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Le principal objectif de ce projet est de tester la mise en œuvre et l’efficacité du programme « DéStresse et Progresse » chez des jeunes de 11 à 14 ans hébergés en centre de réadaptation au Centre Jeunesse de Montréal -  Institut Universitaire (CJM-IU). Le programme vise à enseigner aux jeunes ce qu’est le stress, ses impacts et les moyens d’y faire face 

L’hypothèse mesurée dans le cadre de ce projet est que l’exposition au programme aura comme effet la diminution du niveau d’hormones de stress, et du niveau de stress perçu, ainsi que l’amélioration du développement émotionnel chez les participants

Il s’agit d’un devis de type pré-test et post-test à mesures répétées. Une mesure a été prise une semaine avant le programme, une autre après la fin du programme et enfin une dernière six semaines plus tard

Mesures de stress : Physiologique (les niveaux de cortisol dans la salive ) et auto-rapportée (Échelle de stress perçu)

Mesures psychologiques et émotionnelles : Échelle d’évaluation de l’état dépressif (EED) chez les enfants (CDI) et le fonctionnement émotionnel par la tâche de reconnaissance des expressions faciales

Analyses: Analyses comparatives à l’aide de tests de différence de moyenne, tests de Student

Les résultats montrent une évolution significative du niveau de stress perçu, du niveau de dépression, ainsi qu’une amélioration des indices de développement émotionnel, suite aux 5 ateliers du programme Déstresse et Progresse

La maladie de Parkinson est un désordre neurologique majeur dont l'incidence augmente avec l'âge. Malgré de nombreuses études fondamentales et cliniques, plusieurs aspects des mécanismes moléculaires impliqués dans les problématiques de cette maladie restent à clarifier. L'enzyme PIMT répare les protéines endommagées porteuses de résidus isoaspartyls. Ces modifications spontanées peuvent altérer les fonctions biologiques des protéines causant des dérèglements biochimiques et ainsi provoquer  l'apoptose. Différentes études ont démontré que le niveau de PIMT diminue avec l'âge et est associée à plusieurs maladies neurodegénératives. Un traîtement des neuroblastomes SH-SY5Y avec de la dopamine méne à une dimunition de la PIMT à deux niveaux: l'ARNm et la protéine. Cette diminution est similaire à celle correspondant à un traîtement avec l'inhibiteur de la chaîne de transport d'électrons, la roténone. Les deux substances résulte en une augmentation de la mort cellulaire et du stress oxydatif. La diminution de la PIMT lors de la cytotoxicité liée à la dopamine est bloquée par un pré-traîtement à l'antioxydant N-acétyl-L-cystéine résultant en une diminution significative de la mort cellulaire et des niveaux de dérivés réactifs de l’oxygène provenant de l’oxydation de la dopamine cytoplasmique.  Le control de la transcription du gène de la PIMT lors de la cytotoxicité oxydative est vérifié à l'aide du test de la luciférase et à des versions tronquées du promoteur de la PIMT.

La présente étude a pour but de démontrer l’effet de la roténone, un pesticide utilisé en agriculture biologique et étroitement lié à une augmentation du risque de développer la maladie de Parkinson, sur les neurones du système dopaminergique du poisson zèbre (Danio rerio). Suite à l’administration de concentrations sub-léthales de roténone à des larves de poissons zèbres transgéniques exprimant la protéine fluorescente verte sous le même promoteur que leurs transporteurs sélectifs de dopamine, leurs neurones encéphaliques furent examinées sous un microscope fluorescent afin de caractériser tous changements au réseau de neurones dopaminergiques. Parallèlement, des tests de locomotion furent effectués sur ces larves afin de quantifier les modifications comportementales des larves traitées avec de la roténone. Finalement, l’expression de gènes étroitement associés aux neurones dopaminergiques fut étudiée par réaction en chaîne par polymérase quantitative afin de tenter de déceler un changement des niveaux d’expression génique suite à une exposition des larves à la roténone. Les résultats préliminaires obtenus tendent à démontrer une diminution considérable du nombre de neurones dopaminergiques encéphaliques et de la locomotion chez les larves exposées à la roténone. Une diminution de l’expression des gènes associés aux neurones dopaminergiques semble aussi être observable, mais nous poursuivons présentement ces études afin d’atteindre une signification statistique appréciable.

