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La collaboration entre intervenants a été fortement encouragée au cours des dernières décennies afin d’améliorer l’efficacité et l’efficience des services de santé. À ce jour, on en sait toutefois peu sur les pratiques interprofessionnelles (PI) des physiothérapeutes. L’objectif de cette étude était de décrire les PI des physiothérapeutes qui travaillent en clinique privée au Québec auprès de personnes qui présentent de la douleur lombaire. Il s’agissait d’une enquête transversale provinciale auprès d’un échantillon aléatoire de 327 physiothérapeutes ayant complété un questionnaire en ligne (participation: 67,1%). Les résultats des analyses descriptives indiquent que les interactions les plus fréquentes des physiothérapeutes ont lieu avec d’autres physiothérapeutes, des omnipraticiens, des thérapeutes en réadaptation physique et des ergothérapeutes, alors qu’elles sont moins fréquentes avec des acupuncteurs, des psychologues, des chiropraticiens et certains médecins spécialistes. Ces interactions prennent le plus souvent la forme de messages écrits transmis via les clients (à tous les jours ou semaines: 55,1% des physiothérapeutes), discussions non planifiées en personne (41,9%), messages oraux transmis via les clients (24,1%) et lettres faxées/postées (23,2%). Ces résultats suggèrent qu’il est possible d’améliorer les PI des physiothérapeutes avec certains intervenants, et appuient le besoin de recherches futures sur les moyens d’interaction à privilégier pour ce faire.

Depuis la création du rôle d’IPS en 2002, plusieurs travaillent dans divers domaines de pratique. Selon le service de statistiques de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), au 1er octobre 2015, on comptait 308 IPS en droit d’exercer en cardiologie, néonatalogie, néphrologie et soins de première ligne. Les IPS jouent un rôle clé et sont une valeur ajoutée dans notre système de santé québécois. Plusieurs études confirment qu’il n’y a plus de preuves à faire quant à leur contribution dans les milieux de pratique: augmentation de la qualité et sécurité des soins, amélioration de l’accessibilité aux soins et aux services de santé. Toutefois, comme les IPS détiennent ce nouveau titre d’exercice leur permettant d’occuper une nouvelle fonction qui n’est pas encore entièrement reconnue, leur intégration est encore difficile.

Cette communication présente les résultats finaux d’une étude qualitative exploratoire dont les données récoltées ont été regroupées et analysées en profondeur à l’aide des catégories reliées à leurs rôles et responsabilités. Malgré l’existence d’obstacles notamment, la collaboration insatisfaisante avec des professionnels de la santé, d’autres facteurs motivent les IPS à se développer dans la réalisation de leurs tâches et à faire « toute la différence ». Les données de cette recherche mettront en évidence ces obstacles et permettront une réflexion quant aux mesures à prendre pour les vaincre et permettre aux IPS une pratique optimale.

Objectif:Le but de cette recherche est d’étudier les obstacles et les facteurs facilitants la collaboration interprofessionnelle et inter-organisationnelle entre les sages-femmes dans les maisons de naissance et d'autres professionnels de soins de santé dans les hôpitaux du Québec.

Méthodes:Une étude de cas a été adoptée. Les données ont été recueillies aux moyens d'entrevues semi-structurées avec les sages-femmes, les professionnels et les administrateurs multidisciplinaires de l’hôpital; l'observation directe;  des documents et des archives. Une analyse thématique des données a été réalisée.

 Résultats:Les résultats de cette étude montrent une structuration étroite entre les facteurs interpersonnels, organisationnels et systémiques en ce qui concerne les obstacles et les possibilités de collaboration entre les sages-femmes, les médecins et les infirmières. Au niveau du personnel, nos résultats montrent un conflit du champ de pratique des sages-femmes, de pré-jugement, et le manque de communication entre les fournisseurs de soins de santé. Au niveau d’organisationnel, les sages-femmes ont un accès complet à l'hôpital avec lequel un accord formel a été signé. La politique de périnatalité rapportée en 2008 n'a pas été adoptée. Au niveau systémique, il n'existe aucun plan visant à ouvrir plus de maisons de naissance; pas assez de place de formation pour les sages-femmes; et un nombre très limité d'universités qui dispensent un enseignement de sages-femmes au Québec. 

