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La didactique de la grammaire est un champ d'études qui est entre autres au service du développement de la compétence scripturale (Reuter, 1996). En abordant le complément du nom en 1re secondaire, comme prescrit dans la progression des apprentissages (2011), les enseignants s'attendent à ce que ce savoir ait un effet sur la compétence scripturale de leurs élèves. Qu'en est-il réellement? Nous avons mené une recherche doctorale où ce savoir grammatical était l'objet enseigné à 269 élèves de première secondaire. Les enseignants l'abordaient selon une approche inductive (des exemples à la règle) ou déductive (de la règle aux exemples), deux modèles d'approches pédagogiques communs en didactique des langues (Decoo, 1996). Nous cherchons à décrire les mobilisations de ces apprentissages et à les comparer selon l'approche pédagogique choisie. Les résultats quantitatifs et qualitatifs d'analyse de rédactions de séquences descriptives écrites avant et après l'intervention éducative seront présentés en tenant compte principalement des aspects syntaxiques et morphologiques sollicités. Ces résultats devraient permettre d'enrichir la compréhension des interrelations entre l'enseignement grammatical et les pratiques scripturales, et ainsi d'orienter le travail enseignant vers des pratiques efficientes (p.e. Raymond et Lenoir, 1998; Tardif et Lessard, 1999) qui tiennent compte des retombées de leur enseignement grammatical en situation de compétence

Lors d’une première phase de notre projet de recherche en 2011(Potvin et coll, 2011), cinq activités pédagogiques
ont été développées pour des élèves  d’un
programme de technique de génie du bâtiment. Ces activités avaient pour
objectif de soutenir la persévérance et le développement des valeurs entrepreneuriales
des étudiants dans une optique de développement durable.  Toutes ont été conçues en étroite
collaboration avec les enseignants du cégep et ont été montées de façon à
s’adapter facilement au programme des enseignants pour favoriser la pérennité
de leur utilisation.  Or, des entretiens
menés auprès des enseignants ayant participé à la phase 1 ont confirmé cette
pérennité puisque 3 ans après, ils les utilisent toujours. Différents facteurs
favorables paraissent expliquer ce succès : la convergence des pertinences
des chercheurs de l’équipe et des enseignants du cégep, l’échange constant dans
la phase d’élaboration des activités là aussi entre chercheurs et enseignants
mais également l’impact positif sur les pratiques d’enseignement. La phase 2 du
projet qui a consisté à adapter certaines de ces activités pour le programme de
génie civil, un autre secteur des techniques physique semble confirmer ces
résultats. Nous essaierons donc de réfléchir sur ces différents éléments
favorisant tant l’adaptation des activités que leur réutilisation au cours de
cette présentation.

Nous proposons une analyse didactique d’une éducation citoyenne aux nanotechnologies visant une éducation scientifique et technologique pour faire face aux défis contemporains à la fois sociaux, éducatifs, économiques et culturels (Hasni & Lebeaume, 2010) que rencontre l'école. Dans le cadre de recherches Sciences-Technologies-Sociétés, les enseignements visent la connaissance des spécificités des nanotechnologies, de leurs applications et la compréhension des interactions sciences-sociétés (Sadler, 2009 ; Panissal & Brossais, 2011). Nous identifions les conditions d'existence de ces enseignements inédits dans les collèges et lycées français. Pour étudier la pertinence des choix de savoirs à enseigner dans l’enseignement secondaire en France, nous analysons les productions d’élèves lors de deux débats argumentés (élèves de 15 et 18 ans) sur des questions socialement vives relatives aux nanotechnologies : analyse thématique des arguments des élèves (Bardin, 2001) ; catégorisation selon les types de discours (Mercer, 2000). L’analyse des débats montre que les élèves articulent particularités scientifiques des connaissances sur les nanotechnologies (taille, vectorisation des médicaments) et connaissances sur les controverses (toxicité, réglementation, augmentation humaine). Nous affirmons que la mise en place du débat est propice à l’apprentissage des élèves dans le champ des nanotechnologies et un moyen pertinent pour construire une citoyenneté scientifique.

