Tout cela se déroule entre le début du siècle dernier et les premières décennies du nôtre. Entre ces deux pôles, l’écart historique est immense entre, d’une part, le chercheur isolé, les initiatives individuelles, les petits laboratoires modestement équipés, et, d’autre part, les centres de recherche multidisciplinaires, les programmations à long terme et la mise sur pied de solides axes de recherche financés par de grands organismes gouvernementaux et privés.
Premier examen
Tout effort pour retracer l’histoire de la recherche biomédicale au Québec débute par un examen des lents développements des facultés de médecine et des hôpitaux qui leur sont affiliés, lieux où se sont amorcés les premiers travaux. Puis, on observera la naissance de nouvelles structures de recherche, l’émergence des études de 2e et 3e cycles en sciences et en médecine, la création d’organismes subventionnaires et l’avènement des grands centres de recherche. Tout cela se déroule entre le début du siècle dernier et les premières décennies du nôtre. Entre ces deux pôles, l’écart historique est immense entre, d’une part, le chercheur isolé, les initiatives individuelles, les petits laboratoires modestement équipés, et, d’autre part, les centres de recherche multidisciplinaires, les programmations à long terme et la mise sur pied de solides axes de recherche financés par de grands organismes gouvernementaux et privés.
1900-1950 : du bénévole au spécialiste formé à l’étranger
La première moitié du XXe siècle se divise en deux temps. La première période, entre les années 1900 et 1930, se caractérise par des activités de recherche surtout entreprises par des cliniciens bénévoles et isolés, lesquels reçoivent peu de soutien technique et financier et se trouvent en butte aux administrations hospitalières et universitaires, qui ne favorisent guère ce genre d’activités. Le Dr Thomas Brennan, dans les années 1910, souhaite mener des recherches en bactériologie à l’hôpital Notre-Dame, mais ne reçoit aucun soutien de la direction en termes de locaux et d’équipements. À l'Université de Montréal, le Dr Roméo Boucher, en 1924, sollicite l’appui du recteur, Mgr Vincent Piette, pour organiser un laboratoire de médecine expérimentale, lequel, espère-t-il, permettra de développer les recherches scientifiques. Sa demande est refusée.
La seconde période s’amorce vers 1930 et se poursuit jusqu’à la fin des années 1950. Elle se caractérise par l'émergence de cliniciens spécialisés, formés à la recherche à l’étranger, et qui importent des
modèles européen et américain. Parmi ceux-ci, on trouve le Dr Wilder Penfield, en neurologie, formé aux États-Unis et en Europe; Pierre Masson et Louis Berger, en pathologie, et Armand Frappier, en bactériologie, formés en France. Tous ces médecins sont soutenus ponctuellement par des organismes privés et publics, mettent sur pied des instituts ou dirigent des laboratoires de recherche. Les travaux s'orientent alors vers l'étude des mécanismes physiopathologiques des organes et des tissus, mais aussi vers celle des cellules, des hormones, des bactéries et des processus biochimiques. Parmi eux, le Dr Antonio Cantero (1902-1977) est l’un des premiers, sinon le premier Québécois admis en formation postdoctorale à la clinique Mayo, située à Rochester dans l’État de New York. Chose rare pour un médecin québécois à l’époque, il reçoit, en 1928, une bourse de recherche en biochimie de la Mayo Foundation et obtient par la suite une maîtrise en médecine expérimentale. Il poursuivra sa carrière de chercheur à l’Institut du cancer de Montréal.
À partir des années 1920 apparaissent les premières initiatives concrètes qui favoriseront l’éclosion de la recherche clinique et expérimentale. Lors d’une conférence donnée à McGill, le Dr William Osler propose, en 1919, l’intégration des sciences cliniques et fondamentales au sein des hôpitaux. Ce projet se matérialise en 1924, lorsque la Fondation Rockefeller accepte de financer la création de la clinique universitaire de l’hôpital Royal Victoria, qui s’installe alors dans l’un des hôpitaux les plus modernes du Canada. Le nouveau modèle introduit par Osler, alors unique au Québec, a pour objectif, notamment, d'incorporer les découvertes des sciences expérimentales dans la pratique médicale. Ce modèle semble aujourd’hui aller de soi, mais il ne faut pas oublier que l’association entre la clinique, l’enseignement et la recherche (les trois pôles de la médecine universitaire telle qu’elle est pratiquée de nos jours) n’était pas encore ancrée dans le champ médical québécois.
Se produisent alors une importation majeure du savoir médical en provenance des grandes facultés de médecine des États-Unis et d’Europe ainsi qu’une modification des structures de recherche, qui se rapprochent de celles établies aux États-Unis et en France. Cette restructuration est alors déjà en cours à McGill, qui entretient depuis longtemps des liens étroits avec les grands centres américains et européens et qui recrute plusieurs spécialistes étrangers.
