Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.



Dans cette communication nous nous référerons à l’insertion de la population immigrante d’origine haïtienne, une population menacée par l’exclusion sociale et la pauvreté. Nous présenterons les résultats d’une étude de cas : le Centre N A Rive. Cette organisation met en œuvre une approche innovatrice dans les pratiques de formation et d’intégration de la population immigrante (Klein et Champagne, 2011). À travers une démarche qui favorise l’entrepreneuriat social, cette organisation combine divers types d’action visant l’insertion socioprofessionnelle (Klein et Vega, 2013).

Notre étude a été réalisée suite à des entretiens avec des acteurs concernés par les programmes d’insertion sociale offerts par le Centre, dont la population immigrante. La présentation se fera en trois parties. Pour débuter, nous dresserons un bref portrait des étapes de l’immigration haïtienne au Québec. Ensuite, nous nous pencherons brièvement sur les difficultés éprouvées par les immigrants d’origine haïtienne dans leur processus d’insertion dans la société d’accueil. Puis, nous expliquerons comment un groupe de leaders d’origine haïtienne, qui se renouvelle d’ailleurs à travers divers cycles, à mis en œuvre divers types d’action, allant depuis l’alphabétisation jusqu’à la formation à l’entrepreneuriat, afin de faire face aux divers facteurs qui provoquent l’exclusion.

Problématique : Les jeunes qui pratiquent l’activité physique organisée (APO) présentent moins de problèmes de comportements (PC) tels que l’agressivité, l’opposition, l’inattention et l’hyperactivité (Gapin et al., 2011; Monshouwer et al., 2013). Toutefois, les études sont majoritairement transversales; elles n’indiquent pas si l’un précède l’autre. Objectifs : Examiner les liens entre les PC à 4 ans et les trajectoires de l’APO de 6 à 10 ans, dérivées dans une étude précédente (Brière et al., En révision), puis, les liens entre ces trajectoires et les PC à 12 ans. Méthodologie : Les données utilisées sont celles de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ) (n=1492 enfants). Les PC ont été mesurés auprès de la mère (4 ans), de l’enseignant et de l’enfant (12 ans). Les trajectoires sont : (1) participation faible/inconstante et (2) participation constante (Brière et al., En révision). Le sexe, le niveau d’éducation parental, le revenu, la structure et le fonctionnement familial ont été contrôlés. Résultats : L’inattention à 4 ans est associée à la trajectoire 1. Cette trajectoire est aussi associée à l’inattention et l’agressivité à 12 ans. Aucune autre association n’est significative. Implications : La participation constante à l’APO favorise l’ajustement comportemental des enfants présentant de l’agressivité et de l’inattention. Or, ces derniers nécessiteraient une aide plus soutenue afin d’encourager leur engagement et persévérance dans l’APO.

À ce jour, les recherches portant sur les violences sexuelles en milieu universitaire (VSMU) ont surtout documenté les prévalences et caractéristiques de cette problématique. Toutefois, peu ont examiné les propos des personnes ayant subi des VSMU en ce qui concerne la façon dont elles qualifient la situation vécue. Les qualifications sont comprises comme étant la façon dont la personne se représente et décrit l'évènement de VSMU subi (p. ex. gravité perçue, justification des gestes, etc.). Cette présentation permettra de documenter les différentes catégories de qualifications employées par les étudiantes universitaires de 1er cycle. Il s’agit d’une analyse de contenu des récits obtenus par le biais du questionnaire en ligne de l'enquête ESSIMU, menée au Québec en 2016. Un échantillon de 250 récits a été extrait de la banque de données. Une approche féministe sera utilisée afin de conceptualiser les qualifications présentes dans les récits. Les résultats nous informent que plusieurs types de qualifications sont exprimées (p. ex. minimisation, rationalisation, etc.). Il y aurait également des liens entre la qualification utilisée et le type de gestes subi, de même que le statut hiérarchique de l'agresseur. Il importe de mettre en relation ces différentes variables afin d’établir un portrait complet des situations de VSMU vécues par les étudiantes de 1er cycle, et ainsi mieux orienter les interventions futures auprès de la communauté universitaire.