Connu notamment pour ses effets anticancéreux, cardioprotecteurs et anti-inflammatoires, le polyphénol epsilon-viniférine (viniférine) est un dimère d’un autre polyphénol bien connu, le resvératrol. Plusieurs travaux suggèrent qu’il possède, comme le resvératrol, des propriétés antioxydantes pouvant réduire la production d’espèces réactives de l’oxygène, causant le stress oxydatif et la mort cellulaire. Cependant, son potentiel est loin d’être investigué dans les neurones. Selon de récentes découvertes, une baisse du stress oxydatif peut prévenir la destruction des neurones dopaminergiques, mécanisme caractéristique de la maladie de Parkinson (MP). Dans ce contexte, nous souhaitons évaluer le potentiel neuroprotecteur de la viniférine dans des neurones dopaminergiques issus de cellules PC12 neuronales. Ces cellules sont prétraitées au resvératrol, à la viniférine ou un mélange des deux, puis traitées avec la neurotoxine pro-oxydante 6-hydroxydopamine (6-OHDA). À partir de cela, la cytotoxicité et la survie cellulaire sont mesurées par dosage colorimétrique. Finalement, pour l’évaluation de l’apoptose, il y a détermination du taux de cellules apoptotiques et évaluation de l’expression protéique de la caspase-3 et de PARP. Nos résultats démontrent que la viniférine protège les neurones PC12 de la cytotoxicité et de l’apoptose provoqués par la 6-OHDA. De ce fait, la viniférine semble être une molécule intéressante dans l’élaboration de stratégies de prévention de la MP.

L’Échelle Barratt d’impulsivité (BIS-II) comprend 30 items qui théoriquement mesurent six facteurs de premier ordre et trois de deuxième ordre. Récemment, un nouvel arrangement proposé par Ireland et Archer (2008) suggère une meilleure validité de construit. À partir d’analyses factorielles exploratoire et confirmatoire et à l’aide d’un large échantillon (n=1103), ils démontrent une structure tridimensionnelle satisfaisante pour les hommes, mais le modèle diffère chez les femmes. La présente recherche teste la validité de cette structure révisée sur un échantillon de 506 québécois-es de 18 à 61 ans, afin de l’explorer dans le contexte culturel québécois. À l'étape de l'extraction des facteurs, on conclut qu'une analyse à six facteurs semble plus appropriée [2 items sans saturation importante (Sf<0,40); 3 items complexes] qu'à 3 facteurs [9 items sans saturation importante (Sf<0,40); 4 items complexes], considérant l’échantillon à l'étude. Les résultats de l'analyse confirmatoire (χ2(344) = 906,39 [P<0,01]; RMSEA=0,057; GFI=0,90; AGFI=0,86; CFI=0,81; SRMR=0,058) sont acceptables, mais moins impressionnants qu'à l'étude susmentionnée. La matrice de covariance résiduelle suggère qu’au moins six items devraient être modifiés pour améliorer la validité du construit étudié pour qu'on puisse l'utiliser au domaine clinique, au Québec. D'autres études devraient proposer de nouvelles formulations de ces items et re-tester la validité de ce modèle en contexte québécois.



Le modèle de stress minoritaire permet d’appréhender comment le fait d’appartenir à une communauté minorisée expose à des stresseurs externes (p. ex. discrimination) et internes (p. ex. anticipation) spécifiques. Plusieurs études ont ainsi montré que les personnes trans rapportaient des taux significativement plus élevés d’anxiété, dépression, idéations suicidaires, que les personnes cisgenres. Cependant, peu de recherches se sont intéressées aux stratégies d’adaptation et de résilience des personnes trans, ainsi qu’à leurs besoins spécifiques en matière de santé et de bien-être. Cette recherche qualitative consiste en un ensemble de 31 entrevues individuelles semi-structurées avec des personnes trans, non binaires, et diverses dans le genre (TNBGD). Les entrevues ont été analysées suivant une méthode d’analyse thématique. Les résultats finaux seront présentés, et articuleront les thèmes du stress, du stigma, de la résilience, des facteurs protecteurs et stratégies d’adaptation, des besoins en santé et en recherche, dans une perspective d’élargissement de ce qui constitue la santé et le bien-être pour les personnes TNBGD. Le but de cette étude est ainsi de mieux comprendre les besoins spécifiques en termes de santé et de bien-être des personnes TNBGD afin de poser des jalons pour une recherche en santé plus respectueuse, plus transparente, et plus en accord avec les besoins réels de ces communautés.

