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Plusieurs études ont démontré que le vieillissement normal était associé à des atrophies de la matière grise dans certaines régions du cerveau. Toutefois, il semble que l’étude des interrelations entre les régions du cerveau serait essentielle afin de comprendre les changements anatomiques et cognitifs qui surviennent avec l’âge. Ainsi, la «morphométrie voxel par voxel» a été appliquée sur des images anatomiques afin de comparer les patrons de covariance structurelle de la matière grise dans huit réseaux reliés à des fonctions sensorimotrices et cognitives de haut niveau chez les jeunes adultes (n=97, M=24.2±3.7 ans) et les personnes âgées (n=91, M=67.0±5.9 ans). Cette approche est liée à l’hypothèse selon laquelle des régions cérébrales reliées au niveau fonctionnel montreraient des corrélations au niveau de leurs volumes de matière grise, ce qui serait dû à des facteurs trophiques ou à une plasticité résultant d’une expérience commune. Ainsi, une réduction de la force des patrons de covariance chez les personnes âgées a été observée, particulièrement dans les réseaux cognitifs de haut niveau tels que le réseau des habiletés langagières sémantiques,  celui  de la «salience» et celui des fonctions exécutives. En conclusion, le vieillissement normal aurait un impact sur l’organisation topologique des réseaux, mais l’âge n’agit pas indistinctement sur tous les réseaux.  Ces changements semblent plutôt dépendre des fonctions qui sont sous-tendues par les réseaux eux-mêmes.

L’accumulation des dommages oxydatifs cérébraux est un des facteurs prédominants dans le développement des maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Bien que des études démontrent l’intérêt des polyphénols dans la lutte contre le vieillissement des cellules neuronales lié aux dommages oxydatifs, les concentrations efficaces in-vitro sont largement supérieures à celles observées dans le plasma in vivo. Or en raison de leurs mécanismes d’oxydation, la combinaison de plusieurs composés phénoliques pourrait potentialiser leurs effets neuroprotecteurs, en lien avec la production de métabolites issus de leur oxydation.

Afin de tester notre hypothèse, nous avons utiliser une approche pluridisciplinaire intégrant des modèles biologiques et des outils électrochimiques permettant de mimer les réactions de transfert d’électrons. Nous avons démontré qu’une association équimolaire d’oleuropéine, de tyrosol et d’acide p-coumarique offre une neuroprotection par diminution de la production de ROS intracellulaires et par l’activation des facteurs de régulation rédox. En conditions oxydatives, l’oleuropéine est protégée de l’oxydation grâce à un processus de régénération. La formation d’hétérodimères au potentiel neuroprotecteur significatif a également été observé. Ce travail confirme le potentiel neuroprotecteur de composés issus de l’oxydation est possible et ouvre la voie à de nouvelles approches pour le développement de formulations efficaces pour limiter le stress oxydatif au niveau cérébral.

Analyse de l'implantation d’une trajectoire de soins pharmaceutiques chez les aînés

Introduction : Les effets indésirables médicamenteux contribuent à 30 % des hospitalisations chez les aînés, dont la moitié pourrait être évitée. Les trajectoires de soins pharmaceutiques réduisent les réadmissions, bien que les interventions optimales et leur implantation restent à évaluer. Cette étude vise à mieux comprendre les facilitateurs et les obstacles à l’implantation d’une trajectoire de soins pharmaceutiques au Québec.

Méthodes : L’étude pilote a été menée de septembre 2018 à août 2019 dans la région de Magog. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès dix professionnels impliqués dans l’intervention. L’analyse a été effectuée à partir d’un arbre de codage mixte fondé sur le cadre conceptuel d’implantation de Damschroder

Résultats : Les facilitateurs de l’implantation incluent les formations et une rémunération supplémentaire pour les professionnels impliqués, la présence de leaders sur le terrain et la collaboration interprofessionnelle aux suivis des patients. Les obstacles comprennent le manque d’organisation du temps alloué à l’intervention, le manque de compétence à l’utilisation de nouveau logiciel informatique et la difficulté à rejoindre certains patients.

Conclusion : Les résultats montrent la faisabilité d’implanter l’intervention pilote dans une région. Sa dissémination en cours dans trois régions du Québec permettra d’en poursuivre l’évaluation.

Cette étude visait à explorer la manière dont les personnes âgées (PA) ont vécu l'utilisation d'applications de réalité virtuelle immersive (RVi) visant à promouvoir et à évaluer l'activité des membres supérieurs.

