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Johanne Lebel, Acfas, Marc-Kevin Daoust, École de technologie supérieure, Guy Laforest, Université Laval, Jean-Philippe Warren, Université Concordia

La société se fabrique par nos rencontres, nos relations, nos échanges. Quand il est question de valeurs, de visions de société, de pratiques démocratiques – bref de ce qui fait notre monde commun – toutes et tous sommes appelé·es à contribuer. 

Parmi nous, certaines personnes ont des rôles de premier plan. On pense, par exemple, à ceux et celles qui font métier de gouverner les affaires publiques, ainsi qu’à ceux et celles qui développent collectivement des connaissances, les plus précises possibles, sur la réalité dans toutes ses dimensions. L’éthique de la responsabilité sociale appartient autant à l’un qu’à l’autre de ces deux métiers, le politique et le savant. Le juste n’est pas réservé au politique et le vrai, n’est pas qu’affaire de pratique scientifique. 

Les 33 autrices et auteurs au cœur de ce dossier sont pour la plupart du côté du savant, mais tous et toutes s’engagent ici dans le politique afin de nous inviter à penser notre monde commun. Ils et elles œuvrent surtout en sciences sociales, mais aussi du côté de la pratique politique et des sciences naturelles. 

L’idée qui les rassemble a pris racine dans le cadre d’un cours destiné aux étudiant·es de génie de l’École de technologie supérieure. Intitulé Leadership et responsabilité citoyenne et donné à l’hiver 2025, il se subdivisait en cinq thèmes : le travail et l’immigration, l’éducation et la recherche, l’économie, la santé et le bonheur, et la politique. Puis, ces thèmes se sont développés lors de cinq rencontres où chaque fois, un duo conférencier·ères venait échanger avec les étudiantes et étudiants. 

Pour faire passer les réflexions émergeant de ces rencontres du savant au social, la majorité des invité·es du cours de l’ETS ont produit un texte de réflexion, publié dans le quotidien La Presse, en février et mars 2025. Le Magazine de l’Acfas a accepté de publier une version allongée de ces textes pour, cette fois-ci, faire circuler les propos au sein du milieu de la recherche. 

Comme la démarche reprenait essentiellement ce qui avait été fait, en 2020 et 2021, autour du dossier Penser l’après-COVID-19, sous la direction de Catherine Girard, Guy Laforest, Isabelle Laforest-Lapointe, Félix Mathieu et Jean-Philippe Warren, une invitation a été lancée aux auteurs et autrices qui avaient participé à ce dossier. Une douzaine de personnes ont répondu à l’appel, leur permettant ainsi de poursuivre, quelque cinq ans après, leurs réflexions sur l’état du Québec.

Une idée, portée par le titre, traverse l’ensemble des textes : celle de résistance. Résistance pour maintenir, avec tous ceux et celles qui y croient, ici au Québec, une organisation égalitaire de la vie collective qui permet à chacun de nous la plus grande sphère de liberté possible1. Résistance face à l’ébranlement de l’ordre constitutionnel et démocratique des États-Unis d’Amérique, lequel provoque des tensions et des bouleversements qui se répercutent partout et dans les sphères du social, chez les voisins que nous sommes, comme sur l’ensemble des sociétés. Résistance, enfin, pour garder vivante la confiance dans la recherche et sa capacité d’éclairer notre avenir commun. 

Résistance, enfin, pour garder vivante la confiance dans la recherche et sa capacité d’éclairer notre avenir commun. 

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    Un idéal démocratique que nous invite à défendre le philosophe Patrick Turmel dans son ouvrage Prendre part : considération sur la démocratie et ses fins, coécrit avec David Robichaud.


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