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Dans un contexte d’immigration, de nombreux facteurs modulent le recours aux services de soutien chez les familles ayant un enfant en situation de handicap (perception des ressources existantes, priorisation des besoins, accessibilité des services, maîtrise de la langue, diffusion de l’information, etc.). Afin d’établir un état des lieux actualisé des connaissances préalables sur l’utilisation des prestations de soutien, une étude de portée (« scoping review ») est en cours. Cette exploration des écrits scientifiques est centrée sur les types de soutien utilisés ou non utilisés, sur les raisons en cas de recours ou de non-recours aux services ainsi que sur l’évolution des besoins en soutien. L’objectif est d’identifier des « parcours de recours » aux différentes prestations par les familles immigrantes ayant un enfant en situation de handicap. Un tableau des résultats de la recension des articles scientifiques pertinents et de leur contenu sera présenté, soulignant les thèmes traités et les lacunes en lien avec la problématique de la recherche. Vu le peu de documentation liée au recours au soutien par les familles immigrantes
avec un enfant en situation de handicap, à l’évolution de leurs besoins, aux problèmes d’accessibilité et surtout aux facilitateurs à mettre en place, davantage d’études doivent être réalisées sur le sujet afin d’améliorer l’adéquation entre les services mis à disposition et les besoins.

Les programmes de postvention en milieu scolaire ou milieu de travail sont des activités qui se déploient à la suite d’un suicide et qui ont pour but de limiter le risque de contagion ou de l’effet d’imitation, et de repérer et proposer des services aux personnes qui pourraient vivre des difficultés à la suite d’un suicide.

En 2004, le Programme de postvention en milieu scolaire : Stratégies d'intervention à la suite d'un suicide (Séguin, M., Roy, F. et coll.) fut déployé au Québec et un large consensus s’est établi quant à son utilisation en milieu scolaire, bien que la logique d'actions proposées a aussi été utilisé dans d'autres milieux.

Les objectifs de cette communication seront de présenter : 1) les résultats des groupes de discussion qui ont permis de circonscrire l’utilisation du programme de postvention déployé au Québec depuis 2004; 2) d’identifier les leviers et les obstacles qui ont eu lieu dans le cadre de l’implantation du programme ou dans son utilisation à la suite de suicides; 3) d’identifier les besoins actuels en vue d'aider les quatre partenaires du projet à préparer la rédaction d’un programme plus à jour pour les milieux jeunesse (Monique Séguin, Françoise Roy, l'Association québécoise de prévention suicide et le Regroupement des centres de prévention suicide du Québec. 

L'empathie est reconnue comme un élément majeur de la culture éthique des organisations, et comme une compétence de gestion favorisant le leadership, l'engagement des employés et la performance au travail. L’empathie s’avère donc être une compétence clé pour les organisations dans un contexte postpandémique de pénurie et d'épuisement psychologique de la main-d'œuvre, entre autres. Les écoles de commerce gagnent donc à promouvoir son développement chez les futurs gestionnaires.

Alors que plusieurs recherches sur le sujet de l’empathie sont menées dans diverses disciplines telles que les neurosciences, les sciences sociales, ou encore le leadership, les recherches sur son développement proactif dans le contexte universitaire demeurent ténues.

Notre communication présentera les résultats d’une recherche explorant l’apport d’une pédagogie expérientielle mobilisant les arts et l’engagement communautaire afin de développer l’empathie dans le contexte d’un programme universitaire en gestion. Dans cette recherche, nous avons mobilisé une méthodologie qualitative basée sur l’analyse d’entrevues semi-dirigées réalisées avec des étudiants ayant participé à un projet pilote pédagogique. Cette recherche nous a non seulement permis de documenter et mesurer les effets d’une approche pédagogique alternative visant le développement de l’empathie, mais elle contribue également à la littérature sur l’enseignement de l’éthique à l’université.

Partant d’un côté du constat d’évolution des modes de vie, des enjeux complexes de la  société et l’apparition de nouveaux besoins sociaux, d’un autre, les réponses peu efficaces à ces problèmes par des actions publiques fondées sur l’assistanat et le monopole, et dans la nécessité d’une refonte des réponses données à ces problèmes par une innovation sociale des autres acteurs, notamment les associations à caractère social, il est nécessaire de répondre à la question suivante :

La caractérisation de l’innovation sociale des associations à caractère social induite-t-elle au développement social dans le territoire de la wilaya d’Alger?