Une conception qualitative (paradigme interprétativiste) a été employée. Trente PA de plus de 60 ans ont été recrutées dans la population canadienne. Après une séance de RVi, des entretiens semi-structurés ont été menés pour recueillir les impressions des participants. Une analyse thématique utilisant un cadre en six phases a été réalisée pour identifier et analyser les thèmes clés issus des entretiens.

Cinq thèmes principaux ont émergé de l'analyse des résultats finaux : l'expérience antérieure et les appréhensions à l'égard de la RVi, le confort et la facilité d'utilisation de l'appareil, la conception de l’environnement virtuel, l'interaction et la ludification dans la RVi, et l'applicabilité clinique de la RVi. Dans l'ensemble, les PA ont semblé motivées par les interactions ludiques, stimulantes et divertissantes offertes par la RVi. La RVi a été décrite comme bénéfique pour la motricité et la cognition, et a été considérée comme un outil intéressant pour réaliser des exercices et évaluer les performances de manière plus autonome.

Les résultats de ce travail semblent indiquer tout le potentiel de la RVi pour augmenter l’activité physique des PA à travers des interactions ludiques et multisensorielles, en vue de ralentir le déclin cognitivo-fonctionnel.

Problématique: Les chutes représentent la source de blessures la plus coûteuse des soins de
santé au Canada (SAUVE-QUI-PENSE, 2009) et 86% des hospitalisations des ainés sont
une conséquence directe d’une blessure à la suite d’une chute (ICIS, 2010).

Objectif: Présenter le programme MARCHE VERS LE FUTUR, conçu par une équipe interprofessionnelle pour
offrir des activités de prévention des chutes par vidéoconférence aux ainés vivant
dans des communautés francophones en situation minoritaire, particulièrement à
l’extérieur des grands centres.

Méthode: MARCHE VERS LE FUTUR repose sur la pratique exemplaire en proposant d’agir sur 4 familles
de facteurs de risque de chutes (biologiques, comportementaux, environnementaux
et socio-économiques) identifiées par l’Agence de la santé publique du Canada (2005).
Les exercices en groupe et à domicile et des capsules d’information sont choisis
pour augmenter la force musculaire, l’équilibre et les connaissances des
participants.

Le programme a été implanté dans le cadre de projets pilotes dans 9 communautés francophones
de l’Ontario. L’atteinte des objectifs est évaluée par le test de Berg, le test
«sit-to-stand», un test de connaissances, un questionnaire de satisfaction et
un sondage téléphonique à la fin du programme.

Résultats: Le programme a été bien reçu dans les différentes communautés. L’équilibre et
la force musculaire ont augmenté à la suite du programme. La communication
entre partenaires est un facteur clé de succès du programme.

Le vieillissement est associé à plusieurs maladies neurodégénératives altérant le fonctionnement cognitif. Le nombre de demandes d’évaluations cognitives en rapport avec ces problématiques croit de manière continue. Cognistat, le test de dépistage cognitif le plus largement utilisé en Amérique du Nord, se démarque par son efficacité et sa validité. Aucune donnée normative n'est disponible pour la version francophone de ce test, ce qui limite son application dans la francophonie. La présente étude vise le développement de normes franco-québécoises de Cognistat pour les personnes âgées de 60 à 84 ans avec un fonctionnement cognitif normal. Nous avons recruté 150 participants âgés entre 60 et 84 ans en bonne santé psychologique et neurologique. Ceux-ci ont été évalués avec l’adaptation francophone de Cognistat. Nos résultats indiquent des niveaux de performance très élevés pour tous les sous-tests et des écarts-types très faibles. Des effets de l’âge sont observés pour les seuls sous-tests « Attention » et « Langage-Compréhension ».Ces effets sont toutefois très faibles et irréguliers. Les limites inférieures de la performance normale, établies au 5e percentile, seront présentées pour chaque sous-test. Les résultats convergent avec les normes anglophones de Cognistat pour les personnes âgées. L’effet de l’âge sur les performances étant très faible ou inexistant, les seuils recommandés pour Cognistat sont établis sur l’ensemble complet des données, sans égard au groupe d’âge.

