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L’évaluation neuropsychologique en ligne permet l’obtention des mesures précises comme le temps de réaction et fait actuellement ses preuves comme outil complémentaire à l’évaluation clinique. La présente étude vise au développement d’une batterie d’évaluation neuropsychologique en ligne, l’ExecQc, et sa normalisation auprès de la population adulte franco-québécoise. Composée de 6 tests en ligne, soit le Flanker, Trail Making Test (TMT), Corsi, une tâche de recherche visuelle, le Balloon Analogue Risk Task (BART) et le Continuous Performance Task (CPT), l’ExecQc permet, en 35 minutes, l’évaluation de l’inhibition et la flexibilité cognitives, l’empan visuospatial, la mémoire de travail, la prise de décision et l’attention. 305 participants (H=121;F=184) âgés entre 18 et 78 ans (M=46,3;ET=15,8) ont complété la batterie. Les résultats montrent la présence d’effets attendus selon la littérature scientifique, comme l’effet d’incongruence à la tâche Flanker (p<0,001) et l’effet de la flexibilité cognitive au TMT (p<0,001). L’empan visuospatial au Corsi (M=6,5;ET=1,5) est similaire avec les données de la littérature scientifique. Enfin, les performances cognitives, dont l’inhibition, la flexibilité et les temps de réaction, diminuent significativement avec l’âge, un résultat aussi attendu. Cette étude montre que l’ExecQc est une batterie valide et efficace pour évaluer les fonctions cognitives en ligne et apparaît comme un outil prometteur pour complémenter l’évaluation clinique.

Introduction: La pratique clinique de l'urgence et de la crise est souvent parsemée d embûches (e.a. demande immédiate, temporalité accélérée, mobilisation difficile du réseau ou de la famille). Cette pratique renferme des interventions thérapeutiques orientées en fonction de cadres théoriques reconnus. Ces cadres théoriques constituent le savoir formel et permettent de poser les hypothèses de crise et diagnostiques. La compétence clinique requiert également des savoirs tacites qui sont à ce jour peu évalués.

Objectif: Notre recherche vise à  évaluer les processus thérapeutiques dans la clinique de la crise en illustrant ce que les experts font et comment ils le font pour ajuster au mieux leurs interventions. Dans cette communication, nous illustrerons des situations cliniques décortiquées, moment par moment, avec des intervenants- experts pour en comprendre l essence.

Methode: Notre recherche s ancre dans une épistémologie à la 1ère personne en utilisant l entretien d explicitation développé par Vermersch (1994)

Resulats: Ce travail de réflexivité conjoint avec les experts a permis de relever une série de techniques et principes thérapeutiques essentiels à la bonne pratique clinique de crise.

Le moyennes de potentiels évoqués liés à des stimuli ou à des réponses motrices présument de composantes cérébrales fixes enfouies dans du bruit, ignorant que, pour des temps de réaction (TR) plus longs, le traitement du stimulus ou la préparation de la réponse devraient prendre plus de temps. En modélisant les moyennes comme des mélanges d’ondes fixes liées au stimulus ou à la réponse et décalées dans le temps selon les TR observés, on trouve la solution de moindres carrés des parcours temporel fixe de chaque composante. La différence entre les moyennes observées et celles reproduites par le mélange de composantes fixes donne accès aux processus qui sont modifiés quand les TR varient. L’application de l’approche à des données synthétiques sans variation temporelle valide son fonctionnement pour un tel modèle idéalisé. Un exemple de données réelles suit, où, sur un fond de mots présentés visuellement à intervalles fixes, de sons occasionnels doivent être catégorisés par une réponse de la main droite. On illustre que les données observées à C3 et Cz diffèrent des celles reproduites par le modèle à composantes fixes, principalement dans la période précédant l’émission de la réponse. La séquence de différences sur l’ensemble des canaux, pour les données liées à la réponse, montre une topographie stable impliquant les deux lobes frontaux, plus le gauche que le droit, et la région centrale gauche. Cette nouvelle approche paraît prometteuse pour comprendre les variations de TR.