De récentes études soulignent le manque de rigueur dans la démarche d’évaluation de l’aptitude d’une personne à prendre soin d’elle-même et à gérer ses biens, la variabilité des pratiques et le manque d’outil. Les décisions sont souvent prises à l’aide d’outils non validés et s’appuient sur des données insuffisantes pour confirmer l’inaptitude. Afin d’encadrer la démarche, l’OÉA (Outil d’Évaluation de l’Aptitude) a été développé, notamment sous forme de plateforme en ligne.

 

Une étude pilote a été réalisée auprès de professionnels de la santé et des services sociaux (PSSS) concernés par l’évaluation de l’aptitude afin d’étudier l’utilisabilité de l’OÉA. L’objectif était d’identifier les éléments à améliorer pour faciliter l’implantation de la plateforme en ligne dans les établissements de santé. Suivant un devis de recherche qualitatif, des entrevues semi-dirigées — quatre entrevues individuelles et quatre entrevues de groupe — ont été effectuées auprès de 25 PSSS. Les verbatims ont été analysés à l’aide d’un cadre théorique d’expérience utilisateur. Les résultats mettent en lumière des améliorations à apporter à l’OÉA. Ces éléments se retrouvent principalement au niveau des besoins des utilisateurs, des spécifications fonctionnelles, du design d’information et d’interaction. Ces résultats permettront d’apporter des corrections à l’OÉA, comme l’ajout d’une fonction d’aide, et soulignent l’importance de réfléchir au design pour soutenir son implantation auprès des PSSS.

Problématique :  Pour favoriser la prise en charge de la maladie coronarienne, des programmes de réadaptation cardiaque ont été développés et leurs impacts sur la santé globale des patients sont indiscutables. En effet, ces programmes favorisent l’amélioration de la capacité cardiorespiratoire qui serait directement associée à un meilleur pronostique chez les patients coronariens. Objectif : L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact du programme régional Cardi-O-Forme sur la capacité cardiorespiratoire de patients coronariens. Méthodes : L’échantillon était composé de 38 patients coronariens ayant complété le programme de phase 1 de Cardi-O-Forme. Chaque sujet devait s’entraîner 2 à 3 fois par semaine (moyenne: 22,8 ± 5,6 séances), et ce, pendant 8 à 12 semaines (moyenne: 10,3 ± 2,8 semaines). La capacité cardiorespiratoire a été mesurée au début et à la fin du programme à l’aide d’un test progressif sur ergocycle. La charge maximale (watts) obtenue lors du test a été utilisée pour calculer la capacité cardiorespiratoire des participants. Résultats : Suite au programme de phase 1, la capacité cardiorespiratoire s’est améliorée de façon significative (25,3 ml O2*kg-1*min-1 à 31,5 ml O2*kg-1*min-1, p<0,0001). Conclusion : Les résultats démontrent que la phase 1 de Cardi-O-Forme permet d’augmenter de façon significative la condition cardiorespiratoire des participants et pourrait ainsi contribuer à améliorer leur pronostic.

En 2004, Santé Canada obligeait les hôpitaux canadiens à se munir d’une stratégie de gestion des listes d’attentes pour les chirurgies électives du genou et de la hanche dans le but de réduire le temps d’attente. L’objectif de cette étude vise à mettre en lumière les effets inattendus des différentes stratégies développées et mises en place par les hôpitaux.

Pour ce faire, 5 études de cas ont été menées : 2 cas capables de maintenir les exigences > 18 mois, 2 cas capables d’obtenir les exigences pendant 18 mois mais incapables de les maintenir, 1 cas n’a pu atteindre les objectifs. Des documents ont été recueillis et des entrevues ont été réalisées auprès des personnes impliquées dans la stratégie.

Les résultats préliminaires indiquent que des effets inattendus sont apparus dans chacun des cas étudiés. Par exemple, les effets positifs sont une amélioration de la collaboration avec la 1ère ligne et les services de réadaptation et l’amélioration de la satisfaction des patients; les effets négatifs sont la précarité des stratégies implantées, les tensions au sein du personnel, le manque de confiance et les problèmes de communication.

Employant une approche inductive, cette étude a pour objectif d’identifier et d’analyser les effets inattendus des stratégies mises en place dans les hôpitaux étudiés à chacune des étapes de la prise en charge des patients; et de contribuer à la réflexion théorique portant sur le concept d’effet inattendu.