Pour mener à bien cette étude et répondre à notre problématique, nous avons choisi comme sources d’informations deux directions de la Wilaya d’Alger que sont la Direction de l’Action Sociale et de la Solidarité (DASS) et la Direction de la Réglementation et des Affaires Générales (DRAG), Ceci, pour savoir comment elles ont évolué, quel est le rôle qu’elles jouent, de quoi subsistent telles. Sur le plan pratique, nous avons sollicité les services du centre Médicopédagogiques pour les enfants inadaptés mentaux et l’école médicopédagogique, étant donné que l’objet de leur mission est en relation avec le domaine social, nous avons voulu savoir le rôle que jouent ces deux établissements sur les enfants et par la même, connaitre et évaluer leur performance et, éventuellement, leur insuffisance.

 

 

Jusqu’à présent, peu d’études ont été réalisées sur le contenu verbalisé par les enfants victimes d’agression sexuelle lors d’entrevues. Ainsi, cette recherche compare la quantité totale de détails et les types de détails verbalisés par l’enfant lors d’une entrevue policière utilisant un guide d’entrevue standardisé (NICHD) et d’une thérapie cognitivo-comportementale avec exposition au trauma et récit narratif (TF-CBT). L’échantillon est composé de 16 enfants victimes d'agression sexuelle, âgés entre 4 et 11 ans. Les enregistrements des entrevues policières et des séances de thérapie ont été visionnés et le verbatim dénominalisé a été transcrit et coté en 12 catégories. Les analyses de comparaison de moyennes effectuées à l’aide de tests-t pairés indiquent que la quantité totale de détails ainsi que la quantité de détails faisant partie de certaines catégories sont significativement plus élevées lors de l’entrevue policière. Ces résultats suggèrent que les enfants divulguent moins d’information sur leur agression sexuelle lors des séances de thérapie que lors des entrevues policières. Afin d’interpréter ces résultats et de déterminer les implications pratiques et théoriques, de futures études devront être effectuées pour évaluer l’impact de la quantité et l’utilisation de certains types de questions posées par les professionnels.

Dans le contexte d’une société mondialisée, de plus en plus de jeunes choisissent de s’installer dans un pays étranger afin d’étudier. Au Canada, le nombre d’étudiants étrangers continue de croître d’année en année et atteint 642 480 en 2019 (IRCC). Cette mobilité s’accompagne souvent par une réadaptation de la socialisation initiale appelée communément « acculturation ». L’acculturation du consommateur qui n’est autre qu’un sous-ensemble de l’acculturation, où l’on s’intéresse à un champ d’étude spécifique, celui de la consommation (O’Guinn et al., 1986). Celle-ci s’intéresse aux changements qui se produisent chez l’individu au niveau des attitudes, des valeurs et des comportements (Berry, 1997). Cette recherche porte particulièrement sur l’acculturation alimentaire qui semblerait être un processus dynamique (Hellal-Guendouzi et Dekhili, 2021). Une approche qualitative a été adoptée en s’appuyant sur des entretiens semi-directifs menés avec des étudiants étrangers fraichement établis dans la région de Québec. L’objectif est de comprendre le comportement alimentaire des jeunes immigrés, ces « nouveaux consommateurs acculturés ». Incidemment, on examinera l’influence de la diaspora locale. Les résultats préliminaires de la recherche en cours démontrent une diversité des mécanismes d’adaptation, ce qui suggère divers leviers d’actions tant pour les acteurs de l’achat alimentaire que pour les institutions d’enseignement d’accueil.

Introduction. Dans le cadre du maintien à domicile des aînés, les technologies de détection des chutes sont en plein essor, mais ont des limites (ex : intrusion dans l’intimité) que la vidéosurveillance intelligente tente de contourner. Ce système préserve l’intimité par un circuit fermé, détecte la chute puis envoie une alerte automatique au répondant (ex : proche-aidant). Comme les proches-aidants sont souvent contactés lors de chute, leur avis sur ce type de système est essentiel mais peu documenté. L’étude vise à explorer leur perception quant à la vidéosurveillance intelligente. Méthode. Basé sur un devis mixte, l’avis de 18 participants a été recueilli lors d’entrevues individuelles semi-structurées. Résultats. Ils sont favorables au système, l’utiliseraient (n=15) et lui font confiance pour préserver l’intimité (n=17). Ils ont diverses attentes pour son utilisation (ex : recevoir une alerte par message texte, ou un appel téléphonique). Discussion. Leur principale préoccupation étant le respect de l’intimité, cet aspect devient indispensable à l’implantation du système. La variété des besoins (ex : certains souhaitent recevoir une image postchute nette, d’autres, brouillée) implique une flexibilité du système. Ce dernier réduirait l’inquiétude et le fardeau des participants. Conclusion. Documenter les besoins des proches-aidants a permis d’améliorer le système et de tenir compte d’enjeux éthiques en prévision de son éventuelle implantation à domicile. 

Bien que la situation en matière d’emploi se soit améliorée au cours des dernières décennies pour les personnes ayant une incapacité, celles-ci continuent à être confrontées à divers obstacles lorsque vient le moment d’entrer sur le marché du travail (Galarneau et Radulescu, 2009). La présentation proposée vise à (1) discerner les défis que doivent surmonter les personnes ayant une incapacité visuelle ou motrice lors de leur arrivée sur le marché du travail; (2) saisir leur niveau de connaissance et d’utilisation des ressources mises à leur disposition afin d’accéder avec succès à un emploi; (3) identifier la gamme de sentiments et d’émotions que traversent ces personnes lors de leur transition au monde du travail; et (4) mieux comprendre le sens et les diverses interprétations qu'accordent ces personnes à leur vécu au moment d'entrer sur le marché du travail dans la région du Moncton métropolitain. Les constats présentés proviennent d’une étude exploratoire basée sur le récit de sept adultes ayant des incapacités. La présentation tentera d’exposer de nouvelles connaissances sur le vécu personnel des personnes ayant des incapacités motrices ou visuelles vivant des situations de handicap en milieu de travail afin de sensibiliser les employeurs potentiels aux situations particulières des personnes ayant des incapacités.

Cette communication s’intéresse au vécu de participation citoyenne des
adolescents et des adolescentes. Dans le contexte actuel, fortement marqué par
différents incitatifs à cet engagement citoyen, il semble pertinent d’étudier
comment les adolescents vivent cette expérience. Certaines études s’attardent à
l’engagement des 18-30 ans au Québec. Or, on en sait beaucoup moins quant aux
parcours d’acteur social des adolescents et sur la manière dont ils
s’inscrivent dans une période de construction identitaire et d’expérimentation.

Prenant forme à l’aide d’une méthodologie
qualitative, les résultats de cette recherche tendent à démontrer que leur
implication permette une affiliation sociale positive et une expérimentation
concluante de démocratie délibérative. Il est également observé qu’elle soit source
de reconnaissance sociale et révélatrice d’identité. On note toutefois une
variabilité du pouvoir effectif des jeunes en fonction des normes en place et
des acteurs adultes qui les côtoient.

À la lumière de leur point de vue, les résultats interrogent les
pratiques d’intervention favorisant un plein accès à la citoyenneté pour ce
groupe social. Comment éviter l’instrumentalisation des pratiques démocratiques
et faire en sorte que les adolescents aient un réel pouvoir d’action dans leur
milieu de vie?

Dans les cinquante dernières années, plus d’un million de jeunes ont migré vers un nouveau pays pour y être adoptés (Selman, 2022 ; 2023). Malgré l’ampleur de ce nombre, les connaissances dont on dispose quant aux trajectoires vécues par les jeunes adoptés de l’international et quant à leurs besoins en post-adoption sont limitées. En effet, l’adoption internationale est un champ d’études qui, à ce jour, a été beaucoup investi par les chercheurs et chercheuses en psychologie (Séguin-Baril et Saint-Jacques, 2023) ce qui a donné lieu à de nombreuses études importantes traitant des problèmes développementaux des jeunes adoptés. Il apparaît cependant essentiel d’examiner d’autres dimensions de la vie de ces jeunes. La présente étude poursuit l’objectif de comprendre de quoi se compose la trajectoire adoptive de ces jeunes en examinant les évènements, les transitions et les moments décisifs qui la ponctuent, de même que leurs besoins en lien avec celle-ci. L’étude s’appuie sur une approche qualitative. Quatorze entretiens semi-dirigés utilisant la méthode du récit de vie ont été réalisés auprès de 7 jeunes adultes adoptés de l’international. Les entretiens ont été soutenus par une adaptation du Retrospective Interview Technic (Huston et al., 1981) qui a permis d’explorer l’évolution des besoins des participants à travers le temps et de comprendre l’importance qu’ils accordent à leurs besoins. Cette communication sera l’occasion de présenter des résultats préliminaires de cette étude.