Cette étude documente l’expérience d’utilisation des appareils mobiles (téléphones intelligents, tablettes) après un traumatisme craniocérébral (TCC) ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Au total, 50 adultes ayant subi un TCC ou un AVC ont participé à une entrevue téléphonique sur l’utilisation d’appareils mobiles et ont rempli des mesures subjectives sur la mémoire, les fonctions exécutives et l’impact psychosocial de la technologie, et une mesure cognitive objective. De plus, 12 professionnels de la réadaptation ont participé à deux groupes de discussion sur l’utilisation de la technologie mobile avec leur clientèle. Les résultats indiquent que les habitudes d'utilisation des appareils mobiles changent après un TCC ou un AVC. Une utilisation plus importante de l’appareil mobile pour des tâches cognitives quotidiennes est associée à une perception plus positive de l’impact psychosocial de l’aide technologique, et à un moins bon fonctionnement subjectif pour la mémoire et les fonctions exécutives. Les analyses qualitatives des groupes de discussion suggèrent que l’utilisation perçue des technologies, l’environnement social et physique, et les caractéristiques individuelles influencent l’utilisation de la technologie pour la cognition. Plusieurs barrières institutionnelles au soutien à la clientèle sont identifiées par les professionnels. Le développement d’un programme d'entrainement pourrait faciliter l’utilisation des appareils mobiles pour la cognition.

Les lunettes EnChroma permettraient aux personnes daltoniennes de mieux percevoir les couleurs. Cependant, il n’existe aucune étude sur l’effet de ces filtres; ceux-ci font l’objet de la présente étude.

Le facteur de réflexion des lumières de la signalisation routière a été mesuré à travers les filtres CX14, CX25 et CX65 pour caractériser leur impact. Puis, 9 participants daltoniens et 5 participants avec une vision normale ont été testés avec et sans les filtres à des tests de discrimination ainsi qu’à une tâche de dénomination de couleurs monochromatiques.

Les filtres EnChroma modifient la saturation et la luminosité relative de certaines couleurs. Ainsi, certaines couleurs de notre environnement pourraient paraître plus vives à travers les filtres. Cet effet perceptif laisse croire aux daltoniens que les filtres EnChroma les aident à mieux voir les couleurs. Pourtant, les filtres EnChroma n’aident pas les daltoniens à mieux distinguer les couleurs monochromatiques du spectre rouge-vert. De plus, les filtres diminuent drastiquement l’intensité des lumières monochromatiques dans la zone spectrale du 480 et 580 nm (cyan et jaune). Le port des lunettes EnChroma pourrait présenter un risque sur la route, considérant qu’elles modifient la couleur des lumières de la signalisation et qu’elles bloquent grandement certaines longueurs d’ondes.

L’orthorexie est présentée comme un concept bidimensionnel qui comprend l’orthorexie nerveuse, une dimension pathologique, et l’orthorexie santé (HO), une dimension qui correspond à une saine préoccupation pour l’alimentation. Bien que certaines études aient démontré que ces dimensions comprennent des comportements alimentaires distincts, les preuves de leur particularisation ou de leur cooccurrence sont encore limitées.  

De précédentes études ont fait ressortir jusqu’à 4 profils d'orthorexie dans divers sous-groupes de population. La présente étude vise à répondre aux limites des études centrées sur la personne en examinant les profils d'ON et d'HO dans un échantillon de 251 adultes canadiens francophones (85,7 % de femmes ; Mâge = 33,56 ans).  

Des analyses de profils latents (LPA) ont été utilisées pour estimer les profils d'ON et d'HO. Seuls deux profils ont émergé. Les résultats obtenus n'ont pas permis d'établir une distinction entre l'ON et l'HO. En effet, ils ont révélé la présence de profils présentant des niveaux cooccurrents d'ON et d'HO qui ne diffèrent que quantitativement : des comportements alimentaires orthorexiques faibles (Profil 1 : 68,9 % de l'échantillon; caractérisé par des niveaux faibles d'ON et d'HO) ou modérés (Profil 2 : 31,1 % de l'échantillon ; caractérisé par des niveaux modérés d'ON et d'HO). 

La cooccurrence des dimensions de l'orthorexie dans ces profils remet en question le caractère bidimensionnel de celle-ci.