Alors que l'alliance thérapeutique est reconnue comme un des ingrédients essentiel à tous types de prise en charge, quelque soit le contexte ou les clientèles, la satisfaction que peuvent avoir les jeunes contrevenants en centre jeunesse est un sujet encore peu étudié. Il s'agit pourtant d'un des déterminants de l'alliance qui, elle même, favorise le changement et devraient, théoriquement, être encore plus importante pour les clientèles plus difficiles à engager en traitement et non volontaires. Cette présentation analyse les perceptions qu'ont les jeunes contrevenants, à court terme, de ce que peuvent leur apporter le processus de réadaptation en CJ. Il s'agit aussi de mettre en lien l'alliance, la perception de l'aide reçue, les caractéristiques initiales du jeune et les risques de récidive 18 mois plus tard.

 

L'échantillon de la recherche est composé de 107 jeunes contrevenants qui ont répondu à une batterie de questionnaires au moment de leur prise en charge en Centre jeunesse. Il sera plus particulièrement question d'une analyse de contenu de questions ouvertes d'un questionnaire sur la perception de l’aide reçue en cours d’intervention complété 2 mois après le début de la réhabilitation. Sont-ils satisfait ? Quels sont les facteurs aidants ? Quel impact a leur ordonnance ? Quels sont les facteurs nuisibles de leur point de vue ? Les perceptions des jeunes sont exposés qualitativement mais aussi mises en lien avec leurs caractéristiques initiales et leur récidive.  

Très peu d’études ont examiné l’impact développemental de l’inconsistance inter-parentale (i.e., la divergence entre le style parental maternel et paternel ; Fletcher et al., 1999) en termes de son lien potentiel avec la psychopathologie à l’adolescence. Cette étude avait comme objectif de vérifier la relation entre l’inconsistance inter-parentale et des symptômes psychopathologiques (sous-cliniques) auprès de deux cultures francophones distinctes; le Québec et la France. L’échantillon consistait de 722 adolescents francophones (437 Québécois et 283 Français) qui ont complété des questionnaires auto-rapportés sur leur perception parentale des mères et des pères, de leurs symptômes psychopathologiques internalisés (dépression, anxiété et irritabilité) et externalisés (violence, vol et vandalisme), ainsi que leurs comportements risqués pour la santé (cigarettes, alcool, cannabis). Des analyses typologiques ont été effectuées afin de valider les quatre styles parentaux (Maccoby et Martin, 1983; autoritaire, permissif, démocratique, désengagé). Les résultats (MANOVA) indiquent que l’inconsistance inter-parentale était significativement liée à plus de symptômes internalisés à travers tous les styles parentaux (autoritaire, permissif, démocratique et désengagé), les deux cultures (Canada et France), et le genre (garçons et filles). En somme, l’inconsistance inter-parentale pourrait être un facteur associé à des symptômes psychopathologiques sous-cliniques à l’adolescence.

Depuis les années cinquante, les modèles de développement rural adoptés par les gouvernements en Colombie ont été confrontés par les mouvements sociaux, notamment par le mouvement paysan. Nous étudions comment les membres des organisations paysannes conçoivent, s’approprient et transforment le développement rural en fonction de leur réalité, leurs impératifs et leurs objectifs. Nous avons mené une recherche qualitative au sein d’une organisation paysanne de la région de Fagua, composée de vingt-trois familles pratiquant l’agroécologie, en ayant recours à l’observation participante, à des entretiens ainsi qu'à la collecte documentaire. L’analyse générale des discours des paysans permet d’identifier leurs préoccupations en matière de développement rural, à savoir: l’accès à la terre, la protection de la culture paysanne, l’environnement, le lien avec la nature, les pratiques agricoles, la commercialisation, l’accès aux connaissances et la santé. Contrairement au modèle dominant de développement, nous retrouvons une reformulation locale du développement rural favorisant la défense du territoire. Plus que des pratiques agricoles, l’agriculture familiale et l’agroécologie permettent aux paysans de proposer et de porter leurs propres projets de développement et de rendre visibles leurs revendications et leur identité. Les résultats permettent de définir le développement rural localement, mais invitent à repenser les discours et les pratiques au niveau national et international.

