Le nombre des femmes qui ont immigré au Québec n’a cessé d’augmenter au fil du temps (Beaudoin, 2010 ). D’origine européenne avant les années 80, vers les années 2000, des femmes de l’Asie, de l’Amérique et de l’Afrique s’établissent au Québec (Mongeau, Rose et Ste-Marie, 2007).
L’insertion sociale d’un immigrant est un processus d’adaptation à la fois culturel et identitaire (Valderrama-Benitez, 2007). Au Québec, l’apprentissage du français fait partie de ce processus d’intégration pour les immigrants permanents qui n’ont pas le français comme langue maternelle.
Des études ont montré l’existence de lien entre la maîtrise du français chez les femmes immigrantes et leur situation économique (Conseil du statut de la femme, 2005; Mongeau, Pinsonneault et Rose, 2007). Or, aucune étude n’a été effectuée avec ces dernières pour les maintenir en apprentissage du français.
À travers les travaux sur la motivation et la perspective d’avenir (Nuttin, 1985); le projet (Boutinet, 1998), la socialisation langagière (Ochs et Schieffelin, 1984) et la trajectoire (Jeanneret, 2010), notre recherche vise à décrire et à comprendre la trajectoire d’apprentissage du français des femmes immigrantes dans les cours de francisation.
À partir de huit études des cas (Collerette, 2004), les outils de collecte de données sont un récit de pratique, un journal et une entrevue (Perregaux , 2007). Les données recueillies permettraient de dégager des typologies de trajectoires d’apprentissage du français.