Cette communication rend compte des résultats de ma recherche de doctorat en anthropologie, qui porte sur les expériences des personnes impliquées dans une union transnationale au Québec.

Ma recherche vise à documenter les parcours des personnes parrainées et des personnes qui parrainent un conjoint ou une conjointe, au Québec, à partir de leur expérience à trois moments différents : la situation de pré départ, l’étape du départ et l’installation au Québec.

Au cours de ma recherche, j’ai recueilli une quarantaine de récits de vie de personnes parrainées et de personnes qui ont parrainé un conjoint ou une conjointe au Québec. Mes résultats préliminaires révèlent que les expériences des personnes concernées sont très diverses et directement influencées par différents systèmes de domination, qu’ils soient basés sur la « race », la classe, le genre, la génération, l’orientation sexuelle ou autres, tant à l’intérieur du couple que dans les différentes sphères de la société.

Par ailleurs, j’ai découvert qu’au Canada, comme ailleurs dans le monde, il devient très important de préparer un « bon » dossier d’immigration pour prouver que le parrainage n’est pas fait dans le seul but d’immigrer et de s’installer au pays. Malgré les difficultés, les témoignages des personnes impliquées dans le processus démontrent qu’elles sont capables de mener des négociations complexes dans le but d’atteindre leur objectif : immigrer au Québec et / ou rejoindre leur conjoint ou conjointe.

Les violences à l’encontre des femmes autochtones se situent à l’intersection de plusieurs systèmes d’oppression, les rendant indissociables des structures coloniales qui continuent de marquer l’organisation des services sociojudiciaires au Québec et au Canada (NWAC, 2010). La Commission d’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (2019) conclut d’ailleurs que trop peu d’études adressent les violences faites aux femmes autochtones en contexte québécois. De plus, la majorité des recherches n’abordent pas les stratégies adoptées ni les ressources utilisées par les femmes. Ainsi, en partenariat avec Femmes Autochtones du Québec et la maison d’hébergement Haven House de la communauté Mi’gmaq de Listuguj, la présente étude explore les liens entre les trajectoires de vie des femmes autochtones ayant vécu des violences et les services disponibles pour elles dans et à l’extérieur des communautés. Cette recherche partenariale emploie une méthodologie qualitative pour explorer les trajectoires de dix membres de la communauté de Listuguj. Les résultats préliminaires démontrent que les violences faites aux femmes autochtones s’enracinent dès l’enfance, et que les violences structurelles nuisent à leur parcours de recours d’aide. Malgré cela, les femmes témoignent d’une incroyable résilience, et leurs cultures sont un pilier crucial pour leur mieux-être. Ce projet démontre donc le besoin pour des services inclusifs et culturellement sécuritaires au Québec.


Il existe des preuves solides que les enfants qui vivent dans des contextes d'adversité (violence, carences, dysfonctionnements familiaux) possèdent un risque accru de souffrir de problèmes de santé physiques et émotionnels plus tard dans la vie. Nous présentons les résultats d'un examen de la portée (scoping review) sur le rôle des initiatives communautaires dans l’atténuation des effets des maltraitances infantiles, en ayant analysé les bases de données scientifiques, les listes de référence et la littérature grise. Les résultats de notre analyse thématique suggèrent  qu’il existe peu de recherches sur les programmes communautaires visant à diminuer les effets des maltraitances infantiles. La plupart des programmes ont été mis en œuvre dans des quartiers urbains d'extrême pauvreté, criminalité et concentration raciale. L'information est rare en ce qui concerne les initiatives dans des contextes d'adversité moins extrême. De plus, la plupart des programmes visent les enfants plus âgés, tandis qu’il y a un manque d'initiatives ciblant les familles à risque et la petite enfance. Nous soutenons que des initiatives communautaires dans des milieux où les enfants sont vus et soignés (écoles, organismes des soins de santé, services sociaux, etc.) pourraient atténuer et même prévenir les effets des maltraitances infantiles. Un protocole de recherche participative ayant le but  d’identifier les meilleures stratégies pour  prévenir ces effets néfastes sera proposé.

