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Au Mali, l’accès aux soins de santé primaires (SSP) et de santé sexuelle et reproductive et droits (SSRD) est limité, en particulier pour les femmes et les filles. Dans ce contexte, le projet CLEFS (2020-2025) évalue les connaissances relatives aux SSP et SSRD en vue d’actualiser les formations en santé de première ligne. Des entretiens menés auprès d’utilisateurs de centres de santé, praticiens et acteurs de l’enseignement ont été analysés avec QDA Miner en utilisant une approche déductive et inductive. L’étude qualitative se distingue par son processus partenarial entre l’équipe projet et les partenaires terrain à toutes les étapes de la recherche. Une analyse des retombées du processus partenarial permet d’identifier plusieurs impacts positifs : i) relever les habiletés et lacunes en matière de recherche et y remédier partiellement; ii) créer une relation plus équitable qui permet l’émergence d’un sentiment d’appropriation de la démarche et des données par les partenaires terrain; iii) faire rayonner les chercheurs locaux, notamment à travers la publication conjointe d’articles scientifiques; et iv) créer un espace d’échange et de concertation entre acteurs de la santé favorisant la pérennisation des actions découlant du projet de recherche. Ultimement, la démonstration des avantages et des limites de ce projet peut servir de référence à d’autres partenariats de recherche entre pays à des niveaux de développement différenciés et souhaitant adopter une démarche plus équitable.

Cette communication présente l’émergence de l’enjeu migratoire comme critère de bonne gouvernance pour l’obtention de l’aide internationale européenne au Sénégal. D’une part, l’aide au développement est brandie comme facteur incitatif à la collaboration du Sénégal dans la gestion des flux d’émigration subsahariens vers l’Europe. D’autre part, le Sénégal utilise sa position géostratégique dans les circuits migratoires comme instrument de marchandage pour obtenir de l’aide au développement. Le caractère instrumental de cette coopération euro-sénégalaise a pour effet de détourner l’aide internationale et reconfigurer les politiques migratoires sénégalaises.

Nous approfondirons comment la gestion migratoire est devenue un critère d’évaluation de bonne gouvernance pour les bailleurs de fonds européens depuis 2000. Des exemples seront tirés des Fonds européen pour le développement et des Plans Afrique de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement.

Nous explorerons deux principales mutations dans les politiques migratoires du Sénégal depuis 2000 : 1) une gestion externalisée des frontières européennes entrainant la primauté des questions d’émigration vers l'Europe au détriment des migrations intra-africaines  2) une diminution des mécanismes de libéralisation pour consolider l’espace de libre-circulation, droit de résidence et d’établissement en Afrique de l’Ouest parallèlement à une augmentation des mécanismes restrictifs de mobilité intercontinentale. 

La prise en compte de la place des femmes et l’égalité entre les sexes dans les programmes de développement ont suscité beaucoup de débats et d’intérêt depuis les années 70 aussi bien dans les pays du Nord que dans les pays du Sud. Ainsi, la nécessité de l’amélioration du statut des femmes, l’égalité entre hommes et femmes sont devenues des passages obligés de tous les discours, programmes et déclarations sur la question du développement. Toutefois, le concept d’égalité entre les sexes polarise les débats entre les féministes tant au Nord qu’au Sud, car cette égalité pose un débat tant sociologique, culturel, que politique. Ainsi, pour certaines féministes, l’égalité entre les sexes doit être effective dans tous les domaines de la société aussi bien familial, professionnel et politique, tandis que pour d’autres féministes, l’égalité entre les sexes est une valeur occidentale (Sow, 1996) et elles prônent une complémentarité entre femmes et  hommes.

Dans notre recherche, nous nous sommes intéressée à la participation réelle des femmes et à l'égalité entre femmes et hommes à l'intérieur des structures de deux  ONG maliennes dédiées au développement .