Les pratiques pédagogiques des enseignants sont au cœur de la réussite scolaire des élèves (Hattie, 2009). La formation professionnelle « CASIS » (acronyme signifiant Collaboration, Activités signifiantes, Structuration, Implication et Soutien à l’autonomie), développée dans le cadre d’une recherche action, a pour objectif principal d’enrichir les pratiques pédagogiques des enseignants du primaire et de rehausser la motivation de leurs élèves envers l’écriture. Afin d’évaluer l’efficacité de cette formation auprès des enseignants, nous avons entre autres développé une grille d’observation des pratiques enseignantes. Dix-huit enseignants de deuxième année ont participé à cette étude. Contrairement à d’autres études, les cinq pratiques pédagogiques ne sont pas auto-déclarées par les enseignants ou évaluées par les perceptions des élèves. Elles sont plutôt filmées, évitant ainsi des biais perceptuels. Pour chaque enseignant, nous avons filmé de trois à quatre séances d’une heure lors d’une leçon d’écriture. Les pratiques pédagogiques des enseignants ont ensuite été évaluées par deux juges à l’aide d’une grille de type Q-Sort constituée de 45 énoncés. La grille présente une fiabilité inter-juge acceptable (corrélations intra-classes > .60) ainsi qu’une cohérence interne adéquate pour chacune des cinq dimensions (alphas >.70). Aussi, la validité divergente et convergente de la grille a été supportée par l’entremise d’une matrice de corrélations multitraits-muliméthodes.

Bien qu’ils aient déjà un diplôme d’études supérieures lorsqu’ils arrivent au Canada, une forte part des immigrants récents et d’âge adulte optent de retourner aux études dans un établissement postsecondaire canadien pour obtenir le diplôme canadien qui facilitera leur intégration au marché de l’emploi, à un emploi de qualité et à un meilleur revenu correspondant à leurs attentes. (Boulet, Boudarbat, 2010). Or, plusieurs recherches démontrent que bien qu’ils aient accès aux études postsecondaires, leur niveau de performance scolaire est plus faible que la moyenne des étudiants (La Cité collégiale, 2005; Marmolejo, Manley-Casimir et Vincent-Lancrin, 2008; OCDE, 2006). Pourtant, malgré le taux élevé de décrochage chez cette portion de la population immigrante (Shaienks, Gluszynski  et Bayard, 2008), plusieurs obtiennent leur diplôme en fin de parcours et certains le font avec mention de succès (Proulx et Duchesne, 2013). Il s’avère donc pertinent d’explorer les pratiques du métier d’étudiant (Coulon, 2005) de ceux qui réussissent à se classer au même niveau que la population étudiante générale voire au-delà de la moyenne générale.

Cette communication par affiche a pour objectif de présenter les résultats d’une recherche phénoménologique réalisée auprès d’immigrants récents inscrits dans un programme collégial en contexte francophone minoritaire. Elle exposera leurs expériences de leur métier étudiant de même que les meilleures pratiques qu’ils auront explorées. 

Le programme de formation de l’école québécoise met de l’avant une vision constructiviste de l’histoire  (Boutonnet, 2017; Cardin, 2010; Duquette, 2020; Éthier, Boutonnet, Demers, & Lefrançois, 2017; Éthier, Cardin, & Lefrançois, 2014; MEES, 2007, 2017). Toutefois, une vision transmissive de l’histoire perdure chez les enseignants (Boutonnet, 2013; Demers, 2012; Lanoix, 2020; Moisan, 2010; Yelle, 2016) et dans l’épreuve unique ministérielle (Blouin, 2020; Déry, 2016). Les élèves québécois tentent de bâtir leur compréhension de l’histoire au cœur de ces tensions épistémologiques ce qui nous amène à nous questionner sur les représentations de la discipline historique présentes chez élèves. Pour répondre à cette question, nous avons fait réaliser à 339 élèves, dans le cadre d’une recherche exploratoire, un questionnaire s’intéressant à leurs représentations sociales (Jodelet, 2011; Moscovici, 1989) de la science historique. À l’aide de l’outil de l’association hiérarchisée (Flament & Rouquette, 2003; Moisan, 2010), nous avons pu documenter quelles représentations de l’histoire nous construisons actuellement au Québec.

