L’un des troubles de santé mentale le plus prévalent à l'adolescence est la dépression, d'où l'importance d’étudier les potentiels facteurs de risque, tel que l'adversité familiale (Lansford et al.,2017). Plusieurs études ont montré une association significative entre l'adversité familiale et les symptômes dépressifs, sans pour autant considérer la façon dont les différents facteurs protecteurs pourraient affecter cette relation. Cette étude s'intéressera donc à savoir si l’activité physique (AP) organisée et non organisée réduit les symptômes dépressifs chez les jeunes adolescents exposés à l’adversité familiale.
À l’aide de l'étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ), cette recherche testera l’association entre l'adversité familiale à 10 ans et les symptômes dépressifs à 12 ans à l'aide de régression linéaire, en contrôlant pour les troubles émotifs initiaux (N = 1332). L'AP organisée et non organisée sera testée comme modérateur.
Les résultats montrent une association significative entre l'adversité familiale et les symptômes dépressifs (b =0,546, p<0,01). Or, seul l'AP non organisée modère l’association entre l'adversité familiale et les symptômes dépressifs (b=-0,487,p<0,01). Il n’y a pas d’interaction significative entre l’adversité familiale et l’AP organisée (b=0,09,p=0,126).
Cela suggère que la participation à l’AP non organisée représente une stratégie pour améliorer la résilience et la capacité d’adaptation des adolescents.