Nous présentons une illusion d’optique permettant d’évaluer l’équilibre hémisphérique de l’attention visuospatiale. L’objectif est de proposer un nouvel outil d’évaluation de l’héminégligence, suffisamment sensible pour détecter les signes les moins sévères du syndrome. La figure jointe montre la nature de l’illusion. La présentation successive des silhouettes de l’une des trois séries d’images entraîne la perception d’un mouvement de rotation. Le sens de rotation de la série du haut est explicitement opposé à celui de la série du bas. Pour les silhouettes ombrées, le sens de rotation est délibérément ambiguë puisque les silhouettes peuvent correspondre autant à la série du haut qu’à celle du bas. Lorsque ces silhouettes sont présentées seules, les deux sens de rotation peuvent être perçus (phénomène de perception bistable). Lorsque la silhouette est présentée à côté d’un personnage visible, ce dernier impose le sens de rotation (la bistabilité disparait). Lorsque les deux personnages tournants en sens opposé sont présentés à droite et à gauche d’une silhouette, leurs effets entrent en compétition et la bistabilité réapparaît. Dans cette dernière configuration, un débalancement gauche-droite de l’attention se traduit par une influence supérieure d’un des deux personnages visibles sur la silhouette. Ce test permettra également de contribuer à la compréhension du rôle de l’équilibre interhémisphérique dans le fonctionnement cérébral (normal et pathologique).

Introduction. Les altérations cérébrales observées chez les enfants avec la paralysie cérébrale (PC) affectent le développement des structures neurologiques. Cela diminue les capacités bimanuelles (BM) déterminantes dans les activités de la vie quotidienne et dont les mécanismes d’acquisition demeurent méconnus. Il est alors crucial de déterminer et d’expliquer ces mécanismes afin de comprendre le développement des capacités BM chez des individus avec une PC.

Objectif. Déterminer les différences dans les mesures comportementales de tâches motrices BM fonctionnelles chez les enfants et adolescents avec une PC âgés entre 3 et 19 ans.

Méthodes. Consultation systématique des bases de données EMBASE, PubMed et CINAHL, dont l’extraction est en cours, avec les mots-clés : paralysie cérébrale, enfants/adolescents et tâche motrice.

Résultats. Sur les 21218 articles identifiés, 10 articles retenus à ce jour montrent que chez les enfants avec une PC : 1) les tâches d’atteinte sont les plus évaluées, 2) les performances limites apparaissent plus tôt dans le développement, 3) les échelles cliniques sont des prédicteurs du développement de l’usage des mains et 4) l’aspect sensoriel et cognitif d’une tâche influencent davantage sa réalisation.

Conclusion. Cette revue va apporter de nouvelles connaissances sur le développement et les capacités bimanuelles des enfants avec une PC, ce qui pourra servir de référence dans le choix de tâches pour les thérapies manuelles de réadaptation.

L'insomnie et les cauchemars sont présents dans 50 à 90 % des cas de trouble de stress post-traumatique et ont d'importantes répercussions sur le plan clinique. Cette étude vise à évaluer une intervention combinant la thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie (TCC-I) et la thérapie par répétition d’imagerie mentale (TRI) auprès d’individus atteints de TSPT. 

Soixante vétérans militaires et membres des forces de l'ordre avec TSPT (78 % d’hommes, âge = 50,7 ans) ont suivi 10 séances de groupe TCC-I+TRI. Les participants ont complété des questionnaires pré-, mi- et post-intervention dont le Insomnia Severity Index, le Post-traumatic Stress Disorder Checklist for DSM-5, le Nightmare Distress Questionnaire, le Brief Pain Inventory et le Satisfaction with Life Scale.

La sévérité des symptômes d’insomnie (ISI : = 28,9, < 0,001), de TSPT (PCL-5 : = 16,2, < 0,001) et la détresse liée aux cauchemars (NDQ : = 23,4, < 0,001) ont progressivement diminué entre les trois temps de mesure. Le niveau de satisfaction de vie a augmenté pendant l’intervention (SWLS : F = 23,0, p < 0,001). La réduction des symptômes d'insomnie durant l’intervention était positivement corrélée à la réduction de la détresse liée aux cauchemars (r =  0,42, p = 0,002), des symptômes du TSPT (r = 0,43, p = 0,002) et de la douleur (r = 0,60, p < 0,001).

La combinaison de la TCC-I et de la TRI semble être un moyen prometteur d'améliorer les symptômes d'insomnie et de TSPT, les cauchemars et la qualité de vie des gens atteints de TSPT. 

Dans des expériences qui étudient la propagation de l’information dans le cerveau, les décharges simultanées de plusieurs neurones sont enregistrées à l’aide d’une seule électrode insérée dans le milieu extracellulaire. Le tri de décharges consiste à détecter les décharges dans le signal puis à les regrouper afin d’associer un train de décharge pour chaque neurone. L’objectif de ce travail est d’évaluer  la justesse de la détection automatique des décharges dans le signal.