L'adaptation aux changements climatiques est un enjeu important dans la littérature scientifique, notamment en géographie. Mark Pelling et Frederico Caprotti montrent la pertinence des technologies propres comme les puits de carbone et leurs crédits générés. Toutefois, la structure de ces programmes reste problématique. C'est pourquoi, dans notre recherche, nous étudions le projet communautaire de carbone Limay afin de vérifier si la centralisation des opérations d'ensemencement aura des effets sur sa qualité. Nous posons l'hypothèse que la centralisation augmentera les revenus communautaires et réduira les émissions de co2 des activités. Méthodologiquement, les effets de la centralisation sont examinés selon trois concepts: main-d'oeuvre, transport et matériel. Grâce à une grille de données commune aux deux modes de distribution (terreaux de tourbe compressée en plantation centralisée et sacs de terre de polyhéthylène actuellement), nous remarquons des différences dans les trois aspects. D'après les données, la méthode centralisée demande moins de manutention, ce qui influence les coûts de main-d'oeuvre à la baisse. De plus, le transport des techniciens diminuerait, car le suivi des jeunes pousses serait effectué directement à la pépinière centrale, au lieu de nécessiter des visites sur les parcelles de plantation. Cette étude en cours contribuera au savoir sur les structures de projet propre tels que les puits de carbone, afin de mieux s'adapter aux changements climatiques.

La société civile est en crise: telle est la principale conclusion du plus récent rapport sur l'état de la société civile dans le monde qui a été publié par l'alliance internationale CIVICUS. En effet, l'examen de l'évolution du contexte politique en Afrique de l'Ouest au courant de la dernière décennie permet d'observer l'existence d'une régression autoritaire et de multiples entraves formelles et informelles qui entravent la capacité des organisations et individus au sein de la société civile. Dans un premier temps, cette communication portera sur une revue de la littérature des divers types d'entraves qui nuisent à l'environnement de la société civile dans le contexte de l'Afrique de l'Ouest en fonction du type de régime politique (autoritarisme dûr/autoritarisme compétitif). Dans un second temps, cette communication analysera plus précisément l'impact des lois sur les ONGs (organisations non-gouvernementales) sur la participation politique dans un cadre comparatif et régional et le comportement de ces organisations en situation autoritaire. 

Dans les îles du Saloum, les changements climatiques ont des impacts certains sur la vie des populations etsur l’économie des villages. Outre les modifications des écosystèmes naturels, l’insécurité alimentaire causée par la raréfaction des ressources et une réduction des activités économiques déstabilise les communautés. Les modes de production locale ont été directement affectés entraînant l’installation progressive d’une pauvreté rurale. Les changements climatiques ont déjà entrainé la dégradation de la mangrove et des forêts et perturbé les systèmes de production insulaires. De plus, la dégradation du milieu est accélérée par une forte pression anthropique qui résulte d’une surpopulation dans les villages en manque de ressources alternatives.

L’enjeu actuel est de s’assurer d’une disponibilité des biens et services fournis par les écosystèmes du Delta du Saloum afin de retrouver les conditions d’équilibre entre l’exploitation des ressources et le développement durable des territoires. Ce qui entraîne un foisonnement des projets financés par les organisations internationales et agences de développement dont les objectifs d’intervention intègrent la résilience climatique des populations et la lutte contre l’insécurité alimentaire. Cette communication propose de dresser l’état actuel des lieux et, à partir d’exemples concrets d’interventions, faire le bilan de l’aide internationale face aux défis des changements climatiques dans les îles du Saloum.

L’objectif de la recherche présentée est d’examiner l’opinion de la population civile face à l’intervention des militaires dans le cadre de l’OMP en Bosnie-Herzégovine. L’historique du conflit en Bosnie-Herzégovine, l’état des connaissances sur les sources d’insatisfaction de la population lors des OMP, ainsi que des entrevues avec des témoins experts en Bosnie-Herzégovine nous permettent d’identifier deux grandes sources d’insatisfaction : (1) le décalage important entre les attentes et les besoins de la population et le mandat donné par l’ONU et (2) le décalage entre la formation des militaires et ce qui est attendu d’eux.

            Depuis la fin de la Guerre froide, le rôle des militaires de la communauté internationale dans le cadre des opérations de maintien de la paix (OMP) s’est grandement transformé. La communauté internationale intervient de plus en plus lors de guerres civiles, lorsque les États ne sont plus en mesure d’assurer la sécurité de la population. Le rôle des militaires ne se limite plus au rôle traditionnel de combattants, mais ils doivent maintenant accomplir des tâches beaucoup plus axées sur les relations qu’ils entretiennent auprès de la population civile dans les zones de conflit. Dans ces circonstances, la coopération de la population est maintenant un élément essentiel à la réussite des opérations de maintien de la paix (OMP).

