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Les jeunes en difficulté que l’on nomme parfois « jeunes de la rue » sont sujets à beaucoup d’incompréhension et de stéréotypes alors qu’ils sont avant tout très vulnérables, frayant avec le monde de la toxicomanie, de la prostitution et des gangs criminalisés, sans parler d’une précarité des moyens de subsistance. À Montréal, des milliers de ces jeunes vivent dans une situation de très grande pauvreté ; et pour le tiers d’entre eux, ont des enfants.

La naissance d’un enfant suppose, pour ses parents, un processus de deuil d’une position d’enfant afin de faire une place au nouveau-né au sein de la famille et d’accepter de nouvelles fonctions et responsabilités parentales. Pour Mélanie Klein, tout deuil est une reviviscence d’un deuil originel, lié à la première séparation maternelle. Ce deuil lié à la parentalité viendrait raviver d’anciennes blessures de l’enfance.

Notre recherche interroge les enjeux liés à la parentalité, par une analyse qualitative descriptive et conceptualisante à partir d’entretiens semi-directifs, menés auprès de 30 jeunes parents. Nos résultats préliminaires confirment ce qu’une étude du GRIJA avait souligné : les jeunes de la rue ont connu dans leur enfance des ruptures répétées (notamment sous forme d’abandon, de deuil ou de placement). Comment ces expériences vécues à un âge tendre sont intégrés et compris par les jeunes ?  C’est ce que notre communication présentera en laissant la place au discours des jeunes rencontrés sur leurs deuils passés.

Les pratiques transnationales des groups de migration ancienne et leur éventuelle perpétuation au cours du temps par les descendants sont encore très peu documentées. Dans cette présentation, nous allons analyser quels types de liens transnationaux sont conservés par les descendants des migrants d’origine Portugaise provenant de l’archipel des Açores avec le pays d’origine de leurs parents. Avec une approche socio-anthropologique multi-située, notre recherche est réalisée simultanément dans le pays d’origine (Açores, Portugal) et dans la communauté émigrante de la province de Québec (Canada). Des observations participantes et des entrevues biographiques avec des membres de trois générations appartenant à une quarantaine de groupes familiaux  sont conduites. L’analyse porte surtout sur les caractéristiques des liens transnationaux des descendants de  deuxième et troisième génération. Jusqu’à présent, des visites touristiques, des résidences secondaires, des séjours de vacances, des activités culturelles, des échanges d’informations ainsi que le retour ont été répertoriés. Bien que les pratiques transnationales des descendants varient par rapport aux générations précédentes, leur existence est indéniable et révèle des processus familiaux de transmission culturelle intergénérationnelle (langue, valeurs familiales, engagements familiaux, etc.) qui expliquent la perpétuation dans le temps des liens entre pays d’origine et communauté diasporique.

L’adolescence est une période propice à l’utilisation de la violence dans le couple, ce qui entraîne des conséquences pour les victimes. Il est donc nécessaire d’étudier les facteurs de protection qui réduisent sa prévalence au sein des relations amoureuses adolescentes. À notre connaissance, aucune étude n’a mesuré les compétences relationnelles chez des adolescents actuellement en couple en observant les liens avec la violence perpétrée dans la relation. L’objectif est donc d’examiner, chez des adolescents en couple, la contribution de trois types de compétences relationnelles spécifiques aux relations amoureuses adolescentes (soutien, individualité et affirmation de soi) sur la perpétration de violence. Ainsi, 188 adolescents en couple depuis plus d’un mois ont rempli un questionnaire en ligne (Mâge=17,21 ans ÉT=1,22). Après avoir contrôlé pour l’âge, le sexe et la durée de la relation, les résultats de la régression linéaire multiple hiérarchique indiquent que les compétences relationnelles sont négativement associées à la perpétration de violence chez les couples adolescents (R2=28,4 %). Plus précisément, seulement le soutien (β -0,35, p < 0,001) et l’individualité (β = -0,27, p < 0,001) sont négativement associés avec la violence perpétrée. Ces résultats soulignent la pertinence de développer certaines compétences relationnelles chez les adolescents dans des programmes de prévention de la violence, et ce, afin de diminuer ces comportements dans les relations amoureuses.

Selon les écrits provenant du Canada et d'ailleurs dans le monde, il apparaît que les personnes trans sont, à l’heure actuelle, victimes de transphobie ; une problématique sociale présente partout. La binarité homme vs femme est en effet profondément ancrée dans les cultures et l’histoire, et les pressions sociales à s'y conformer sont très fortes. Ainsi, dès que des personnes dérogent de ces normes sociales, elles s’exposent à la marginalisation, au harcèlement, à l’isolement et à la violence. Les études montrent que cette situation, source de dysphorie, occasionne chez les personnes trans, des taux de plus de 60% de dépression majeure, de plus de 50% d'automutilation, de 65% d'idéations suicidaires et de 35% de tentative de suicide, et ce, au cours de la dernière année. Dans le contexte où des changements législatifs importants ont eu lieu au Québec en 2016, 13 intervenants psychosociaux spécialisés auprès de cette clientèle ont été interviewés à travers la province afin de connaître leurs perspectives concernant l'état de la situation vécue par les personnes trans. Les résultats révèlent que, bien que la situation s’améliore, plusieurs problèmes relevés dans la littérature persistent : services spécialisés quasi inexistants et forte méconnaissance de cette réalité chez les professionnels du réseau de la santé et des services sociaux, manque de reconnaissance de cette réalité, discrimination sociale, etc. Certaines pistes de solution ont finalement été explorées.

Contexte : L’immigration affecte particulièrement les enfants et les adolescents, qui sont environ dix millions à immigrer chaque année. Le processus migratoire est jalonné de défis pour les familles, qui peuvent compromettre la capacité des parents à soutenir adéquatement le développement. L’interaction entre le stress vécu par l’enfant et la difficulté de son milieu à le soutenir le mettent plus à risque de développer des problèmes de santé mentale.  

Objectif : Présenter les résultats d’une étude exploratoire visant à décrire l’adaptation d’enfants ayant vécu l’immigration au cours des trois dernières années.

Méthode : Cette étude utilise un devis mixte. Les données ont été collectées à l’aide du Dominique interactif, un questionnaire informatisé auto-administré, et d’un entretien semi-dirigé utilisant le récit narratif.

Résultats : Trente enfants âgés de de 6 à 14 ans et ayant immigré au Canada ont participé à l’étude. Les résultats mettent en lumière l’adaptation difficile de certains enfants à la transition migratoire. Les caractéristiques soécioéconomiques agissant comme facteur de risque et de protection pour la santé mentale des enfants seront présentées, de même que les principales difficultés rapportées par les enfants. 

Conclusion : Bien que l’échantillon soit petit et non représentatif, il semble que l’immigration agit comme un facteurs de risque pour la santé mentale des enfants. Les retombées de ce projet pour la pratique et la recherche seront discutées.

Les études analysant les effets structurels des programmes de travailleurs étrangers temporaires sur les migrants font état de la vulnérabilité, de la précarité et de l'exclusion induites par ceux-ci. Sur les relations entre ces migrants et les résidents des communautés où ils travaillent, les études existantes suggèrent l'exclusion sociale et l'invisibilité (Bélanger et Candiz 2014), des représentations sociales servant uniquement à justifier leur exploitation (Díaz Mendiburo, 2014), ou encore une situation de social quaranting (Horgan et Liinamaa, 2017). Cette communication livrera les résultats finaux d’un travail de terrain mené dans un communauté insulaire de l’est du Québec à l’été 2018, où des travailleurs mexicains sont embauchés depuis peu afin de pourvoir à des postes bas-salaires pour une entreprise de transformation de fruits de mer. Mes données suggèrent que malgré un contexte local et régional marqué par des conditions de travail largement dénoncées dans le secteur, un haut taux de chômage, un débat autour de la pénurie de main-d’œuvre et un très faible taux de résidents issus de l’immigration par rapport au reste du Québec, les liens tissés entre migrants et résidents locaux sont nombreux et leur expérience ne peut pas être décrite dans les termes de l’exclusion sociale. Dans certains cas, ces relations de sociabilité (amicales, amoureuses ou de travail) peuvent même atténuer des formes de précarités et de vulnérabilités dont les migrants font l’expérience.

Au Québec, environ 40 % des couples avec enfants se séparent, mais seulement 10 % des séparations sont très conflictuelles. Alors qu’elle peut poser des défis pour tous les membres de la famille, l’expérience paternelle de la séparation a fait l’objet de moins de recherche. Cette communication repose sur une analyse secondaire des réponses de 574 pères québécois séparés à un sondage Léger sur leur séparation, réalisé pour le Regroupement pour la valorisation de la Paternité (2024). Une attention particulière est portée à l’utilisation des services, qu’ils soient juridiques, sociaux, communautaires ou de médiation, en lien avec l’évaluation que font les pères de leur expérience de la séparation. L’analyse de profils révèle que 10 % des pères rapportent une expérience très négative sur plusieurs aspects de la séparation et 34 % une expérience plutôt positive. Les types de services avec lesquels les pères ont été en contact ne distinguent pas ces profils d’expériences positives ou très négatives de la séparation, ils se distinguent plutôt sur la garde de l’enfant, la participation du père aux décisions, leur soutien et la prise en compte et reconnaissance de leur rôle de pères par les intervenant·es côtoyés dans les services. Ces résultats incitent à approfondir la réflexion sur l’expérience de la séparation chez les pères québécois, ses répercussions pour les familles, ainsi qu’à l’importance de la reconnaissance et du soutien des pères par les intervenant·es qu’ils côtoient.

L’objectif de cette recherche est d’évaluer l’action du gouvernement canadien en matière de bilinguisme dans le domaine de la santé.  Le Plan d'Action de Santé Canada 2009-2013 à l'appui de la partie VII de la Loi sur les langues officielles vise à renforcer l’épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Celle-ci améliore l’accès aux services de santé et renforce l’égalité dans l’usage des langues officielles. Selon la théorie de la complétude institutionnelle de Raymond Breton, les groupes minoritaires prospèrent lorsque les institutions publiques régionales peuvent satisfaire à leurs besoins fondamentaux. Les services de santé sont le secteur dans lequel les citoyens sont les plus vulnérables et sont un indicateur déterminant d’une communauté active et saine. Notre méthodologie allie des analyses documentaires, des entrevues conduites avec des coordonnateurs régionaux du plan d’action de Santé Canada, et des entrevues d'usagers de la province de la Colombie-Britannique. Ce corpus nous permet d'offrir un éclairage sur l’évolution de cette politique et d'évaluer l’efficacité de son application. Il nous permet d’examiner les avantages et les désavantages de cette politique pour les communautés et pour les gouvernements. Nous pouvons alors proposer quelques recommandations de politique publique qui contribueraient à améliorer l’impact du Plan d’Action et plus largement, à la politique en faveur du bilinguisme à l’échelle du Canada en entier.

Après plus de 40 ans de recherche autour de la relation entre la performance sociale et la performance financière de l’entreprise, les chercheurs n’arrivent toujours pas à avoir un consensus, et l’état de cette recherche reste embryonnaire malgré la multiplication des études et des méta-analyses relatives à cette relation. En effet, plusieurs sources ont été identifiées à la base de cette multiplication et divergence des résultats d’analyses de cette relation; dans ce cadre, une simple analyse des études nous a amenés à identifier plus de 50 variables de mesures de la PS, 19 variables de mesures de la performance environnementale et plus de dix variables de mesures de la PF. Au-delà de cette multiplication des variables de mesures, nous avons relevé plus de 150 manières d’opérationnaliser ces variables de mesures. Notre analyse de ces méthodologies, variables de mesures et opérationnalisations nous a amenés à faire deux principaux constats : (1) une imprécision persistante quant à la mesure du concept de la PS, dont une grande partie a disparue ou a changé durant cette période de 40 ans, laissant un doute quant à la validité des études basées dessus (2) une quasi-absence de la méthodologie d’étude de cas de cette littérature, sachant que cette méthodologie peut apporter une grande contribution à la compréhension de cette relation.