Les élèves terminant leur scolarité obligatoire présentent certaines lacunes en écriture, notamment en ce qui concerne la maitrise de l’orthographe grammaticale et de la syntaxe (cf. Ammar, Daigle et Lefrançois, 2016; Boivin et Pinsonneault, 2014; MELS, 2012). Leurs faibles compétences en révision de textes jouent un rôle important dans l’explication de leurs difficultés (Préfontaine, 1998). En effet, peu d’élèves révisent efficacement et l’idée même de revoir leurs textes leur parait inutile (cf. Blain, 1996; Duchesne, 2011; Giguère, 2015; Paradis, 2012). Notre objectif  général est de faire le point sur la recherche actuelle sur la révision de textes chez les élèves. Plus spécifiquement, nous détaillerons d’abord les raisons pour lesquelles le processus de révision est très exigeant pour les apprentis scripteurs (lourde charge cognitive, manque de stratégies de révision efficaces, difficulté dans la gestion des connaissances, etc.), en insistant sur les difficultés liées à la syntaxe. Nous présenterons ensuite les principales stratégies de révision des scripteurs experts (cf. Bisaillon, 2007; Sommers, 1980), en poursuivant avec une réflexion sur la transférabilité de ces stratégies chez les apprentis scripteurs. Enfin, nous montrerons l’intérêt de considérer la transférabilité des stratégies de scripteurs avancés (élèves en fin de formation obligatoire) pour soutenir le développement des compétences en révision des scripteurs novices ou faibles.

 

La mobilité étudiante internationale implique la rencontre de cultures différentes, notamment celle de l’étudiant international avec celle de la communauté d’accueil. Or, pour s’adapter à ce contexte interculturel, l’étudiant international et ses hôtes sont amenés à opérer des changements psychologiques et culturels qui peuvent être vécus plus ou moins difficilement (Berry et Sam, 2016 ; Camilleri, 1989 ; Smith et Khawaja, 2011). En effet, le contexte, les conditions de vie, les stratégies adoptées, les capacités d’adaptation, le projet et le parcours antérieur de l’individu, déterminent le déroulement et les effets de l’expérience de mobilité (Anquetil, 2006 ; González-Monteagudo, 2016 ; Nanaki, 2009). C’est pourquoi pour De Carlo et Diamanti (2013) et Dunne (2009), si la compétence interculturelle est avant tout le fruit d’un travail personnel, impulsé par l’étudiant international, la communauté d’accueil doit lui servir de guide. Cet accompagnement est d’autant plus important que l’étudiant, avant d’opérer les transformations nécessaires à son adaptation, fait face à un choc culturel durant son séjour à l’étranger. Après avoir dressé un état de la situation, cette communication mettra en évidence la place qu’occupent les échanges interculturels de l’étudiant international avec les membres de la communauté d’accueil lors de l’étape du choc culturel. Des pistes de réflexion et d’action sur les dispositifs d’accompagnement de ces étudiants seront également proposées.

Cette communication est un compte-rendu d’un projet pilote mené cette année à l’Université de Windsor dans le cadre d’un cours de conversation. Elle montrera comment en utilisant les versions québécoises et françaises de quelques épisodes de les Simpson, les traits caractéristiques du français québécois ont été introduits dans la salle de classe, étudiés et utilisés. Cette approche a eu entre autres avantages, le mérite de décomplexer l’étudiant de français langue maternelle qui entendait des formes habituellement condamnées, utilisées par l’enseignant et ses camarades anglophones et allophones. Elle a aussi permis aux apprenants de français langue seconde et étrangère d’enrichir leur palette expressive grâce à une utilisation alternée des éléments du français vernaculaire et de ceux du français véhiculaire. Bref, le bidialectalisme (la connaissance de deux variétés géographiques d’une langue) s’est révélé être un objectif d’apprentissage mesurable, idéologiquement louable et pratiquement atteignable.

L'apprentissage de la lecture est une étape charnière de l'éducation des enfants. Cependant, il est difficile de suivre cet apprentissage de manière autonome tout en s’adaptant aux difficultés de chaque élève. C’est pourquoi ce projet vise à repérer les difficultés de lecture d’un élève sans intervention d’un professeur.

Pour faire cela, nous collaborons avec l’entreprise Lecture+ et des écoles primaires (Collège Jésus-Marie et Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys) pour développer un jeu de données de voix d’enfants québécois en apprentissage de lecture. Ce jeu de données permettra dans un second temps d’entraîner un modèle permettant de reconnaître les phonèmes prononcés tout en conservant les erreurs de lecture. En comparant avec le résultat attendu, nous pourrons donc en déduire les erreurs et leur niveau et donc identifier les difficultés de l’élève. Cette comparaison est fondée sur une mesure de la distance entre les différents phonèmes.

Ce travail se démarque des modèles de compréhension vocale actuels puisque ces derniers tendent à corriger les erreurs de prononciation de manière à retrouver le mot le plus probable. Le modèle préliminaire qui prédit les phonèmes à partir d’un fichier audio offre une précision de 84,2 % sur la lecture du texte Le voyage d’Alice (Pommée et al., 2023). De plus, le jeu de données inédit sur les voix des jeunes Québécois permettra d’améliorer ce modèle et de stimuler la recherche multidisciplinaire.

Le développement de la compétence à écrire occupe une place centrale dans les programmes de formation de l'école québécoise. La recherche faisant état de cette compétence indique que les élèves éprouvent des difficultés de précision langagière en écriture en L1 et en L2 (Ammar et coll., 2016). La rétroaction corrective (RC) émerge comme étant une pratique efficace pour l'amélioration de la précision langagière (Bitchener et Storch, 2015). 

Cette étude quasi- expérimentale vise à évaluer les effets de trois techniques rétroactives : (a) reformulation (b) soulignement et (c) indices métalinguistiques en lien avec le niveau de l'apprenant et le type d'erreur. Quatre classes de français de niveau secondaire en L2 (n = 90) au Québec ont participé à cette étude (un groupe contrôle, et 3 groupes expérimentaux). L'intervention constituée de 3 productions successives (production+ RC+ révision pour les groupes expérimentaux) a ciblé des erreurs de différentes catégories (ex. accord dans le GN, accord dans le prédicat, homophones).

Les résultats suggèrent que seuls les groupes qui ont eu la RC sous forme de soulignement et/ou d’indice métalinguistique ont surpassé le groupe contrôle. Leur performance ne semble pas varier selon le type d’erreur, mais elle dépend du niveau des apprenants. Les retombées sur les pratiques enseignantes sont aussi discutées.

La recherche indique que le gain lexical à travers la lecture est limité (Nation, 2001). En se basant sur la recherche examinant l’enseignement centré sur la forme (FFI) (enseignement attirant l'attention des apprenants sur les propriétés formelles de la langue), Laufer (2005) affirme qu'il faut combiner la lecture avec le FFI ciblant le vocabulaire. Cette hypothèse n'a pas été largement validée. L'objectif de cette étude est de combler ce vide empirique et d'étudier les effets de différentes approches sur l'apprentissage lexical. Les retombées de notre étude intéressent les milieux scolaires canadiens et québécois.

Quarante-deux apprenants de français langue seconde ont participé à deux études de cas multiples (n=9 et n=10) et à une étude quasi-expérimentale (n=23). L'intervention expérimentale (quatre périodes de 45 minutes chacune) ciblant environ 36 mots est réalisée à travers trois conditions expérimentales (FFI intégré, FFI isolé et répétition) et une condition de contrôle (apprentissage incident via la lecture). Chacun des participants a bénéficié de toutes les conditions. En effet, parmi les mots ciblés, certains devaient être appris incidemment, certains à travers une exposition répétée et certains sont enseignés par le FFI intégré ou le FFI isolé. Des tâches lexicales sont administrées avant et deux fois après l'intervention. Les résultats indiquent les avantages du FFI. Cependant, l'effet du FFI disparaît avec le temps. D’autres résultats sont également discutés.



Le développement d’une alphabétisation technoscientifique critique qui invite à l’action sociopolitique semble aujourd’hui nécessaire considérant l’état du Monde. Le recours à des questions scientifiques socialement vives (QSSV) dans l’enseignement des sciences et l’interprétation des interactions entre les différents acteurs de ces questions permet d’éclairer l’enchevêtrement sciences-technologies-environnement-société et contribue à former des personnes capables de participer aux conversations et d’agir sur les situations. Si des recherches nous informent quant aux façons dont les élèves s’approprient ces questions et se représentent les scientifiques, peu de travaux se sont attardés aux points de vue de scientifiques ayant décidé d’agir, par exemple en prenant la parole, en accompagnant des citoyen.ne.s ou en participant à la constitution de savoirs. Cette recherche doctorale vise à détailler de tels points de vue. Une analyse thématique d’entretiens menés auprès de dix scientifiques qui agissent dans le contexte de QSSV environnementales ou sanitaires permet de discuter de leurs points de vue sur leurs actions, sur les rôles, capacités et incapacités des citoyen.ne.s et des scientifiques dans la gestion des QSSV ainsi que sur les visées de l’enseignement de ces questions. Les modèles théoriques d’interactions entre scientifiques et citoyen.ne.s (déficit, débat, co-construction de savoirs) et la notion de rapport aux savoirs viennent éclairer ces analyses.

Les fonctions exécutives (FE) sont essentielles à la réussite scolaire. Une manière de les optimiser est d’utiliser une approche métacognitive afin de faire prendre conscience aux élèves de leurs processus exécutifs tout en les exerçant de façon ludique grâce aux jeux de société. Celle-ci est cependant peu développée dans le cadre scolaire. Le programme JEuMETACOGITE vise à sensibiliser les élèves à leur cerveau et à son fonctionnement exécutif par une approche métacognitive en utilisant le jeu de société comme support d’apprentissage en classe. Notre objectif est d’en évaluer son impact sur les FE, la métacognition et les compétences scolaires d’élèves de 9 à 10 ans. Quatre programmes pédagogiques différents ont été mis en œuvre par les enseignants dans leur classe : le programme JEuMETACOGITE et 3 groupes contrôles. Le programme JEU repose sur la pratique des mêmes jeux de société sans approche métacognitive. Le programme META propose des séances métacognitives sur le cerveau et les FE. Le programme CONTRÔLE suit le programme conventionnel. Les résultats après le programme montrent une progression plus importante du groupe JEuMETACOGITE sur les FE comparativement aux trois autres groupes. Cependant, aucun transfert sur les apprentissages scolaires et les compétences métacognitives n’est observé. Le programme JEuMETACOGITE est un moyen ludique d'améliorer les FE par une approche métacognitive tout en jouant à l'école.

Notre étude se penche sur l’impact de la régulation immédiate et individualisée des acquis des apprenants, par le biais d’une plateforme e- Learning sur l’amélioration des performances des élèves. Durant une expérience pilote ,  212 élèves appartenant à trois lycées de la ville de Fès (Maroc), dont 105 formant le groupe expérimental, ont été invités, dans un contexte d’évaluation diagnostique et formative, à répondre à trois tests conçus et mis en ligne par l'équipe de travail, et à bénéficier(de façon synchrone ou asychrone) des feedbacks nécessaires en ligne.

Les résultats du test diagnostique montrent que dans les trois lycées la moyenne observée était de l’ordre de 7∕20 et que près de 45% des élèves du groupe pilote avaient  réalisé des  notes faibles (entre 0 et 8∕20). Grace aux régulations accompagnant les divers tests , les résultats de l’examen écrit de fin d’unité ont montré une amélioration du niveau des élèves du groupe pilote par rapport aux témoins dans un lycée sur les trois. Ceci semble à priori être proportionnel au taux d’utilisation des TICE et pourrait témoigner d’un impact positif de leur intégration dans la régulation des apprentissages.

Mots clés : régulation des apprentissages, évaluation diagnostique, évaluation formative, plateforme e- Learning, TICE. 

La catégorisation des erreurs linguistiques des élèves a fait l’objet d’un certain nombre de travaux (notamment Libersan, 2003; Manesse et Cogis, 2007; Lefrançois et al. 2008). Afin de compléter et de préciser les catégories proposées, nous présenterons en détail l’organisation d’une grille de catégorisation des erreurs ayant servi au codage d’erreurs dans des textes d’élèves du primaire et du secondaire québécois, en nous concentrant sur la syntaxe et l’orthographe grammaticale.  

Fondée sur les concepts-clés de la grammaire moderne, notre grille hiérarchique divise les erreurs en cinq catégories de niveau 1 : syntaxe, orthographe grammaticale, grammaire textuelle, orthographe lexicale et lexique. La catégorie syntaxe se divise ensuite en six catégories de niveau 2, incluant phrase simple, phrase complexe et ponctuation. Les catégories de niveau 3 de la phrase complexe incluent choix du subordonnant, subordonnées participiales et infinitives, coordination et juxtaposition. Nous montrerons aussi comment l’orthographe grammaticale se subdivise en sous-catégories de niveaux 2 et 3.

