Ce retour sur un entretien passé me rappelle le défi proverbial de la mémoire, cette faculté oublieuse. Quelque 25 ans plus tard, il est dérangeant de relire son portrait présenté de manière joviale par un interviewer enthousiaste et intéressé. Je remercie Johanne Lebel pour son invitation à donner ma perspective deux décennies plus tard. Je le fais en abordant quelques aspects contextuels de la recherche scientifique, puis je résume l’aventure imprévue de ma carrière après 2000. La grande leçon pour mes collègues plus jeunes et moins jeunes est de garder l’œil sur les ouvertures possibles et plus nombreuses qu’on ne l’imagine de participer à la recherche : le « salut » existe hors du milieu académique1.
Au plan institutionnel
Un indicateur de l’importance accordée aux activités de recherche fondamentale et appliquée est la fraction des investissements publics et privés qui y sont consacrés par rapport au produit intérieur brut (PIB). Ce pourcentage est d’environ 3,5 % pour la Belgique, la Suisse, la Suède et les États-Unis. Pour l’ensemble des pays, ce pourcentage actuellement à 2,65 % est en croissance2. Au Canada cette fraction n’a cessé de diminuer passant de 2,0 % qu’elle était en 2000 à 1,6 % en 2020. Sans surprise, les dépenses des grands conseils de recherche du Canada stagnent ou diminuent en dollars constants. Pour le Conseil de recherche en sciences naturelles et génie, elles étaient de $1,1 milliard il y 10 ans et $1,3 milliard en 2019-2020. Le Canada demeure un pays étonnamment frileux en R&D. Les politiciens doivent être poussés par les électeurs; il importe donc que les chercheurs fassent valoir leurs travaux et l’importance de leur propre existence.
L’évolution du financement global des universités (de juridiction provinciale) a été positive malgré un apport à peu près constant du fédéral en ce qui concerne la recherche. Il demeure que la part essentielle de financement public (46 %) des universités diminue alors que celle résultant des frais de scolarité (30 %) croit grâce aux frais élevés imposés aux étudiants étrangers; ces derniers contribuent à près de 40 % de ces frais3, une évolution surprenante et risquée sur le plan financier.
En 1999, je percevais cet essoufflement du support à la recherche que je caricaturais en disait que c’était comme « de couper les moteurs en vol parce qu’on pense que l’avion continuera de voler ». Au tournant de l’an 2000, nous vivions la fin des fastes années 1980 et des débuts de la décennie 1990. Je m’interrogeais alors sur la pertinence de poursuivre ma carrière dans le milieu universitaire canadien.
Aujourd’hui, les « moteurs » de la recherche ne furent pas coupés, mais ils fonctionnent au ralenti depuis un bon moment.
Au plan personnel
En 1999, rien de précis ne se dessinait et loin encore de moi était l’idée taboue de faire un saut hors du bercail académique. Pourtant j’avais devant moi ma nouvelle barque. À titre de membre canadien du comité scientifique et président du Conseil d’administration de l’Observatoire international Gemini alors en construction, je pressentais les promesses du nouvel observatoire dont on achevait la construction. Fin 1999, Gemini afficha le nouveau poste de directeur de Gemini Nord, sur l’Ile d’Hawaï et de directeur scientifique de l’observatoire international. Durant les fêtes de Noël, je décidai de tenter ma chance. La charge était de mettre en fonction le nouveau télescope et de donner l’orientation scientifique en collaboration avec les astronomes des sept pays participants : États-Unis, Grande Bretagne, Canada, Australie, Brésil, Argentine et Chili.
Je fus poussé par une curieuse pichenette : l’étonnante mesure de compression budgétaire mise de l’avant par l’Université Laval. Voulant amincir son budget, l’université offrait une année de salaire à ceux et celles qui prenaient une retraite anticipée. L’offre saugrenue ne fut pas déterminante en soi, mais amplifiait dans mon esprit mes appréhensions relatives à l’ère de « dégraissage » en cours. Le poste de Gemini me fut offert.
En septembre 2000, je quittai l’Université Laval pour Hilo, une ville côtière, où Gemini North a ses quartiers généraux. Mes débuts avec le télescope et la nouvelle équipe d’astronomes, d’ingénieurs, de techniciens et d’administrateurs de 16 nationalités furent intenses. En trois mois, j’appris plus de choses en gestion qu’en 23 ans à l’université.