Dans cette communication, nous aborderons la question de l’insertion sociale des immigrants. Nous nous référerons en particulier à l’insertion de la population d’origine haïtienne, une population menacée par l’exclusion sociale et la pauvreté. Nous présenterons les résultats d’une étude de cas, le Centre N A Rive. Ancrée dans le quartier Petite-Patrie à Montréal, cette organisation met en œuvre une approche innovatrice dans les pratiques de formation et d’intégration de la population immigrante à Montréal (Klein et Champagne, 2011). À travers une démarche qui favorise l’entrepreneuriat social.

 

Notre étude de cas a été réalisée suite à des entretiens avec les acteurs concernés par les projets visant l’insertion sociale mis en œuvre dans cette organisation, y compris avec les participants immigrants. La présentation des résultats se fera en trois parties. Pour débuter, nous dresserons un bref portrait des étapes de l’immigration haïtienne au Québec. Ensuite, nous nous pencherons brièvement sur les difficultés éprouvées par les immigrants d’origine haïtienne dans leur processus d’insertion dans la société d’accueil. Puis, nous expliquerons comment un groupe de leaders d’origine haïtienne, qui se renouvelle d’ailleurs à travers divers cycles, à mis en œuvre divers types d’action, allant depuis l’alphabétisation jusqu’à la formation à l’entrepreneuriat, afin de faire face aux divers facteurs qui provoquent la situation d’exclusion de leur communauté.

 

 

 

Dans le contexte du conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine, les récentes attaques de vandalisme à l’encontre de gazoducs reliant la Russie à l’Allemagne, ayant provoqué d’énormes dégâts, a épouvanté la communauté internationale. Le droit international, soucieux de la protection de l’environnement, prévoit des sanctions en pareil cas. Il prévoit aussi l’indemnisation des victimes de catastrophes maritimes à l’instar de marées noires. Cependant, imaginons qu’une catastrophe comparable se produise dans les eaux territoriales d’un pays africains, aux moyens économiques réduits, de quelles sanctions concrètes pourrait-on vraiment parler si la Russie ou les États-Unis se révélaient auteurs de ces actes? C’est dire qu’en dehors des théories de droit international qu’ont tendance à répéter les juristes purs, la question de l’indemnisation des victimes de marées noires en Afrique déborde le cadre du droit et commande l’appel à l’interdisciplinarité. Plusieurs États africains ne sont pas en contexte favorable à la prise en compte des préoccupations de justice de cet ordre. La culture sociopolitique ambiante, les traditions et habitudes sociales en matière de rapport au droit, le déficit de puissance économique et géopolitique, etc., ne sont généralement pas propices à la mise en œuvre effective de l’indemnisation des victimes. Or, le développement durable auquel nous aspirons tous passera nécessairement par une gestion globale, concertée et interdépendante de tous ces enjeux.

L’adolescence est une période développementale chargée de défis variés et propice à l’émergence d’événements de vie négatifs et de symptômes somatiques. Par ailleurs, des études ont démontré que les événements de vie négatifs augmentent les risques de développer des symptômes somatiques alors que d’autres ont évalué le rôle modérateur de la personnalité sur ce lien prédictif. Or, la majorité de ces études ont utilisé une approche typologique de la personnalité (i.e. groupes d’individus avec différentes combinaisons de traits), mais peu ont utilisé une approche dimensionnelle. De plus, peu d’études ont utilisé un devis longitudinal prospectif et encore moins ont été faites auprès des adolescents. Ces divergences méthodologiques rendent donc difficile la généralisation des résultats. La présente étude vise alors en premier lieu à évaluer le rôle prédictif des événements de vie négatifs sur les symptômes somatiques à l’adolescence. En second lieu, elle évalue le rôle modérateur des traits de personnalité sur cette relation prédictive. Des analyses de régression contrôlant pour différents facteurs confondants ont permis de confirmer certaines hypothèses, notamment concernant le rôle prédictif des événements de vie négatifs, ainsi que le caractère potentiellement protecteur des traits de personnalité. Ainsi, cette recherche pourrait entre autres permettre l’amélioration des stratégies de dépistage des adolescents à risque de développer de tels symptômes.