Les jeunes âgés de 15 à 29 ans représentaient 27 % des proches aidants en 2012 au Canada (Bleakney, 2014). De plus, les comportements reliés au rôle d’aidant s’avèrent être différents chez les jeunes comparativement à ceux observés chez les proches aidants plus âgés (Day, 2015). À notre connaissance, aucune étude ne s’est adressée à cette population spécifique. L’objectif de cette étude qualitative visait à explorer et décrire l’expérience vécue par les jeunes adultes proches aidants âgés de 18 à 29 ans d’un parent atteint de cancer vivant à domicile. Les données ont été recueillies dans le cadre d’entrevues individuelles de même qu’à l’aide d’un questionnaire sur les stratégies d’adaptation. Émergeant dans la vie adulte, ces derniers sont confrontés à diverses étapes de vie importantes, tels que la poursuite des études et le fait de fonder une famille. D’ailleurs, les résultats de cette étude indiquent de nombreuses répercussions dans les différentes sphères de leur vie, compte tenu du temps mobilisé quotidiennement pour assumer leur rôle. Or, les ressources d’aide s’adressant spécifiquement aux jeunes proches aidants seraient inexistantes, notamment en ce qui a trait aux besoins manifestés en post-aidance, tel que du soutien psychologique. En outre, cette étude novatrice contribuera à une meilleure connaissance du vécu des jeunes adultes proches aidants d’un parent atteint de cancer et des stratégies d’adaptation utilisées ainsi que des ressources pouvant leur être utiles.

L’histoire coloniale du Canada crée encore à ce jour des iniquités dans les soins de santé pour les personnes autochtones. La présence de personnes autochtones hospitalisées à l’unité des soins intensifs (USI) demeure proportionnellement plus élevée que les personnes allochtones. Cependant, du personnel infirmier ne se sent pas totalement confiant dans l’application d’une approche axée sur l’équité auprès de personnes Autochtones. Nous avons réalisé une étude qualitative descriptive interprétative auprès de personnel infirmier (n = 8) d’USI au Québec à l'aide d'entrevues semi-dirigées afin de mieux comprendre la pratique infirmière auprès de personnes autochtones. Le cadre théorique des Soins axés sur l’équité : aspects clés a été utilisé. Les thèmes qui ressortent de l’analyse thématique sont : les préjugés et l’égalité au cœur des perceptions du personnel infirmier aux soins intensifs, les tensions entre le contexte des soins intensifs et les pratiques équitables et l’équité, absente du continuum de la formation infirmière. Ces thèmes mettent en lumière des enjeux de la pratique infirmière auprès des personnes autochtones à l’USI tels que des barrières communicationnelles et la peur de mal agir. Des leviers ont aussi été identifiés, tels que la collaboration avec les proches. Ces résultats enrichissent  les connaissances qui portent notamment sur l’implication organisationnelle, ainsi que la révision du continuum de formation afin de soutenir le personnel infirmier.

Axel Honneth, Nancy Fraser et Charles Taylor sont tous de fervents défenseurs de la lutte pour la reconnaissance. Ces derniers interprètent les pathologies du social à travers une perspective ayant diverses applications du point de vue des soins infirmiers. Chacun à leur manière, ils conceptualisent la reconnaissance pour faire face aux enjeux politiques et sociaux du temps présent. Plus particulièrement, leur approche doit son impulsion critique aux manifestations sociales de déficit de la reconnaissance : elle porte sur les pratiques d’atteinte à la dignité par lesquelles des sujets, comme les infirmières, se voient privés d’une forme de reconnaissance sociale et donc d’une condition pour la formation de leur autonomie. Comme la reconnaissance demeure la source de l’identité des infirmières et de tout individu, le manque de reconnaissance, ainsi que le mépris qui y est associé, ont des effets, non seulement sur la liberté d’action des infirmières, mais aussi sur leurs visées positives de soi. La perspective de ces théoriciens mérite d’être connue des infirmières afin qu’elles puissent réaliser que les émotions négatives qui les habitent, à titre de groupe en mal de reconnaissance, ouvrent une brèche à travers laquelle se créent de nouvelles opportunités transformationnelles. Dans le cadre de cette présentation, nous nous intéresserons à ces opportunités en plus de nous intéresser aux préceptes théoriques fondamentaux de cette théorie d’après ces trois théoriciens.