Mes six années à Gemini Nord (Hawaii) furent suivies de trois années à Gemini Sud (Chili). Je considère aujourd’hui ces neuf années comme les plus inspirantes et les plus riches de toute ma carrière. Sur le plan astronomique, j’ai appuyé à fond la recherche d’exoplanètes et vu la naissance spectaculaire de cette nouvelle sous-discipline.
En 2009 après presque dix ans de direction d’observatoire, j’acceptai un poste au Bureau des grandes installations scientifiques de la National Science Foundation (NSF) à Arlington (Virginia), tout près de Washington D.C. Je joignis le petit groupe devant surveiller le fonctionnement d’une vingtaine de grands laboratoires scientifiques financés par la NSF. Après deux riches années, je me retrouvai en 2011 à Baltimore au Space Telescope Science Institute (STScI) qui assure le fonctionnement du Télescope spatial Hubble. On me demandait d’aider au soutien et au mentorat de l’équipe des chercheurs et de travailler à la planification de l’Institut lorsque le James Webb Space Telescope serait en fonction4. Ce fut une année stimulante d’autant que je me retrouvais en milieu académique, le STScI étant sur le campus de l’éminente Johns Hopkins University.
Nonobstant une « retraite » à la fin de 2012, je continue toujours de baigner dans la big science, impliqué dans les grandes installations scientifiques, américaines et européennes. J’apprécie participer à tous les aspects d’évaluation d’un projet, surtout les visites de plusieurs jours aux installations et les interactions avec les équipes de ces centres prestigieux. J’ai pu suivre étroitement la mise en marche et le succès de LIGO, le célèbre observatoire d’ondes gravitationnelles. Je me suis aussi retrouvé à Hong Kong trois jours à bord du Joides Resolution, le navire de forage scientifique des fonds océaniques. Les projets en ingénierie du Natural Hazards Engineering Research Infrastructure pour la recherche en prévention des dommages causés par les tremblements de terre, les ouragans et les tsunamis ont permis d’élargir mon expertise.
Je demeure aussi témoin des profonds changements structuraux amenés par l’internationalisation de la recherche, l’arrivée massive des chercheurs des pays émergents, et la présence grandissante des femmes en science5.
Ma carrière actuelle est aussi celle d’un écrivain poursuivant une exploration de la nature et du rôle de la science dans la connaissance et la compréhension du monde. Depuis 2013, j’ai publié une douzaine d’ouvrages en français et en anglais, principalement sur l’histoire des sciences et l’épistémologie. Mon engagement le plus inusité? Plusieurs articles scientifiques publiés dans Shargh, quotidien progressiste de Téhéran, avec d’audacieux collègues iraniens.
J’aime bouger, ce qui fait que je suis une sorte d’expert « non expert », mais je sais beaucoup de choses.
Ce qui m’a manqué ces deux dernières décennies? Enseigner et apprendre avec les étudiants.
Ma carrière actuelle est aussi celle d’un écrivain poursuivant une exploration de la nature et du rôle de la science dans la connaissance et la compréhension du monde. [...] Ce qui m’a manqué ces deux dernières décennies? Enseigner et apprendre avec les étudiants.
La tête dans les étoiles, il y a 25 ans...
Cet entretien avec Jean-René Roy a été réalisé par le journaliste René Vézina, et publié initialement dans Interface, la revue de la recherche de l'Acfas, volume 20, numéro 6, novembre-décembre 1999.
Jean-René Roy avait 9 ans quand il comprit qu’il serait un jour astronome. C’était un soir d’automne, en 1952. Revenant à la maison, chez lui à Acton Vale, il se mit soudain à contempler, fasciné, le ciel étoilé. Son feu sacré pour la science venait de s’allumer. Il ne s'est jamais éteint.