L’orientation mentale maternelle (OMM) réfère à la capacité du parent à interpréter et commenter avec justesse les états mentaux de son enfant. Des études démontrent que l’OMM est associée à la sécurité affective et une meilleure régulation émotionnelle de l’enfant. Malgré ces effets positifs, peu d’études s’intéressent aux facteurs prédictifs associés à cette capacité parentale. L’objectif est donc d’examiner la contribution d’antécédents maternels théoriquement liés à l’OMM, soit l’attachement maternel, ses cognitions et le stress psychologique. Cette étude s’inscrit dans une recherche longitudinale plus vaste menée auprès de mères à risque modéré sur le plan psychosocial. L’échantillon se compose de 102 dyades mères-enfants (âge moyen 21,66 ans). L’attachement maternel au 2etrimestre de grossesse ainsi que les cognitions (sentiment d’auto-efficacité et impact parental) et le stress psychologique à 4 et 8 mois sont évalués via un questionnaire auto-révélé. L’OMM est mesurée par observation lors d’une interaction mère-enfant en contexte de jeu libre à 8 mois. Les résultats d’analyse de régression linéaire hiérarchique indiquent que la sécurité d’attachement et les cognitions des mères contribuent de façon significative et indépendante à l’OMM. Ce modèle explique 12,8% de la variance en contrôlant pour le revenu familial. Ces résultats permettent d’identifier les facteurs expliquant les différences individuelles de l’OMM, et plus largement, de la mentalisation parentale. 

Les effets supposés de la mondialisation sur le Graffiti hip-hop nous ont incité à sortir du cadre national, toutefois, l’étude simultanée de deux cas –terrains culturellement, géomorphologiquement et politiquement très distincts- n’est pas sans soulever la question du Comment permettre la « comparabilité » de l’incomparable ?

Nous expliciterons, dans un premier temps, en quoi l’application d’un dispositif d’enquête commun dans chaque terrain -intégrant, de 2012 à 2015, des observations et 97 entretiens avec différents acteurs (graffeur-se-s (68) ; « gestionnaires » d’actions publiques (29))- nous a permis de favoriser la construction des comparables.

Dans un deuxième temps, à l’aide de résultats préliminaires - qui seront présentés en deux parties : D’une part, en quoi les actions publiques menées envers le Graffiti tendent à promouvoir, voire à faire l’apologie du Graff’art;  ou comment, sous couvert d’une reconnaissance artistique, par le financement de murales elles luttent à moindre coût contre le Graffiti illégal. Tout en tentant par la même de mieux canaliser, apprivoiser, civiliser ce Graff’. D’autre part, il s’agira de démontrer comment la diversité des supports disponibles dans la ville et les actions publiques de traitement du Graffiti influencent les manières de pratiquer ou de performer des graffeur-se-s. - nous démontrerons comment le regard comparatif Montréal/Rennes permet de dégager des régularités sociales, mais également des spécificités pour chaque cas. 

Les simulations de patients virtuels sont des méthodes avantageuses pour la formation des professionnels de la santé. Pourtant, cette méthode d'enseignement est rarement utilisée par les professionnels qui travaillent ou prévoient travailler avec des personnes ayant des troubles liés à l'utilisation de substances psychoactives. Une revue de la portée concernant les simulations virtuelles de patients ayant des troubles liés à l'utilisation de substances dans le cadre de la formation des professionnels de la santé est réalisée. Des bases de données ont été consultées pour finalement inclure 12 articles évalués par des pairs et publiés entre janvier 2010 et juin 2024. Les méthodes de développement, d'administration et d'évaluation des performances des simulations sont variées. La plupart des simulations visent à développer le dépistage, l’intervention brève ou les compétences d'orientation. Elles ciblent une variété de disciplines, rapportent des résultats d'apprentissage positifs et sont bien acceptées par les apprenants. L'amélioration de la diversité des compétences cliniques et des populations de patients représentées dans les simulations, ainsi que le respect des meilleures pratiques en matière de développement et de mise en œuvre des simulations sont suggérés pour optimiser les résultats de la formation des professionnels.

Le contexte social contemporain exige des pratiques d’intervention sociale souples permettant de s’adapter à la mouvance des trajectoires et à la complexité des situations.  Parmi diverses « pratiques de proximité » mises en œuvre pour se rapprocher des populations vulnérables, le travail de rue est reconnu au Québec comme une forme d’accompagnement social
privilégiée auprès des jeunes et des adultes plus ou moins en rupture sociale.  Tel que mis en lumière dans ma thèse portant sur la construction culturelle du travail de rue, l’accompagnement réalisé par ces praticiens de proximité s’appuie sur leur ancrage dans la vie quotidienne des personnes, sur leur engagement dans la dynamique intersubjective avec elles et sur la continuité de sens et de liens qu’ils établissent entre les univers fragmentés de ceux qu’ils accompagnent.   Interprétant un volet des résultats d’une enquête ethnographique menée pour ma thèse au sein d’un organisme communautaire en travail de rue (Fontaine, 2011), cette communication décrira comment un travailleur de rue prend sa place et joue son rôle d’accompagnateur au cœur de la vie des personnes qu’il rejoint par le biais de son immersion dans un territoire donné.  Cette présentation mettra en lumière les principes de l’accompagnement social par le biais du travail de rue, soulignera les retombées potentielles de cette forme d’intervention et interrogera quelques paradoxes soulevés par l’approche de
proximité adoptée par ces praticiens. 

Au cours des dernières années, s'est manifestée dans le vaste champ de l'éducation et de l'orientation la préoccupation de considérer les rôles et stéréotypes sexuels conférés à certaines professions. Ces rôles et stéréotypes semblent peser sur l'orientation professionnelle des jeunes. Or la question de sexe et de genre dans les problématiques de l'orientation professionnelle inclut rarement celle de l'orientation sexuelle. Cette communication traitera des représentations que se font les conseillers et conseillères d'orientation pratiquant auprès des jeunes quant à l'imbrication potentielle de l'orientation sexuelle à l'orientation professionnelle.

Les objectifs sont, d'une part, de décrire les représentations qui sont ancrées et reproduites par rapport à l'articulation de l'orientation professionnelle et de l'orientation sexuelle et, d'autre part, de présenter les différentes prises de position parmi les conseillers et conseillères d'orientation afin de connaitre pour mieux saisir ce rapport entre les représentations et les pratiques professionnelles dans l'exercice du conseil auprès de jeunes d'orientation homosexuelle, bisexuelle, en questionnement ou perçus comme tels.

Pour atteindre ces objectifs, seront exposés les résultats obtenus dans le cadre d'un projet de recherche au doctorat, des résultats provenant d'un questionnaire écrit (élaboré à partir du site SurveyGizmo) ainsi que d'entrevues en dyade et de groupe.

 Description de la problématique de recherche

Ce projet de recherche porte sur la consommation d’alcool à Saint Éphrem-de-Beauce (Chaudière-Appalaches), un village du Québec (Canada). Ciblant notamment l’imaginaire social entourant ce type de consommation, j’analyserai les impacts des systèmes de valeurs ruraux ainsi que son influence dans la logique de cette consommation à partir des interactions affectives entre les gens du village.

Méthodologie

La collecte des données reposera, comme le prescrit la méthode ethnographique, sur des techniques éprouvées : observations en situation (Jaccoud et Mayer, 1997), entretiens qualitatifs (Poupart, 1997) et récits de vie topiques (Pires, 1989). L’approche analytique retenue est celle de la théorisation ancrée (Strauss et Corbin, 1990) qui sied bien à une approche interprétative. La thèse devrait être complétée au printemps 2015.

Résultats prémilinaires

Le travail sur le terrain (09/2013-06/2014) suit son cours. Par contre, quelques résultats préliminaires sont présentés ci-dessus:

1)Les usages sociaux de l'alcool à Saint Éphrem sont liés à une esthétique de la pratique du quotidien;

2)La plularité chez le gens du village sur la notion d'"alcoolique" est comprise comme une stratégie affective pour planifier la consommation de l'alcool dans la région et

3)Au même temps, à Saint Éphrem, le stigmate sur celui qui boit est lié à celui qui ne travaille pas et ce qui reçoit l’aide sociale.

Au Québec comme en France, les relations personnelles sont au cœur de la vie de nombreux individus. Si ces sociétés partagent des similarités, qu'en est-il de la manière dont ces relations sont vécues chez les ressortissant.e.s de ces cultures ?