Notre étude vise à développer une typologie des partenaires violents basée sur leurs caractéristiques de personnalité, regroupées sous l'Axe II du DSM-V, puis à vérifier si notre classification correspond ou diffère des typologies existantes. Nous comparons les profils des partenaires violents à travers différents outils psychométriques mesurant la psychopathie, l'impulsivité, les styles de pensée criminelle, et enfin le type de violence qu'ils exercent au sein de la relation intime. Une analyse de trajectoire sera réalisée afin d'examiner si les partenaires violents suivent des parcours spécifiques de violence.

Nous avons analysé les données de 121 partenaires incarcérés au Québec, incluant 100 auteurs de violences physiques et 21 auteurs de violences physiques et sexuelles. La collecte de données a été effectuée sous la forme d'entretiens semi-structurés, d'évaluations psychométriques et d'analyse de dossiers officiels. Une analyse en clusters permettra de catégoriser les partenaires en fonction de traits de personnalité, avec des comparaisons ultérieures via l'analyse de variance univariée (ANOVA) dans  le logiciel SPSS. De plus, une analyse de trajectoire dans le logiciel MPLUS explorera les trajectoires de violence distinctes et les facteurs influents.

Notre objectif est d'identifier des tendances uniques associées à différents profils de partenaires violents, afin d'améliorer notre compréhension de la variabilité des comportements violents. Cette recherche vise à identifier des pistes d'interventions ciblées, destinées à prévenir ces violences.

Recherche de nature exploratoire auprès
de 12 femmes immigrantes en région éloignée. Les objectifs étaient de : 1)
mieux comprendre le processus d’intégration sociale et économique des femmes
immigrantes à Rouyn-Noranda; 2) analyser les facteurs qui favorisent et ceux
qui nuisent à l’intégration sociale et économique de ces femmes. Les résultats
de la recherche mettent en évidence que le choc culturel et l’isolement sont la
première cause de détresse psychologique chez les femmes qui ont participé à
l’étude. À cela s’ajoute les barrières linguistiques qui font, d’un côté, que
les femmes n’arrivent pas à suivre le cheminement de leurs enfants à l’école et
de l’autre rendent difficile l’intégration au travail. Les femmes qui
vivent plus de difficultés pour rentrer au travail sont celles qui viennent
parrainées par leur conjoint, car elles ne parlent pas le français et la langue
parlée à la maison est l’anglais ou l’espagnol. Au niveau familial, les participantes vivent
l’impact de l’expérience migratoire comme un dilemme entre les exigences
du marché du travail et celles de la vie familiale. Un autre aspect à soulever est
l’impact de l’hiver sur la santé psychologique des femmes. Cela leur produit
des émotions négatives et sentiments de stress et de dépression.

Une des activités sociales les plus rapportées par les aînés est les jeux de hasard et d’argent (McNeilly et Burke, 2001). Or, nous en savons encore très peu sur l’état de la situation des 55 ans et plus en ce qui a trait aux jeux de hasard et d’argent au Québec. Le Modèle Dualiste de la Passion définit la passion comme une vive inclinaison envers une activité qu’une personne aime, dans laquelle elle investit du temps et de l’énergie et qui la définit (Vallerand et al., 2003). Deux types de passion sont proposées, harmonieuse (PH) et obsessive (PO), ayant des implications importantes pour les jeux de hasard et d’argent (Mageau et al., 2005; Philippe & Vallerand, 2007; Rousseau et al., 2002). La présente recherche avait pour but d’identifier les déterminants de l’augmentation de problèmes au  jeu sur une période de 6 mois. Au Temps 1 (n=395), les participants (québécois âgés de 55 ans et plus) ont complété un questionnaire papier-crayon à domicile, alors qu’au Temps 2 (six mois plus tard; n=94), ils ont répondu à une entrevue téléphonique. Les résultats ont démontré qu‘en contrôlant l’influence de plusieurs variables, la PO était le seul prédicteur de l’augmentation des problèmes de jeu chez les aînés. Ces résultats mènent à plusieurs recommandations et pistes de solution. 