La grille reflète l’organisation conceptuelle des notions grammaticales, et on peut choisir son degré de précision tout en maintenant sa cohérence interne. La catégorisation fine des erreurs des élèves permet une identification précise de leurs difficultés. Nous illustrerons l’utilisation de la grille en présentant à titre indicatif certains résultats d’une analyse d’un corpus de 1000 textes d’élèves.

Depuis que le diagnostic du TDA/H a été opérationnalisé en critères précis, une multitude de recherches ont émergé sur le sujet.  Plusieurs auteurs ont étudié les procédés de résolution de problèmes des élèves ayant un TDA/H.  Par ailleurs, plusieurs critiques ont été adressées à l'égard de la validité et à la prévalence de ce diagnostic.  Cette présentation vise à éprouver le diagnostic du TDA/H en tant que prédicteur du rendement en résolution de problèmes mathématiques.

Pour répondre à cette visée de recherche, nous avons collaboté avec 522 élèves de sixième année, soit: 67 élèves ayant un TDA/H et 455 élèves tout-venant.  Des analyses de régressions multiples ont été effectués afin d'observer si la considération de d'autres facteurs (sexe, niveau socioéconomique, attention sélective, habiletés en lecture, motivation scolaire), susceptibles d'influer sur la résolution de problèmes, agissent comme meilleurs prédicteurs du rendement que le TDA/H en ce domaine mathématique.

Les  résultats permettent d'affirmer que le diagnostic du TDA/H justifie 7% de la variance en résolution de problèmes mathématiques.  Par ailleurs, lorsque d'autres facteurs intrinsèques à l'élève sont considérés, le TDA/H constitue un prédicteur peu valide.  Dans ce contexte, le niveau d'habiletés en lecture, le sexe, le niveau socioéconomqiue, le niveau d'attention sélective et l'amotivation représentent de meilleurs prédicteurs du rendement en résolution de problèmes mathématiques.  

L’université est actuellement parcourue de tensions entre savoir et faire, entre rigueur et pertinence, entre recherche et enseignement (Schön, 1983 ; Poteau, 2015). Ces thèmes soulèvent des questionnements sur la pédagogie, mais aussi sur le rôle de professeurs (la place de l’enseignement dans la carrière du chercheur), ainsi que sur l’importance de l’enseignement dans le développement du domaine de recherche à l’étude (Poteau, 2015). 

Cette communication propose de voir en quoi le studio ou atelier (Schön, 1987), utilisé de façon extensive dans les formations en aménagement (architecture, design industriel, design de jeux, etc.), est une démarche permettant d’articuler enseignement et recherche. Plus précisément, nous nous demanderons en quoi le studio de design permet le développement de la recherche dans le domaine du design de jeux vidéo.

Cette recherche s’appuie sur l’étude de quatre cours en design de jeux vidéo (au baccalauréat) que nous avons donnés à l’UQAC, dans lesquels les étudiants ont été amenés à travailler sous la forme du studio (création de jeux vidéo), puis à analyser leur expérience. 

Nous montrons qu’il est possible d’enseigner les derniers développements scientifiques d’un domaine, le design de jeux, tout en enrichissant les concepts présentés, et ce, grâce aux réflexions des étudiants. Ainsi les étudiants sont vus comme des collaborateurs à la recherche qui font « vivre les concepts ».

Depuis les 50 dernières années, le rôle des technologies de l'information en éducation a évolué de pair avec les fruits d'une réflexion sur l'apprentissage assisté par ordinateur ainsi qu'avec les possibilités offertes par une puissance de calcul grandissante. Au cœur des préoccupations entourant l'intégration des TIC en éducation, le concept de computational thinking (CT), ou pensée computationnelle, nous apparaît d'une importance significative pour comprendre les enjeux liés aux compétences du 21e siècle et pour analyser les besoins éducatifs qu'elles suscitent. En établissant un lien avec la théorie du flow, nous examinons l'intégration de la pensée computationnelle dans l'enseignement primaire et secondaire selon une perspective motivationnelle.