La détection est effectuée en enregistrant toutes les décharges qui dépassent un seuil choisi, une méthode communément utilisée. La qualité de la détection est fonction de ce seuil déterminé généralement de façon automatique. À l’aide de signaux simulés,  il nous a été possible de déterminer un seuil optimal qui permet de minimiser les fausses détections positives et négatives pour un signal donné, ce qui ne serait pas possible pour des signaux réels.  Or, nous démontrons que le seuil optimal est différent de celui déterminé automatiquement par les algorithmes existants.   De plus,  nous observons que même en utilisant le seuil optimal, la quantité de détections erronées devient non négligeable lorsque l’amplitude du bruit augmente. 

Nous en concluons que les tris de décharges neuronales effectués à l’aide de ces algorithmes de détection sur des signaux réels risquent d’inclure une grande quantité d’erreurs qui doivent être considérées.

Problématique La mentalisation permet de rendre compte du sens de nos actes et de ceux des autres en termes d’états mentaux et d’intentionnalité. Il est postulé que la mentalisation joue un rôle significatif dans la compréhension de la psychotraumatologie et vient indirectement influencer le niveau de fonctionnement des individus aux prises avec les séquelles d’un traumatisme psychique. Dans le cadre d’une perspective novatrice, ces liens sont ici étudiés de façon empirique. Méthodologie Cent individus aux prises avec un trouble de stress post-traumatique (TSPT) ont complété une série d’outils psychométriques dans le but de décrire leur état de santé mentale (Post-Traumatic Stress Disorder Checklist Scale, Toronto Alexithymia Scale, Interpersonal Reactivity Index, Michigan Alcohol Screening Test, Drug Abuse Sreening Test et Axe 5 du DSM-IV). Résultats Une série de liens de régression simple permet d’en arriver à envisager que (a) les difficultés à identifier les sentiments, la pensée orientée vers l’extérieur et la consommation d’alcool en viennent à prédire (b) l’intensité de la symptomatologie traumatique qui, quant à elle, permet de prédire (c) le niveau global de fonctionnement des individus aux prises avec un TSPT. Pour plus de détails, voir la Figure 1 en annexe. Conclusion La mentalisation semble être un élément clé à considérer dans la l’étude et la compréhension de la psychotraumatologie et le niveau de rétablissement post-traumatique.

Deux facteurs semblent expliquer le perfectionnisme : la recherche de haut standard et les préoccupations perfectionnistes. Le premier serait lié à des variables de fonctionnement positives, alors que le second serait lié à la pathologie. Ce qui pourrait les distinguer serait la flexibilité psychologique. Cette fonction exécutive correspond à la capacité à s’adapter aux demandes de l’environnement. La recherche vise à déterminer le rôle de la flexibilité en regard des deux facteurs en utilisant des questionnaires et une tâche neuropsychologique. Des corrélations ont été effectuées entre les mesures de flexibilité. Des corrélations partielles ont été réalisées entre les facteurs (variance commune contrôlée) et les mesures de flexibilité. Les résultats illustrent que la flexibilité mesurée par questionnaires corrèlent entre elles.  Les préoccupations perfectionnistes sont négativement corrélées à la flexibilité et la recherche de hauts standards est positivement liée avec la flexibilité. Malgré la petitesse de l’échantillon (n=40), il a été possible d’obtenir des corrélations intéressantes entre les facteurs et certaines mesures de flexibilité. Le perfectionnisme ne semble pas lié à une mesure objective de flexibilité. La tâche utilisée pourrait être moins affectée par les préoccupations que la résolution de problème de la vie quotidienne. Reproduire une l'étude avec un échantillon plus grand pourrait être nécessaire afin de confirmer ou non cela.