Les années 1920 sont donc particulièrement fastes à McGill alors que sont recrutés d’importants chercheurs qui marqueront l’histoire de cette institution. Le Dr Jonathan Campbell Meakins, par exemple, à qui on confie la direction de la nouvelle clinique de l’hôpital Royal Victoria, effectue des recherches sur les problèmes respiratoires auxquelles est associé le Dr Edward Archibald, pionnier de la chirurgie thoracique et neurochirurgicale. Les Drs Wilder Penfield et William Cone, arrivés en 1928 à McGill, développeront pour leur part les domaines de la neurologie, de la neurochirurgie et, plus tard, de l’électroencéphalographie avec le recrutement du Dr Herbert Jasper en 1938.
Dans le Québec francophone, la création des bourses d’Europe en 1920, programme qui s’étendra jusque dans les années 1950, permettra à de nombreux diplômés en médecine de réaliser un séjour de perfectionnement en France, particulièrement à Paris, puis aux États-Unis. C’est le cas du Dr Mercier Fauteux, pionnier de la recherche en chirurgie expérimentale, et des Drs Richard Lessard en cardiologie, Albert Jutras en radiologie, et Joseph-Édouard Morin en bactériologie et pathologie. Cette importation des savoirs et des pratiques s’effectue quasi essentiellement au sein des facultés de médecine de l’Université McGill, de l’Université de Montréal et de l’Université Laval, et de leurs hôpitaux universitaires affiliés.
La création des instituts de recherche, basée sur des modèles français et américains, brisera, par ailleurs, l'isolement des chercheurs. En effet, depuis le début du XXe siècle, certains, parmi ces derniers, caressaient l’idée de créer des structures plus ou moins autonomes qui pourraient bénéficier de souscriptions publiques ainsi que de fonds plus stables provenant d'organismes gouvernementaux et privés. Certains projets achoppent cependant, tel celui de créer, dans les années 1910, un institut Pasteur en territoire québécois où seraient implantées des activités d’enseignement, de production de vaccins et éventuellement de recherche.
D’autres initiatives sont plus heureuses Les instituts spécialisés implantés à partir des années 1920 mettent l’accent sur la recherche clinique ou fondamentale plutôt que sur les activités d'enseignement, comme c’était le cas dans les hôpitaux universitaires et les facultés de médecine. Entre 1923 et 1938, sept instituts voient le jour à Montréal et à Québec : l’Institut du radium de Montréal (1923), l’Institut de pathologie de McGill (1924), l’Institut de pathologie de Québec (1928), l’Institut du cancer de Québec (1930), l’Institut neurologique de Montréal (1934), l’Institut d’anatomie pathologique de Montréal (1937) et l'Institut de microbiologie et d’hygiène (1938). Ceux-ci proposent un modèle différent d’organisation de la recherche biomédicale universitaire : un regroupement de chercheurs qui bénéficient de laboratoires, d’animaleries ou
de services techniques articulés autour d’axes de recherche.
1940-1960 : vers une consolidation de la recherche biomédicale
Au cours des deux décennies qui suivent, une collaboration étroite s’engage entre les chercheurs canadiens, anglais et américains au moment où le Canada dispose d’une position avantageuse par rapport aux Européens, qui se relèvent péniblement de la guerre. Cette situation, dont le pays compte tirer profit pour développer son secteur industriel, encourage le développement d'une politique plus favorable aux activités de recherche appliquée et fondamentale.
En 1946, le Conseil national de recherche du Canada (CNRC) reconnaît l'utilité d’une section consacrée à la recherche médicale et décide de créer le Comité de la recherche médicale (Advisory Committee of Medical Research), doté d'un budget de 200 000 $. Quatre ans plus tard, le budget passe à 538 000 $. Ce comité a la particularité de ne financer que des activités de recherche extra-muros au CNRC (qui a ses propres laboratoires depuis 1929), ce qui évite une concurrence déloyale dans l'attribution des fonds de recherche et permet aux universités et aux hôpitaux de recevoir la plus grande part des fonds disponibles. Aux octrois de recherche du Comité de la recherche médicale s'ajoutent ceux des différentes sociétés nationales qui voient le jour à la fin des années 1940. Plus de 76 % des fonds canadiens alloués à la recherche médicale en 1949-1950 (1,3 million $) proviennent du Trésor fédéral1. En 1950, le rapport de la Commission royale d’enquête sur les arts, les lettres et les sciences (commission Massey) recommande que le gouvernement fédéral finance directement les établissements universitaires et augmente les crédits accordés à la recherche.