Le sens est central dans le rétablissement aux prises avec une maladie. Si le sens réfère à la capacité de comprendre son expérience et de l’arrimer avec une projection dans un futur désiré, il besoin, pour émerger, d’un accompagnement, notamment celui du médecin comme du psychiatre. Or cette activité n'est pas qu'’une activité rationnelle qu’un ordinateur pourrait faire. Elle est plutôt une intégration d’une réflexion partagée où la composante émotive, du côté du médecin, doit comporter l’ingrédient de l’empathie. De quoi s’agit-il ? Comment distinguer empathie et sympathie ? Quelles sont les caractéristiques associées ? Quels effets ont pu en être démontrés ? La présence de l’empathie diffère-t-elle entre les spécialités médicales? Quel est l’effet de la formation médicale sur son développement ? Quels facteurs interviennent pour moduler positivement ou négativement les changements dans l’empathie du médecin au fil de sa formation et de sa pratique ? Dans le curriculum formel ? Dans le «curriculum caché»? Est-ce qu'on peut en tirer un éclairage sur les variations de pratique au Canada selon les âges des médecins ?

La gestion par programme a été implantée progressivement au sein des centres de santé et de services sociaux (CSSS). Malgré la pertinence du travail interdisciplinaire qui y est inhérent, cette nouvelle organisation a occasionné un fractionnement des disciplines ainsi qu’une redéfinition des rôles professionnels. Alors qu’une perte de repères a été observée, une analyse des besoins d’encadrement professionnels au CSSS de Jonquière révélait que l’implantation de modules unidisciplinaires, regroupements d’intervenants d’une même discipline, était un besoin. Leur principale fonction est d’aborder la question de la contribution spécifique de leur profession à la dispensation de services dans le contexte des équipes multidisciplinaires. Le but de la communication est de présenter les résultats de l’évaluation de cette mesure. À cette fin, un modèle et une analyse logique ont été effectué selon la méthode de Rossi et al. (2004). De plus, un questionnaire a été soumis aux employés visés. Une analyse descriptive et de contenu a été utilisée pour interpréter les résultats et renforcer l’analyse logique. Il ressort que les modules contribueraient à la qualité des services et du milieu de travail en supportant le développement professionnel et le bien-être des intervenants. La communication permettra d’expliquer les processus qui y sont sous-jacents, en plus de mettre en relief les composantes de cette mesure. Les outils d’accompagnement des modules seront également présentés. 

Les grands utilisateurs de services de santé représentent une faible proportion de patients (environ 5%) qui comptabilisent à eux seuls 30 à 50% de toutes les visites à l’urgence et présentent le plus souvent des besoins de santé complexes. Dans le cadre de ses travaux, l’équipe V1SAGES a mis en évidence le besoin de mieux identifier et soutenir la clientèle complexe avec maladies chroniques à risque de devenir grande utilisatrice de services en lui offrant une intervention clinique de gestion de cas qu’elle a développée. Il y a deux ans, l’Unité Soutien (US) de la SRAP Québec a choisi de soutenir les travaux de cette équipe à titre de projet démonstration. Dans ce cadre, l’équipe V1SAGES a pu mettre à l’essai le soutien pouvant être apporté aux chercheurs québécois par les cinq composantes de l’US. Les résultats de ce partenariat ont été des plus concluants avec la réalisation des activités suivantes : 1) un Sommet provincial avec 160 participants ayant permis de faire des constats clé pour mieux intégrer les dimensions santé et sociale dans les services offerts aux personnes présentant des besoins de santé complexes; 2) une revue systématique mixte sur les conditions clé des programmes de gestion de cas en 1e ligne pour cette clientèle; 3) une étude qualitative sur les besoins décisionnels des différentes parties prenantes; 4) la soumission d’une demande de financement aux IRSC pour évaluer l’implantation de la gestion de cas dans cinq provinces canadiennes.