La consommation d’alcool et de drogues constitue un problème chez plusieurs personnes. Dans l’objectif de mieux intervenir, plusieurs auteurs ont cherché à mieux comprendre le phénomène. Certains suggèrent que la diffusion de l’identité pourrait y être associée(Yeomans et al., 2014),alors que d’autres estiment que des déficits dans les capacités de mentalisation pourraient jouer un rôle(Bateman & Fonagy, 2012). Or, à notre connaissance, aucune recherche n’a examiné ces variables conjointement afin de clarifier leur impact respectif sur les troubles liés à une substance. Ainsi, tel est l’objectif de la présente étude.138 hommes y ont participé en complétant le Michigan Alcohol Screening Test et le Drug Abuse Screening Test. La diffusion de l’identité a été mesurée à l’aide du Borderline Personality Inventory, et les déficits dans les capacités de mentalisation l’ont été à l’aide du Toronto Alexithymia Scale et de l’Interpersonal Reactivity Index. Le test de Judd&Kenny(1981)indique que la diffusion de l’identité(β = .21, p < .05)et les déficits dans les capacités de mentalisation(β = .44, p < .001)sont prédictifs, et que cette dernière variable est médiatrice entre la diffusion de l’identité et les troubles liés à une substance. Les résultats de cette étude pourraient permettre le développement de traitements de réadaptation plus efficaces en encourageant le développement de meilleures capacités de mentalisation chez les personnes qui souffrent de troubles liés à une substance.

Introduction : La stimulation cérébrale profonde (SCP) est une procédure chirurgicale novatrice dont l’efficacité a été démontrée quant à l’atténuation des symptômes moteurs, l’amélioration de la qualité de vie et la réduction de la prise de médication liées à la maladie de Parkinson.

Objectif : Identifier les changements anatomiques et neurochimiques induits par la SCP chronique du noyau subthalamique.

Méthodologie : Après fixation, plusieurs coupes ont été réalisées sur le cerveau d’un patient parkinsonien ayant été traité par SCP pendant 11 ans, la deuxième plus longue durée de stimulation répertoriée. Différentes zones cérébrales, touchées ou non par les champs électriques, ont été analysées par immunohistochimie afin d’identifier les changements morphologiques et neurochimiques induits par la SCP. Les résultats cliniques du patient ont été extraites du dossier médical afin d’évaluer l’efficacité du traitement pendant la thérapie.

Résultats : Les changements anatomiques dus au passage des électrodes ont été identifiés et modélisés en 3D. Plusieurs altérations concernant la morphologie des cellules gliales, l’orientation des axones, la neurogénèse, la barrière hématoencéphalique et la vascularisation induits par la SCP chronique ont été caractérisés.

Conclusion : Cette analyse permet une meilleure compréhension des effets à long terme de la stimulation électrique chronique sur différentes régions cérébrales et pourrait contribuer à identifier certains mécanismes d’action.

Au Québec, de plus en plus d'enfants reçoivent un diagnostic de trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Les principaux symptômes sont des difficultés de régulation pouvant amener des répercussions importantes sur la réussite scolaire des élèves. Les croyances d’un adulte de référence (parent, enseignant) quant aux habiletés d'un élève sont perceptibles par l'enfant et influencent ses attentes face à ses propres capacités, et donc sa performance (effet Pygmalion). Les attentes sont étroitement liées à l'effet placebo/nocebo. Alors qu'un placebo est une intervention inactive sur une condition particulière (médicament, thérapie), l'effet placebo est l'effet bénéfique perçu à la suite de cette intervention et l’effet nocebo en est l’effet négatif. Certaines régions du cerveau impliquées dans l'effet placebo/nocebo et dans la régulation de la douleur se développent à un rythme plus lent chez les enfants ayant un TDA/H que chez les autres enfants.

Cette étude vise à mieux comprendre le rôle du placebo/nocebo et des attentes chez les enfants avec un TDA/H dans un contexte médical (douleur) et scolaire (attention). Cela peut contribuer à clarifier le rôle des facteurs neuroanatomiques (maturation cérébrale) associés au placebo/nocebo et aux attentes. Les résultats pourraient contribuer à améliorer les stratégies d'intervention dans ces contextes afin de garantir un meilleur soutien à ces enfants. Les résultats préliminaires seront disponibles au congrès.

Dans la mise au point de thérapies préventives pour les maladies neurodégénératives comme la  maladie de Parkinson (MP), les molécules naturelles sont de plus en plus étudiées. Nous avons évalué le potentiel neuroprotecteur de la Cucurbitacine E (CuE), un phytostérol issu de la cucurbitacée Ecballium elaterium, sur un modèle cellulaire de la MP. Notre paradigme expérimental utilise les cellules PC12 différenciées en neurones dopaminergiques par le NGF et soumises au MPP+, une neurotoxine qui recrée au niveau cellulaire les dommages de la MP en engendrant un important stress oxydant. La Cucurbitacine E est administrée avant et pendant l’exposition à la toxine. Ensuite, des tests spécifiques de mort cellulaire et d’apoptose ont été effectués, ainsi que l’évaluation du potentiel antioxydant de la CuE par le dosage des espèces réactives de l’oxygène. L’autophagie cellulaire, un mécanisme de dégradation faisant intervenir les lysosomes, a ensuite été étudiée par microscopie à fluorescence. Nos résultats démontrent que la CuE est une molécule neuroprotectrice efficace dont les effets ne s’exercent pas via une amplification du potentiel antioxydant cellulaire. De plus, nous avons observé que la CuE augmente la dégradation autophagique des mitochondries endommagées par le MPP+ et des protéines oxydées. L’induction de l’autophagie pourrait donc être le mécanisme neuroprotecteur utilisé par la CuE dans notre modèle cellulaire de la maladie de Parkinson.