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénératives qui attaque les neurones moteurs du cerveau et de la moelle épinière. Environ 10% des cas de SLA sont familiaux (SLAF) et 90% sont sporadiques (SLAS). A l'heure actuelle, des mutations dans le gène SOD1 demeure l’une des principales causes de SLAF. Toutefois, pour la plupart des cas de SLA, les causes sont encore inconnues. Notre hypothèse de travail, supportée par des résultats préliminaires, est que les cas sporadiques pourraient partager avec les cas familiaux une voie commune impliquant le mauvais repliement de la protéine SOD1. Le but du projet est de montrer qu’il est possible de réguler l’état conformationnel de la protéine SOD1 et que la modulation de la SOD1 mal repliée peut influencer sur l’apparition et la sévérité de la maladie. Une approche in vitro nous a permis de montrer, suite au traitement de nos cellules en culture par différents agents pharmacologiques et toxines environnementales, qu’il est possible d’induire le mauvais repliement de la protéine SOD1 de type sauvage (non mutée) et de détecter l’accumulation de cette dernière dans divers modèles cellulaires. Ce projet pourrait donc mener à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans la pathogénèse de la SLAS et de définir des causes environnementales susceptibles d’être impliquées dans la SLA. Ceci constituerait donc une découverte majeure permettant de comprendre l’origine de cette maladie pour 90% des cas. 

Problématique. Le Nightmare Distress Questionnaire (NDQ) est utilisé pour évaluer la détresse associée aux cauchemars. Il a été validé auprès de quatre échantillons estudiantins universitaires pour un total de 540 participants. Les premières études ont fait état de coefficients de consistance interne adéquats qui varient entre .83 et .88. Le NDQ se décomposerait en 3 facteurs (n = 162) : préoccupation/peur, interférence et prémonition. Böckermann et al. (2014) ont confirmé une structure factorielle en trois facteurs (détresse générale, impact sur le sommeil et impact sur la perception de la réalité diurne ; n = 213) pour la version allemande du NDQ. L’objectif de cette étude est de traduire et de valider la version française autorisée du NDQ.Méthodologie.130 individus aux prises avec des psychotraumas ont complété le NDQ, le PCL-s, le MAST, le DAST, le PSI-14 et des mesures évaluant la quantité d’événements traumatiques vécus et la perception d’efficacité personnelle à composer avec les cauchemars.Résultats. La consistance interne de la version française est bonne (alpha de Cronbach de .93). Les résultats d’une analyse factorielle en composante principale confirment la structure en trois facteurs(Tableau 1). Une série de corrélations permet aussi de confirmer une certaine validité convergente et discriminante (Tableau 2).Conclusion.La version francophone du NDQ semble valide. Le caractère international de la traduction est certes un atout pour la francophonie mondiale.

Bien que le diagnostic de trouble de santé mentale puissent être étudié de nombreuses manières (par exemple à travers l’étude de sa fonction pratique qui mène à identifier un traitement ciblé; ou encore à une fonction administrative qui permet l’accès à des services ou des exemptions et accommodements), le diagnostic peut également être étudié en tant qu’événement qui influence le parcours des individus à travers l’impact de l’annonce du diagnostic et de ses effets sous-jacents qui ponctue de diverses manières, à différents niveaux et selon différentes intensités le parcours d’un individu. Dans le cadre de ce mémoire, nous avons choisi de mettre l’emphase sur les effets du diagnostic sur le parcours de rétablissement des personnes qui doivent au quotidien reconstruire un rapport à eux-mêmes et à leur expérience en tenant compte de cette nouvelle définition de soi. Pour ce faire, le corpus analysé fut constitué à partir de messages publiés sur le forum web de l’organisme Revivre, organisme qui offre une plateforme d'échange aux individus concernés par un ou plusieurs diagnostics correspondant aux troubles dépressifs, bipolaires ou anxieux. L’étude nous a permis de mettre en lumière l’articulation entre les dimensions problématiques de l’expérience exprimées par les personnes, les types d’identification au diagnostic (« Je suis malade » vs « J’ai un problème ») et les modes d’adaptation à l’expérience vécue (buts et moyens visés) qui y sont associés.