 

Lors du Sommet du Millénaire en septembre 2000, l'Assemblée générale des Nations Unies a établi une feuille de route déclinée en huit objectifs pour éradiquer la pauvreté à l'horizon 2015. Alors que la valeur juridique des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) semble être celle d'une simple déclaration d'intention de la part des États qui les ont adoptés, l'adhésion à ces objectifs par les différents organes des Nations Unies leur confère une toute autre dimension. Cela est particulièrement le cas pour les banques multilatérales de développement qui appartiennent au système des Nations Unies et qui sont les principaux bailleurs de fonds des pays en développement, soit le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. En effet, la prise en compte de ces Objectifs par ces institutions pour orienter l'aide au développement pourrait avoir des conséquences concrètes dans les pays en développement, notamment sur le financement des projets de développement agricole pour une sécurité alimentaire durable des populations les plus vulnérables. Le Cadre de développement intégré d'ores et déjà adopté par ces institutions, qui mesure désormais l'impact de la réalisation des projets de développement sur les populations et pas seulement l'affectation et la consommation des ressources, constitue une avancée dans la manière d'orienter et d'encadrer les projets de développement en donnant une dimension concrète aux OMD et une valeur juridique plus importante.

Le déclenchement du conflit armé sur le territoire ukrainien le 24 février 2022 a entraîné de nombreuses réactions de la part de la communauté internationale au regard de la violation, par la Russie, du principe de l’interdiction du recours à la force affirmé par l’article 2 paragraphe 4 de la Charte des Nations Unies. L’exercice du droit de veto russe a conduit au blocage du Conseil de Sécurité. Ainsi, l’Assemblée générale s’est saisie de la question en adoptant plusieurs résolutions et mesures afin de pallier la carence du Conseil de Sécurité. Les États du Nord global, alliés contre la Russie, ont rapidement adopté des sanctions économiques et des mesures diplomatiques à l’encontre de l’État russe, engendrant une coopération interétatique sans précédent. Parallèlement, plusieurs juridictions internationales ont été saisies de la situation de l’Ukraine comme la Cour internationale de Justice et la Cour pénale internationale. Enfin, depuis le mois de février 2022, le conflit armé a engendré plus de 7,2 millions de réfugiés, cette situation ayant conduit au déclenchement du mécanisme de la protection temporaire à l’échelle de l’Union européenne et à l’adoption de mesures d’immigration et de soutien par le Canada. L’objectif est de procéder à une analyse rétrospective de toutes ces mesures afin d’en évaluer l’impact sur le déroulement du conflit, la protection de la population civile et la responsabilité internationale de l’État russe du fait de l'agression armée de l'Ukraine.

La guerre en République Démocratique du Congo (RDC) a causé plusieurs millions de morts depuis 1997. L’est de la RDC en général et la province du Nord-Kivu en particulier sont les parties qui paient le lourd tribut. L’attention médiatique sur cette province a atteint son sommet dernièrement à la suite de la défaite des rebelles du M23, une année après leur prise de la ville de Goma le 19 novembre 2012. Plusieurs ont fait de l’édification de l’État une priorité aux dépens des acteurs non-étatiques et religieux en particulier. Je présenterai au cours de cet exposé les résultats de ma recherche empirique faite à Kinshasa et à Goma. Deux questions étaient à la base de cette recherche : (1) quel rôle les églises catholique romaine, protestante et de réveil jouent-elles dans la consolidation de la paix religieuse en RDC en général, et dans la ville de Goma en particulier? (2) comment s’approprient-elles le programme de la paix selon leurs confessions respectives? Cette recherche a pour objectif général d’analyser l’organisation des trois églises citées plus haut dans la consolidation de la paix religieuse. Plus précisément, elle vise à explorer les approches et activités liées à la paix de trois églises et leur mise en pratique dans diverses applications socio-politiques dans la ville de Goma. Trois sources d’informations m’ont servi à la collecte des données : (1) des entrevues individuelles semi-dirigées; (2) l’analyse documentaire; et (3) des observations non-participantes.