Dans notre système de santé, le changement organisationnel consiste encore souvent à introduire des modèles de gestion à la mode sans connaître en profondeur les pratiques qui y ont cours, ou reconnaître leur diversité. Ainsi, si le travail des médecins et infirmiers sont des objets d'études courants, ce n'est le cas ni du travail de la pharmacie hospitalière, ni des implications organisationnelles des changements qu'elle vit actuellement. Les quelques travaux sur ce sujet, reproduisant la dichotomie classique entre fonctionnalisme et interprétativisme, illustrent bien le peu d'intérêt pour l'étude de la pharmacie hospitalière. Afin de combler cette lacune et de dépasser ce dualisme, nous en proposons une analyse par la théorie de la structuration qui mettra en évidence la relation réciproque entre action et structures organisationnelles et institutionnelles. Le matériel empirique utilisé a été recueilli par observations et entrevues au sein de la pharmacie d'un hôpital régional. L'analyse des interactions entre ses agents met en évidence la régionalisation de la pharmacie hospitalière, c'est-à-dire l'existence de règles et ressources localisées sur lesquelles s'appuie l'action. Nous montrons aussi les processus de reproduction de ces règles et éventuellement de leur transformation. Finalement, nous concluons sur l'importance de ces résultats pour la mise en oeuvre d'un projet de délégation d'actes pharmaceutiques au sein de cette pharmacie, objet d'une recherche subséquente.

Pour étudier la contribution des muscles dans le développement de la scoliose, on a recruté des patients atteints de l’ataxie de Friedrich (AF) qui provoque un affaiblissement musculaire conduisant souvent à une scoliose.Chez 4 patients AF et 4 jeunes garçons sains, les signaux électromyographiques (EMG) des muscles paraspinaux ont été captés lors de 3 types de contraction et le volume de ces muscles a été déterminé à partir d’images ultrasonores (US). Trois patients présentaient une scoliose droite avec un angle de Cobb entre 18° et 40°. Chez eux, on a trouvé une activité EMG plus grande du côté concave que convexe au voisinage de l’apex des courbes. Chez le 4ième patient avec une scoliose gauche de 32°, dû en partie à une importante couche de gras sous-cutané, ses signaux EMG étaient très faibles rendant impossible leur comparaison. Chez 2  des patients avec scoliose droite et celui avec scoliose gauche, le volume des muscles paraspinaux était plus grand du côté convexe que concave alors que le contraire a été trouvé chez l’autre patient. L’étude ne porte que sur quelques patients mais la présence des plus grands signaux EMG du côté concave est le contraire de ce que nous avons obtenu pour la SIA et chez des patients dystrophiques. Toutefois chez des patients dystrophiques où une scoliose est en développement, une plus grande activité du côté concave a été identifiée. Il semblerait donc que la scoliose de nos  patients AF était encore en phase de développement.  





Contexte : Les symptômes psycho-cognitifs et physiques persistants après un séjour en unité de soins intensifs (USI) formant le syndrome post soins intensifs (PICS) laissent les patients et leurs proches démunis. Le focus sur l’amélioration de l’expérience en USI ne suffit pas à prévenir le PICS, à la sortie de l’USI, survivants et proches signalent des besoins insatisfaits qui nuisent à leur rétablissement. Alors que la recherche suggère que l’éducation peut optimiser la récupération, les interventions traditionnelles n'atteignent pas cet objectif. Toutefois, le numérique ouvre de nouvelles perspectives.

But : Développer et tester une intervention éducative numérique pour survivants et proches, utilisable dès le congé de l’USI et durant toute l’hospitalisation.

Méthode : Devis séquentiel exploratoire en méthodes mixtes. Un Delphi (phase1 QUAL) et une collaboration avec un groupe d’utilisateurs et de soignants éclaireront l’élaboration itérative (phase2 QUAL) d’une intervention éducative infirmière ciblant ce qui compte pour les survivants en suivant le modèle pédagogique SAM2 (Allen 2012). Un test de faisabilité (phase3 QUAN) sera mené en milieu clinique, les données seront recueillies par questionnaire.

Conclusion : Les résultats attendus vont enrichir les connaissances d’une période charnière du rétablissement pour améliorer les résultats des patients, l’étude contribue à l’innovation en sciences infirmières et participe au virage numérique des institutions de santé.