La majorité des personnes âgées institutionnalisées souffrent de symptômes psychologiques et comportementaux de la démence (SPCD), affectant leur qualité de vie (QdV). La réminiscence est bénéfique chez les personnes âgées déprimées en communauté, mais l’évaluation de ses effets sur la santé mentale et la QdV des populations cliniques reste limitée. La réminiscence est une intervention psychosociale fondée sur la remémoration des souvenirs anciens agréables. L’étude 1 a évalué, lors d'un groupe de discussion, l’efficacité d’un programme de formation permettant aux intervenants d’animer des séances de réminiscence. L’étude 2 a évalué les effets de la réminiscence sur la diminution des SPCD et l’amélioration de la QdV chez 8 personnes institutionnalisées atteintes de démence. Nous avons mesuré l’apathie, l’anxiété, la dépression et la QdV avant (T0), 1 semaine (T1) et 3 mois après (T2) l’intervention de réminiscence. Les résultats de l’étude 1 indiquent que la formation a permis aux intervenants de se sentir compétents dans l’animation des séances de réminiscence. Les résultats de l’étude 2 démontrent des améliorations significatives (p < 0.05) de l’apathie et de l’anxiété de T0 à T1, et de la QdV de T0 à T2. Ces résultats préliminaires indiquent que la réminiscence a potentiellement des effets bénéfiques sur la santé mentale et la QdV des personnes institutionnalisées atteintes de démence. Cette recherche a été supportée financièrement par le CAREC/IUGM.

Les symptômes neuropsychiatriques (SNP), très répandues chez les résidents en soins de longue durée (SLD) avec la démence, ont la tendance à apparaître dans des clusters, appelés syndromes. Leur identification et caractérisation peuvent informer le traitement et la gestion des SNP. Cependant, la mesure dans laquelle les syndromes SNP sont stables ou fluctuent au cours du cycle circadien est peu connue. En réponse à ce manque de connaissances, nous avons évalué les SNP chez 97 résidents SLD atteints de démence en utilisant l’Inventaire Neuropsychiatrique (82, 72 et 84 évaluations pendant les quarts de jour, soir et nuit, respectivement). Les syndromes SNP ont été identifiés par analyse factorielle. Quatre facteurs (syndromes) ont été identifiés pour les quarts de jour et de soir, et 3 facteurs – pour le quart de nuit (expliquant 74,6%, 73,7% et 77,6% de la variance, respectivement). Le syndrome le plus répandu pendant la journée inclue des symptômes liés à l’agressivité et l'humeur, suivi par le syndrome associant l'hyperactivité avec la psychose. Dans la soirée, l’agressivité et la dépression ont apparus comme symptômes distincts, indépendants des autres. Pendant la nuit, le syndrome associant la psychose et les symptômes de l'humeur étais le plus répandue, suivi du syndrome combinant l'hyperactivité et l’agressivité. Les syndromes SNP changent à travers du cycle circadien indiquant que le traitement et la gestion des SNP dans SLD doivent être adaptés au moment de la journée.

Par l’utilisation de méthodes optimisant l’apprentissage basé sur les capacités préservées, les personnes vivant avec un trouble neurocognitif majeur (TNCM) peuvent maintenir la réalisation de leurs activités. Actuellement, ces méthodes sont peu utilisées par les proches aidants et les intervenants. L’objectif était d’évaluer les besoins d’accompagnement et de codévelopper des outils favorisant l’utilisation par les proches aidants et les intervenants de méthodes optimisant l’apprentissage des personnes vivant avec un TNCM. À partir de situations présentant des défis, identifiées par des proches aidants et des intervenants lors d’entrevues individuelles, des outils d’accompagnement ont été codéveloppés (ateliers, vidéo, feuillets, application Web et coaching). De plus, un questionnaire après chaque atelier et un groupe de discussion focalisé ont permis de valider la pertinence et d’ajuster le niveau de vulgarisation des outils d’accompagnement ainsi que leur contenu. Les résultats montrent que les outils codéveloppés favorisent l’utilisation des méthodes optimisant l’apprentissage dans des situations vécues, notamment pour des difficultés à garder en tête la tâche en cours, à mettre en séquences des étapes ou à penser de réaliser une tâche. Les proches aidants peuvent contribuer à la poursuite des activités et au maintien des capacités grâce à des outils d’accompagnement favorisant l’utilisation de méthodes optimisant l’apprentissage de personnes vivant avec un TNCM.