En quête de légitimité suite à la crise asiatique des années 1990, la Banque mondiale (BM) et le Fond monétaire international (FMI) tentent, depuis 1999, d’opérer un repositionnement idéologique. Le véhicule de ce virage stratégique: les Documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP). De Jean-Pierre Cling à Bessma Momani, en passant par Bonnie Campbell et Arne Ruckert, de nombreux chercheurs s’évertuent à démontrer que les DSRP ne représentent pas une réelle inflexion dans le modèle de développement privilégié lors des Programmes d’ajustement structurel (PAS). Ainsi, la croissance économique reste la priorité. Toutefois, trop peu de chercheurs expliquent les raisons de la persistance du modèle néolibéral du FMI et de la BM. C’est ce sur quoi portera la présente communication. D’abord, une brève analyse des DSRP en comparaison aux PAS, en lien avec l’analyse des discours, le néolibéralisme inclusif, l’appropriation locale et les conditionnalités. Ensuite, une explication constructiviste de l’imperméabilité du modèle néolibéral en développement. Ainsi, les structures idéelles, influencées par l’hégémonie libérale, ont créé un consensus d’intersubjectivité. Ce consensus, socialement construit, a poussé les pays du Sud à internaliser le modèle néolibéral. Cette suprématie des idées actuelles et la lenteur des changements structurels expliquent la persistance d’un modèle de développement défaillant.

Si les membres de l'ASEAN ont connu plusieurs succès sur le plan de la sécurité internationale pendant la Guerre froide, ils se trouvent aujourd'hui dans une impasse pour la plupart de leurs conflits. À ce sujet, c’est la norme de non-intervention qui reçoit le plus d’attention. Le refus des pays membres d'intervenir pour résoudre les conflits civils de leurs voisins est considéré comme un frein majeur à la coopération. Ma recherche montre qu'au contraire, la norme de non-intervention n'est pas un frein à leur coopération . Les conflits internes ne sont tout simplement pas une menace pour la région. De ce fait, il n'est pas nécessaire que l'association agisse sur ces conflits, et il est irréaliste de s'attendre à ce qu'elle le fasse. Elle devrait plutôt se concentrer sur les nombreuses tensions bilatérales qui empêchent ses membres de recourir aux institutions de coopération mises en place. Je divise ma recherche en catégories de conflits:  internes, bilatéraux et régionaux. Pour la première, je montre que la menace posée par les violences internes est mal évaluée, et qu'elles ne s'étendent pas aux pays voisins. Je mène trois études de cas exploitant les indicateurs de violence de l'UCDP et des indicateurs qualitatifs: articles de journaux, notes diplomatiques, etc. Ensuite, je mène trois études de cas pour les conflits bilatéraux et l’utilisation faite des institutions de l’ASEAN. Finalement, je détaille mes suggestions pour une stratégie de sécurité globale pour la région.

Le motif de ma contribution se trouve dans la pratique. Il résulte de l´inquiétude suscitée par des théories qui, en réaction à l´ethnocentrisme, présentent l´interculturalité comme le face-à-face des cultures déjà constituées à part, telles des entités isolées suivant chacune sa propre loi biologique, mais invitées après-coup au ‘commerce’ avec l´étranger (d´où une juxtaposition additive des cultures). Je trouve cette conception insuffisante et lui oppose la conception de l´interculturalité comme un entrelacs. Je m´appuie ici sur une phénoménologie de l´expérience interpersonnelle, car le ‘dialogue interculturel’ n´est au fond qu´une forme du ‘dialogue interpersonnel’. Les cultures ne se déplacent pas pour se rencontrer, mais c´est plutôt les hommes. Mon argumentation s´accorde avec l´idée du philosophe allemand Bernhard Waldenfels de prendre le préfixe inter au sérieux, mieux, de prendre l´interpersonnalité et l´interculturalité au mot de manière à montrer que les Autres apparaissent à l´intérieur de moi-même avant qu´ils ne viennent à moi de front. Cela permet de repenser l´ identité comme être-chez-soi-avec-les Autres et l´éducation interculturelle comme un apprentissage à la reconnaissance de l´étranger au cœur de soi. Si les cultures, à l´instar des individus, n´existent que sous forme d´histoire des cultures, parler de leur historicité, c´est donc parler de leur inextricable interpénétration. Une telle réflexion contribue à la prévention et à la résolution des conflits.