La littérature suggère que les mères d’enfants dont l’attachement est sécurisé ont des interactions dyadiques optimales et que les mères d’enfants dont l’attachement est désorganisé ont des interactions dyadiques caractérisées comme étant les moins fonctionnelles (Dubois-Comtois et Moss, 2004). Toutefois, ceci n’a pas encore été testé chez les dyades père-enfant. L’objectif de la présente étude est d’examiner la qualité des interactions dyadiques  mère-enfant et père-enfant en fonction de l’attachement des enfants. Cent-dix-neuf enfants (63 filles; Mâge=46,46 mois, É.-T.=8,56) ont participé à deux visites en laboratoire avec chacun de leurs parents (ordre contrebalancé) où on demandait au parent d’exécuter une activité qui fait rire son enfant durant une période de 2 minutes. La dyade participait ensuite à une procédure de séparation-réunion (Cassidy et Marvin, 1992). Des analyses de variances avec contrastes planifiées révèlent que les interactions dyadiques mère-enfant et les interactions dyadiques père-enfant diffèrent significativement selon l’attachement de l’enfant où les enfants sécurisés (B) ont les interactions les plus fonctionnelles, les enfants désorganisés (D) ont les interactions les moins fonctionnelles et les enfants des groupes insécurisés-organisés (A, C) se situent entre les deux (Tableau 1). Ainsi, la dynamique entre l’attachement et les interactions dyadiques avec les pères est semblable à ce qui a été observé chez les mères.

Introduction– Face à l’enjeu incontournable que la participation sociale des aînés représente actuellement, un partenariat se développe avec des chercheurs, des collaborateurs des milieux de pratique et des étudiants (financé par le CRSH).

Objectifs– Ce partenariat vise à : 1) développer de nouvelles connaissances sur la participation sociale des aînés; 2) utiliser ces connaissances afin d’élaborer des stratégies d’intervention novatrices; 3) évaluer l’implantation et les impacts de ces stratégies; 4) transférer ces connaissances vers divers milieux (recherche, enseignement, pratique, décisionnels).

Méthode– Ce partenariat repose sur une approche où savoirs et pratiques s’enrichissent mutuellement. Il s’actualise par l’élaboration d’une programmation de recherche concertée, liée au développement de cinq catégories d’intervention : 1) interactions sociales en contexte individuel; 2) interactions en contexte de groupe; 3) activités portées par une démarche collective; 4) implication dans des organisations de bénévolat structuré; 5) implication sociopolitique et militante.

Résultats– Les travaux réalisés grâce à ce partenariat fourniront aux praticiens et décideurs des données probantes capables d’appuyer la mise en place de programmes destinés aux aînés. Ils offriront une plateforme pour l’élaboration, l’expérimentation et l’évaluation d’outils d’intervention fondés sur une base comparative solide. Cette affiche présente ce partenariat et fait état de l’avancement de ses travaux.

Problématique

La pandémie de la COVID-19 a pu avoir des répercussions importantes sur les personnes âgées vivant seules en communauté. Cette étude vise à comprendre l’expérience des personnes âgées vivant seules en temps de pandémie au Québec en examinant l’impact de la pandémie sur leur réseau social et l’accès aux ressources de proximité.

Méthodes

Cette étude qualitative est basée sur 18 entrevues semi-structurées menées par téléphone avec des personnes âgées de 65 ans et plus, vivant seule dans la communauté de la région de Montréal et Chaudière-Appalaches. Une analyse thématique a été conduite.

Résultats

Nous avons dégagé deux thématiques préliminaires de nos premières analyses : (1) résilience aux ruptures d’accès des soins médicaux et sociaux, (2) importance des liens faibles (voisins, livreurs, etc.) dans leur réseau social, avant et pendant la pandémie. Les ruptures et perturbations à l’accès aux soins n’ont pas semblé être un enjeu majeur. Le fait de vivre déjà seul-e les a aidés en partie à s’adapter et être résilient-e face à la pandémie : cela passe entre autres par leurs interactions avec leur entourage de proximité.

Contribution

Les services de proximité à l’échelle du quartier/village sont des éléments importants pour favoriser le bien-être des personnes âgées vivant seules. Les pratiques communautaires visant le dépistage de solitude et d’isolement social devraient considérer l’importance du réseau de proximité dans le réseau social des personnes âgées vivant seules.