Les infirmières et infirmiers qui travaillent au service psychiatrique à l'Hôpital Général de Montréal  travaillent avec des patients agités. Parfois, l'utilisation des mesures restrictives est utilisée (contention physique ou la salle l'isolement). Les contentions peuvent avoir un effet négatif sur les relations thérapeutiques entre les infirmières et les patients. Dans la recension des écrits (MSSS, 2015), la participation des patients a été présentée comme une méthode dans la promotion de la pratique des mesures moins restrictives avec des patients souffrant d’un trouble de santé mentale. Cette étude qualitative descriptive a pour but d'explorer les perceptions des infirmières et infirmiers sur la participation des patients et  identifier les facilitateurs et les obstacles à la participation des patients dans un milieu psychiatrique. Un total de 6 entrevues individuelles semi-dirigées a été réalisé en octobre et novembre 2016. Les entrevues d’une durée de 30 minutes ont été enregistrées et transcrites. Les données ont été analysées selon l'approche proposée par Miles et Huberman (2003). Les participants mentionnent qu’il est possible d’engager les patients  afin de réduire les pratiques restrictives grâce aux stratégies des infirmières (ex : approche), des patients (ex : signes) et l’équipe (ex : soutien). Enfin, plusieurs recommandations sont mentionnées afin de faire face aux barrières (ex : formation continue, équipe stable,  standardisation des pratiques).

Dans les expériences hors corps (EHC), une personne a l'impression qu’une partie d’elle se situe à l'extérieur de son corps physique. Des EHCs de différents types ont été rapportées chez des patients épileptiques ou ayant des troubles vestibulaires. Des travaux récents suggèrent que la région cérébrale du cortex insulaire est impliquée dans l’intégration multi-sensorielle des informations vestibulaires, visuelles et proprioceptives nécessaires à la construction du schéma corporel et pourrait contribuer à générer des EHCs. Nous présentons le cas d’une personne (cas BR) sans problèmes neurologiques ou psychologiques connus rapportant plusieurs EHCs par semaine depuis l'enfance. La participante a été évaluée à l’aide d’une entrevue, de questionnaires sur les états de conscience et d’une batterie de synesthésie. BR montre plusieurs signes de circuits atypiques impliquant le cortex insulaire dont une hypersensibilité vestibulaire, une hyper-empathie à la douleur, ainsi que des synesthésies gustatives. Ces observations suggèrent que les expériences hors-corps de cette personne sont associées à une activité atypique du cortex insulaire, ce qui pourra être confirmé par neuroimagerie.

La souffrance psychique a d’abord besoin d’être accueillie. Il lui faut un accueil. Et les salles d’urgences ont souvent pour mission d’y répondre. Seulement, bien que les écrits soulignent toute l’importance de ce premier instant sur le processus thérapeutique, l’accueil fait relativement peu l’objet d’études approfondies. De fait, notre communication part de la question suivante : « qu’est-ce que qu’accueillir dans le champ de la santé mentale ? » et se propose d’explorer le sens que les intervenants de la crise donnent au phénomène d’accueil au sein d’urgences psychiatriques, et ce, au moyen de la méthodologie par théorisation enracinée (Glaser et Strauss, 1967). Cette communication permettra de saisir la complexité du processus d’accueil, les phénomènes intersubjectifs mobilisés, et les actions thérapeutiques déployées lors de cette primo étape du soin. 

La L-DOPA, précurseur de la dopamine, est le plus efficace des traitements pharmacologiques dans la maladie de Parkinson. Toutefois, des mouvements involontaires appelés dyskinésies se développent chez la majorité des patients après 5 ans de traitements. Une dysrégulation cholinergique est aussi observée dans le Parkinson et fait l’objet de la présente étude. Cette expérience a inclus 17 singes divisés en 4 contrôles, 4 traités au MPTP seulement, 4 singes MPTP traités avec de la L-DOPA ayant développés des dyskinésies et 5 singes MPTP traités avec de la L-DOPA et le Ro 61-8048, un inhibiteur de la kynurénine hydroxylase, qui ont développés moins de dyskinésies. Le Ro 61-8048 possède des activités antiglutamatergique et antagoniste pour le récepteur a-7 nicotinique (a7nAchR). La liaison spécifique au a7nAchRa été évaluée par autoradiographie avec le ligand [121I]a-bungarotoxin. La liaison spécifique aua7nAchR était augmentée par rapport aux contrôles dans la partie dorsale du putamen chez tous les singes ayant reçu de la L-DOPA. Les augmentations dues au MPTP ont été renversées par la L-DOPA dans le globus pallidus interne, tandis que l’addition du Ro 61-8048 a augmenté la densité dua7nAchR par rapport aux autres groupes investigués. Aucun changement n’a été observé dans les noyaux caudé et pédunculopontin. Ces données suggèrent que les niveaux dua7nAchR sont modifés dans les ganglions de la base par le traitement à la L-DOPA chez les singes MPTP.