Les enfants adoptés à l’étranger présentent souvent au moment de leur adoption des retards de développement et des problèmes de santé qui peuvent constituer d’importants facteurs de risque pour leur développement ultérieur. Leur famille adoptive a, cependant, une influence déterminante. La présente étude s’inscrit dans le cadre d’une étude longitudinale amorcée en 1998 qui porte sur le développement et l'adaptation psychologique d’enfants adoptés de l’étranger depuis leur arrivée au Québec jusqu’en début de scolarisation. Elle a pour objectif d’examiner les liens entre le quotient intellectuel des enfants à l’âge scolaire, leur état à l’adoption et le stress parental des parents adoptifs. L’échantillon compte 97 enfants adoptés avant l’âge de 18 mois de Chine, de Russie et d’autres pays d’Asie de l’Est. Diverses mesures de leur croissance (poids, taille, périmètre crânien), de leur état de santé (atteinte neurologique) et de leur développement cognitif et moteur (échelles de Bayley) ont été recueillies peu après leur arrivée dans leur famille adoptive. Le WISC-IV a servi à évaluer leur rendement intellectuel à l'âge de 7 ans alors que le degré de stress parental a été évalué à l’aide du Parenting Stress Index. Les résultats montrent des liens entre l’état des enfants au moment de leur adoption, leur quotient intellectuel à 7 ans et le degré de stress parental. La discussion portera sur l’influence des facteurs pré et post adoption sur le rendement intellectuel des enfants.

Cette communication rend compte des résultats préliminaires de ma recherche de doctorat en anthropologie, qui porte sur les expériences des personnes impliquées dans une union transnationale au Québec. Dans cette présentation, je vais me concentrer sur le vécu des personnes qui parrainent, souvent négligées dans les recherches concernant le parrainage conjugal. 

La procédure de parrainage octroie à la personne qui parraine la responsabilité de subvenir aux besoins essentiels de la ou des personnes parrainées, via le contrat d’engagement auprès du gouvernement du Québec. 

Au cours de ma recherche, j’ai recueilli plus d’une vingtaine de récits de vie de personnes qui ont parrainé un conjoint ou une conjointe (hommes et femmes) au Québec. Ils se déploient autour de trois moments distincts : celui qui précède le parrainage ; la période pendant laquelle ont cours toutes les démarches et l’« après », c’est-à-dire tout ce qui suit cette installation.  

Mes résultats préliminaires démontrent que les pouvoirs et responsabilités conférés aux personnes qui parrainent peuvent introduire un déséquilibre dans le couple. Leurs expériences sont conditionnées par le genre, l’orientation sexuelle, l’âge, les ressources financières et le statut migratoire préalable, entre autres. Leurs témoignages démontrent que malgré les difficultés, elles sont capables de mener des négociations complexes dans le but d’atteindre leur objectif : se réunir avec leur conjoint ou conjointe en contexte québécois.  

Rester amoureux alors que la maladie d’Alzheimer (MA) s’installe chez l’un des conjoints est difficile. La relation soignant-soigné est aux antipodes de la relation amoureuse, la première étant plutôt unidirectionnelle et la seconde, bidirectionnelle. Comment conserver la réciprocité dans le couple dans un tel contexte? Cette communication présente les résultats de la première étape d’une recherche-action visant à soutenir les conjoints aidants dans le maintien de leur expression affective et de leur réciprocité avec le conjoint MA grâce à une trousse d’activité sensorielle. L’objectif de la première étape était de documenter les besoins de réciprocité des conjoints aidants avec leur conjoint souffrant de MA et de comprendre les freins et les leviers à celle-ci. Pour se faire, 15 conjoints aidants de leur partenaire atteint de la MA ont participé à une entrevue semi-dirigée de 60 minutes. Les résultats de recherche ont été obtenus à partir d’analyses qualitatives du contenu des verbatims. Des manifestations de réciprocité ont été relevées chez les couples affectés par la MA notamment s’offrir du soutien ou de l’aide, vouloir partager des moments de proximité, se démontrer sa reconnaissance, rire ensemble, partager des activités. Certains facteurs semblent faciliter la réciprocité comme le fait d’éprouver des sentiments amoureux, accepter les limites de l’autre, être connectés au moment présent alors que d’autres semblent lui nuire par exemple vivre de l’impuissance, de la détresse ou un deuil blanc.

