Culturellement, dans la société traditionnelle burundaise caractérisée par le patriarcat, l’homme a un rôle d’autorité tandis que la femme a une position de subordination.
Des avancées se remarquent actuellement. Le contexte actuel est favorable à la promotion de l’égalité de genre. Néanmoins, des inégalités et relations de domination qui caractérisent les rapports hommes/femmes persistent toujours.
L’objectif principal de cette recherche était de dégager l’état des lieux des pratiques culturelles néfastes à l’encontre des filles et des femmes burundaises.
Cette étude de nature qualitative a été effectuée auprès des filles et des femmes de 15 à 60 ans, des membres des associations spécialisées en VBG, des leaders des associations féminines et de promotion des droits de l’homme, des leaders religieux. Les données récoltées à l’aide d’interview et de focus-groupe ont été traitées par analyse de contenu.
Les résultats montrent que des pratiques culturelles néfastes à l’encontre des filles et des femmes se manifestent par une littérature orale infériorisant la femme, la dot considérée comme un achat de la femme, la mainmise de l’homme sur le patrimoine familial, la femme qui n’a pas droit à la succession, la non représentation et le refus à l’expression, l’inégalité dans le partage des tâches et des responsabilités.
Des efforts visant à réduire l’ignorance comme la sensibilisation et l’information doivent être envisagés pour que les mentalités changent.