Les troubles anxieux sont des problèmes de santé mentale particulièrement fréquents qui ont un impact important sur la vie des personnes qui en souffrent. La psychothérapie est un traitement efficace pour les troubles anxieux, en particulier la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) qui constitue un investissement dont la rentabilité est démontrée pour cette population. L'accès à la TCC constitue donc un enjeu important de l'offre de services dans le cadre d'un système public de santé. Or, l'accès à la TCC est souvent difficile à concrétiser, et la littérature disponible offre peu d'information sur la manière dont les acteurs locaux ou régionaux peuvent contribuer à améliorer la situation dans leur milieu. Dans le cadre de ce projet de recherche, une théorisation ancrée a été réalisée pour modéliser les stratégies permettant d'améliorer l'accès à la TCC pour les troubles anxieux en tenant compte du contexte et des organisations impliquées dans l'offre de services pour la santé mentale. L'analyse du contenu d'entrevues avec des informateurs clés ainsi que d'une gamme de documents variés a permis de proposer une approche d'amélioration des pratiques en matière d'accès à la TCC pour les troubles anxieux qui serait adaptée à la réalité québécoise. Plus particulièrement, le modèle proposé dans le cadre de ce projet de recherche utilise le caractère modulaire d'une offre de services en TCC pour faciliter la coordination des efforts de l'ensemble des acteurs concernés.

Problématique: Plusieurs études suggèrent que les politiques d’utilisation des ressources infirmières en milieu hospitalier influencent la qualité et la sécurité des soins offerts aux patients. L’objectif de cette revue de la littérature est de faire l’état des connaissances sur l’une de ces politiques : les niveaux de formation et d’expérience détenus par les infirmières en milieu hospitalier. Méthode: Les articles pertinents, publiés de janvier 2008 à novembre 2016, ont été recensés dans PubMed en combinant différents mots-clés. Résultats: Au total, 6 études ont été retenues, dont 2 études transversales, 1 étude longitudinale, 1 analyse secondaire et 2 revues systématiques. Toute les études mettent en évidence une association significative entre une augmentation du pourcentage d’infirmières bachelières et une réduction de la morbidité et de la mortalité. Une seule étude a identifié une association significative entre les niveaux d’expérience détenus par les infirmières et une réduction du nombre de chutes et d’ulcères de pression. Aucune étude n’a examiné les interactions entre les niveaux de formation et d’expérience. Discussion: Considérant la pénurie actuelle d’infirmières bachelières dans les hôpitaux, des politiques favorisant leur recrutement et leur rétention sont prioritaires. Des études sont requises afin de mieux documenter l’impact de l’expérience sur la qualité et la sécurité des services ainsi que ses interactions avec les niveaux de formation des infirmières.

La pratique des soins infirmiers s’effectue à travers une vaste gamme de contraintes qui ébranlent la relation infirmière-patient. Cette relation est pourtant essentielle à la prestation des soins infirmiers, en plus d’être au cœur des écrits théoriques de la discipline. L’environnement de travail délétère, la surcharge de travail, les politiques de gouvernance de type entrepreneuriales et l'utilisation accrue de la technologie nourrissent ce système de contraintes qui pèsent sur les infirmières. Ces dernières tentent de s’y adapter en faisant notamment preuve d’un professionnalisme hybride, c’est-à-dire en juxtaposant les valeurs organisationnelles à celles inculquées par leur formation. Puisque le bien-être des patients n’est pas nécessairement associé à celui des institutions, un conflit de valeurs surgit – l’infirmière vaquant à ses responsabilités factuelles et administratives bien souvent aux dépens de celles relationnelles. L’étude critique dont il sera question mobilisera une approche dialectique qui a pour but d’explorer et décrire les contraintes vécues par les infirmières, au regard du soin relationnel.  Cette étude favorisera à la fois une prise de conscience, ainsi qu’une réflexion critique sur la problématique. De même, les résultats pourraient soutenir les infirmières en proposant des manières d’évoluer dans un tel contexte, qui leur permettrait ultimement de réitérer et de maintenir la dimension relationnelle du soin comme étant une priorité fondamentale.

Contexte : Le décès périnatal touche plus de 100 000 femmes au Canada chaque année. Les études antérieures ont démontré les conséquences physiques, psychologiques et sociales sur les parents touchés par ce type de décès, indépendamment du moment où il survient durant la grossesse. Mais très peu d’études se sont penchées sur l’expérience spécifique des parents immigrants.  Or, les données existantes ne sont pas totalement transposables à cette population étant donné les spécificités du contexte migratoire. Objectif : À partir d’une étude menée sur l’expérience du deuil périnatal chez des parents immigrants au Québec, nous tentons de mieux cerner leurs besoins spécifiques. Méthodologie : Des entrevues menées auprès de 18 parents immigrants, dont 13 mères et 5 pères, résidant au Québec depuis moins de 10 ans et ayant vécu le décès d’un bébé pendant la grossesse, dans les 5 dernières années. Résultats : Une analyse thématique des données a fait émerger plusieurs thèmes, dont la variabilité des besoins en fonction de la temporalité du décès par rapport au parcours migratoire ; l’importance du soutien (informatif, pratique, affectif) ; le besoin d’interagir avec des intervenants sensibilisés aux enjeux culturels entourant le décès/deuil périnatal. Retombées : Il est ressorti que les enjeux propres au contexte migratoire croisent et se superposent à l’expérience du deuil, complexifiant cette dernière et appelant à une plus grande sensibilisation des intervenants.

