537 - Collaborer entre enseignants pour optimiser le soutien aux élèves en difficulté au secondaire : initiatives et partenariats de recherche

Le passage d’un mode individuel à une vision synergique des pratiques constitue un défi pour les divers acteurs de l’école secondaire (Meyer, 2017).  La tension entre l’impératif de la collaboration formelle et la charge de travail croissante avec laquelle ils composent au quotidien freinent parfois la mobilisation. S’il appert que les dynamiques collectives doivent porter sur des questions pédagogiques et curriculaires, il convient aussi de prendre en compte l’organisation scolaire et la façon d’y travailler selon une visée capacitante (Falzon et Mollo, 2009). Cette présentation portera sur les effets de la communauté de pratique (Wenger, 1998) sur l’implication de trois équipes-écoles d’une même commission scolaire visant l’instauration du coenseignement en classe ordinaire au secondaire comme piste de bonification à la mesure enseignant-ressource (Granger et Tremblay, 2019). Les propos recueillis par le biais d’entretiens et de groupes de discussion éclaireront les processus sous-jacents à l’engagement professionnel et une appropriation réificatrice au terme du projet. Les défis relatifs à la pérennisation d’une telle démarche collaborative porteuse de sens seront abordés.

La contribution que nous proposons s'appuie sur les résultats de 2 enquêtes qualitatives par questionnaires auprès des coordonnateur.trice.s d'Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire (Ulis) en lycée professionnel (2^nddegré). Ainsi une cinquantaine de questionnaires sont analysés et présentés ici. 

La 1ère enquête (2017) s’intéresse à la question des transitions en contexte scolaire dans la spécificité des parcours pour des élèves scolarisés avec l’appui d’un dispositif Ulis. La seconde (2019) a pour objectif d'identifier les types de collaboration entre les enseignants réguliers, les divers acteurs en lien avec l'Ulis et les coordonnateur.trice.s d'Ulis pro. 

Il s’agit de comprendre dans quelle mesure le fonctionnement des dispositifs et le type de collaboration entre des acteurs permettent une scolarisation inclusive. Il s'agit aussi d'identifier des freins et des leviers selon les modalités de collaboration entre professionnels et selon les formes d'accompagnement dans les apprentissages en classe régulière.

Pour favoriser la réussite de leurs élèves, les enseignants peuvent utiliser des pratiques pédagogiques qui suscitent l’engagement des élèves. Toutefois, une démarche de changement de pratiques réussira si les conditions optimales sont rassemblées. Plusieurs conditions ont été identifiées (Lessard et Poulin, 2018), notamment le suivi au cours du temps et le soutien d’une personne considérée comme experte. Cette présentation portera sur une démarche d’accompagnement des enseignants au secondaire initiée par une équipe de recherche, mais intégrée par des équipes au sein des écoles secondaires. Le rôle des enseignants-ressource comme experts dans cette démarche sera décrit. Entre 2012 et 2017, 45 enseignants ont été filmés en classe et accompagnés dans un changement de pratiques. Douze enseignants-ressource ont été formés et ont accompagné leurs collègues sur une période d’une année scolaire. Des propos d’enseignants seront présentés illustrant la nature de la collaboration dans ce dispositif ainsi que les stratégies d’accompagnement utilisées.  

L'école québécoise doit s'adapter à une clientèle différente de celle d'il y a quelques années. De fait, elle se doit d'évoluer afin de permettre à tous les apprenants de bénéficier d'un enseignement qui leur convient pour favoriser leur réussite. Dans cette présentation, seront traités la formation des groupes, les choix d'activités pédagogiques et le suivi particulier offert aux élèves.  De plus, vous seront présentés nos observations sur la motivation générées chez les élèves, les impacts positifs, ainsi que les  défis qu'entrainent la mise en oeuvre d'un modèle innovant.  

Notre présentation portera sur l’expérience de coenseignement vécue durant l’année scolaire 2018-2019. Au cours de cette première année de collaboration, plusieurs pratiques et méthodes d’enseignement ont été essayées dans le cadre du cours de mathématique au 1^ercycle du secondaire. Notre but était de favoriser la réussite des élèves en difficulté. Les facilitateurs seront identifiés et les défis relevés seront discutés. Plus spécifiquement, nous aborderons comment nous avons composé avec le nombre de périodes de coenseignement à l’horaire et sur la coplanification nécessaire. L’incidence de nos pratiques sur la motivation des élèves servira à dégager quelques pistes d’actions pour la suite du projet.