Professeur de physique à l’Université Laval, Jean-René Roy est aujourd'hui un astrophysicien québécois très renommé au sein de la communauté scientifique mondiale. À preuve, notamment: on l'a choisi pour présider le Conseil international de direction de l’observatoire Gemini, cet exceptionnel centre d'exploration du cosmos qui s'appuie sur deux télescopes géants. Le premier, Gemini Nord, situé sur le sommet du Mauna Kea, à Hawaï, a été inauguré le 25 juin dernier, même s’il n’entrera en fonction que dans quelques mois. Son jumeau, Gemini Sud, est en construction sur le Cerro Pachon, au Chili. Leurs miroirs de 8 m de diamètre sont parmi les plus grands au monde. Celui du télescope spatial Hubble, par exemple, ne fait que 2,4 m. Mais c'est surtout leur possibilité de capter le rayonnement infrarouge émis par les étoiles lointaines qui fait leur force et qui enthousiasme Jean-René Roy.
« L'observation dans l’infrarouge est plus exacte parce qu’elle est moins sensible aux turbulences que cause l’atmosphère. Nous pourrons ainsi obtenir des images beaucoup plus précises. Jamais nous n’avons été aussi bien équipés pour interroger l'univers », dit-il.
Si ses objets d’étude sont lointains, Jean-René Roy, lui, n’a rien d’un scientifique distant, bien au contraire. Au fil des ans, j'ai été moi-même en mesure d'apprécier ses talents de communicateur et de vulgarisateur scientifique. Il y a une douzaine d'années, à Québec, il avait volontiers accepté de participer à une émission que nous avions intitulée Des enfants et des étoiles. Pendant une heure, en direct à la radio de Radio-Canada, il avait répondu aux questions souvent ingénues d’écoliers de quatrième et cinquième année, du genre « Qu'est-ce qui arrive si on échappe une goutte d'eau dans l’espace? ». Plus tard, en 1996, nous avons récidivé, nous installant cette fois à l'observatoire du mont Mégantic afin d’enregistrer une émission de Noël un peu spéciale pour le réseau FM de Radio-Canada. Jean-René Roy avait alors raconté pendant deux heures l’évolution de l’astrophysique et de notre perception de l’univers. Le Noël des étoiles était agrémenté de son propre choix musical, éclectique, allant du jazz aux mélodies du cap Vert en passant comme il se doit par Planètes, la suite pour orchestre de Gustav Holst.
Interface, la revue de la recherche, a aussi profité de son penchant pour la communication et la vulgarisation scientifique puisqu’il a fait partie du comité de rédaction du magazine pendant cinq ans. Il est cette année le président d’honneur du 34e Congrès de l’Association des professeurs de sciences du Québec. Il vient de publier son dernier livre, un essai sur notre rapport à la connaissance et aux avancés technologiques, Les héritiers de Prométhée.
Et il est loin de se complaire dans la facilité! Ses plus récents articles scientifiques portent, par exemple, sur les techniques d'imagerie spectrophotométrique ou sur les flambées de formation d’étoiles massives ou starburst. « En fait, aux dix ans, je change de domaine de recherches. Je suis l’antithèse de la personne qui poursuit sa thèse de doctorat toute sa vie. C’est ce qui m'a empêché, j'imagine, de devenir l'autorité suprême dans un domaine. Mais je suis incapable de rester éternellement sur le même cheval. Il y a trop à faire et à étudier. »
Qu’est-ce qui a, au départ, nourri cette passion? « Peut-être l’influence de pionniers comme Fernand Seguin. J’étais captivé par ses premières émissions à la télé, comme La science en pantoufles. » C’est là l’époque de son cours classique au Mont Sacré-Cœur, à Granby. En 1957, alors que les communistes sont associés au diable, les Soviétiques frappent l’imagination avec le lancement de Spoutnik. Jean-René Roy commence à lire les vieux livres d’astronomie du collège, comme ceux de l'abbé Moreux. « Je suis encore étonné d’en avoir retenu quelque chose, dit-il, mais c'est ce qu’on avait sous la main. »
Qu’est-ce qui a, au départ, nourri cette passion [pour l'espace]? "Peut-être l’influence de pionniers comme Fernand Seguin. J’étais captivé par ses premières émissions à la télé, comme La science en pantoufles."