Dans la dernière décennie, les croyances vulnérables envers le soi dans le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) ont reçu une attention grandissante au sein des théories cognitivo-comportementales. Des études récentes indiquent que ces croyances auraient potentiellement un rôle causal dans le développement et le maintien du TOC. Cet intérêt a mené à l’élaboration d’un questionnaire autorapporté, le Fear of Self Questionnaire (FSQ), pour mesurer la peur de soi (la peur d’une personne envers qui elle pourrait être ou devenir), un construit théoriquement et empiriquement associé aux obsessions répugnantes dans le TOC. L’objectif de la présente étude était d’examiner si une amélioration des symptômes associés aux obsessions répugnantes (mesurés par le Vancouver Obsessional-Compulsive Inventory) serait prédite par une réduction dans les perceptions envers la peur de soi (mesurées par le FSQ) dans un échantillon de 93 participants recevant une psychothérapie pour traiter le TOC. À l’aide de modèles de régressions hiérarchiques, les résultats ont démontré que des réductions dans le score du FSQ associées au traitement pouvaient prédire significativement les réductions de scores aux échelles d’obsessions et de contamination du VOCI. La présente étude a ainsi répliqué les résultats d’études antérieures, suggérant la pertinence de la peur de soi dans des troubles mentaux comme le TOC, où la perception négative envers le soi est un thème dominant.

Bien que la plupart des personnes aux prises avec un trouble mental grave (TMG) désirent travailler, seulement 10 à 20% de cette population possède un emploi. Sachant que la personnalité a une influence marquée sur les comportements au travail, il est étonnant de constater qu’aucune étude n’ait évalué sa contribution à l’obtention d’un emploi chez les individus atteints de TMG. Dans le but d’évaluer si les traits de personnalité du Modèle de la personnalité en cinq facteurs permettaient de prédire la motivation à trouver un emploi et l’obtention d’un emploi, l’Échelle de Motivation à Trouver un Emploi et le NEO-FFI-R ont été remplis par un échantillon de 37 personnes avec un TMG. Environ un mois plus tard, 24 de ces personnes ont été interrogées quant à leur historique de travail depuis la première phase d’évaluation. Suite à des analyses préliminaires, une régression multiple a révélé qu’un bas niveau d’agréabilité et un haut niveau d’esprit consciencieux étaient associés à une plus grande motivation à trouver un emploi (p < .05). Une régression logistique a pour sa part montré que seul un bas niveau d’agréabilité prédisait le statut d’emploi un mois plus tard (p < .05). Bien qu’il soit aisément compréhensible qu’une personne consciencieuse soit plus motivée à trouver un emploi, l’avantage des personnes ayant un faible niveau d’agréabilité pourrait résider dans le fait qu’elles montrent habituellement des tendances à la manipulation et à la compétitivité.

Introduction: Chez les Parkinsoniens (PD), le dérèglement du système dopaminergique entraîne une capacité d’apprentissage moteur réduite, ainsi que des fonctions exécutives et un patron de marche altérés. Quoique l'exercice physique (EP) peut améliorer ces déficiences chez les PD, aucune étude n’a investigué l’effet d’un programme d’entraînement utilisant le vélo stationnaire sur toutes ces variables, y compris la capacité aérobie, simultanément.Objectif: Investiguer les améliorations liées à l’EP sur ces mesures cliniques chez des PD et personnes en bonne santé, et le rôle de la maladie dans ce processus.Méthode: Dix-neuf PD (Hoehn & Yahr ≤2) et 20 sujets sains, appariés selon l'âge et niveau de sédentarité, ont été recrutés et évalués par rapport à leur capacité aérobie, le patron de marche, les fonctions exécutives et l’apprentissage moteur avant et après 3 mois d’EP (3x 1h/sem.) sur vélo stationnaire.Résultats: Les capacités d’aérobie, d’inhibition et d’apprentissage moteur séquentiel se sont améliorées dans les deux groupes, mais seuls les PD ont augmenté leur vitesse de marche. Chez les PD, mais pas chez les sujets sains, l’augmentation de la capacité aérobie et de la performance motrice étaient corrélées positivement à celle de la marche.Conclusion:Nos résultats montrent que de nombreux paramètres fonctionnels pouvaient être améliorés chez les PD par l'EP sur vélo stationnaire, et que beaucoup de ces améliorations sont fonctionnellement liées entre elles.