À partir des années 1950, des sources de financement s’ajoutent avec l’apparition de nouvelles sociétés nationales. Celles-ci contribuent au financement des activités biomédicales principalement liées à des pathologies qui affectent une portion importante de la population canadienne. Ainsi, la recherche de procédés diagnostiques et de nouveaux traitements du cancer profite des fonds de la Société du cancer (créée en 1938) et de ceux de l’Institut national du cancer, qui a vu le jour en 1947. Les recherches sur les cardiopathies commencent pour leur part à être financées par la Société canadienne de cardiologie, qui voit le jour en 1947, et par la Fondation nationale des maladies du cœur, inaugurée en 1958.
Au Québec, certains domaines de recherche clinique et fondamentale deviennent des axes majeurs reconnus par la communauté internationale. Dans les années 1940, la neurologie sous la direction de Wilder Penfield à l’Institut neurologique de Montréal, la pathologie à l’Université Laval avec Louis Berger et à l’Université de Montréal avec Pierre Masson et, dans les années 1950 et 1960, l’endocrinologie avec Hans Selye à l’Université de Montréal et Claude Fortier, ancien directeur du laboratoire de neuroendocrinologie à l'Université Baylor de Houston, qui prend la direction du laboratoire d'endocrinologie de l'Université Laval. À partir de là, le mouvement est lancé en milieu francophone et les facultés de médecine de Montréal, Laval et Sherbrooke, à partir des années 1970, décupleront leurs efforts pour accroître les activités de recherche clinique et fondamentale en leur sein et dans leurs hôpitaux affiliés. Une meilleure structuration de l’enseignement supérieur, la construction de pavillons vastes et modernes ainsi que l’installation de laboratoires dotés des équipements nécessaires conduiront à la naissance et au développement de pôles de recherche non plus organisés autour d’un seul chercheur, mais reposant sur de solides équipes de recherche, mieux rémunérées – le cas de l’Institut de recherche clinique de Montréal dans la décennie 1970 étant l’un des beaux exemples.
Il faut dire que les recherches médicales bénéficient généralement d'un préjugé favorable auprès des autorités politiques et de la population en général, qui reconnaissent les retombées positives de ces travaux sur l'amélioration des soins de santé. Par ailleurs, on observe une intensification des activités scientifiques au sein des instituts affiliés aux universités et des départements. Aussi, l'augmentation du nombre d’étudiants en médecine entreprenant des études de 2e et 3e cycles en sciences, la multiplication des chercheurs postdoctoraux et des médecins boursiers qui s’initient à la recherche dans les grands centres médicaux américains à partir des années 1950 favorisent le développement des activités de recherche et assurent leur reproduction.
Par exemple, l’Institut de médecine et de chirurgie expérimentale de l’Université de Montréal décerne, à partir de 1949, la maîtrise ès sciences après une année d’études, et le grade de Ph. D. en médecine et chirurgie expérimentales après trois années. Jusqu’en 1951, cet institut est seul, à la Faculté de médecine, à donner le titre de Ph. D. À partir de 1951, de nouveaux départements — physiologie, biochimie, microbiologie et immunologie, biophysique, anatomie, pathologie, pharmacologie, cancérologie — mettent sur pied des programmes de maîtrise et de doctorat. De 1948 à 1965, 116 maîtrises et doctorats sont décernés par dix départements et disciplines de cette faculté. Des programmes de 2e et 3e cycles avaient aussi été implantés dans les facultés de médecine de McGill et de Laval.
L’essai clinique randomisé : un outil précieux pour la recherche
La procédure qui apparaît à la fin des années 1930 implique un traitement en double aveugle où ni le médecin ni le sujet testé ne connaissent la nature réelle du traitement. Cette méthode, souvent présentée comme l’une des plus grandes innovations médicales du XXe siècle, n’apparaît véritablement en territoire québécois qu’à la fin des années 1950, notamment à l’Institut de recherches cliniques de Montréal et à l’Université McGill.
Par l’importance des fonds de recherche, le nombre de diplômes de maîtrise et de doctorat et le rayonnement international de ses activités liées à l’endocrinologie, l’Institut de médecine et de chirurgie expérimentale de l’Université de Montréal joue un rôle important, durant la décennie 1950, dans la promotion des activités de recherche au Canada français. Mais il n’est plus le seul. Idem pour l’Institut de recherche clinique de Montréal à partir des années 1960, qui formera de nombreux étudiants de 2e et 3e cycles en recherche médicale.
