Depuis les années 1990, des coopératives de « catadores » (ramasseurs de déchets recyclables) voient le jour dans plusieurs villes brésiliennes. Cette communication fera part d’une recherche sur les « catadores » de Belo horizonte qui, associés, luttent pour de meilleures conditions de travail et de vie.
Pour les « catadores », qui font partie du paysage urbain brésilien, le tri des ordures récoltées dans les rues ou les décharges est devenu un moyen de subsistance, basé sur la revente de ces détritus. Faute de pouvoir gagner autrement de quoi survivre, les « catadores » effectuent un travail important pour l’environnement en collectant des matières recyclables qui auraient été rejetées dans la nature, mais ils sont persécutés par le gouvernement et les autorités municipales, qui ne reconnaît pas leur activité. Il y a une certaine tolérance envers ces travailleurs, mais ils sont régulièrement victimes d’opérations de « nettoyage » visant à les déloger de la rue et à interdire leur travail.
En œuvrant dans le secteur informel, les « catadores » sont vulnérables. Pour eux, il s’agit d’un combat quotidien contre l’exclusion sociale dont ils sont victimes. Or, leur association coopérative cherche à donner une certaine formalité à leur informalité. Les résultats d’une enquête par entrevues et des observations directes que nous avons réalisées sur le terrain nous permettront de montrer comment et dans quelle mesure ils y parviennent.