Une reconnaissance efficace de l’expression faciale de douleur est cruciale afin de réagir correctement face aux personnes souffrantes. La présente étude visait à révéler la représentation perceptive de l’expression faciale de douleur pour deux groupes ethniques. Des images de classification (ICs) ont été générées afin de visualiser les représentations de douleur de visages Blancs et Noirs chez 30 participants occidentaux grâce à la reverse correlation (Mangini & Biederman, 2004). Ces ICs ont ensuite été soumises à un Cluster test (Chauvin et al., 2005; tcrit=3.0, k=246, p<0.025). Les résultats révèlent que l’œil droit et la bouche sont représentés différemment pour les deux ethnies de visages. Puisque ces variations n’étaient pas corrélées aux préjugés ethniques (tous les p>0.5), sept participants africains ont été testés afin de tenter d’expliquer ces différences. On cherchait alors à déterminer si ces différences étaient attribuables à la morphologie des visages ou à l’importance accordée par l’observateur aux traits de douleur pour un visage provenant d’une autre ethnie. Pour les participants africains, la douleur pour les visages Blancs est davantage associée au plissement des sourcils comparativement à celle pour les visages Noirs (tcrit=3.0, k=246, p<0.025). Ces résultats suggèrent que l’importance accordée aux traits de douleur est modulée par l’ethnie du visage qui l’exprime.

Le trouble comportemental en sommeil paradoxal (TCSP) est une parasomnie considérée comme un facteur de risque de la maladie de Parkinson (MP. Peu de travaux se sont intéressés à l’étude du trouble cognitif léger (TCL) dans le TCSP. Le but de cette étude est d’évaluer la fréquence du TCL dans une large cohorte de patients avec un TCSP. 

Soixante patients avec un TCSP idiopathique et 60 sujets contrôles sains, ont passé une évaluation neuropsychologique complète. Trois domaines cognitifs ont été définis : attention et fonctions exécutives, mémoire épisodique verbale et habiletés visuospatiales. Nous avons utilisé les critères suivants pour le TCL : 1) une plainte cognitive subjective; 2) un déclin cognitif défini comme au moins deux scores, dans le même domaine cognitif, ≥ 1.5 écart-type de la moyenne normalisée; et 3) absence d’un impact fonctionnel majeur. Le test χ2 a été utilisé pour comparer la proportion de participants ayant un TCL dans chaque groupe. Le seuil de signification a été établi à p<.05. 

Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes pour l’âge, le sexe et l’éducation. Le TCL est plus fréquent chez les patients avec un TCSP que chez les sujets sains (60% versus 15%; p<0.001). L’atteinte de l’attention et des fonctions exécutives était prédominante. 

Le TCL est fréquent dans le TCSP. Des études prospectives permettront de déterminer si les patients avec un TCSP qui ont un TCL sont plus à risque de développer la MP ou la DCL.

Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est un trouble neuropsychiatrique caractérisé par la présence de tics moteurs et phoniques. Cette condition peut être traitée par une thérapie cognitivo-comportementale, basée sur la régulation de la suractivation sensorimotrice et de la tension musculaire. Les mécanismes physiologiques et comportementaux qui sous-tendent le changement clinique ne sont toutefois pas encore bien compris.

L’objectif de ce projet de recherche était donc d’étudier les changements psychophysiologiques induits par la thérapie.

Pour ce faire, nous avons enregistré les potentiels évoqués et les potentiels de latéralisation motrice (lateralized readiness potentials; LRP) durant une tâche de compatibilité stimulus-réponse, chez 20 patients atteints du SGT et 20 participants contrôles.

La thérapie a permis une diminution des tics de 40% en moyenne. Avant la thérapie, les patients atteints du SGT présentaient un délai de l’onset du LRP moyenné par rapport au stimulus et une plus grande amplitude du LRP moyenné par rapport à la réponse. Ces composantes se retrouvent normalisées après la thérapie.

Ces résultats indiquent des modifications des processus moteurs suite à la thérapie. Étant donné que les potentiels de latéralisation motrice sont partiellement générés par l’aire motrice supplémentaire, et puisque cette région est impliquée dans la génération des tics, nous suggérons que la thérapie a induit une modification de l’activité de cette région.

