Les jeux vidéo ayant comme trame de fond l’histoire offrent aux joueurs une possibilité qui demeure inaccessible même aux historiens : celle d’agir dans le passé. Le jeu Assassin’s Creed, qui connaît présentement un grand succès, permet aux joueurs d’avoir un certain contrôle sur des événements historiques qui se sont déroulés dans plusieurs pays du monde tels que l’Italie, les États-Unis, le Canada, la France, etc.
Par l’entremise des missions proposées, les joueurs sont amenés à côtoyer des acteurs historiques, à explorer des territoires, à développer des stratégies de jeu et, en fin de compte, à se créer une compréhension des différentes réalités qui peuvent avoir une influence sur les individus, à travers l’expérimentation (McCall, 2013).
Nous nous proposons d’analyser la série AC Rogue qui se déroule dans les années 1750-1760 lors de la Guerre de 7 Ans, qui oppose l’Europe et ses colonies du Nouveau Monde. Plus précisément, nous proposons de démontrer que les enquêtes menées par les joueurs combinent des stratégies de jeu à des éléments de la méthode historique, en ce qui concerne la formulation d’une hypothèse, la collecte des données, l’analyse et l’interprétation.
En tant qu’outil pédagogique en classe d’histoire, ce jeu permettrait à l’élève, placé au cœur même d’une simulation historique, de mettre en relation des faits et d’établir des liens de causalité, deux des habiletés intellectuelles propres à la méthode historique (Langlois et Seigrobos, 1992).