Des études en imagerie cérébrale fonctionnelle ont démontré l’implication des lobes temporaux (aire de Wernicke), frontaux (aire de Broca) et préfrontaux dans la compréhension du discours et l’évolution de l’activité cérébrale de ces régions lors du vieillissement. Par contre, aucune étude d’imagerie optique (IO) n’a mesuré l’activité cérébrale de ces trois régions simultanément à cause de contraintes techniques de conception du casque. Par conséquent, l’activité entre ces différentes régions n’a pu être corrélée. De plus, il n’a pas été possible de vérifier si l’augmentation de l’activité cérébrale observée dans les lobes préfrontaux chez certaines personnes âgées est liée à une diminution de l’activité dans des régions plus postérieures, comme décrit par le modèle PASA. L’objectif de cette étude pilote est de vérifier que les données obtenues grâce à un casque d’IO conçu par notre laboratoire, proviennent simultanément des trois régions d’intérêt lors de l’exécution d’une tâche de compréhension du discours. Les participants devaient lire de courts textes, puis répondre par vrai ou faux à une affirmation, soit la même tâche que les études précédentes. Cette étude pilote a permis de confirmer la validité des données obtenues issues des trois régions d’intérêt. Elle permet également de planifier des recherches visant l’étude de la plasticité cérébrale liée au vieillissement.

La lutte à l 'âgisme est l'une des priorités de l'Organisation mondiale de la santé. Bien que les conséquences de l'âgisme soient solidement documentées, les moyens d’y faire face le sont beaucoup moins. Pour le contrer, des études suggèrent d’intensifier les contacts entre jeunes et âgés, lesquels augmenteraient le degré d’empathie des plus jeunes envers les plus âgés. Dans la continuité de l’hypothèse du contact intergroupe, cette étude avait pour but d’évaluer si la fréquence et la qualité des contacts entre jeunes et âgés contribuent à réduire la souscription à des stéréotypes âgistes et ce, par le biais d’un degré élevé d’empathie. Pour ce faire, un total de 664 étudiants universitaires ont complété un questionnaire mesurant les variables à l’étude. Les résultats confirment partiellement le modèle de médiation postulé, soit la présence d’un lien positif significatif entre la qualité et la quantité des contacts intergroupes et l’empathie ainsi que d’un lien négatif entre l’empathie et les stéréotypes âgistes. Par ailleurs, contrairement à ce qui avait été prédit, le modèle affiche un lien direct et négatif entre la fréquence des contacts et les stéréotypes âgistes. Au plan théorique, ces résultats permettent d’approfondir les connaissances sur l’hypothèse du contact intergroupe et sur le rôle de l’empathie quant à l’âgisme. Au plan pratique, ils offrent des pistes d’action intéressantes pour réduire l’âgisme, en favorisant les rapprochements intergénérationnels.   

 

Les recommandations du Guide alimentaire canadien 2019 (GAC) sont destinées aux personnes âgées de 2 ans et plus. La mesure dans laquelle ces recommandations sont appropriées pour les adultes plus âgés n'est pas claire. En l’absence d’une étude contrôlée randomisée (ECR), une alternative consiste à appliquer aux données observationnelles le protocole hypothétique d’une ECR, soit l’émulation d'un essai ciblé.

Notre objectif est d'estimer la force musculaire et la performance physique à 3 ans, chez les adultes âgés de plus de 67 ans, en comparaison avec l’alimentation et l'activité physique habituelles selon : 1) l’adhésion aux recommandations du GAC; 2) identique à 1, mais avec plus d’aliments protéinés et un ajout de 30 minutes d'activité physique . Notre hypothèse est que seules les recommandations bonifiées du GAC ont des effets favorables.

L'étude prospective NuAge (n = 1 753) est appropriée pour une émulation, puisqu’elle comprend 4 mesures annuelles des issues de santé (force de préhension, des quadriceps et des biceps, ainsi que le « lever et aller chronométré ») et des apports alimentaires. Les critères d'éligibilité, le suivi, l'intervention, les résultats et le contraste causal seront similaires dans l'émulation et dans l'essai cible. La randomisation et la stratégie d'intervention seront modélisées grâce à des ajustements statistiques et la formule g paramétrique.

L'émulation d'un essai ciblé fournira la première preuve de l'adéquation des recommandations du GAC pour les personnes âgées.

•Dans la Politique sur le vieillissement (MSSSQ 2012), on lit sous la rubrique  « Projets et témoignages inspirants » « Nos ainés qui brillent est un projet de l’organisme Les pinceaux d’or qui consiste à mettre en place des ateliers de peinture pour les personnes aînées vivant à domicile. Ces ateliers favorisent l’expression de soi, la créativité et contribuent, notamment, à briser l’isolement. ». L’organisme s’est mérité en 2009 le «Prix d'Humanisme Jacques Voyer» de l'Association des médecins psychiatres du Québec, pour sa contribution exceptionnelle à la santé mentale des aînés  Après une brève description des activités de l'organisme, la présentation portera sur les résultats d’une recherche scientifique qualitative auprès des participants et de leurs familles.  Elle fera des liens avec des concepts du mouvement du rétablissement en santé mentale : projet de vie, empowerment, inclusion sociale.