La violence envers la femme se produit à des taux élevés au Liban et pourrait conduire à des problèmes de santé majeurs. Cependant, l’état de stress post traumatique (ESPT) chez les femmes battues n’a pas été exploré dans ce contexte culturel. Les objectifs de l’étude étaient de: (a) déterminer la prévalence des symptômes de l’ESPT chez les femmes battues au Liban, (b) évaluer si les symptômes de l’ESPT varient en fonction des variables sociodémographiques, et (c) révéler d'autres variables attributs associées. Parmi les 95 femmes qui répondaient aux critères d'inclusion, 85 ont rempli un questionnaire comprenant des questions socio-démographiques, la sous-échelle de violence physique du Composite Abuse Scale et la version civile du PTSD Checklist. Les méthodes d’analyse regroupaient l’analyse descriptive, l’analyse de la variance (ANOVA), les tests t et la régression linéaire. Les résultats ont montré une prévalence élevée des symptômes de l’ESPT (97%) ainsi qu’une corrélation positive de ses symptômes avec la violence physique (r = 0,719, p <.05). La psychothérapie (p=0.002), l’éducation (p=0.022), le temps écoulé depuis le dernier épisode de violence (p=0.018), et le nombre de vices du conjoint (p=0.004) étaient significativement corrélés avec les symptômes de l’ESPT. Les professionnels de la santé jouent un rôle important dans la prévention de l’ESPT en aidant à repérer les femmes à risque et les orienter vers les ressources appropriées.

Objectif : Le suicide chez les adolescents représente un problème de santé publique majeur. La consommation de substances est commune chez les adolescents suicidaires, mais la direction de l’association demeure inconnue. Notre objectif était de déterminer la direction de l’association entre la consommation de substances et les comportements suicidaires chez les adolescents, de manière quantitative. Il existe deux modèles prédominants dans la littérature : (1) le modèle consommation de substances secondaire, les comportements suicidaires mènent à la consommation et (2) le modèle du trouble de santé mentale secondaire, la consommation de substance mène aux comportements suicidaires.

Méthodologie : À l’aide de moteurs de recherche, nous avons identifié les études longitudinales portant sur la consommation de substances et les comportements suicidaires publiées jusqu’à ce jour.

Résultats : Parmi les 298 études initiales, une trentaine correspondaient à nos critères d’inclusion. Nos résultats préliminaires identifient plusieurs études qui semblent confirmer le modèle de trouble de santé mentale secondaire, mais
peu d’études appuyant le modèle de consommation de substances secondaire. Des résultats quantitatifs seront présentés.

Implications : Ces résultats pourraient être d'un intérêt clinique pour la gestion de ces troubles concomitants chez les adolescents en soulignant la nécessité d'améliorer leur dépistage systématique et de promouvoir un plan de traitement intégratif.

La stigmatisation liée au cancer pulmonaire, basée sur l’idée que la personne est responsable de sa maladie, tend à provoquer des réactions négatives de blâme et de rejet par les autres. Elle est associée à la détresse des personnes atteintes et semble influencer négativement la qualité des soins qu’ils reçoivent. Le Cataldo Lung Cancer Stigma Scale (CLCSS) est l’un des rares questionnaires développés pour adresser spécifiquement cette problématique, mais il n’est pas disponible en français. Cette étude vise à traduire et évaluer les qualités psychométriques de la version canadienne-française (CLCSS-VF). La traduction a été réalisée par des traducteurs indépendants évalués par un comité d’experts, et prétestée auprès de patients. Dans le cadre d’une étude prospective sur la qualité de vie, 640 patients (66,9 + 8,7 ans) atteints d’un cancer pulmonaire ont complété une batterie de questionnaire par la poste, incluant le CLCSS-VF. Les résultats montrent une bonne cohérence interne (α = 0,93) et une stabilité temporelle adéquate à 3 mois (r = 0,55). L’analyse factorielle exploratoire suggère la présence de 6 facteurs (64 % variance). La validité est démontrée avec le statut de fumeur (critère), l’anxiété et les croyances envers le tabagisme (convergente) et la qualité de vie (divergente). Bien que le CLCSS-VF comporte des qualités psychométriques adéquates, des études supplémentaires seront nécessaires pour expliquer les différences avec la structure de la version originale.