Nous avons choisi une approche relationnelle pour répondre à cette question. Cette perspective met l'accent sur l'analyse des dynamiques qui traversent les relations personnelles pour se détacher des modèles préconçus qui limitent la perception de celles-ci. Nous avons ainsi étudié la formation des relations amoureuses et amicales entre Québécois.es et Français.es pour y observer le cadrage relationnel.

L'analyse de 12 entretiens réalisés auprès de jeunes adultes Québécois.es et Français.es nous a permis d'observer une variation culturelle des modèles de relation, qui se manifeste principalement sur deux plans. D'abord, l'entrée en relation amoureuse connaît une phase de « fréquentation » au Québec, qui permet d'apprendre à connaître le.la partenaire potentiel.le avant de s'engager dans une relation plus affirmée et officielle. Ensuite, les relations amicales ne connaissent pas le même processus de définition que les relations amoureuses, laissant parfois des Français.es moins intégré.e.s socialement face à des attentes auxquelles la relation ne répond pas. Dans ces deux cas, la manière dont une relation s'est définie et a évolué est une donnée déterminante dans la décision de certain.e.s Français.es d'envisager leur avenir au Québec.

Apparu une trentaine d’année le VIH/SIDA fait des victimes dans le monde. En Haïti, il a toujours été un sujet tabou lié à certains mythes de débauches sexuelles. Ainsi, les PVVIH sont victimes de discrimination, de préjugé et de stéréotypes des gens de leur communauté. Cette Communication a pour but de découvrir les représentations et les perceptions des jeunes chrétiens au VIH/SIDA. Elle met en relation les représentations sociales qu’ils se font et les pratiques constructives de leur réalité.

Suivant les résultats sur un échantillon de 100 jeunes dont 39% sont étudiants, 61% sont élèves secondaires, âgés entre 18 à 30 ans, on retrouve 54% femmes et 46% hommes. En effet, 73% des jeunes considèrent que le VIH/SIDA tue rapidement et prennent leur distance avec les PVVIH 25% le voit comme toutes les autres maladies et collaborent avec eux a un certain niveau, 2% sont indifférents. Ainsi, 45% des jeunes estiment que les PVVIH ne devraient pas avoir d’enfants pour freiner la propagation du virus. En outre, 82% des élèves estiment que ce sont des personnes irresponsables qui attrapent le virus  et 51% ont peur de fréquenter les mêmes lieux que les PVVIH de peur d’être contaminé accidentellement.

Ces informations montrent que l’aspect de la maladie sur le corps, les discours sur la maladie et l’expérience vécu façonnent et influencent la compréhension du VIH/SIDA et qu’il a lieu d’éduquer les jeunes à ce sujet.

Cette communication porte sur la structuration du débat public dans le cadre de controverses techno-industrielles. Le but est d'analyser comment émergent ou sont, au contraire, évitées certaines controverses. L'objet d'étude est l'industrie des nanotechnologies au Québec et il sera question de comment le débat public sur les nanotechnologies au Québec a été construit et comment les différents acteurs l’ont articulé.

La communication se penchera également sur le processus de mise en visibilité des enjeux qui fait en sorte de créer de l'engouement autour de certaines controverses et ce au détriment d’autres sujets. En nous basant sur l'analyse de dix entrevues menées avec des personnes clés du secteur des nanotechnologies au Québec ainsi que sur une analyse documentaire, des résultats préliminaires pourront être présentés. Une revue de littérature sur les enjeux sociaux de cette industrie et sur la construction des controverses appuiera cette analyse.

Les hommes adultes qui agressent sexuellement des enfants semblent présenter des problématiques dans l’enfance qui diffèrent de celles des agresseurs sexuels d’adolescents et d’adultes (Sigre-Leirós, Carvalho & Nobre, 2015). Ces problématiques seraient liées au développement de caractéristiques à l’âge adulte (Daversa & Knight, 2007) en cause dans le passage à l’acte délictuel. Afin d’améliorer la compréhension du passage à l’acte des agresseurs sexuels d’enfants, le but de la présente étude est d’identifier les relations entre ces facteurs de l’enfance et de l’âge adulte.