 

Objectifs. Déterminer les études de biocompatibilité qui s’appliquent à une plateforme chitosan/siRNA. Accomplir les tests de toxicité de base en tenant compte des normes standardisées.

Méthodes. Les lignes directrices de l'ISO, l’ASTM, l’OECD et le NCL ont été utilisées. Des nanoparticules de chitosane-siRNA ont été synthétisées, et des essais de biocompatibilité in vitro, tels la cytotoxicité, l'hémolyse, l'activation du complément, le test de cytokines et le test sur les espèces réactives d’oxygène (ROS) ont été accomplis. Des études de MTS et LDH ont été réalisées avec les cellules MG-63 et les chondrocytes primaires, après que celles-ci ont été incubées avec les nanoparticules pendant 24 et 48 heures. Pour le test d'hémolyse, du sang humain a été incubé avec les particules pendant 3h. Ensuite, la mesure de l'hémoglobine a été effectuée pour évaluer l'intégrité des érythrocytes. Le test de l’activation du complément a été accompli en incubant les particules avec du plasma humain pendant 30 minutes, et en effectuant une technique de western blot pour détecter l'activation de C3. Enfin, pour les tests de ROS et les cytokines, des cellules mononucléaires du sang périphérique ont été incubées avec des nanoparticules pendant 24h. Ensuite, une sonde ROS et un système Bioplex ont été utilisés pour détecter la production de ROS et mesurer les cytokines, respectivement.

Résultats. Les tests de MTS et LDH ont montré une viabilité cellulaire de 75-100% et une cytotoxicité cellulaire <20%, respectivement. Moins de 5% d'hémolyse a été observée. Le complément C3 n'a pas été activé. Il n'y a pas eu de différence significative entre les échantillons de nanoparticules et le control négatif pour la production de ROS et des cytokines.

Conclusion. Cette plateforme Nano-siRNA semble présenter un profil d’innocuité pour des applications médicales potentielles en utilisant la voie d'administration injectable, orale ou topique.

Nos décisions peuvent être prises de façon analytique en générant puis en évaluant différentes solutions ou être prises plus rapidement grâce à des heuristiques. Ces heuristiques correspondent à des raccourcis de raisonnement et sont susceptibles de causer de nombreux biais altérant une prise de décision rationnelle. Nous avons étudié l’effet des variables démographiques (âge, sexe et scolarité) sur ces deux voies de prise de décision auprès de 120 adultes (67 femmes et 53 hommes) âgés de 20 à 85 ans ayant 9 à 21 ans de scolarité. Les résultats ont montré que la scolarité est corrélée positivement aux habiletés de jugement et à la résistance aux biais tandis que l’âge est corrélé négativement à ces deux capacités, avec des effets de taille modérée. Nous avons également étudié l’effet des atteintes cognitives sur la prise de décision en évaluant 24 patients ayant une démence de type Alzheimer (DTA) de niveau léger. Cette étude a montré que les patients ayant une DTA légère éprouvent des difficultés à générer et évaluer des solutions et que cette atteinte est corrélée aux capacités de raisonnement, de fluence verbale et de mémoire de travail. De plus, nos résultats montrent que les personnes ayant une DTA sont davantage victimes de biais cognitifs en raison de difficultés de raisonnement et d’inhibition.

MedOClock® représente une avenue intéressante pour soulager la charge mentale ou la fatigue des proches aidant-e-s d’aîné-e-s, mais encore faut-il que cette application soit utilisée. Cette communication présente les résultats préliminaires d’une recherche-action visant, entre autres, à identifier les freins et les leviers à l’utilisation de MedOClock® chez les aîné-e-s vivant à domicile, leurs proches aidant-e-s et leur réseau de soutien. Pour ce faire, le Design de l’expérience de l’utilisateur et le Cadre de référence de la compétence numérique ont été mobilisés en complémentarité. Ces cadres conceptuels ont guidé la collecte et l’analyse de données auprès de 6 aîné-e-s, 5 proches aidant-e-s, 5 professionnel-le-s de la santé. Chaque personne a participé à une rencontre comprenant trois volets : 1) expérimentation de l’application; 2) réponse à un formulaire d’appréciation; 3) réponse à des questions d’entrevue qualitative semi-dirigée (besoins, freins et leviers rencontrés). Une analyse qualitative (analyse de contenu thématique mixte) et quantitative (statistiques descriptives) des données a été réalisée. Des facteurs ayant trait aux personnes (p. ex.  la compétence numérique), à leurs relations (p. ex. harmonieuses ou conflictuelles) ou à l’application (p. ex. utilisabilité, valeur ajoutée) agissent comme freins ou leviers à l’utilisation de MedOClock®. Pour être bienveillante, cette utilisation soulève des questions éthiques à considérer (p. ex. : consentement, confidentialité).