Le Québec s’est donné une ambitieuse cible de réduction de ses émissions de gaz à effet de serres (GES). Pour y arriver, il se dotera à partir de 2013 d’un système de plafond et échanges de droits d’émission de GES (système de P&E). Afin de protéger la compétitivité de son économie, le système de P&E québécois sera lié à la «Western Climate Initiative», qui devrait devenir le plus important marché du carbone réglementé d’Amérique du nord. De plus, ses grands émetteurs pourront utiliser des «crédits compensatoires» (CtC) pour des réductions d’émissions de GES réalisées dans des secteurs d’activités non couverts par le système, en Amérique du nord, ou encore dans des pays en développement (PED). Dans ce dernier cas, les principes et règles établis dans le cadre du régime climatique international établissent que ces projets devraient viser à la fois la réduction des GES et la contribution au développement durable les pays hôtes (le Québec s’est déclaré lié au protocole de Kyoto par résolution unanime de l’Assemblée nationale).

Cette communication cherche à démontrer qu’il existe dans le cadre de la WCI une base politique et juridique qui ouvre la porte à l’utilisation de CtC venant de projets réalisés en PED, et qu’une utilisation judicieuse de certaines normes et protocoles existants, et reconnus, pourrait maximiser les chances que des projets de CtC financés dans le cadre du marché du carbone de la WCI aient une telle contribution au développement durable dans les PED.

Grâce à un examen approfondi de la littérature concentrant sur 75 articles de recherche publiés entre 2010 et 2022, cette présentation de recherche met en contexte les provinces de l'Atlantique et retrace l'histoire du Programme des travailleurs étrangers temporaires de 1973 à 2016 en tant que précurseur du Projet pilote d'immigration au Canada atlantique (PPICA). Ma recherche comble une lacune dans la littérature compte tenu de la nouveauté du PPICA, du peu de recherches qui considèrent ce programme dans le contexte de la pandémie, ou qui retracent ses racines historiques. Cette recherche examine comment le PPICA a été conçu pour relever les défis auxquels font face les provinces de l'Atlantique, comme le vieillissement, le chômage élevé, les pénuries de main-d'œuvre et l'exode. Je démontre comment le projet pilote a été utilisé dans les industries des fruits de mer et de la pêche pour recruter des travailleurs étrangers et pour comprendre les impacts émergents sur la rétention, les communautés locales et les travailleurs eux-mêmes, tout en prenant en considération le contexte de la pandémie de COVID-19. Notamment, l'interdiction d'entrée des travailleurs migrants, le retard de la saison de pêche au homard, une quarantaine obligatoire, et des conditions de vie dangereuses et surpeuplées.

De réconciliation en crise en réconciliation : Pourquoi les accords signés  ne débouchent jamais sur une paix durable au Mali?

La crise malienne semble à première vue se résorber. L’intervention des troupes françaises et tchadiennes a permis au pays de recouvrer partiellement son intégrité territoriale. La région de Kidal est encore contrôlée  par toutes sortes de mouvements armés aux motivations plus ou moins claires. L’organisation des élections présidentielles et législatives en 2013 a permis le retour à l’ordre constitutionnel. Le nouveau pouvoir a comme priorité la réconciliation nationale. Une commission et un ministère ont été créés à cet effet. Quelle que soit l’issue des négociations, la question se pose de savoir si les accords signés seront respectés.

L’objet de la présentation est de passer en revue de façon approfondie les différents accords de paix (Tamanrasset, Alger) qui ont été signés depuis l’indépendance. Au-delà des analyses du sens commun qu’est-ce qui explique leur échec? La question se pose avec d’autant plus d’acuité que les accords les plus récents (signés à  Ouagadougou) ont été violés, ce qui n’est pas le cas au Niger voisin où les accords signés entre le gouvernement et les rebelles Touaregs ont amené une paix durable. En somme, il  s’agit de savoir quels enseignements il y a lieu de tirer de la mise en œuvre des accords entre l’État malien et les mouvements rebelles.