La littérature scientifique démontre que les hommes utilisent moins les ressources d’aide que les femmes. Il y a 2 principaux obstacles à la demande d’aide des hommes : 1) la socialisation masculine amène les hommes à considérer la demande d’aide comme un signe de faiblesse; 2) l’inadéquation des ressources disponibles n’arrivent pas à accueillir correctement les hommes et à leur offrir une aide qu’ils perçoivent pertinente et efficace. Notre question: les services psychosociaux offerts dans la région 06 répondent-ils aux besoins des hommes? Méthodologie mixte et intégrée où nous analysons les différences de genre dans l’état de santé et l’utilisation des services  de la région 06 à l’aide des données de ESCC cycle 4.1. Dans un 2e temps, par une entrevue semi-structurée auprès des CSSS et des organismes communautaires, nous analysons les services offerts aux hommes dans la région 06. Le 1e volet consiste en une enquête quantitative et qualitative auprès des CSSS et organismes communautaires offrant des services psychosociaux aux hommes de la région 06. 10 CSSS ont participé, 89 organismes. Le 2e volet est composé d’une étude par groupes (6) de discussion auprès de 68 hommes usagers. Les services psychosociaux offerts dans la région 06 ne répondent que partiellement aux besoins des hommes. Un important virage reste à faire dans l’investissement, la formation, les ressources humaines, l’organisation et la structure des services et leur répartition dans le territoire. 

Les personnes autistes adultes (Caron, Mottron, Berthiaume, et Dawson, 2006) et d'âge scolaire (Van der Hallen, Chamberlain, de-Wit et Wagemans, 2018) présentent des forces dans diverses tâches visuospatiales. Courchesne et al. (2015) ont démontré un profil similaire chez les enfants d'âge préscolaire avec atteinte significative du langage. Cependant, aucune étude n'a examiné la présence de forces visuospatiales chez des enfants d'âge préscolaire ayant des difficultés de comportement limitant significativement leur adaptation.

La présente étude vise à documenter la présence de forces visuospatiales chez les enfants autistes d'âge préscolaire avec symptômes associés aggravant leur condition.

Dix enfants autistes (âgés de 31 à 51 mois) avec sélectivité alimentaire sévère, agressivité ou automutilation ont été évalués. Tous les enfants, excepté un, présentaient un retard de langage (x =16,5 mois, s = 11,2). Six enfants ont complété le PEFT, comprenant 24 items. Le nombre moyen d'items réussis était de 16,75 (s = 2,99) pour quatre enfants de 3 ans et 16,5 (s = 3,54) pour deux enfants de 4 ans. Cette performance dépasse celle de l’échantillon normatif significativement à 3 ans (t = 2,41; p = 0,02), mais de manière non significative à 4 ans (t = 1,47; p = 0,15).

Le profil de performance supérieure en détection de cible en autisme peut également être observé chez des enfants d'âge préscolaire qui présentent une atteinte du langage et des symptômes aggravants majeurs.

Les personnes de la diversité sexuelle et de genre (PDSG) sont plus souvent victimes de violence sexuelle que les hétérosexuels. La prévention de cette violence commence par la compréhension du consentement sexuel, mais nous n’avons pas, à ce jour, un portrait exhaustif des connaissances à ce sujet. Nous avons donc évalué critiquement la littérature scientifique sur le consentement à partir de théories queers. Ces dernières remettent en question les normes sociales et s’intéressent à comment la production de savoirs reproduit ces normes. Notre analyse porte sur 18 études scientifiques et reflète cinq résultats importants. 1) Le consentement chez les PDSG est différent de celui des hétérosexuels, car leur sexualité est en soi différente. 2) Certains aspects sont spécifiques à des sous-groupes de PDSG, comme le stéréotype d’hypersexualité chez les hommes gais qui impacte leur habilité à consentir. 3) Quoique les PDSG préfèrent le consentement verbal et explicite, la communication non verbale est plus couramment utilisée. 4) Pour promouvoir une éthique sexuelle, le consentement devrait davantage relever du savoir-être, que du savoir-faire. 5) La recherche actuelle comporte plusieurs lacunes conceptuelles et méthodologiques, comme un manque d’inclusion des personnes intersexes et autochtones. Notre analyse permet de mieux comprendre le consentement auprès des PDSG et d’identifier des enjeux et lacunes qui servent de recommandations pour la recherche et les interventions de demain.

Depuis la publication de la Politique d’intervention en matière de violence conjugale (gouvernement du Québec, 1995), l’État oriente les pratiques dans le domaine de la violence conjugale (VC) au Québec selon une approche intégrant les réponses psychosociales et judiciaires. En cohérence avec ces orientations, des récits de pratiques provenant d’intervenants psychosociaux œuvrant en périphérie du système judiciaire en VC ont permis de documenter des services spécialisés où le judiciaire et le social coexistent au quotidien (Bélanger, 2012; Dufour, 2012; Poupart, 2012). Devant ces pratiques, il est pertinent de se demander si cette coexistence a eu pour effet de créer un nouvel univers de travail et par ricochet, une identité professionnelle propre à ces intervenants. En vue notamment de répondre à cette question, 37 intervenants psychosociaux et pénaux pratiquant auprès des personnes aux prises avec la VC dont la situation est judiciarisée ont participé à des entretiens individuels semi-directifs où ils ont été questionnés au sujet de leurs représentations professionnelles. La présentation orale proposée exposera certains résultats de ces entrevues. Il sera par exemple questions des motivations et des compétences évoquées par les personnes rencontrées pour œuvrer dans ce domaine. Ces résultats seront discutés et mis en relation avec la façon dont ces intervenants définissent leur identité professionnelle.

La relation mère-enfant est une variable déterminante de l'adaptation de l'enfant exposé à la violence conjugale. Pour évaluer la qualité de cette relation, les études analysent généralement de façon indépendante le point de vue de la mère et celui de l'enfant. Les rares études qui ont porté simultanément sur les deux points de vue révèlent peu de lien entre eux. L'objectif de la présente recherche est de mieux comprendre la nature de ces divergences qui pourraient être une source additionnelle de difficultés d'adaptation chez l'enfant, comme cela a été noté dans d'autres contextes d'étude. L’étude vise ainsi à déterminer si la fréquence et l’intensité de la violence conjugale, la détresse de la mère, la détresse de l’enfant, l’abus physique envers l’enfant, le degré de parentification et le sexe de l’enfant peuvent rendre compte des divergences. L’étude a été menée auprès de 117 mères victimes de violence conjugale ainsi que leurs enfants (55 garçons et 62 filles) âgés entre 8 et 12 ans.Une analyse de régression a servi à vérifier la contribution de chacune des variables à prédire les écarts entre les points de vue de la mère et celui de l’enfant. L’interprétation fait ressortir la pertinenced’étudierles variables déjà associées à la qualité de la relation mère-enfant pour comprendre la divergence des points de vue entre la mère et l’enfant. Elle souligne également la portée clinique des résultats.

En 2017, plusieurs militantes ont sonné l’alarme de l’absence de ressources en matière de violences à caractère sexuel à Montréal-Nord. À la suite de la quatrième édition du forum social de Hoodstock, le projet HoodSTOP les violences sexuelles a émergé afin de remédier aux enjeux d’inégalités systémiques, notamment l’absence d’un réel programme de prévention et de sensibilisation sur les violences sexuelles (VS) dédiées à la jeunesse racisée nord-montréalaise. Bien qu’il existe des programmes de prévention offerts par les CALACS, ces jeunes ne peuvent pas en bénéficier vu que leurs services ne sont pas desservis dans l’arrondissement. Les recherches démontrent aussi que les populations racialisées sont davantage stigmatisées comme étant plus violentes. Ainsi, il nous ait pertinent de se pencher sur la problématique des VS auprès des jeunes noir.es et racisé.es ainsi que mettre en place un service pour y contrer.

Notre réflexion s’amorce à partir de nos résultats basés de quatre focus group de sept jeunes âgés entre 16 et 23 ans. Notre étude mettra, d’abord, un portrait nuancé et sans stigmas de la problématique des VS à Montréal-Nord dans une perspective intersectionnelle. Enfin, nous proposons une manière de prévenir et d’intervenir auprès des populations racisées en mettant en avant d’autres types d’intervention, soit par le biais d’une approche alternative, antiraciste et culturellement sécurisante, afin d’assurer un service « par et pour » les jeunes Nord-Montréalais.es.

L’étude du sadisme sexuel pose un certain nombre de problèmes, tant théoriques que méthodologiques. Parmi les principaux, on retrouve des problèmes de validité liés au chevauchement avec d’autres concepts couramment utilisés pour comprendre la déviance sexuelle. 

La présente étude a pour objectif d’étudier le lien entre le sadisme sexuel et les troubles de la personnalité ainsi que les principales paraphilies observées chez les délinquants sexuels (sadisme sexuel, fétichisme, exhibitionnisme, frotteurisme, masochisme, voyeurisme, scatologie et transsexualisme) tel que définis par le DSM. Les participants à cette recherche sont 597 délinquants sexuels sous la juridiction du Service Correctionnel du Canada. Les résultats seront comparés aux résultats obtenus dans une étude similaire (Longpré, Guay & Knight, 2011).

 Les résultats indiquent une moins grande comorbidité entre les diverses paraphilies que dans l’étude de Longpré et coll.
(2011). Ces résultats sont congruents avec les récentes études indiquant que la comorbidité entre les paraphilies ne serait pas aussi grande qu’initialement rapportée par Abel et coll. (1988). Par ailleurs, les résultats suggèrent qu’il existerait
un lien entre le sadisme et divers troubles de la personnalité, soit la personnalité sadique, antisociale et état-limite, chez les délinquants sexuels. Les implications de cette recherche seront discutées 

Après le séisme survenu en Haïti le 12 janvier
2010, un programme spécial de parrainage fut mis en place par le Ministère québécois de
l’immigration et des communautés culturelles 
afin de permettre à quelques milliers de citoyens haïtiens de rejoindre
leur famille résidant dans la province. Cette communication s’appuie sur une recherche exploratoire sur les
expériences migratoires de nouveaux-arrivants Haïtiens parrainés dans le cadre
de ce programme. Des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de 7
hommes et 2 femmes âgés entre 23 et 60 ans. L’objectif était de rendre compte
des formes de différence auxquelles
font appel ces personnes lors de l’élaboration de leur expérience migratoire.
En d’autres mots, la question qui sous-tendait notre réflexion était de savoir
si la construction des expériences de ces personnes passait automatiquement par
la mobilisation de référents identitaires (racialisés ou ethnicisés ou
culturalisés)? Dans cette présentation nous aborderons essentiellement la
racialisation comme pratique discursive de la différence, la perception de
l’ « haïtianité » et la langue comme outil de résistance.

Problématique—Les nombreux départs à la retraite et la mondialisation rendent nécessaire la formation de travailleurs compétents ayant une scolarisation adéquate. Le contrôle tempéramental exigeant de l’effort (effortful control) est une variable négligée dans les modèles de prédiction de la scolarisation. Celui-ci regroupe la capacité à inhiber les impulsions et à ignorer les distractions pouractiver et maintenir l’attention sur une tâche importante dans une perspective à long terme.

Objectif—Vérifier si le contrôle tempéramental est un prédicteur du niveau d’éducation à 23–25 ans, en contrôlant les prédicteurs établis. 

Méthode—998 élèves étatsuniens ont été recrutés en 6e année (12 ans ; 53% garçons, 42% Blancs). Les mesures sont présentées dans la figure (répondant en italiques). Le contrôle tempéramental selon l’élève et les parents a été mesuré avec le Early Adolescent Temperament Questionnaire–Revised (Ellis & Rothbart, 2005); l’enseignant a répondu à des questions similaires. Le niveau d’éducation varie de 1 (pas de diplôme) à 4 (diplôme universitaire). Le modèle d’équations structurales (Mplus v.6) a démontré l’existence des liens illustrés dans la figure (corrélations omises pour plus de clarté).

Résultats/conclusion—L’étude corrobore notre hypothèse : le contrôle tempéramental est un prédicteur important du niveau de scolarisation. Promouvoir son développement chez les élèves pourrait contribuer à un niveau de scolarisation plus élevé chez les jeunes.