Le Québec subira un vieillissement accéléré de sa population au cours des prochaines années. Le système de santé devra s’adapter de façon à assurer l’efficacité des interventions, leur pertinence et répondre à la demande grandissante. Le modèle des Unités de courte durée gériatrique (UCDG) est reconnu comme modalité d’organisation des services gériatriques en milieu hospitalier et son efficacité a été démontrée. Toutefois, l’application de ce modèle au contexte des différents hôpitaux du Québec a amené une hétérogénéité importante dans les pratiques des UCDG. Nous avons entrepris la création d’un outil définissant les structures et les processus nécessaires à l’efficacité des UCDG. Il pourra guider le développement et l’évaluation de ces services sur une base scientifique solide.

Après revue de la littérature internationale, nous avons identifié deux méta-analyses récentes portant sur l’efficacité des UCDG, et avons extrait les études retenues par les auteurs après un processus de sélection rigoureux. Nous avons également inclus une étude rapportant l'opinion d'experts québécois au sujet des critères de sélection applicables aux UCDG.

De ces études, nous avons extrait et catégorisé tous les éléments de processus de soins: sélection des patients, type de milieu, modèle d'unité appliqué, composition des équipes de soins, processus d’évaluation et de traitement. Cet outil permettra aux décideurs de guider le développement et l’évaluation des UCDG au Québec et ailleurs.

Le but de cette étude est d’évaluer le fardeau économique des évènements indésirables (EI) attribuables aux soins infirmiers (SI) dans 22 unités de soins aigus du Québec.

Une analyse rétrospective des dossiers de 2699 patients hospitalisés au moins deux jours dans 22 unités de médecine a été effectuée. Les EI étudiés étaient : les plaies de pression ; les chutes ; les erreurs d’administration des médicaments (EAM) ; les pneumonies ; et, les infections urinaires (IUs). Des statistiques descriptives ont permis d’identifier le nombre de cas pour chaque EI. Une analyse de la littérature était utilisée afin d’estimer des coûts associés à ces EI dans une perspective de l’hôpital. Les jours d’hospitalisation supplémentaires ont été estimés en comparant les séjours des patients atteints d’un des EI avec des patients semblables sans EI appariés pour le sexe, l’âge et la gravité des cas.

Les analyses ont permis d’identifier: 42 plaies (avec un coût médian de $394 094CAD pour un taux d’actualisation de 3%) ; 42 chutes ($39 521 CAD) ; 29 EAMs ($50 840 CAD) ; 23 pneumonies ($67 011 CAD) ; et, 47 IUs ($61 490 CAD). Les jours supplémentaires des EI engendrés étaient en moyenne de : 7,2 pour les plaies ; 5,3 pour les chutes ; 6,9 pour les EAMs ; 9,7 pour les pneumonies ; et, 7,5 pour les IUs.

Les résultats indiquent les conséquences financières engendrées par ces cinq EI dans les 22 unités de soins médicaux ainsi que les jours supplémentaires engendrant un engorgement des hôpitaux.





Kahan et al. (2010) ont montré que les opinions des citoyens aux États-Unis à propos du vaccin contre le VPH (virus du papillome humain) sont influencées par les valeurs culturelles. La présente étude cherche à voir si cette relation tient aussi au Canada et si le niveau de connaissances en matière de santé a une influence. En ce qui concerne la méthodologie, cette recherche a été effectuée en deux phases via un questionnaire en ligne. La première phase contient des questions sur les valeurs culturelles pendant que la deuxième phase contient des questions liées au VPH. Afin d’analyser les données, un modèle de régression a été utilisé ayant comme variable dépendante « les opinions sur le VPH » et les valeurs culturelles comme variables indépendantes. Le niveau de connaissances a été examiné en tant que médiateur. Aussi, l’échantillon a été composé de deux groupes d’étudiants de l’université d’Ottawa : ceux en Sciences de Santé et ceux en Gestion. Comme attendu, des résultats préliminaires montrent que les opinions des Canadiens en ce qui concerne le vaccin contre le VPH sont influencées par les valeurs culturelles. Cela a des implications sur les règlements et les communications liés à ce vaccin.

