La diplomation des élèves au Québec a connu de constants progrès dans les 20 dernières années, passant de 70 % à 84 % (MEQ, 2023). Or, d’importants écarts existent encore entre plusieurs groupes d’élèves, en fonction, par exemple, de leur genre, parcours migratoire, difficultés d’apprentissage ou problèmes de santé mentale (Archambault et coll., 2024). D’importantes disparités sont également observées en fonction des milieux scolaires que ces jeunes fréquentent (Piscitello et coll., 2022). Ces écarts entre élèves touchent également leur bien-être et leur adaptation (p. ex., appartenance, engagement, stress, anxiété, sentiments dépressifs) et sont documentés à partir de méthodologies variées, tant qualitatives (McDermott et coll., 2019; Mireles-Rios et coll., 2020), quantitatives (p. ex., Archambault et coll., 2024; McFarland et coll., 2018) que mixtes (p. ex., Murphy-Graham et coll., 2021). Ces méthodes permettent ainsi d’obtenir des portraits autant diversifiés que complémentaires sur les réalités des élèves (Young et Diem, 2024). Toutefois, aucune méthode ne permet à elle seule de bien comprendre les mécanismes permettant d’expliquer les écarts entre les élèves ou, au contraire, les facteurs susceptibles de les atténuer (Cohen et coll., 2017). L’utilisation d’une multitude d’approches et de méthodes de recherche qualitatives, telles que l’entrevue individuelle ou de groupe, participatives, telles que la photovoix ou l’observation participante, ou quantitatives, comme l’étude de profils ou de trajectoires des jeunes, apparaît donc essentielle pour mieux comprendre les mécanismes associés aux écarts entre élèves sur le plan du bien-être et de la réussite éducative (Almalki, 2016; Dawadi et coll., 2021). Dans cette perspective, le présent colloque vise à : 1) présenter des travaux basés sur une diversité d’approches pertinentes pour comprendre ces mécanismes; et 2) porter un regard critique sur les avantages, les limites et surtout la complémentarité de ces approches.
Le mercredi 7 mai 2025