L’échantillon est composé de 586 hommes agresseurs sexuels. Des analyses de type régression linéaire multiple et régression logistique ont été effectuées afin d’identifier la nature des liens entre chacune des problématiques de l’enfance, telle que la violence sexuelle, et les caractéristiques personnelles qui y sont liées à l’âge adulte, tels que les intérêts sexuels déviants. Il est à noter que les divers types de problématiques à l’enfance semblent être principalement liées à des facteurs représentant des problématiques sexuelles. Ces relations sont présentées et analysées ainsi que les implications cliniques quant à la prévention en amont de la violence sexuelle et à l’intervention auprès des personnes identifiées comme étant des agresseurs sexuels d’enfants à l’âge adulte.

La pandémie de la COVID-19 a rapidement changé la vie obligeant une réorganisation sociale importante et inégalée, notamment par des efforts d’isolement ou de distanciation physique. Ces mesures préventives ont eu des impacts considérables sur la situation des familles québécoises et cette période d’adaptation a généré du stress. Bien qu’on sache que certaines familles ont vécu des enjeux considérables : maladie, pertes d’emploi, épuisement, conciliation famille-travail, etc. elles ont tout de même réussi à déployer plusieurs stratégies adaptatives pour y faire face. Cette communication présente les résultats du volet quantitatif ayant interrogé 352 familles québécoises à l'aide d'un questionnaire en ligne. Les résultats présenteront comment ces familles ont su développer différentes stratégies adaptatives et être résilientes pour faire face à cette crise sans précédent.  La connaissance produite contribuera à renforcer la résilience des familles afin qu’elles soient en mesure de mieux composer avec les enjeux liés aux possibles catastrophes.

Le projet Trajetvi : Trajectoires de vie, de violence et de recherche d’aide des femmes victimes de violence conjugale en contextes de vulnérabilité a pour objectif général de développer un modèle d’actions concertées visant à diminuer les conséquences de la violence conjugale et à mieux assurer la sécurité des femmes et des enfants. D’une durée de sept ans, ce projet rassemble dix-sept chercheurs et onze partenaires communautaires et institutionnels. La diversité de l’équipe, composée de membres aux préoccupations et aux intérêts variés, s’avère à la fois une richesse et un défi pour l’établissement d’un partenariat durable et fructueux.

Pour encourager le développement d’une vision commune et une cohésion entre les membres, un processus de documentation du partenariat a été amorcé dès le démarrage du projet. Se situant dans le cadre de ces travaux, la présente communication a pour objectifs 1) de décrire les relations entre les membres avant le démarrage du projet, relations dont l’évolution sera suivie et analysées à différents temps de mesure et 2) d’analyser leurs visons des composantes essentielles d’un partenariat de recherche.

Une méthodologie mixte est utilisée. L’analyse de réseaux permet d’abord de dresser un portrait précis des relations entre les membres en vue d’en suivre l’évolution. Les analyses qualitatives permettent ensuite de comparer les visions des acteurs par rapport au partenariat et d’en tirer des enseignements pour la suite du projet.

La littérature suggère que la période préscolaire en est une de transition (O’Connor et al., 2011), où l'enfant tente d'être plus autonome, développe ses propres buts et teste de nouvelles stratégies d'interactions sociales. Tous ces changements (Cassidy et al., 1992) pourraient affecter brièvement la relation parent-enfant, ce qui pourrait provoquer des taux temporairement plus élevés d'insécurité chez les enfants âgés de 2 à 4 ans. La présente étude tente de déterminer s’il existe une différence dans la classification d’attachement des enfants âgés de 3 à 4 ans en comparaison à des enfants plus âgés (4-5 ans). La sécurité d’attachement de 36 enfants d’âge préscolaire (21 garçons), entre 3 et 5 ans (mâge=44.12 mois, é.t=10.20) a été évaluée en laboratoire par l’entremise d’une procédure de séparation-réunion (Cassidy & Marvin, 1992). Le test de Fisher (Exact, p<.05) montre que les enfants âgés de 48 mois et moins sont moins susceptibles d'avoir un attachement sécurisé (scores résiduels ajustés, z=-2.2) et plus susceptibles d'avoir un attachement insécurisé (z=2.2) alors que c’est le contraire pour les enfants âgés de 49 mois et plus. Ces résultats semblent donc confirmer que la période préscolaire en est une de transition tel que suggéré par O’Connor et ses collègues (2011), bien que l’absence d’une mesure d’attachement à la petite enfance ne nous permette pas d’écarter la possibilité que les enfants deviennent simplement plus sécurisés avec le temps.