Les infirmières et infirmiers œuvrant en groupe de médecine familiale (GMF) ont souvent l’occasion de repérer et d’évaluer des personnes avec des problématiques de santé mentale. Toutefois, leur capacité à actualiser leurs compétences d’évaluation auprès de cette clientèle est limitée. En ce sens, un programme de formation axé sur la pratique réflexive et le soutien clinique a été conçu en partenariat avec les acteurs des milieux. D’une durée de six semaines, ce programme est divisé en trois blocs d’activités : auto-évaluation, codéveloppement, et suivi.

L’étude vise à évaluer l’acceptabilité et la pertinence du modèle théorique du programme. De 15 à 20 infirmières et infirmiers et 3 à 4 personnes exerçant des activités de soutien clinique ont été recrutés dans deux régions du Québec. Les données sont collectées à l’aide de : questionnaires, observations, entrevues individuelles et de groupe. Des analyses descriptives statistiques seront effectuées pour les données quantitatives et celles qualitatives seront analysées à l’aide d’une analyse thématique de contenu, en s’appuyant sur les niveaux d’évaluation d’une formation du modèle de Kirkpatrick.

Les données mixtes d’acceptabilité et de pertinence permettront d’élaborer une version améliorée du programme de formation qui pourra ensuite être déployée dans différents milieux de soins de première ligne pour promouvoir les bonnes pratiques d’évaluation en santé mentale chez les infirmières et infirmiers.

En 2012, le comité d’experts sur les homicides intrafamiliaux recommandait d’offrir une formation spécifique sur ce type d’homicides aux intervenants du réseau de la santé et des services sociaux concernés. Après avoir développé des outils cliniques et une formation sur la prévention des homicides, le Centre de recherche appliquée en intervention psychosociale (CRAIP) du CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean a entrepris en 2015 leur déploiement à l’échelle provinciale par le biais de formateurs régionaux. L’état du déploiement de cette formation ayant atteint une certaine maturité en 2017 (plus de 70 formateurs régionaux et 1 500 intervenants formés), l’évaluation du niveau d’implantation et les impacts de cette formation pouvaient débuté et les résultats seront présentés. Les acquis et l’efficacité pédagogique de la formation ainsi que les facilitateurs et les obstacles liés à l’implantation ont été évalués avec des méthodologies diverses. Les résultats préliminaires tirés des entrevues indiquent que les personnes formées sont plus sensibilisées aux situations à risque, que le réflexe d’estimer les risques d’homicide est augmenté et qu’ils se sentent mieux outillés. D’autre part, l’impact de la formation sur les nouvelles compétences dans la pratique a été évalué. Les résultats indiquent que très peu de participants se sentaient compétents à intervenir dans un contexte de risque d’homicide avant la formation, soit 3 participants sur 31, comparativement à 27 après la formation.

En juin 2002, l’adoption du projet de loi n° 90 a permis de modifier la Loi sur les infirmières et les infirmiers donnant lieu à l’introduction d’IPS au Québec, et ce, afin d’augmenter l’accessibilité aux soins de santé et répondre aux besoins de la population vieillissante présentant des conditions de santé de plus en plus complexes. Depuis, plusieurs IPS travaillent dans quatre domaines de pratique, soit la néonatalogie, la néphrologie, la cardiologie et les soins de première ligne. Elles possèdent un savoir approfondi et démontrent des compétences spécialisées leur permettant d’effectuer certaines activités médicales. Cette étude exploratoire a pour objectif de comprendre les différents rôles et responsabilités qui incombent à l’IPS au quotidien. Les données ont été recueillies au moyen d’entrevues individuelles semi-dirigées auprès de quatorze IPS et deux médecins par un processus de sélection intentionnelle. Les analyses préliminaires révèlent que les IPS ont une grande responsabilité clinique et consacrent la majorité de leur temps aux soins directs. Les résultats détaillés de cette étude démontreront l’importance du rôle clé que peuvent jouer les IPS dans notre système de santé et que les bénéfices de sa contribution sont nombreux et font toute la différence.