L’étude du sadisme sexuel pose un certain nombre de problèmes, tant théoriques que méthodologiques. Parmi les principaux, on retrouve des problèmes de validité liés au chevauchement avec d’autres concepts couramment utilisés pour comprendre la déviance sexuelle.
La présente étude a pour objectif d’étudier le lien entre le sadisme sexuel et les troubles de la personnalité ainsi que les principales paraphilies observées chez les délinquants sexuels (sadisme sexuel, fétichisme, exhibitionnisme, frotteurisme, masochisme, voyeurisme, scatologie et transsexualisme) tel que définis par le DSM. Les participants à cette recherche sont 597 délinquants sexuels sous la juridiction du Service Correctionnel du Canada. Les résultats seront comparés aux résultats obtenus dans une étude similaire (Longpré, Guay & Knight, 2011).
Les résultats indiquent une moins grande comorbidité entre les diverses paraphilies que dans l’étude de Longpré et coll.
(2011). Ces résultats sont congruents avec les récentes études indiquant que la comorbidité entre les paraphilies ne serait pas aussi grande qu’initialement rapportée par Abel et coll. (1988). Par ailleurs, les résultats suggèrent qu’il existerait
un lien entre le sadisme et divers troubles de la personnalité, soit la personnalité sadique, antisociale et état-limite, chez les délinquants sexuels. Les implications de cette recherche seront discutées