D'abord, cette présentation propose de définir ce concept et de le situer dans son contexte historique à la lumière des théories de l'apprentissage qui le sous-tendent. Ensuite, nous présentons un ensemble de conditions favorables au développement de la pensée computationnelle pouvant guider les processus de design pédagogique et de développement du curriculum dans les contextes éducatifs primaire et secondaire. Enfin, nous tentons d'expliquer les bienfaits potentiels de la pensée computationnelle pour l'apprenant en termes de transfert, de motivation intrinsèque, de créativité et de collaboration.

Notre propos porte sur l'enseignement de l'expression orale en français. Nous partons de la problématique que l’enseignement de l’expression orale en français au Burundi, tel qu’il est conçu, ne saurait aboutir à la formation du lauréat avec les compétences exigées par le milieu du travail dans lequel il est appelé à s’intégrer.   

Nos investigations dans le milieu professionnel burundais montrent qu’il y est souhaité  une maîtrise de l’expression orale en français. Cependant, nos recherches par observation des pratiques de classe, par l’analyse des documents pédagogiques et des manuels de cours, ainsi que celle la formation des enseignants révèlent que l’enseignement dans le contexte Burundais n’accorde pas l’attention voulue au développement de cette compétence, bien que les directives officielles s’y attachent. Il est donc nécessaire que des réformes soient envisagées pour une formation en français plus efficiente des lauréats du système scolaire, en faisant recours aux approches permettant de travailler plus ladite compétence en classe  et une sensibilisation plus accrue des enseignants du français. L’approche communicative, telle qu’appliquée devrait s’ouvrir à l’apport d’autres approches ouvrant d’autres voies de travail de l’expression orale comme l’approche par les genres formels, l’approche intégrée, l’ANL etc. Il est essentiel que l’on sache ne pas être limité par une seule méthode dans l’enseignement apprentissage mais plutôt tirer profit de diverses sources.

La notion d’hybridation est couramment mobilisée dans le contexte de l’enseignement et recouvre un ensemble de pratiques diversifiées. Les différentes définitions expriment une variété de points de vue offrant la possibilité aux institutions et à leurs membres de se construire leur propre définition pour autant que l’essence même du terme soit perçue. Dans un contexte post-pandémique où se pose la question de l’évolution de la forme universitaire, nous conduisons une recherche portant sur l’hybridation des pratiques d’enseignement et d’apprentissage dans le contexte québécois et le contexte français.

Au cours de cette communication, nous présenterons dans une première partie les résultats d’une revue de littérature actualisée sur la « pertinence » de l’hybridation dans l’enseignement post-secondaire pour l’enseignant, l’apprenant et l’institution. Ancrés dans des résultats de recherche antérieurs complétés par des analyses écosystémiques ethnométhologiques de mise en œuvre de projets d’hybridation en France et au Québec, nous présenterons des principes à considérer pour une hybridation durable qui soutienne l’engagement et la réussite des étudiant-e-s au-delà de contraintes sanitaires. Ces principes renvoient aux compétences pédagogiques des enseignant-e-s, et aux compétences à l’apprenance des apprenants au-delà de l’instrumentation technologique et à la réunion au plan institutionnel des conditions d’une transformation durable des pratiques d’enseignement et d’apprentissage.

Cette communication présente les résultats d’une recherche en didactique du français portant sur le développement d’un programme d’entrainement à l’écriture chez des élèves du primaire inspiré de l’entrainement sportif. Sachant que, selon le MÉLS (2008), 60 % des garçons et 40 % des filles ont des compétences langagières insuffisantes pour entrer au secondaire, il est nécessaire de se questionner sur l’enseignement de l’écriture au primaire. De l’avis de différents chercheurs (Chartrand, 2006; Garcia-Debanc et al., 2003 et Reuter, 2005), un entrainement à l’écriture permettrait d’améliorer les compétences rédactionnelles des élèves. Forte d’une expérience d’entraineur d’une équipe sportive d’élite et en nous basant sur la méthodologie du développement d’objet de Van der Maren (1995) et sur les principes de l’analogie de Fustier et Fustier (2001), nous avons conçu un programme d’entrainement à l’écriture. Pour fixer l’objet entrainé, un modèle du processus d’écriture du jeune scripteur (Mc Cutchen, 1998) est proposé tout en y ajoutant des habiletés de base nécessaires à son utilisation fluide. Dans cette communication, nous exposons les composantes du programme d’entrainement à l’écriture, les principes de l’entrainement et leur influence sur la progression des enseignements. Nous divisons la chronogénèse en trois étapes que nous nommons l’initiation, l’appropriation et la maitrise. Nous montrons aussi l’ascendance des principes d’entrainement sur les habiletés de base.