Le polyphénol naturel resvératrol est reconnu pour ses effets anti-inflammatoires, cardioprotecteurs et anticancéreux. Plusieurs travaux suggèrent qu’il possède des propriétés antioxydantes pouvant réduire la formation de radicaux libres menant à l’apoptose et à l’oxydation des neurones dopaminergiques (DAergiques), aspects caractéristiques de la maladie de Parkinson (MP). L’hyperglycémie constitue une cause de stress oxydant que la littérature associe au développement de dommages au système nerveux associés à certaines maladies neurodégénératives comme la MP. Dans ce contexte, les buts de notre étude étaient 1) d’évaluer l’effet du resvératrol sur la cascade apoptotique en milieu hyperglycémique; 2) d’évaluer l’effet du resvératrol contre l’oxydation des neurones DAergiques en culture induite par l’hyperglycémie. Nos résultats démontrent que le resvératrol diminue de manière significative l’apoptose de cellules neuronales en milieu hyperglycémique en modulant la fragmentation de l’ADN et l’expression de gènes pro- et anti-apoptotiques tels Bax et Bcl-2. De plus, le resvératrol protège les neurones DAergiques contre le stress oxydant induit par l’hyperglycémie en diminuant les niveaux d’anion superoxyde dans les cellules. Ces résultats mettent en évidence le lien entre hyperglycémie et neurodégénérescence et, de plus, sont importants pour élaborer des stratégies de prévention des maladies neurodégénératives basées sur les propriétés antioxydantes des molécules naturelles.

Problématique : La douleur chronique est une condition prévalente et incapacitante, et le besoin est pressant d’y trouver un traitement efficace, sécuritaire et abordable. Cette étude pilote avait pour but d’évaluer l’effet combiné de la neurostimulation périphérique et des exercices thérapeutiques sur la douleur chez des patients ainés souffrant de douleur chronique.

Méthodologie : Dix-huit femmes ainées souffrant de douleur chronique ont complété un programme d’exercices consistant en huit séances de groupe bihebdomadaires d’une durée de 45 minutes. La moitié des femmes a reçu une neurostimulation périphérique pendant les exercices; l’autre moitié a reçu une stimulation placébo. Les participantes ont rempli des questionnaires sur la douleur (Questionnaire McGill-Melzack sur la douleur, Bref inventaire de la douleur, Inventaire de dépression de Beck) avant et après l’intervention, en plus de noter leur niveau de douleur avant et après chaque séance (échelle de 0 à 10).

Résultats et conclusion : Nos résultats suggèrent que l’ajout de la neurostimulation périphérique à un programme d’exercices n’a pas d’effet bénéfique à long terme chez les ainés souffrant de douleur chronique, mais que cette modalité d’intervention engendre une hypoalgésie à court terme. Notre étude pilote offre de nombreuses recommandations pour l’implémentation d’une étude de plus grande envergure sur les bénéfices possibles de cette hypoalgésie, par exemple sur la kinésiophobie ou l’adhérence au traitement.

Les besoins particuliers des personnes âgées hospitalisées sont souvent en discordance avec la vitesse accélérée du travail en milieu hospitalier et le manque de formation en soins gérontologiques. La pratique réflexive (PR) comme processus d’apprentissage via l’auto-examen d’expériences cliniques issues de la pratique professionnelle est proposée dans cette étude comme un moyen pour améliorer la qualité des soins dispensés. Les buts de l’étude étaient de/d’: 1) développer et mettre à l’essai une PR avec des infirmières œuvrant auprès d’aînés hospitalisés; 2) évaluer les effets de la PR sur les attitudes, les connaissances et les interventions infirmières auprès de cette clientèle. Un devis mixte combinant une approche de type recherche-action (n=22) et une approche quantitative de type quasi expérimental avec groupe de comparaison (n=21) et mesures pré et post-intervention, a été utilisé dans cette étude. L'intervention de PR était composée de huit ateliers de 75 minutes, dispensés aux trois semaines et d’exercices individuels. Les résultats démontrent que la PR peut aider à modifier les attitudes et les connaissances des infirmières à l’égard des aînés. Cette pratique est également porteuse pour l'amélioration de la pratique professionnelle des infirmières notamment par l'intégration d'interventions mieux ciblées à la clientèle âgée. Ce type de pratique nécessite cependant des conditions facilitantes pour permettre des retombées concrètes sur la qualité des soins aux aînés.