L'exceptionnalité coréenne pose de multiples défis aux théories traditionnelles du nationalisme. Les expériences nationales coréennes suggèrent ainsi deux questions fondamentales. D’abord, comment expliquer qu’une nation établie, la nation républicaine de 1919, puisse déboucher sur deux nouvelles nations dans l’après-guerre, la nation révolutionnaire au Nord et la
nation développementaliste au Sud, alors que celles-ci partagent à elles trois un même bagage historique et culturel. Ensuite, comment expliquer le fait que les communautés imaginées révolutionnaire et développementaliste en soient venues à
accoucher de relations autant acrimonieuses, puis à engendrer des conceptions politiques si radicalement opposées, et cela, tout en partageant les mêmes mythomoteurs, cette matière brute que nous livrent l’histoire et la culture et à partir de laquelle est tissée la courtepointe de la réalité nationale. La chimie du national propose de voir chacune des nations coréennes comme autant de corps sociaux constitués à partir d’une même matière brute, mais qui, sous l’effet de catalyseurs générant des «réactions nationales» différentes, s’agencent variablement de façon à doter la nation de propriétés singulières. Les nations coréennes apparaissent telles des isomères structurels et le chimiste du national voit l’histoire, la culture, les héros, et les symboles comme les atomes à partir duquel sont composées les nations en tant que structures moléculaire de l'identitité collective.

La question de la place du savoir dans le développement des sociétés africaines à travers l’image des universités et de ses intellectuels se pose avec acuité. Le nombre d’universités et d’enseignants et le faible maillage entre ces pôles de savoir et la société constituent en soi un paradoxe. Comment comprendre ce phénomène ? On voit se reproduire au sein des institutions universitaires des stéréotypes identitaires, linguistiques, ethno-tribaux et politico-politiciens. L’université est devenue un nouveau champ d'affrontements et les contingences nationales/domestiques y sont transposées. Au point où nombre d’auteurs s’accordent sur le fait que l’Afrique est malade de ses intellectuels qui ont largement failli et entretiennent des relations incestueuses avec le pouvoir politique. À côté, une catégorie d’intellectuels ont entrepris une entreprise de restauration des mémoires violées. C’est dans cette perspective que se situent les ateliers de la pensée de Dakar depuis 2016 dont l’un des objectifs entre autres est de réfléchir sur les formes de collaboration susceptibles de donner davantage de visibilité, de densité et de force, à la pensée, l’écriture et la création Afro-diasporique. C’est pourquoi, entre les savoirs savants (théoriques) et pratiques, nous pensons que l'urgence d'une rencontre s’impose. Cette rencontre est en mesure de créer des conditions nécessaires à l’émergence d’universitaires et intellectuels porteurs de causes pour une Afrique dé-marginalisée et audible.

La recherche sur l’intimidation s’est surtout intéressée à l’intimidation perpétrée par les camarades de classe ou par des pairs non familiers. Toutefois, environ 10% des adolescents sont victimes d’intimidation par un ami, suivant une dynamique similaire à celle de couples dysfonctionnels (Mischna et al., 2008). Cette étude examine la stabilité temporelle de chaque type d’expérience d’intimidation ainsi que leurs liens concomitants et longitudinaux auprès d’un échantillon de 1188 adolescents (49 % filles) suivis entre le secondaire 2 et le secondaire 3. Elle examine aussi le rôle prédicteur de l’agressivité proactive et réactive ainsi que de l’anxiété. Les analyses d’équations structurelles montrent que l’agressivité réactive augmente le risque d’intimidation par des pairs «non-amis». Par contre, les caractéristiques personnelles ne prédisent pas le risque d’intimidation par un ami. Les deux types d’intimidation demeurent également assez stables d’une année à l’autre, surtout chez les garçons, possiblement parce que ceux-ci recherchent moins l’aide d’une personne-ressource et utilisent davantage la confrontation pour répondre aux épisodes d’intimidation (Jóhannsdóttir, L. & Ólafsson, F., 2010). Pour les deux sexes, il existe aussi des liens réciproques entre les deux types d’expériences d’intimidation. En somme, l’intimidation par un ami peut marquer les victimes comme une proie facile pour les autres pairs, et vice-versa.