Depuis les années 1960, le Canada connaît une forte augmentation du nombre d’inscriptions à des programmes universitaires de cycles supérieurs. Cette tendance se double d’une augmentation des abandons et du taux de prolongation des études qui occasionnent des coûts humains et financiers importants pour les étudiants, les universités et la société en général. À travers le monde, différentes initiatives à l’intention des étudiants et des chercheurs en rédaction produisent des résultats intéressants, dont les retraites de rédaction structurées. La participation à une retraite de rédaction semble avoir des effets positifs sur les participants, notamment en matière d’adoption d’une meilleure discipline personnelle et d’une meilleure planification des objectifs. Nous avons réalisé une recherche mixte à devis quasi-expérimental pour documenter les impacts de la participation à une retraite de rédaction Thèsez-vous sur les habitudes rédactionnelles des étudiants de cycles supérieurs. Les résultats des questionnaires démontrent que les étudiants qui participent à une retraite de rédaction ont un réel besoin de rédiger, qu’ils ont une certaine motivation et discipline personnelle lorsqu’il est question de rédiger leur thèse et qu’ils peuvent faire les efforts pour atteindre les buts qu’ils se fixent. Les résultats s’adressent aux institutions, responsables de programmes et directeurs de recherche qui ont à coeur de soutenir l’engagement, la persévérance et la réussite des doctorants.

Couper ou ne pas couper? Ce dilemme soulève une question pertinente pour la recherche collaborative (Coburn et Penuel, 2016) utilisant la captation vidéo d'activités en classe comme support à la réflexion sur les pratiques. Notre équipe effectue une recherche en partenariat avec des praticiens du primaire et du secondaire formant une communauté d’apprentissage professionnelle (Wegner, 1998). Pour cette présentation, nous jetons un regard précis sur l'édition de captations vidéo, en particulier en ce qui concerne le choix des données à extraire. Nous adoptons la théorie de l'activité (Engeström, 1987) comme cadre pour analyser les tensions qui émergent entre chercheurs et praticiens dans le travail de sélection et de découpage des vidéos. Nous effectuons une analyse réflexive sur notre pratique de chercheurEs afin de documenter le processus par lequel les captations vidéo sont découpées en extraits à divers fins. Les sources de données sont les observations en classe, notes de terrains, discussions entre membres de l'équipe de recherche, et enregistrements de séances de découpage vidéos. Les résultats préliminaires soulignent la dualité des communautés de la recherche et de l'enseignement, qui tendent à mettre l’emphase sur différents aspects des vidéos, entre pratiques «exemplaires» et pratiques «perfectibles». Ce regard réflexif nous permettra une meilleur compréhension des enjeux de recherche collaborative, et des pistes pour réduire les tensions lors de montage vidéos.

À ce jour, la recherche en didactique de la lecture littéraire s’est concentrée sur ses fondements théoriques et peu sur les apprentissages des élèves (Dufays, 2006; Langlade, 2011). Or, moins de 30% des élèves canadiens de 15 ans atteignent la compétence en interprétation (PISA, 2009) telle que prescrite par le MELS (2009).

La lecture littéraire étant éminemment socioculturelle (Falardeau et al., 2009), nous avons cherché des explications à ces difficultés du côté des représentations des élèves (Jodelet, 2003), puisque celles-ci influencent leurs apprentissages (Abric, 1994). L’objectif de notre recherche est de décrire les représentations des élèves du secondaire de la littérature et de la lecture littéraire à l’école, afin d’avoir une meilleure compréhension de la façon dont les élèves envisagent ces contenus. Nous avons interrogé les répondants (n=400) sur leurs représentations des finalités de l’enseignement de la littérature et des modes de lecture à adopter pour leurs lectures scolaires.

Cette communication vise la présentation de nos résultats à la lumière des connaissances actuelles en didactique de la lecture littéraire.

L'analyse, par la méthode d’arbre hiérarchique (Nakache et Confais, 2004), des données issues des réponses d’élèves à un questionnaire à items a permis de dégager des profils de représentations. Nous détaillerons ces profils ainsi que les représentations les plus partagées par les élèves, notamment celles susceptibles d’entraver leurs apprentissages.