Informations générales
Événement : 85e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :L’école québécoise vise la réussite de tous les élèves et, bien que les enseignants adhèrent à cette mission, il subsiste encore des réticences à l’intégration (Forlin et coll., 2009; Titone, 2005). Ils déplorent la lourdeur de la tâche et affirment, entre autres, manquer d’expertise et d’information pour faire face aux cas complexes et difficiles (Boutin, Bessette et Dridi, 2016). Les enseignants débutants révèlent des besoins prioritaires de soutien : au troisième rang « répondre aux besoins des élèves à risque ou en difficulté d’apprentissage »; au quatrième rang « intervenir pour faire progresser les élèves HDAA » et au septième rang « favoriser l’intégration des EHDAA » (Mukamurera et coll., 2015). Le but des programmes de formation à l’enseignement est de développer les compétences des professionnels, mais se sentent-ils effectivement compétents au terme de leur formation? Les enseignants ayant un fort sentiment d’efficacité ont tendance à adopter de nouvelles pratiques pédagogiques et à expérimenter des situations d’enseignement différenciées comportant des adaptations ou des modifications en vue de favoriser la réussite des élèves (Chambers et Forlin, 2010). Malgré les orientations au sujet de l’organisation des services (MELS, 2007) et les recommandations de recourir à la différenciation pédagogique, l’enseignement demeure généralement assez traditionnel au Québec. Dans ce colloque, différents dispositifs d’organisation des services éducatifs, de formation et d’accompagnement seront présentés et discutés en vue de partager idées, points de vue et expériences sur les pratiques qui contribuent à mettre en place de meilleures conditions de réussite pour tous les élèves, y compris ceux ayant des besoins particuliers.
Date :- France Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- France Dufour (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Chantal Ouellet (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Mirela Moldoveanu (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
Organisation des services au primaire et au secondaire
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Communication orale
Progrès d’élèves à risque venant d’écoles reconnues comme étant des modèles pour favoriser la transition maternelle-première année en écritureNathalie Prévost (UQAM - Université du Québec à Montréal), Catherine Turcotte (UQAM)
L’apprentissage de la langue écrite représente un grand défi pour plusieurs enfants de milieux défavorisés. En ce sens, nous avons mené une étude auprès d’écoles issues de milieux défavorisés situés dans 5 régions administratives distinctes. Ces écoles sont reconnues pour adopter des pratiques favorisant une transition réussie des apprentissages en écriture entre la maternelle et la 1re année. Les résultats ont révélé des pratiques d’enseignement communes et partagées visant des contenus riches, ainsi qu’une organisation favorisant la concertation entre enseignants, orthopédagogues et directions, comme étant au cœur d’une transition réussie des apprentissages. Dans cette communication, nous présenterons quelques études de cas d’élèves (n=6) issues de ces écoles, entre la fin de la maternelle et la fin de la première année, en s’attardant notamment sur leurs connaissances orthographiques et leur capacité à transcrire les phonèmes de 5 mots. Globalement, la majorité de ces élèves identifiés à risque à la fin de la maternelle manifestent des connaissances orthographiques équivalentes à ceux des autres élèves à la fin de la première année. Il semble que le modèle d’organisation et de collaboration adopté par les équipes-écoles permette de favoriser la transition des apprentissages en écriture de tous les élèves.
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Communication orale
Les pratiques organisationnelles d’un établissement scolaire primaire québécois qui favorise la mise en œuvre de l’éducation inclusiveFrance Dubé (uqam), Anne Larouche (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Au Québec, le gouvernement prescrit différentes lois, politiques et programmes qui orientent les modalités et les pratiques en matière d’éducation dans les commissions scolaires et les établissements. Les fondements et les valeurs adoptés par le gouvernement sont en faveur de l’éducation inclusive. Toutefois, on constate un paradoxe important entre ces mêmes valeurs et les orientations à l’égard des modalités organisationnelles suggérées (Thibodeau, Saint-Vincent et al. 2013). Ce paradoxe soulève de nombreuses problématiques dans les milieux scolaires. Les services aux élèves sont particulièrement diversifiés dans la province. Actuellement, le système en cascade est toujours le modèle de référence proposé par le gouvernement pour l’organisation des services aux élèves dits EHDAA en milieu scolaire. Ce modèle met en évidence le cautionnement implicite de la ségrégation en milieu scolaire (Doré et al, 1995) et incidemment la diversité des dispositifs pouvant se retrouver à l’intérieur du système scolaire québécois (Moldoveanu et al. 2014; Thibodeau et al. 2013). En ce sens, divers établissements mettent en place des pratiques visant à favoriser l’évolution et le déploiement de l’éducation inclusive (Dubé, 2008). La description et le recensement de ces pratiques dans les écoles québécoises sont à ce jour des initiatives de recherche novatrices. La présente recherche vise à tenter de contribuer à ce mouvement, en décrivant les processus et les pratiques organisationnels d’un établissement qui favorise la mise en oeuvre de l’éducation inclusive. