Rencontrer une chercheuse d’étoiles

Coup de cœur

Je bouillonnais de hâte en entrant dans le cégep Garneau la soirée du 1^er novembre après avoir imaginé ce que les trois jours du forum représenteraient dans mon parcours. Durant cette soirée d’initiation du forum, j’ai assisté à de courts discours de chercheurs et chercheuses brillant·es. Puis, j’ai eu un coup de cœur. 

Une chercheuse s’était levée et présentée comme physicienne. Voilà, j’étais instantanément charmée. La physique me passionne depuis que je suis en secondaire 1 grâce à une merveilleuse vidéo informative sur YouTube intitulée « The Basics of the Higgs Boson- Dave Barney and Steve Goldfarb » (Les bases du boson de Higgs). Peu de temps après, je constatais qu’on parle souvent de grands physiciens et moins de grandes physiciennes. Cela mena à ce moment qui a enfreint les lois de la physique; mon intérêt s’est multiplié plus rapidement que la vitesse de la lumière. Sandrine Courtin a alors souligné la présence de l’intuition physique qui réside en toute personne dans ce monde. La curiosité admirative que j’éprouvais a redoublé.

Le jour suivant, l’atelier Matière et astres m’attendait. J’étais dans une salle avec des gens comme moi, des gens avec une soif indomptable d’apprendre, des gens avec une curiosité qui les mène à toujours s’émerveiller devant la réalité de notre Univers. Je parle autant des étudiants que des chercheuses et chercheurs. Nous étions des atomes d’uranium dans un réacteur nucléaire. Une question générait une autre question qui avait une réponse qui multipliait les questionnements et les chemins possibles de la discussion. J’étais redevenue enfant; je ne pouvais m’empêcher de demander « pourquoi, pourquoi, pourquoi? ». Le temps de l’atelier écoulé, je débordais de pensées sur les mystères de la réalité. Mon cœur était rempli de joie. 

Le jour suivant, l’atelier Matière et astres m’attendait. J’étais dans une salle avec des gens comme moi, des gens avec une soif indomptable d’apprendre, des gens avec une curiosité qui les mène à toujours s’émerveiller devant la réalité de notre Univers. Je parle autant des étudiants que des chercheuses et chercheurs.

Pendant le dîner, Sandrine a partagé des moments de son parcours qui mariait la danse et la physique. Même en tant qu’étudiante en double DEC en arts visuels et sciences de la nature, j’étais convaincue qu’il fallait que j’abandonne l’art pour réussir en science ou bien que j’abandonne la science pour réussir en art. Cette physicienne danseuse que j’ai rencontrée au forum a changé ma manière de penser. Comme la danse doit faire partie de sa vie, l’art doit faire partie de la mienne. 

Le dimanche, la dernière journée du forum, tous les chercheuses et chercheurs présents ont partagé des moments de leur parcours. Un détail liait le discours des deux femmes en physique, Marie-Lou Gendron-Marsolais et Sandrine Courtin : l’absence d’une idole en physique qui leur ressemblait.

C’est en me renseignant sur les recherches scientifiques d’aujourd’hui et en participant à des évènements de la relève scientifique actuelle que je me bâtis un coffre à trésor d’idoles qui me ressemblent. Grâce à des personnes persévérantes, je me sens sur un chemin sur lequel je serai acceptée. Quand on me dit : «  Tu me fais penser à Farah Alibay! », je ressens ma motivation me propulsait vers un futur riche intellectuellement. 

À la fin de la dernière conférence du forum, j’ai dit à Sandrine que je voulais devenir une ingénieure qui participe à des projets de recherche. Elle m’a regardée dans les yeux, puis elle a répondu que j’allais y arriver avec une certitude si robuste que j’étais convaincue. De l’expérience du forum, j’ai confirmé mon amour de l’apprentissage, et j’ai ajouté à mon coffre à trésor de nombreuses idoles qui sont des éléments précieux de mon cheminement scientifique comme de vie.