1964 à 1990 : un solide appui de l’État et des fondations
Dès le début des années 1960, les chercheurs en sciences médicales peuvent bénéficier d’octrois plus généreux de l’État, alors que le Comité de la recherche médicale du CNRC se transforme en Conseil de recherches médicales du Canada, un organisme autonome. Puis, l’organisme québécois tant réclamé par le Dr Jacques Genest, le Conseil de la recherche médicale du Québec, est créé en 1964. Pour la première fois au Canada, une province se dote d’un organisme qui offre à la recherche médicale une structure et des fonds favorisant son développement. Dès sa création, il privilégie le soutien à la formation en recherche et à l’établissement des jeunes chercheurs. Par ailleurs, l’ouverture de la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke en 1966 ouvre la voie à la création de structures de recherche clinique et fondamentale solides et performantes qui accroissent la force du Québec en cette matière. Déjà vers 1971, les laboratoires d’endocrinologie, de néphrologie, d’immuno-rhumatologie, de neurologie du développement et de physiologie digestive développent plusieurs créneaux de recherche qui touchent à la physiologie thyroïdienne, à la physiopathologie articulaire ou encore à la pathologie neuropédiatrique. Certains deviendront des axes importants et singuliers au Québec. D’autres naîtront par la suite.
La transformation en 1974 du Conseil de la recherche médicale du Québec en Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ) illustre par ailleurs la modification des orientations, jusque-là consacrées quasi exclusivement à la recherche biomédicale, vers une approche plus globale axée sur les problèmes de santé, notamment en ce qui regarde la recherche sociomédicale et épidémiologique. Autre étape importante, le FRSQ crée alors le programme de chercheurs boursiers, qui permet aux récipiendaires de se consacrer aux activités de recherche. Souhaitant favoriser l’intégration de la recherche dans les centres hospitaliers, l’organisme implante, au début des années 1980, un important programme de subventions destiné aux centres et instituts de recherche.
Ces nouvelles politiques et sources de financement améliorent grandement la situation de la recherche médicale au Québec par rapport aux décennies précédentes. Les facultés de médecine francophones (Montréal, Laval, Sherbrooke), en particulier, voient globalement leurs budgets augmenter, malgré quelques fluctuations passagères, jusqu'aux années 2000. Ainsi, on peut compter désormais sur les contributions financières des grandes compagnies pharmaceutiques, qui commandent de plus en plus d’études cliniques.
Les fondations hospitalières, qui apparaissent dans les années 1970 et 1980, contribuent aussi à appuyer de nouveaux créneaux de recherche. L’accélération des savoirs est accompagnée par celle des structures, qui impliquent désormais de grands centres de recherche dotés de ressources considérables, avec des programmes spécialisés et axés sur une planification à long terme. Autre élément important, à l'aube des années 1990, le FRQS met sur pied le programme des réseaux thématiques de recherche, centré sur les priorités de la Politique québécoise de santé et de bien-être. Ce nouveau modèle d’infrastructure regroupe les activités dominantes du Québec en recherche médicale.
La recherche médicale à l’heure de la Big Science
Profitant de nouveaux outils financiers et techniques et d'un bassin de chercheurs mieux formés, la recherche médicale au Québec entre, dans les dernières décennies du XXe siècle, de plain-pied dans l’ère des mégastructures. L’illustrent, entre autres, le nouveau Centre de recherche du Centre hospitalier du CHUM, doté d’équipements à la fine pointe de la technologie et qui rassemble plus de 160 équipes de chercheurs, le Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL), avec plus de 500 chercheurs et près de 2500 employés, ou le Centre de recherche du Centre universitaire de santé McGill, qui abrite plus de 460 chercheurs en sciences fondamentales et cliniques. Quant au FRSQ, il est devenu le Fonds de recherche du Québec-Santé (FRQS) et joue toujours un rôle central dans la coordination et le financement d’axes de recherche stables et performants. En effet, le FRQS soutient aujourd’hui près d’une cinquantaine de centres, de groupes et de réseaux thématiques de recherche au sein desquels travaillent quelque 3 000 chercheurs et 6 000 étudiants.
Les liens de plus en plus étroits entre les sciences fondamentales et cliniques font en sorte que des disciplines telles que l’immunologie, la génétique médicale, la biologie moléculaire, l’endocrinologie, la robotique ou encore l’imagerie médicale deviennent des secteurs dominants de la recherche biomédicale. Ces activités se déroulent dans quatre facultés de médecine et leurs réseaux d’hôpitaux affiliés, qui se sont dotés d’outils de financement internes (grâce aux fondations hospitalières) et profitent aussi d’un financement externe provenant désormais de multiples sources publiques et privées, lesquelles favorisent la naissance et le développement de grands centres de recherche. Depuis les premiers balbutiements, au début du XXe siècle, de la recherche individuelle, le progrès a été immense.
- 1En 2009-2010, 44,3 % du financement des sciences de la santé provenait du fédéral. (Jules Racine St-Jacques, État du financement de la recherche universitaire au Québec, Montréal, FQPPU, 2015, p. 149.)
- Denis Goulet
Université de Montréal et UQAM
Denis Goulet est professeur associé et chargé d’enseignement à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et professeur associé à l’UQAM. Il a publié de nombreux ouvrages et articles scientifiques sur l’histoire de la médecine au Québec.
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