Les recherches actuelles sur la radicalité politique s’intéressent généralement aux mécanismes et facteurs communs à l’activisme radical quelles que soient les idées auxquels adhèrent les individus. Or, on observe que certains contenus d’idéologies radicales ont davantage de « succès » dans certains contextes historiques. A cet égard, différentes études montrent qu’une dichotomie de valeurs distinguant certains contextes est la faveur donnée à la tradition ou l’innovation, ce qui, appliqué aux idéologies radicales, permet de distinguer les idées réactionnaires – en faveur d’un retour à une tradition passée – et révolutionnaires – en faveur d’une rupture vis-à-vis de la tradition. Notre étude propose d’expliquer le succès relatif de ces deux types d’idéologies en réinvestissant une théorie classique de la violence politique : la privation relative. A partir de nouvelles données recensant les mouvements radicaux en France de 1882 à 1980, nos résultats montrent que différentes configurations de privation économique sont significativement liées à la mobilisation et au niveau d’activisme des organisations réactionnaires et révolutionnaires. Ces résultats permettent de mieux comprendre les conditions socio-économiques de résonance des cadres cognitifs mobilisés par les organisations radicales. 

Connaissant la prévalence élevée de l’insatisfaction de son image corporelle chez les adolescents et les répercussions négatives qui en découlent, il est essentiel d’approfondir nos connaissances pour mieux comprendre son effet sur l’estime de soi et la santé mentale. Plus de 400 adolescents de la région du Saguenay ont répondu à plusieurs questionnaires afin d’évaluer l’estime de soi (RSE, Vallières et Vallerand, 1990), la présence de symptômes d’anxiété (MASC, Leroux et Robaey,
1999) et, de dépression (CES-D-F, Riddle, Blais et Hess, 1995), ainsi que l’insatisfaction à l’égard de son image corporelle (comparaison de deux échelles représentant chacun 9 dessins de silhouettes, Thompson et Gray, 1995). Les résultats indiquent qu'une forte proportion d'adolescents sont insatisfaits de leur image corporelle, et que plusieurs ont déjà tenté de perdre du poids. Les résultats indiquent également que l’insatisfaction à l’égard de son image corporelle est associée à plusieurs indicateurs de la santé psychologique et seront discutés lors de la présentation. L’importance d’intervenir à améliorer les perceptions qu’ont les jeunes de leur image corporelle est un élément important en faveur d’une évolution positive de l’estime de soi et de leur santé psychologique. Il importe donc de mieux comprendre  les effets d’une mauvaise perception de son image pour permettre un meilleur soutien aux jeunes.

Dans cette communication il sera question de la méthodologie qui a été privilégiée lors d’une recherche qualitative en travail social sur les aspirations d’aînés nés à l’extérieur du Canada. Croisant la perspective du parcours de vie, à une perspective transnationale et une analyse intersectionnelle, cette recherche avait comme posture de donner la parole aux aînés, susciter leur réflexivité et valoriser leur pouvoir d’agir. S’inspirant de l’analyse par théorisation ancrée au sens de Paillé (1994), la démarche privilégiée dans cette étude appréhendait les aînés comme des détenteurs de connaissances et a permis de (re)connaître leurs savoirs. En cohérence avec la posture de la recherche, le récit de vie – plus précisément, le récit migratoire – a été utilisé comme outil principal de collecte des données afin de donner un droit de parole aux principaux concernés. Cela s’est traduit à travers une démarche d’aller-retour sur le terrain, laquelle a permis à la fois de valider les hypothèses et analyses de la chercheure avec celles des participants et de co-construire avec les leurs tout au long du processus de recherche.