 

Ma présentation vise à déterminer comment la Russie utilise l’énergie dans l’élaboration de sa politique étrangère à l’égard des pays de l’ancien espace soviétique depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. Depuis 2000, plusieurs pays de l’ancien espace soviétique ont subi de la part de la Russie ou d’entreprises énergétiques russes proches du Kremlin des coupures d’approvisionnement en gaz naturel, des tentatives de prise de contrôle de leurs installations énergétiques ou des renégociations de contrat ayant mené pour certains à une augmentation importante du prix du gaz. Ce sujet demeure d’actualité puisque les analystes ne s’entendent toujours pas sur les motivations des autorités russes derrières ces gestes. Certains croient que le Kremlin utilise ses importantes ressources énergétiques comme levier d’influence afin d’atteindre ses objectifs géopolitiques et économiques tandis que d’autres croient plutôt que l’attitude de Moscou repose sur une approche purement commerciale, visant à mettre fin aux subventions accordées aux anciennes républiques soviétiques.  Dans le cadre de cette présentation, nous présenterons donc les éléments majeurs de la politique énergétique russe puis nous établirons le portrait de la situation énergétique russe et de son pouvoir énergétique réel dans le cadre de ses relations avec les anciennes républiques soviétiques. Finalement, nous présenterons les moyens d’influence énergétique à la disposition du Kremlin depuis 2000.



Lors de la campagne électorale de 2015, Justin Trudeau et le Parti libéral du Canada, par l’entremise de la plateforme du parti, ont mis de l’avant un réengagement du Canada dans les opérations de maintien de la paix (OMP). Après son arrivé au pouvoir, Justin Trudeau fessait état de cette intention lors d’une conférence de presse en compagnie du Secrétaire général des Nations Unies. Une annonce concrète tarde toutefois à se concrétiser. Notre recherche porte sur les facteurs qui influencent la prise de décision du gouvernement fédéral quant au réengagement proclamé des Forces armées canadiennes (FAC) dans les OMP de l’ONU.

Afin de définir et d’expliquer ces différents facteurs, nous nous basons sur le cadre élaboré par Bellamy et Williams dans Providing Peacekeepers. Ce cadre d’analyse nous permettra d’évaluer lesquels des cinq secteurs définis par Bellamy et Williams (soit les secteurs politiques, sécuritaires, économiques, institutionnels et normatifs) semblent avoir le plus d’influence sur la prise de décision. 

À la suite de la revue de la littérature initiale, il nous apparaît que les facteurs politiques, qu’ils soient rationnels ou inhibiteurs, sont ceux qui auraient le plus d’influence sur la prise de décision du gouvernement de Justin Trudeau. Il semble que l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis ait créé pour le gouvernement canadien des priorités alternatives qui repoussent le réengagement.

L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) classe les obstacles techniques au commerce (OTC) en fonction de leurs objectifs de création. Bien que toutes ces réglementations et normes techniques ne soient pas obligatoires pour les produits, les préoccupations environnementales de la population les rendent néanmoins indispensables à la mise en circulation des produits sur le marché. Les exportateurs doivent donc tenir compte des normes en place dans le pays de destination afin d'augmenter le volume des échanges. Dans le même temps, les dépenses imputables au respect des réglementations techniques découragent les pays à faible revenu à entrer sur le marché mondial (Xiong et al., 2011). 

Cet article présente une étude des barrières techniques au commerce en fonction de leurs objectifs. Ainsi, nous cherchons, en réalité, à savoir quelles catégories provoquent principalement des effets négatifs sur le commerce, tant dans les pays développés que dans les pays en développement. Pour ce faire, nous avons porté une attention toute particulière à la situation européenne. Les données collectés pour les analyses proviennent directement de la base de données sur les OTC de l’ OMC. Les résultats de cet article de recherche contribueront à l’avancement des connaissances en terme d’application et de déploiement des politiques commerciales, en permettant une vue globale sur  les catégories d’OTC représentant un risque potentiel par rapport aux accords commerciaux existant entre les pays.