La présente recherche a pour objectif de déterminer si la perception de la corruption peut constituer l’un des facteurs du processus de radicalisation violente dans les pays en développement. Nous mettons en exergue la théorie de la privation relative, dont le développement est attribué à Robert K. Merton, comme fondement explicatif de l’extrémisme violent dans les pays en développement, où le vrai récit politique a cédé place à des discours logomachiques dans lesquels se dissout la spécificité des problèmes sociaux- dont notamment la corruption et l’injustice sociale. En nous appuyant sur des textes de propagande jihadiste, nous démontrons que la lutte anti-corruption constitue un argument d’endoctrinement. De plus, à l’aide du Modèle de radicalisation en escalier de Moghaddam (2005) et en faisant appel au concept de privation relative fraternaliste, formellement introduit dans la littérature sociologique par W. G. Runciman en 1966, nous mettons en évidence que le sentiment de frustration, inextricablement lié à la perception de la corruption et de l’injustice sociale, est susceptible de jouer le rôle de « catalyseur » lors des deux premières étapes du processus de radicalisation. Nous estimons qu’il serait pertinent de redonner vie à la privation relative, considérée comme un concept démodé, non pas pour son manque de robustesse analytique ou de puissance heuristique, mais en raison de son incapacité de séduire les criminologues réalistes de gauche au-delà du Millénaire.

La migration des personnes autochtones vers les centres urbains apporte beaucoup plus de bénéfices que d’inconvénients. Cela étant dit, lorsque les communautés se rencontrent, souvent sont mises à nues leurs principales faiblesses et lacunes. La communication traitera de ces faiblesses et de ces lacunes. La problématique qui sera centrale à notre exercice sera celle de l’itinérance. En effet, l’itinérance nous renvoie directement à la personne humaine et à notre capacité en tant que collectivité à produire de la solidarité. La façon dont nous nous occupons des plus vulnérables parmi nous est le reflet de notre humanité. La communication traitera de trois éléments distincts. Cette communication est tiré de notre engagement social en tant que chercheur auprès de l’organisme La Piaule de Val-d’Or. Premièrement, il sera question de l’itinérance autochtone à Val-d’Or. Nous tâcherons de la caractériser, de l’expliquer et de la comprendre de façon dynamique dans l’urbanisme local.  Deuxièmement, il sera question de l’inscription de cette itinérance autochtone dans le dispositif de services et de prise en charge locale. Nous aborderons les adaptations culturelles nécessaires à cette prise en charge pour prévenir les problèmes de santé de cette population et les risques de propagation du VIH/SIDA.  Finalement, nous aborderons la question de la criminalité que cette problématique amène pour voir comment elle s’insère dans l’ensemble des éléments dont il aura été question.



En matière de violence fondée sur le genre (VFG), les espaces virtuels semblent agir à la fois de véhicules à la violence, tout comme espace de ressources de soutien, de résilience et de résistance pour les victimes et communautés survivantes. Dans l’objectif de comprendre ce double rôle des espaces virtuels en matière de VFG, une étude de portée (Arskey & O’Malley, 2005) a été réalisée afin de cartographier les connaissances produites sur le sujet. Ce sont 279 documents provenant principalement de la littérature scientifique, et obtenus à partir d’une recherche lancée sur onze bases de données, qui ont été sélectionnés. L’analyse thématique de ce corpus, effectuée dans une perspective intersectionnelle, a d’abord permis de documenter les manières dont s’expriment les VFG en fonction des communautés de genre (femmes, LGBTQIA+, hommes). Puis, il a été possible de constater que les espaces virtuels sont des lieux d’existence et de survie pour les communautés où il est possible de s’exprimer, de s’entraider et de se mobiliser face aux VFG. D’ailleurs, ces divers modes d’existence nous ont montré la présence de dynamiques entre communautés de genre; les espaces virtuels sont des lieux de confrontation et de négociation, et ce, dans une logique d’extension des espaces réels. Dans un contexte de fortes polarisations sociales, cette synthèse des connaissances nous amène à dresser une série de recommandations afin de mitiger les VFG (re)produites en ligne.