L’Acadie du Nouveau-Brunswick est devenue une communauté d’accueil non pas grâce à un afflux significatif d’immigrants francophones, mais par le droit et les politiques publiques en immigration francophone. Après près de dix ans de mise en œuvre de ces politiques publiques, force est de constater leur échec, comme en témoignent les chiffres anémiques en termes d’attraction et de rétention. À peine 11% des immigrants du Nouveau-Brunswick ont comme première langue officielle parlée le français.
L’échec de ces politiques publiques serait largement attribuable à l’incomplétude institutionnelle de l’Acadie du Nouveau-Brunswick en matière d’immigration laquelle a des ramifications linguistiques, spatiale, identitaire et politique. Les immigrants francophones trouvent des opportunités essentiellement dans une niche d’emploi structurelle et, dans une moindre, mesure, conjoncturelle. Toutefois, force est de reconnaître le succès symbolique des politiques publiques en immigration francophone lesquelles ont transformé l’Acadie du Nouveau-Brunswick en une communauté d’accueil fictive.
Cette communication portant sur les défis d’intégration des immigrants francophones en lien avec les caractéristiques sociétales de leur communauté d’accueil s’appuie sur des données qualitatives. Elle se démarque des approches théoriques classiques sur l’immigration francophone grâce à un outil descriptif englobant : l’incomplétude institutionnelle en matière d’immigration.