Le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) a été instauré en 1966 par le gouvernement fédéral canadien et repose essentiellement sur des ententes bilatérales conclues avec le Mexique et plusieurs pays des Caraïbes. Son objectif est de permettre aux entreprises agricoles d’embaucher des travailleurs étrangers temporaires afin de remédier à leur difficulté grandissante de recruter du personnel au sein de la population nationale. Considérant sa vive popularité, le cadre du PTAS a été repris dans d'autres secteurs économiques canadiens, en plus de servir de modèle pour l’établissement de programmes analogues dans d’autres États. Bien que les bienfaits économiques du PTAS soient incontestables, les risques d’exploitation découlant de ce programme sont de plus en plus dénoncés. Des auteurs soutiennent notamment qu’il constitue une forme contemporaine d’esclavage et qu’il réduit les travailleurs étrangers à un statut de marchandise (Basok, 2007; Depatie-Pelletier, 2009).

En nous basant sur une revue de la littérature, nous proposons que le PTAS ne constituent pas un modèle de bonnes pratiques puisqu'il contribue à la vulnérabilisation des travailleurs étrangers. D'abord, nous explorerons le contexte social, économique et juridique ayant abouti à sa mise en place. Nous aborderons ensuite comment le cadre légal du PTAS et plus spécifiquement les permis de travail liés à un employeur spécifique participent à la création d’un climat de travail abusif et servile.

Cette recherche s’interroge sur les impacts des parcours migratoires des femmes d’Afrique subsaharienne en France sur leur santé reproductive, dans un contexte où la prévalence du VIH exacerbe les vulnérabilités. La problématique centrale explore comment ces femmes naviguent entre précarité administrative, défis culturels, stigmatisation liée au VIH et accès limité aux services de santé reproductive. La contribution de cette étude repose sur l’identification des dynamiques spécifiques qui influencent la santé reproductive des migrantes, enrichissant ainsi les connaissances sur les obstacles structurels et socioculturels qu’elles rencontrent en France. En adoptant une approche qualitative, basée sur des entretiens semi-directifs, nous avons recueilli des données détaillées sur les expériences de ces femmes, notamment en matière de contraception, de grossesse et de soins prénataux. Les résultats préliminaires révèlent une forte interaction entre les conditions de vie des migrantes et leur accès aux services de santé. La stigmatisation, les barrières linguistiques et les attentes culturelles modulent profondément leurs choix reproductifs. En dépit de ces difficultés, ces femmes font preuve de résilience et de créativité pour surmonter ces obstacles. Cette étude appelle à des politiques publiques plus inclusives, sensibles aux réalités des migrantes, et à une meilleure coordination entre les acteurs sociaux et sanitaires pour garantir un accès équitable aux soins de santé.

En 2025, il est prévu que 50% des compagnies à l’échelle mondiale investiront dans les chatbots plutôt que dans les applications mobiles (Keyrus, 2018) et les entreprises gagnantes seront celles qui déploieront de bonnes stratégies basées sur l’intelligence artificielle (IA) au profit des consommateurs (Marous, 2020). Malgré cet engouement, la littérature sur les chatbots dans les services financiers n’en est qu’à ses débuts et peu d’études ont exploré le concept de qualité de service électronique (QSE) (Rese et al. 2020). Cette étude se propose de développer une nouvelle conceptualisation de la QSE à 5 facteurs (cognitives : praticité, personnalisation, vie privée) et (affectives : plaisir et malaise) en contexte du chatbot et d’investiguer le malaise suscité par l’interaction avec une machine (Langer et König, 2018). Ce faisant, deux méthodes seront adoptées; une expérience de simulation réelle avec un chatbot lors d’une soumission d’assurance automobile, suivie d’un questionnaire N= 430 participants issus d’un panel web. Les résultats des régressions simples démontrent que les 5 dimensions de la QSE sont significatives sur l'adoption avec des effets prépondérants des dimensions affectives. Première au Canada, cette étude apporte plusieurs contributions à la littérature en marketing numérique et la QSE à l’ère de l’IA en proposant une nouvelle échelle de mesure valide de la QSE permettant de maximiser l'adoption des chatbots par les entreprises des services financiers.