L'infection persistante à virus BK peut mener à la perte du greffon chez les transplantés rénaux. Le traitement est la réduction de l’immunosuppression pour éradiquer l’infection, mais il y a parfois des échecs. Notre hypothèse est que les patients à virémie persistante possèdent moins de lymphocytes Th1 spécifiques au virus BK que des patients guéris ou des sujets sains. Un tel marqueur cellulaire guiderait la réduction des immunosuppresseurs lors de l'infection. Nous avons stimulé in vitro des cellules mononuclées du sang périphérique (PBMCs) avec des protéines du virus BK durant 10 jours. L’activation lymphocytaire, déterminée par l'augmentation du marqueur de surface CD69 et la production de la cytokine interféron-gamma (IFN-γ) ont été évaluées par cytométrie en flux. Nous avons examiné 4 sous-types de lymphocytes T auxiliaires CD4+ (Th1, Th2, Th17 et T folliculaires). Les lymphocytes Th1 (CD4+CXCR3+) s'activent similairement entre les deux groupes de patients. Aussi, les individus avec une virémie persistante présentent une activation plus faible de leurs lymphocytes T folliculaires (CD4+CXCR5+). De plus, les lymphocytes T CD4+ des patients transplantés ne produisent pas moins d’IFN-γ que les sujets sains en réponse aux peptides du virus BK. Nos résultats préliminaires infirment l'hypothèse d'une réponse Th1, mais ils suggèrent qu'un déficit de réponse T folliculaires pourrait distinguer les patients à virémie persistante de ceux qui ont éliminé l'infection à virus BK. 

Le cinquième goût nommé « umami » est souvent retrouvé dans les mets d’origines asiatiques, le poisson et autres fruits de mer ainsi que dans plusieurs produits fermentés tels que la sauce soya, les champignons, certains légumes et beaucoup d’autres aliments. Dans le but d’incorporer ce goût particulier dans la bière, certains brasseurs ont tenté d’ajouter du glutamate monosodique (MSG) à leur brassin. Une fois que les consommateurs l’ont essayé, des effets plutôt surprenants se sont produits. Avec seulement une petite quantité de cette bière, les gens se sentaient ivres, et racontaient avoir le sentiment d’être sous l’effet d’une drogue.

Notre étude cherche à établir la source de ce phénomène et tente de démontrer que lors de la production de cette bière au goût particulier, le glutamate s’est transformé en gamma-butyrolactone (GBL), un promédicament. C’est-à-dire, un produit inactif avant d’être métaboliser par le corps. Par la suite, il se transforme en acide gamma-hydroxybutyrique (GHB). En petite quantité, le GBL est utilisé comme drogue récréative avec des effets euphoriques, stimulants et aphrodisiaques, en plus d’améliorer la performance athlétique. Par contre, ce dernier est également connu comment étant un solvant industriel avec la possibilité d’être dangereux pour le public et davantage lorsqu’il est consommé à plus grandes doses ou lorsque le consommateur prend des médicaments qui pourraient avoir un effet synergétique avec le GHB, tels que les antidépresseurs.

Contexte 

La gestion du diabète de type 1 (DT1) nécessite des injections d'insuline pour la stabilité glycémique et prévenir les complications. Le calcul des glucides (CG) permet d'ajuster l'insuline aux repas, mais reste contraignant. Une application mobile pourrait alléger ce fardeau.

Méthode 

Les personnes atteintes de DT1 (âgées de 14 ans et plus) ont répondu à 39 questions sur leurs préférences quant aux fonctionnalités pour une application de CG, ainsi que sur leur utilisation actuelle d'applications de CG. Nous avons comparé les applications utilisées selon les préférences de fonctionnalités pour cibler les besoins des utilisateurs en vue du développement d’une nouvelle application de CG.

Résultat 

Les fonctionnalités requises pour une application idéale selon les participants (n = 196, 74 % de femmes, âgés de 40±17 ans, durée du diabète de 22±14 ans, 91 % dépendent du CG pour déterminer les doses d'insuline aux heures des repas) sont : l'analyse des nutriments (84 %), la personnalisation de l'application (77 %), le calcul d'insuline (74 %) et le soutien des professionnels de santé (69 %). Il a été constaté que la plupart des 16 applications rapportées permettaient l'analyse des nutriments. Cependant, aucune d'entre elles n'offrait de fonctionnalités de personnalisation. Seule une application proposait le calcul d’insuline, et une autre offrait un soutien des professionnels de santé.

Conclusion 

Les applications mobiles de CG actuelles ne répondent pas aux besoins de personnes avec DT1.

