrangère aux personnes ayant une paralysie cérébrale ?  On se base sur les concepts théoriques, d’un côté,  de l’enseignement au public visé dans ce travail, et de l’autre côté, sur  l’enseignement des langues étrangères.  Nous utilisons des stratégies qui servent á l’objectif général comme la création et/ou adaptation des matériels et l’utilisation de méthodologies appropriées pour la population cible et nous tenons compte du rythme  et des stratégies d’apprentissage des apprenants.  Ce travail est inspiré  d’une étude individuelle,  mais prétend développer un travail groupal. De plus, on développe des stratégies pour surmonter les difficultés présentées dans le processus (comme l’utilisation des tâches, et l’utilisation de la phonétique corrective).  Les contributions dans le domaine académique sont fort importantes parce que nous envisageons de démontrer les capacités intellectuelles des personnes avec une paralysie cérébrale. Nous voudrions également contribuer au travail de professeurs de langues qui, pourraient un jour, avoir des  apprenants ayant une situation similaire à celle de l’apprenant qui nous a motivés à faire cette recherche. 

Plusieurs étudiants autochtones sont confrontés, lors de leurs études universitaires, à des approches euro-centriques provenant des milieux universitaires (Colomb, 2012) n’étant pas étranger au faible taux de diplomation chez les populations autochtones (9,8%) (Kelly-Scott & Smith, 2015). En ce sens, des études canadiennes ont démontré l’influence positive que pouvait avoir une offre de programmes universitaires adaptés aux étudiants autochtones sur leur persévérance scolaire (Loiselle, 2010). Or, cette adaptation implique des changements en ce qui concerne les pratiques enseignantes utilisées par les corps professoraux (Augustus, 2015), celle-ci étant très peu documentée. Ainsi, l’objectif de cette recherche est de décrire et de catégoriser les pratiques enseignantes déclarées par les professeurs et les chargés de cours de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue qui, selon leurs conceptions et l’application qu’ils en font, favorisent des apprentissages à caractère holistique chez les étudiants autochtones. Une méthodologie qualitative de type phénoménologique a été utilisée, ce qui a permis aux participants rencontrés de fournir des informations significatives et propres à leurs pratiques (Mucchielli, 2009). Les résultats préliminaires seront abordés lors de cette présentation et ces derniers permettront d’enrichir les connaissances concernant les pratiques professorales qui influencent positivement la persévérance scolaire chez les étudiants autochtones.