Plus de 60 chercheur(e)s de partout au Canada se sont regroupé(e)s pour produire un document présentant une liste de solutions, adaptées au Canada et au Québec.
Les chercheurs canadiens passent à l'action
Un peu partout sur la planète, on prépare les négociations internationales qui se tiendront à Paris en décembre 2015. L’importance de la conférence Paris Climat 2015 s’explique par l’échec, en 2009, de la conférence tenue à Copenhague où les pays ont échoué dans leur tentative de ralentir la détérioration du climat. Les cibles de réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES) actuelles nous dirigent en effet vers une augmentation de température supérieure de 2 oC, soit au-delà du seuil critique établi par les scientifiques. Passé ce seuil, il y a un risque d’un emballement, d’un effet de rétroactions positives qu’on ne pourra plus contrôler. Les chefs de 190 états tenteront donc à Paris d’augmenter l’ambition des cibles de réduction.
L’enjeu est de la plus haute importance puisque nos actions d’aujourd’hui déterminent le monde de demain. Tous doivent contribuer et vite.
La contribution de plus 60 chercheurs canadiens : un rapport centré sur l’action
Plus de 60 chercheur(e)s de partout au Canada se sont regroupé(e)s pour produire un document centré sur l’action et présentant une liste de solutions, adaptées au Canada et au Québec, afin de permettre de concrétiser la lutte contre les changements climatiques en s’appuyant sur des bases scientifiques solides.
Ce groupe multidisciplinaire a réuni des spécialistes en agriculture, écologie, économie, énergie, gestion des ressources naturelles, gestion des ressources minières, foresterie, philosophie, physique, sociologie, sciences politiques et transport.
- Parmi ce groupe, Catherine Morency, professeure-chercheure à l'École Polytechnique de Montréal, a publié dans le cadre du développement du rapport un article sur la question des transports, Faire bouger les transports, c'est le tournant de la durabilité pour nos villes.
Endossez le rapport
Agir sur les changements climatiques : les solutions d’universitaires canadiens et canadiennes est un consensus d’options de réduction des émissions de GES basé sur la science. Il est produit par dans le cadre des Dialogues pour un Canada vert (DCV), une initiative parrainée par la Chaire UNESCO-McGill Dialogues pour un avenir durable et l’Institut Trottier pour la science et les politiques publiques.
Le rapport propose dix orientations stratégiques en matière de politiques climatiques pouvant être adoptées au Canada afin d’amorcer la transition nécessaire vers une société viable et sobre en carbone. Pour soutenir cette initiative, je vous invite à endosser le rapport en ajoutant votre nom dans la colonne de droite.
Je vous invite à endosser le rapport en ajoutant votre nom dans la colonne de droite.
Commentez les 10 orientations stratégiques
Pour la suite du présent rapport et dans l’optique de l’écriture d’un livre blanc pour les élections fédérales d’octobre et pour la conférence Paris Climat 2015, des annexes, des commentaires s’ajouteront.
Je vous invite à commenter les 10 orientations, à la fin de l'article.
Merci de contribuer, en bas de l'article, par vos commentaires, en lien avec l’une des 10 orientations suivantes :
- Établir un prix sur le carbone.
- Inclure des objectifs audacieux de production d’électricité à faibles émissions de gaz à effets de serre (GES) dans les plans d’actions climatiques du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux.
- Intégrer le secteur de la production pétrolière et gazière dans les politiques climatiques.
- Adopter une politique énergétique à multiples niveaux ayant comme éléments centraux l’efficacité énergétique et la coopération en matière d’électrification.
- Adopter rapidement des stratégies de transport à faibles émissions de GES dans l’ensemble du Canada.
- Intégrer l’aménagement du territoire dans les politiques de planification des infrastructures, d’utilisation des terres, du transport et d’énergie.
- Soutenir la transformation du secteur du bâtiment en un secteur neutre en carbone ou même au bilan carbone positif.
- Partager la biodiversité et la qualité de l’eau durant la transition vers une société sobre en carbone, tout en visant une approche nette positive.
- Soutenir les pratiques viables de pêches, foresterie et agriculture permettant la réduction des émissions de GES, la séquestration du carbone, la protection de la diversité biologique et de la qualité de l’eau.
- Faciliter la transition vers une société viable et sobre en carbone par l’établissement d’institutions adéquates et ouvertes à la participation citoyenne.
- Catherine Potvin
Université McGill
Catherine Potvin est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’atténuation des changements climatique et la forêt tropicale et de la Chaire UNESCO-McGill Dialogues pour un avenir durable. C’est une biologiste spécialiste en écologie tropicale et préoccupée par les changements climatiques. Son groupe de recherche se spécialise dans l’étude du cycle du carbone en forêt tropicale et de l’utilisation des terres et la protection de ces forêts. Elle a été pendant 7 ans négociatrice pour le Panama à la UN Convention Cadre sur les Changements Climatiques ou elle était responsable du développement d’un mécanisme visant à réduire le déboisement et la dégradation des forêts. Elle pilote actuellement l’initiative Dialogue pour un Canada vert qui regroupe de plus de 55 chercheur(e)s à travers le Canada et vise à proposer au début de 2015 une feuille de route permettant au Canada d’avancer dans la lutte contre les changements climatiques. Elle a obtenu un baccalauréat en biologie et une maitrise à l’université de Montréal, puis, en 1985, terminé un doctorat en botanique de l’université Duke en Caroline du Nord. Après des études postdoctorales en statistique à l’université de Montréal elle a été engagée au département de biologie de l’Université McGill ou elle est professeure titulaire. Elle est également mère et grand-mère.
Note de la rédaction : Les textes publiés et les opinions exprimées dans Découvrir n’engagent que les auteurs, et ne représentent pas nécessairement les positions de l’Acfas.
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