Aujourd'hui encore, il dévore une centaine de livres par année, depuis les romans québécois et étrangers jusqu’aux essais sur la science et sa morale, aidé par sa maîtrise de quatre langues (français, anglais, espagnol et portugais) et même la connaissance du russe, qu'il a étudiées au baccalauréat pour lire des textes scientifiques sans traduction. Mais pas de science-fiction. « Je m'ennuie avec Asimov et les autres, exception faite, peut-être, de Fred Hoyle, cet astrophysicien auteur. » En revanche, il aime Richard Dawkins, « bouillonnant d’idées, parfois provocantes, le Carl Sagan de la génétique ». Et Cari Sagan lui-même? « C’est vrai que ses manières pouvaient paraître outrancières.» On lui a parfois reproché, par exemple, son penchant pour l’information spectacle. « Mais il a eu beaucoup de mérite, ne serait-ce que par ses croisades contre l’obscurantisme d’une certaine droite américaine aux idées moyenâgeuses. » Il suffit de se rappeler, comme Jean-René Roy le souligne lui-même dans Les héritiers de Prométhée, que 47 % des Américains croient toujours que l’homme a été créé par Dieu il y a dix mille ans, ce qui conforte les tenants du créationnisme dans leur lutte contre l’enseignement de la théorie de l’évolution.
Jean-René Roy a lui-même commencé sa carrière de chercheur aux États-Unis après avoir parfait sa formation ici. « Je suis à l’exemple de cette génération des années 1960 qui a pu profiter des ouvertures créées par la Révolution tranquille pour accéder à l’ université. Nous étions dix enfants, j'étais l’aîné, et mes parents ont dû faire des sacrifices pour nous aider. » En 1969, il termine son baccalauréat en physique à l'Université de Montréal après avoir été tenté un moment par l'océanographie et l’Université de la Colombie-Britannique. L’attrait des étoiles a été plus fort. Suivront une maîtrise et un doctorat en astrophysique à l'université Western Ontario.
En 1973, Jean-René Roy prend le chemin de l'observatoire Sacramento Peak, au Nouveau-Mexique, pour étudier les éruptions solaires. Il l’ignore à ce moment, mais ses recherches sont financées en partie par l’armée de l'air américaine. Quel est l’objectif? « L’émission de particules radioactives, au cours de ces éruptions, vient ioniser l'atmosphère et risque de perturber les systèmes de télécommunications... et les radars. Par ailleurs, l'effet d’une grande éruption dans la haute atmosphère s'apparente à l'explosion d'une bombe thermonucléaire. Il semblait utile de pouvoir différencier les deux. La capacité de prédire de telles éruptions aurait pu comporter de grands avantages stratégiques, tant défensivement qu’offensivement. Mais — dommage pour l’armée — on ne peut pas prédire les éruptions solaires. » Son intérêt pour le Soleil le pousse ensuite vers le California Institute of Technology, puis vers l'Université d'Utrecht, en Hollande, avant de le ramener comme attaché de recherche au nouvel Institut Hertzberg d'astrophysique du Conseil national de recherche, à Ottawa.
Sa réputation grandit alors dans les cercles mondiaux de l'astrophysique. En 1977, il reçoit trois offres d’emploi fermes : l'une d'Ottawa, la deuxième de l'Université de Californie à San Diego, la troisième de l’Université Laval. « J’avais cru ne pas revenir, puisque l’astrophysique était quasi inexistante chez nous, et voici qu'on m’offrait la possibilité de bâtir quelque chose de solide. J’ai choisi Laval, d'autant plus que le Canada était en train de mettre en fonction un grand télescope à Hawaï, avec la France, et qu’on nous demandait des équipes de scientifiques. » Parallèlement, il collabore tout de suite avec ses collègues de l'Université de Montréal pour ouvrir l’Observatoire du mont Mégantic, en 1978. Jean-René Roy change ainsi de cap : désormais, il travaille en physique de la matière interstellaire, celle qui forme les étoiles. Mais durant ces années-là, il se rend compte que ses appuis sont modestes et que la cause de l’astrophysique est loin d’être gagnée à l'Université Laval. « J'étais naïf, je suppose. Même si l’université a réussi sa conversion au monde moderne. Notre société néolibérale demeure myope. Ailleurs, on investit massivement dans l’éducation. Ici, on retranche. C’est comme si on coupait les moteurs, en avion, en imaginant que celui-ci peut continuer à voler parce qu’il est rendu haut! »
En 1984, il prend une sabbatique et joint l’Observatoire anglo-australien en Australie, dont le télescope est situé à 500 km à l’intérieur des Outbacks (il y est depuis retourné une dizaine de fois.) C’est l’occasion de suivre une nouvelle orientation, qui touche cette fois l’évolution des galaxies. « On croyait à l'époque que l'essentiel de l’univers avait été formé au cours du premier milliard d’années. Philosophiquement, cette vision ne me plaisait pas trop. D’accord, le départ est important, mais nous vivons dans un univers en changement constant. Pourquoi conserver ce paradigme biblique de galaxies fixées pour toujours? Je me suis donc mis à la recherche de mécanismes qui prouveraient l'existence de métamorphoses continues. On sait aujourd'hui qu'elles existent : seulement cette année, je dirige trois doctorats qui vont dans le sens de cette hypothèse. Dans l’Astrophysical Journal du 1er mai dernier, Yvan Dutil a publié un article intitulé « Évidences chimiques pour la transformation des galaxies spirales ». Pour le milieu, c'est un titre provocant! Ça me plaît bien de voir se faire brasser des notions bien établies!»