Dernièrement, le monde du travail a subi des changements majeurs qui ne sont pas sans répercussions sur le travail des cadres et leur capacité d’intégration et de maintien en emploi. Cette communication propose de présenter les résultats d’une recherche qui révèlent les principaux enjeux d’intégration des jeunes cadres. La méthodologie repose sur une recherche narrative menée à l’aide de 61 entretiens individuels auprès de jeunes cadres, soit des personnes dans un poste d’encadrement depuis plus de 2 ans et moins de 10 ans. Les résultats révèlent une diversité d’expériences de travail des cadres qui peuvent faciliter ou complexifier leur processus d’intégration. Les expériences de travail qui facilitent leur processus d’intégration consistent notamment à avoir du soutien du supérieur ou d’un professionnel externe, de participer à un programme organisationnel ou d’avoir occupé un ou plusieurs postes dans l’organisation. Les expériences de travail qui complexifient leur processus d’intégration concernent notamment le fait de vivre des décalages entre leur bagage d’expériences et les exigences du travail d’encadrement, de ressentir une pression à « faire ses preuves comme cadres » pour se conformer aux règles collectives du milieu ainsi que des dynamiques relationnelles tendues ou conflictuelles qui peuvent ouvrir sur des situations de violence au travail. La discussion ouvrira sur des pistes possibles pour mieux soutenir l’intégration professionnelle des jeunes cadres. 

Depuis quelques années, le groupe de recherche Cultures du témoignage s’intéresse à la pratique de l’accompagnement social au témoignage, notamment des minorités sexuelles et de genre. Cette communication libre présentera la démarche scientifique et les résultats d’une recherche évaluative portant sur l’appréciation et l’usage de quatre outils pédagogiques, 3 compilations DVD et un guide d’accompagnement, développés par le groupe de recherche Cultures du témoignage. Particulièrement pertinente pour celles et ceux qui gravitent dans les champs du travail social et de l’enseignement, l’accompagnement social est devenu, pour les intervenant.e.s d’aujourd’hui et de demain, une pratique incontournable à découvrir et à promouvoir.

L’enjeu de la formation universitaire en travail social est de bien préparer la relève à faire face à des problèmes sociaux de plus en plus complexes et ce, dans la conjoncture de la réorganisation des services de santé et de services sociaux. C’est dans ce contexte qu’une Clinique universitaire de travail social a été mise sur pied à l’UQAC. Cette initiative unique au Canada, s’appuie sur une approche expérientielle qui place les étudiantes comme principales actrices de leur savoir; une approche à l’opposé de la pédagogie traditionnelle consistant à transmettre ses connaissances. Cette communication présente les résultats d’une recherche portant sur la manière dont les stratégies d’apprentissages expérientielles contribuent à l’intégration de la théorie à la pratique en matière d’intervention sociale. Cette recherche qualitative a interrogé deux groupes d’étudiantes (ayant ou non participé à la Clinique) au moyen d’entrevues semi-dirigées. Une analyse comparative de leurs propos montre que l’approche expérientielle permet non seulement de développer des compétences en intervention, mais contribue également au développement de l’identité professionnelle et à la capacité réflexive chez les étudiants. Ces résultats viennent éclairer comment il est possible de bonifier l’encadrement des étudiantes universitaires en travail social par différentes pédagogies d’enseignements s’appuyant sur une approche expérientielle et misant sur l’intégration de la théorie à la pratique.

Au Québec, en 2022, les adolescents représentaient une proportion élevée des auteurs d’infractions. Or, au-delà des délits commis, ces jeunes contrevenants (JC) sont nombreux à avoir un parcours marqué par l’adversité, incluant la maltraitance. Selon le modèle de Kerig et Becker (2010), l’exposition aux traumas répétés à l’enfance entraînerait l’altération des processus émotionnels et pourrait mener à la délinquance. Ce modèle ne précise toutefois pas si des formes spécifiques de maltraitance contribuent à expliquer ces difficultés émotionnelles ni la nature de ces dernières. Cette étude vise donc à explorer les associations entre le cumul de formes de maltraitance vécues à l’enfance et les difficultés de régulation émotionnelle. Elle examine aussi si des formes spécifiques de maltraitance sont liées à ces difficultés. Les données ont été recueillies auprès de 45 JC de 14 à 21 ans. Des analyses de corrélations et des régressions linéaires ont été menées. Les résultats révèlent que le cumul des expériences de maltraitance est associé à plus de difficultés sur le plan de la non-acceptation émotionnelle. Lorsque les quatre formes spécifiques de maltraitance sont inclues dans le modèle, seuls l’abus physique et la négligence physique demeurent significativement associés à la non-acceptation émotionnelle. Ces constats soulèvent la pertinence de considérer le passé de maltraitance des JC ainsi que les séquelles affectives associées afin de mieux soutenir leur évolution positive.