Le perfectionnisme se conceptualise en trois dimensions, le perfectionnisme orienté vers soi (POS), le perfectionnisme orienté vers l’autre (POA) et le perfectionnisme socialement prescrit (PSP). La perception des réponses empathiques du partenaire (PREP) correspond à l’impression que son partenaire intime est soucieux, compréhensif et validant envers son vécu. Tandis que la PREP est liée à une meilleure satisfaction conjugale, on observe que le POA et le PSP sont associés à davantage d'insensibilité, de narcissisme et moins d'agréabilité.

Le but de cette étude est d’évaluer le rôle médiateur de la PREP dans l’association entre les trois dimensions du perfectionnisme et la satisfaction conjugale. Un échantillon de 313 couples, en cohabitation depuis au moins 6 mois et âgés de 18 et 71 ans, a rempli une série de questionnaires autorapportés en ligne.

Les résultats d’un modèle de médiation d’interdépendance acteur partenaire montrent que le POS d’une personne est lié à une plus grande satisfaction conjugale chez les deux partenaires, via leur plus grande PREP. Le POA d’un individu est associé à une plus faible satisfaction conjugale du partenaire, via sa plus faible PREP. Le PSP d’une personne est lié à une plus faible satisfaction conjugale chez les deux partenaires, via leur plus faible PREP. Ces résultats mettent en évidence les comportements interpersonnels sous-jacents aux différentes dimensions perfectionnistes qui peuvent expliquer les insatisfactions conjugales.

L’exposition aux conflits interparentaux en enfance (ECIE) est associée à une moindre capacité à résoudre des conflits dans les relations amoureuses à l’âge adulte. Les attributions que font les partenaires pour expliquer les comportements négatifs de l’autre pourraient expliquer ce lien. Cette étude vise à examiner l’effet des attributions négatives sur le lien entre l’ECIE et les stratégies de résolution de conflit (c.-à-d., confrontation, résolution positive, évitement et compromis), auprès de 111 mères de jeunes enfants (Mâge_enfants = 30 mois). Les participantes ont rempli des questionnaires mesurant leurs antécédents d’ECIE, leurs attributions et les stratégies de gestion de conflit adoptées. Les résultats d’analyses de médiation via macro-PROCESS indiquent un effet indirect des attributions sur le lien entre l’ECIE et les quatre types de stratégies de résolution de conflit (R2=10% à 18%). L’ECIE vécue par les mères est liée à une tendance à faire davantage d’attributions négatives qui, à leur tour, augmentent l'adoption de stratégies de confrontation, d’évitement et conformité, tandis qu’elles diminuent l’utilisation de la résolution positive. Ces résultats soulignent l’importance de mieux comprendre l’influence des composantes cognitives et des expériences familiales sur les comportements des mères de jeunes enfants lors de conflits avec leurs partenaires amoureux.

Dans le cadre de notre travail de recherche portant sur l'exploration des niveaux de compétences requis des employés des institutions financières pour offrir conjointement les produits de la finance conventionnelle et de la finance islamique, nous avons fait un focus sur les principes directeurs de la finance islamique et de la finance conventionnelle.



À la suite de la revue de littérature, nous avons constaté une disparité considérable entre les principes des deux systèmes financiers, à savoir l'adossement de la finance islamique au droit musulman basé sur la Charia par opposition à la finance conventionnelle.

Cet arrimage de la finance islamique au droit musulman s'explique par le fait que toute transaction dans le système financier islamique doit respecter des règles de conformité de la Charia qui est la loi canonique islamique régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle, appliquée de manière stricte dans certains États musulmans.



L'objet de notre recherche est d'analyser les principes en vigueur dans les deux systèmes financiers, afin d'en comparer les méthodes, et les processus administratifs et financiers.

 

Pour ce faire, nous avons adopté une méthodologie qualitative avec un type de recherche explicatif et quasi expérimental, au moyen d'une collecte de données par entretiens semi-directifs avec le personnel des institutions financières partenaires, mais également par une mise en situation réelle grâce à une simulation d'une hypothèque immobilière.