Problématique : Le diagnostic des dysfonctions intestinales par rayons-X se fait actuellement avec des suspensions de sulfate de baryum (SB). Afin d’augmenter le confort du patient et réduire la quantité de baryum ingérée, nous proposons l’utilisation des comprimés de SB.

Objectifs : Développer des formulations capables de transporter et libérer localement une quantité suffisante de SB ciblée aux différents segments du trajet gastro-intestinal (TGI).

Méthodologie : Des comprimés de différentes charges (10-80%) de SB et de biopolymères (dérivés d’amidon, de cellulose et chitosane) seront préparés par compaction directe. Évaluation in vitro du comportement dans des fluides gastrique (SGF) et intestinal (SIF) simulés. Caractérisation structurale (DRX, IR, SEM) et de la dureté des comprimés.

Résultats : CMS (carboxyméthyl amidon, anionique) et HPMC (hydroxypropylméthyl cellulose, neutre) résistent bien au passage gastrique in vitro en présence de SB. Le CMS se désintègre rapidement dans le fluide intestinal et est pertinent pour une livraison au petit intestin. HPMC et la combinaison CMS-Chitosane sont résistants plus de 8h dans SIF et donc proposés pour le colon. À faible concentration de SB, les comprimés conservent leurs propriétés.

Conclusion : SB peut être incorporé à haute concentration dans des comprimés ciblés pour différents segments du TGI.  Cette approche propose une alternative nouvelle pour le diagnostic et le développement de formulations orales.

La petite enfance est une période déterminante dans le développement des comportements alimentaires des mangeurs. Cette étude visait à identifier le contexte et les comportements entourant le repas de familles québécoises ayant au moins un enfant d’âge préscolaire.

Dans le cadre du projet de recherche Tout le monde à Table, 6 500 cartes postales furent envoyées aux parents d’enfants fréquentant un centre de petite enfance. Ceux-ci y inscrivaient leurs stratégies pour que leur enfant «mange bien» et pour que le repas en famille soit agréable. Les données qualitatives ont été analysées par le premier auteur avec une grille de codification développée par les nutritionnistes de l’équipe en s’inspirant du modèle de Jean Pierre Poulain.

Les stratégies de 1257 parents furent analysées. Tout d’abord, parmi celles les plus fréquemment employées pour que l’enfant «mange bien», il y a les ruses (33,2%), le contenu santé (40,8%) et la participation de l’enfant (23,2%).Dans un second temps, les parents mentionnaient majoritairement la discussion (71%), la présence de tous les membres de la famille à table (40,4%) ainsi que l’absence de télévision (30,4%) comme facteurs permettant de rendre le repas en famille agréable.

Dans une optique de santé publique, connaître les pratiques réelles des foyers québécois au repas permettra aux professionnels de la santé de cerner les stratégies à privilégier pour favoriser l’acquisition de saines habitudes de vie dès la petite enfance.

Les médias sociaux sont une source importante d'information sur la nutrition, qui peut influencer les normes sociales et les pratiques alimentaires. Les connaissances sur les sujets de nutrition communiqués sur les médias sociaux sont incomplètes. Cette étude vise à réaliser une revue de portée pour cartographier les données probantes issues de la littérature scientifique sur l'information nutritionnelle sur les médias sociaux et identifier les lacunes dans les connaissances. La revue exploratoire utilise le cadre en cinq étapes d'Arksey et O'Malley et l'extension PRISMA-ScR. Une stratégie de recherche a été élaborée pour huit bases de données. Un total de 7 978 titres et résumés ont été examinés, 355 articles complets ont été évalués pour leur éligibilité, et 114 études ont été incluses. 80 % des études provenaient des États-Unis, de l'Australie, du Canada et du Royaume-Uni, et aucune étude ne provenait de pays à revenu faible ou moyennement faible. Facebook, Twitter, les blogues, YouTube et Instagram étaient les plateformes les plus fréquemment étudiées et 85 % des études étaient qualitatives. Les sujets les plus fréquemment abordés étaient l'allaitement maternel, le marketing des aliments et des boissons, les troubles alimentaires et la communication sur l'alimentation dans les communautés en ligne. Il existe un manque de diversité dans les méthodes et les sujets de recherche, et que la recherche réalisée à présent est principalement concentrée dans quatre pays à revenu élevé.