Au Québec, les personnes âgées hospitalisées nécessitant un hébergement dans le secteur public peuvent être déplacées plusieurs fois au sein de différents établissements jusqu’à ce qu’une place permanente soit disponible. Cette pratique peut avoir des conséquences sur leur santé. La signification qu’accordent les personnes âgées à cette expérience est peu connue alors qu’elle peut influencer leur processus transitionnel et façonner la nature des conséquences sur leur santé. Basée sur la théorie de transitions de Meleis, une micro ethnographie critique ayant pour but de comprendre les significations du processus transitionnel de personnes âgées hospitalisées nécessitant un hébergement et vivant multiples relocalisations a été conçue. L’étude s’est déroulée dans un centre spécialisé en gériatrie et l’échantillon était composé de huit personnes âgées ayant vécu au moins deux relocalisations durant leur attente d’hébergement. Diverses méthodes de collecte de données ont été utilisées dont des entrevues semi-dirigées et des conversations informelles. Une analyse thématique a permis d’identifier trois thèmes : les discontinuités spatiotemporelles vécues par les personnes âgées, l’incertitude sur fond d’impuissance qu’elles ressentent et leur vie quotidienne. Ces résultats permettront de mieux comprendre l’expérience des personnes âgées et de développer des interventions permettant de faciliter leur processus transitionnel et de réduire les conséquences de ces relocalisations.

Objectif : Les dépôts de la protéine bêta-amyloïde (Aβ), un marqueur clé de la maladie d’Alzheimer (MA), et les hypersignaux de la substance blanche (HSB) sont des biomarqueurs contribuant au déclin cognitif lié au vieillissement. Cette étude s’intéresse à l’impact de la charge Aβ et des HSB sur la cognition des personnes âgées normales.

Participants et méthode : Soixante-seize âgés normaux (âge moyen = 73 ans) ont complété une batterie de tests neuropsychologiques détaillée évaluant la mémoire, les fonctions exécutives et la vitesse de traitement de l’information. La charge Aβ a été mesurée en utilisant la tomographie par émission de positons (TEP) avec le Pittsburgh compound B (PiB), un radiotraceur se liant spécifiquement à la protéine Aβ. Les HSB ont été quantifiés avec l’échelle de classification visuelle ARWMC à partir d’une séquence IRM FLAIR.

Conclusions: Les analyses préliminaires suggèrent que les fonctions exécutives sont vulnérables aux HSB et à la charge Aβ, tandis que la mémoire épisodique serait spécifiquement vulnérable à la charge Aβ. Ces différences entre les biomarqueurs pourraient refléter des profils cognitifs distincts avec des trajectoires neuropathologiques indépendantes.

Introduction: Les personnes atteintes de troubles neurocognitifs (PATNC) développent des troubles de la communication qui impactent la relation dyadique avec l’aidant, ce qui contribue à l’isolement de l’un et à l'épuisement de l’autre. Objectifs : COMPAs est une application sur tablette numérique qui soutient la communication dans la dyade. Elle s’appuie sur les échanges d’émotions positives suscitées par du contenu personnalisé. Elle sollicitent les notions de communication émotionnelle et non verbale qui ont l’avantage d’être préservées jusqu’au stade avancé. L’objectif est de valider COMPAs en centre hospitalier de soins de longue durée (CHSLD). Méthode: 17 préposés ont utilisé COMPAs auprès de 39 PATNC pendant 8 semaines. Il est mesuré les effets de COMPAs sur la communication, la qualité de vie (QdV) du bénéficiaire et le fardeau de l’aidant. Résultats: Les résultats, issus analyses quantitatives et qualitatives, démontrent une amélioration de la communication grâce à une meilleure prise en compte des aspects non verbaux et émotionnels et une approche plus empathique. Enfin, une amélioration de la QdV des PATNC et une diminution du fardeau vécu par les aidants sont constatés. Conclusion: : Les résultats ont permis le déploiement de COMPAs dans les CHSLD durant la 1ère vague de la pandémie pour soutenir la relation entre les PATNC et les aidants professionnels, mais aussi pour garder le lien avec les proches à distance grâce à une application de visioconférence. 