La commission scolaire des Premières-Seigneuries met de l’avant un modèle d’accompagnement de proximité des équipes-écoles. Les conseillers pédagogiques sont affectés dans les écoles et supervisés par les directions. Les Services éducatifs ont la responsabilité du développement professionnel et de la concertation des équipes. Cette collaboration permet de proposer une offre de service collée sur les besoins des milieux tout en assurant le développement d’une vision pédagogique qui tient compte des pratiques probantes en éducation.

Notre modèle d’accompagnement de proximité permet une flexibilité qui assure aux équipes la prise en compte spécifique de leurs besoins. Il est possible de rectifier l’offre de formation proposée, une offre de formation adaptée à chacun des milieux. Cette souplesse s’avère un élément-clé de la réussite du plan de formation des enseignants-ressources. Il appartient aux équipes de déterminer les pas qu’elles sont prêtes à franchir et il nous revient d’adapter l’offre de formation, car finalement ce qui compte ce n’est pas le chemin emprunté, mais la destination : la réussite d’un plus grand nombre d’élèves.

Repenser le service offert aux élèves par les enseignants-ressources à travers toute une commission scolaire n’est pas une mince tâche.  Les conseillers pédagogiques de la CSDPS ont organisé une série de rencontres visant à mobiliser les différents intervenants des milieux dans la mise en place d’un service efficace. Étalé sur deux ans, l’équivalent de quatre jours de formation a été offert à tous les enseignants-ressources volontaires de la commission scolaire au niveau secondaire, soit une soixantaine d’enseignants.  

À travers ces rencontres, les participants se sont outillés pour tenter d'améliorer le service qu’ils offraient et avoir un réel impact sur l’apprentissage des élèves tout en conservant les couleurs propres à leur école. Pour ce faire, il aura fallu définir le rôle des enseignants-ressources, explorer les facteur d’efficacité, savoir comment cibler le besoin des élèves, comprendre le processus d’apprentissage, réfléchir à la place que l’enseignant-ressource pouvait occuper dans la salle de classe, etc. Cette présentation rendra compte des tenants et aboutissants d'une telle démarche d'accompagnement.

Il y a quelques années, trois écoles secondaires de la commission scolaire du Fer se sont questionnées sur l’organisation des services à l’élève dans leur établissement. Participant à une recherche-action de type formation depuis trois ans, ces écoles ont amorcé une réflexion sur les rôles et fonctions des enseignants-ressources. Dans ce contexte, les enseignants-ressources impliqués ont expérimenté le soutien pédagogique à l’élève directement en salle de classe. Afin d’assurer la pérennité des façons de faire développées dans ces écoles, la commission scolaire a formé un comité composé d’enseignants-ressources, de directions, d’une conseillère pédagogique de la CS auquel la chercheure a aussi participé. Ce comité avait comme mandat de développer un modèle d’organisation de services à l’élève qui reflète les besoins des milieux. Dans notre communication, nous présenterons le contenu du cadre de référence sur la fonction d’enseignant-ressource récemment développé, de même que les défis possibles liés à son implantation dans les milieux.

Les demandes internationales incitent aujourd’hui à une école pour tous. Des dispositifs récents voient le jour en France, ils partagent, pour certains, le souci de connecter les temps et les lieux d’enseignement-apprentissage des élèves. Ces derniers, jusque lors, pouvaient en effet être engagés dans différentes institutions d’apprentissage, sans articulation avec les savoirs communs à tous. Or, la constitution de systèmes parallèles entraine une déconnexion des temps didactiques qui mène souvent à une exclusion de l’intérieur, dans la mesure où la transférabilité des savoirs entre deux institutions (la classe et un groupe d’aide par exemple), est difficile. En effet, les élèves avec des difficultés ont du mal à savoir quand utiliser les savoirs nouveaux et, de plus, des lieux d'enseignement différents peuvent provoquer une perte de contenus d'apprentissage.

Notre enjeu, dans cette communication, est de décrire et analyser une pratique effective en Education Physique et Sportive (EPS) avec des élèves de 4^esecondaire où, à certains moments de la séquence, un atelier est mis en œuvre spécifiquement pour des élèves avec des troubles cognitifs, soutenus par une Unité Localisée pour l’inclusion Scolaire (ULIS).  Quelles sont les conditions nécessaires pour conserver un temps didactique commun entre des élèves de classe ordinaire et des élèves soutenus par une ULIS, quand il existe un temps de co-intervention (un temps dissocié, mais articulé avec les savoirs communs) ?