La plupart des processus biologiques sont régulés de manière cyclique, avec une période de 24h correspondant au cycle solaire, et ces cycles forment les rythmes circadiens.Ces rythmes ont été largement étudiés ces dernières, et le domaine de la chronobiologie a été récemment récompensé par un prix Nobel. Cependant, il existe d’autre rythmes, et ceux ayant une période inférieure à 24h sont appelés rythmes ultradiens. Ces rythmes sont importants pour réguler l’activité journalière, et expliqueraient pourquoi un humain mange toutes les 4-5 heures. Dans le laboratoire du Dr. Storch, il a été montré que la dopamine, une des molécules principales de la transmission au niveau du cerveau, serait impliquée dans la régulation de ces rythmes. En effet en dérégulant le système dopaminergique chez des souris par des manipulations pharmacologiques ou génétiques, il a été montré que le rythme de l’activité au sein d’une journée était grandement affecté. Le but de mes recherches est de déchiffrer les mécanismes permettant à la dopamine de fluctuer de manière oscillatoire et ultradienne, et les conséquences de cette rythmicité. Les patients souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires présentent souvent des troubles de leur rythme d’activité-repos, et présentent aussi de grandes dérégulations dopaminergiques. Les approches thérapeutiques actuelles ne sont pas optimales, et mieux comprendre les rythmes dopaminergiques pourrait amener à des avancées thérapeutiques pour ces patients.

Plusieurs études sur la maladie de Parkinson (MP) ont permis d’identifier un déficit langagier pragmatique (i.e. l’utilisation du langage dans un contexte précis de communication), plus spécifiquement de la compréhension du langage non littéral (LNL). Un déficit de théorie de l’esprit (TE) et des troubles exécutifs seraient également présents dans cette maladie et pourraient être associés aux troubles de compréhension du LNL. Objectifs: Le but de cette étude est de vérifier la présence de tels déficits dans la MP et s’il existe une association entre les trois. Méthode : Dans notre étude, 15 participants atteints de la MP et 17 participants contrôles ont été évalués avec une tâche de compréhension du LNL, une tâche de TE et ils ont également complété une batterie de tests évaluant les fonctions exécutives. Résultats : Le groupe atteint de la MP a obtenu des scores significativement plus faibles que le groupe contrôle aux tâches évaluant la TE et la compréhension du LNL. Une corrélation significative a été observée entre les scores obtenus à ces deux tâches. Les résultats de cette étude ont également démontré une association entre la compréhension du LNL et la flexibilité mentale. Discussion : Des déficits de compréhension du LNL et de TE sont présents dans la MP. De plus, nos résultats apportent une évidence en faveur d’une relation entre ces déficits chez les personnes atteintes de la MP. Il serait intéressant de vérifier s’il existe une association entre la compréhension du LNL, la TE et les fonctions exécutives à des stades plus avancés de la maladie.

L’état de stress post-traumatique (ÉSPT) afflige approximativement une personne sur dix ce qui en fait un des problèmes de santé mentale les plus répandus. Il est fréquent que ces personnes présentent des difficultés à intégrer les souvenirs traumatiques et cela peut transparaitre au moment où elles tentent de raconter le narratif de l’évènement traumatique (ÉT). Malgré le foisonnement d’hypothèses suggérant une forte relation entre les caractéristiques du souvenir traumatique et les symptômes d’ÉSPT, peu d’études empiriques ont abordé la question. L’objectif de cette étude consistait à évaluer si certaines caractéristiques du narratif de trauma permettent de prédire le niveau de symptômes. Il était postulé qu’un niveau de symptomatologie élevée serait prédit par une faible cohérence du récit narratif de l’ÉT, peu d’évènements internes et peu de détails. Pour vérifier cette hypothèse, 44 femmes et 22 hommes ayant reçu un diagnostic ont relaté leur ÉT avant le début d’une intervention psychologique. Les caractéristiques des ÉT ont été évaluées grâce à un système d’analyse de contenu (Foa et al, 1995). Les résultats montrent que la cohérence et les évènements internes ne sont pas liés avec la symptomatologie d’ÉSPT. La longueur du narratif semble être la seule caractéristique significativement liée à l’intensité de la symptomatologie de l’ÉSPT. Ainsi, plus l’individu peut élaborer en racontant son récit, moins il présente de symptômes de l’ÉSPT.