La réalisation d’activités importantes pour les personnes aînées vivant avec un trouble neurocognitif majeur (TNCM) peut être facilitée par l’application des méthodes de réadaptation cognitive (RC). Ainsi, cette étude a pour objectif d’implanter la RC dans la pratique des intervenant.e.s œuvrant au sein d'une ressource d'hébergement accueillant des personnes vivant avec un TNCM. Les intervenant.e.s ont reçu une formation et du coaching afin d’intégrer les méthodes de RC dans leur pratique quotidienne en les adaptant à l’histoire de vie des personnes aînées (ex. écouter de la musique, jouer du piano). Les effets des interventions auprès des neuf personnes aînées ayant participé à la RC, les facilitateurs et les obstacles à l’implantation perçus par les intervenant.e.s ont été documentés par des grilles d’observation des comportements et des entrevues qualitatives. Les résultats préliminaires démontrent une atteinte partielle des objectifs ciblés, qui a été facilitée par l’identification d’un objectif signifiant pour la personne. Selon les intervenant.e.s, les interventions ont toutefois été affectées par le manque de ressources humaines et le roulement du personnel en contexte de pandémie. Malgré que l’implantation de la RC en ressource d’hébergement semble pertinente et bénéfique pour les personnes aînées, des méthodes adaptées à la réalité des intervenant.e.s doivent être mises de l’avant pour assurer l’implantation de la RC dans le contexte de travail actuel.

Le vieillissement de la clientèle de chirurgie cardiaque favorise la survenue de complications, dont un délirium  qui survient dans plus de 40% des situations. Un délirium double le risque de mortalité et entraine des complications désastreuses. Plus du tiers des patients conserveront des séquelles qui limiteront leur rétablissement. Les aidants familiaux rapportent aussi des conséquences telles de l’anxiété en plus de se sentir démunis face au soutien à fournir à leur proche. Ainsi, un délirium menace un retour à l'autonomie du patient et fragilise les aidants familiaux. Une avenue prometteuse consiste à impliquer les aidants familiaux dans la gestion du délirium (pendant et après) pour obtenir de meilleurs résultats cliniques chez le patient en étant bénéfique pour les aidants. Cependant, pour être partenaire actif dans les soins, les aidants doivent croire en leurs capacités pour le faire, sentiments qui pourraient être développés par une intervention infirmière.

L’objectif du projet de recherche doctoral sera de proposer une intervention de partenariat avec les aidants familiaux pour soutenir et rehausser leur sentiment d’auto-efficacité dans la gestion du délirium et d’en examiner sa faisabilité et son acceptabilité. À titre exploratoire, les effets sur le rétablissement fonctionnel et cognitif et sur l’anxiété chez les aidants seront évalués. Le protocole du devis mixte Imbriqué comprenant un volet qualitatif léger suivi d’un volet quantitati sera présenté.



Problématique. Une grande proportion d’ainés atteints de conditions propices aux soins ambulatoires (CPSA) sont considérés de grands utilisateurs (GU) des services d’urgence (SU). Les CPSA sont des affections chroniques, prises en charge de façon optimale en soins de première ligne. L’identification de ces patients permettrait de les orienter plus rapidement vers les services répondant mieux à leurs besoins de santé.

Objectif. Développer une classification des GU gériatriques des SU atteints de CPSA.

Devis. Étude de cohorte rétrospective.

Méthode. Analyse de données secondaires d’une banque de données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). La population cible comprend tous les Québécois de 65 ans et plus, atteints de CPSA et ayant consulté en SU au moins une fois entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2013. Des analyses de classes latentes ont permis d’identifier des sous-groupes homogènes d’individus, en fonction de leurs attributs.

Résultats préliminaires. Les GU gériatriques (n=17 332) sont distribués selon 4 profils principaux, incluant les aînés vivant avec de la démence et ceux présentant des maladies pulmonaires et cardiaques. 

Conclusion. Le projet contribuera à fournir les premières données québécoises sur une population appelée à utiliser une grande part des SU. Le développement de profils validés pour cette clientèle est une étape préalable à leur identification, et contribuera à développer de développer des interventions ciblées.