Entre-temps, il aura connu du succès avec d'autres collègues de l'Université Laval. Ainsi, Eduardo Hardy et lui ont été parmi les premiers astrophysiciens à se voir octroyer du temps d’observation avec le télescope spatial Hubble. Leur travail s'est intensifié une fois corrigé le défaut optique qui affligeait Hubble, et les gens de l'Université Laval ont continué à se distinguer. En 1995 et 1996, leurs expériences ont occupé 2,5 % du temps d’observation total de Hubble, géré depuis l'Université John Hopkins, à Baltimore. C’était là la plus forte participation de toutes les universités canadiennes et l’une des plus importantes en Amérique du Nord. « Avec Laurent Drissen et Carmelle Robert, nous innovons en ce qui concerne la connaissance des étoiles massives, quinze fois plus denses au moment de leur naissance que notre Soleil. » Jean-René Roy vise sans cesse de nouvelles cibles. Il s'intéresse aujourd'hui à la genèse même des étoiles et recherche activement ces galaxies riches en gaz, véritables pouponnières d’étoiles. « Même si les langes du berceau sont opaques, nous avons quand même réussi, presque par hasard, à découvrir en 1996 une toute nouvelle étoile.» On l’a baptisée, comme il se doit, DRR-1, pour Drissen, Roy et Robert!6.
Lui qui se passionne pour l’exploration du cosmos n’arrête pas de parcourir la Terre dans tous les sens sur la piste des grands observatoires, de l’Australie jusqu'au Chili avec évidemment de fréquents arrêts sur le Mauna Kea, à Hawaï. « Quand j’étais étudiant diplômé, nos professeurs travaillaient à la construction du grand télescope Canada-France et ils nous l'ont donné. Je ne fais que prendre le relais pour aider la prochaine génération. Ce sont les jeunes, avec des idées dénuées de préjugés, qui vont percer la muraille de l'univers. »
- 1 Pour en savoir plus, voir mon essai Les carnets d’un astrophysicien, Québec : MultiMondes, 2013.
- 2The Word Bank, « Research and development expenditure (% of GDP), https://data.worldbank.org/indicator/GB.XPD.RSDV.GD.ZS
- 3Voir « Informations financières des universités pour l'année scolaire 2018-2019 et projections des répercussions de la COVID–19 pour l'année scolaire 2020-2021 », https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/201008/dq201008b-fra.htm
- 4L'équipe en place pensait alors pouvoir lancer le télescope en 2015. IL a finalement pris son envol en décembre 2021, et produit ses premières images en juillet 2023.
- 5Jean-René Roy, Les héritiers de Prométhée, L’influence de la science sur l’humain et son univers, Québec : Les Presses de l’Université Laval, 2019.
- 6Voir Interface, vol. 19 n°6, p. 15-16
- Jean-René Roy
astrophysicien et auteur
Jean-René Roy est astrophysicien. Il a travaillé à l’Université Laval, à l’Observatoire international Gemini (Hawai’i et Chili), à la National Science Foundation (États Unis) et au Space Telescope Science Institute (États Unis). En plus de Trente images qui ont révélé l’univers (PUL 2019), il a récemment publié Les héritiers de Prométhée, 2e édition (PUL 2017), Sur la science qui surprend, éclaire et dérange (PUL 2018) et Unveiling Galaxies, The Role of Images in Astronomical Discovery (Cambridge University Press 2018).
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