Les opiacés sont les analgésiques les plus efficaces pour le traitement des douleurs sévères. Ces analgésiques ciblent spécifiquement les récepteurs opioïdes delta (ROD). Les études ont révélé que le ROD, la protéine G et certains effecteurs atteignent la membrane comme une unité de signalisation ce qui implique que les protéines régulatrices de ce récepteur, comme la β-arrestine (βarr), sont probablement recrutées aux complexes plutôt qu’aux récepteurs isolés. Si cela est vrai, on estime que la désensibilisation du ROD est influencée par ses partenaires d'interaction.

Pour comparer la régulation des RODs exprimés seuls ou associés à la protéine G et l’effecteur Kir3, des essais BRET, ELISA et d’immunocytochimie ont été réalisés.

Nos résultats montrent que le ROD, la protéine G et Kir3 restent associés suite à une activation soutenue (30 min) avec l'agoniste SNC-80 (1µM). La βarr est recrutée vers l'extrémité C-terminale de ROD et à proximité du dimère Gbetagamma et Kir3 ce qui cause l’internalisation de ROD et Kir. La présence de Kir3 au sein du complexe contenant ROD et la protéine G a) diminue l’affinité de recrutement de βarr vers ROD et b) diminue le taux de recrutement de βarr vers le dimère Gbetagamma causant ainsi une augmentation au niveau de l’internalisation et de recyclage du récepteur. Prises ensemble, ces données indiquent que le ROD est régulé d’une manière différentielle qui dépend de la composition du complexe dans lequel il est exprimé.

Après une lésion de la moelle épinière, des changements plastiques surviennent à différents niveaux du système nerveux central. Bien que de nombreux travaux aient démontré les capacités de marche chez le chat après une lésion complète de la moelle épinière thoracique, cette réexpression de la locomotion n’a jamais pu être démontrée chez le rat adulte sans utilisation de drogues, d’electrostimulation épidurale ou encore d’assistance robotique en position bipède verticale.

Dans notre étude, 5 rats ont subi une section complète de la moelle épinière (T9) puis ont été entrainés à marcher sur un tapis roulant à différentes vitesses pendant plusieurs semaines en utilisant simplement une stimulation périnéale. Pendant cette période, la cinématique et l’électromyogramme ont été enregistrés durant la locomotion.

Nos résultats montrent sans équivoque que le rat spinal adulte entrainé sur un tapis roulant est capable d’exécuter avec ses membres postérieurs un patron locomoteur très bien défini, ample, alterné et coordonné sans stimulation pharmacologique et/ou électrique et en position naturelle (horizontale) avec une simple stimulation périnéale (Figure). Ainsi, comme c’est le cas pour les autres vertébrés, les rats spinaux adultes ont la capacité de marcher avec les membres postérieurs après spinalisation. Cette conclusion nous pousse donc à réévaluer certains traitements appliqués aux rats spinaux pour induire la marche puisque les rats ont déjà cette capacité sans traitement.

La présente étude a pour objectif d'explorer l’effet d’une intervention appliquée par le parent sur les habiletés de communication sociale (c.-à-d., communication expressive, attention conjointe, imitation, orientation sociale) de leur enfant présentant un trouble du spectre de l'autisme (TSA). Dix enfants et leur parent (n=10), âgés entre 34et 48 mois, ont participé à cette étude exploratoire. Des pratiques éducationnelles adaptées, issues d'approches comportementales et développementales, ont été utilisées pour permettre l'acquisition d'habiletés de communication sociale. Ces interventions ont été assurées par les parents, préalablement formés à cet effet (environ 5h), et ont eu lieu en milieu naturel lors des activités quotidiennes pour une période de dix semaines. Sur cette période, les interactions parent-enfant ont été observées, une heure par semaine, à l'aide d'une grille d'observation comportementale. Les résultats indiquent une augmentation de la fréquence d’apparition de comportements de communication sociale chez l’enfant. Ainsi, des pratiques éducationnelles adaptées aux caractéristiques des enfants présentant un TSA favoriseraient une meilleure qualité dans les interactions de l’enfant avec son parent. De telles pratiques éducationnelles sont simples d’implantation et pourraient facilement être enseignées aux parents suite à l’émission d’un diagnostic de TSA chez leur enfant.