La diplomation des élèves au Québec a connu de constants progrès dans les vingt dernières années, passant de 70% à 84% (MEQ, 2023). Or, d’importants écarts existent encore entre plusieurs sous-groupes d’élèves en fonction de leurs caractéristiques telles leur genre, leur parcours migratoire, leurs difficultés d’apprentissage ou leurs problèmes de santé mentale. D’importantes disparités sont également observées en fonction des milieux que ces jeunes fréquentent, que ce soit les écoles, les milieux communautaires, etc. De surcroît, au-delà de la diplomation, ces écarts touchent aussi le bien-être et l’adaptation des élèves (p. ex. appartenance, engagement, stress, anxiété, sentiments dépressifs). Ainsi, plusieurs de ces écarts sont documentés dans les études existantes et ce, à partir de méthodologies variées, tant qualitatives que quantitatives ou mixtes. Toutefois, il n’existe aucune méthode permettant à elle seule de bien comprendre les mécanismes associés au maintien de ces écarts entre différents groupes ou, au contraire, les facteurs susceptibles de les atténuer. Au contraire, l’utilisation d’une multitude d’approches et de méthodes de recherche apparaît essentielle pour enrichir la réflexion, mieux comprendre les mécanismes associés au bien-être, à l’adaptation et à la réussite des jeunes et éventuellement orienter les pratiques à mettre en place auprès de ceux en situation de vulnérabilité. Le présent colloque vise à susciter la réflexion sur les approches et méthodes pertinentes à cet égard. En plus de discuter de la valeur ajoutée de méthodes qualitatives telles que l’observation participante, l’entrevue individuelle ou de groupe, de méthodes participatives telles que le photo voix, ou de méthodes quantitatives permettant d’examiner les parcours de vie ou les profils des jeunes, les participants réfléchiront aux avantages, aux limites et à la complémentarité de ces méthodes pour étudier le bien-être, l’adaptation et la réussite des jeunes.
Le mercredi 7 mai 2025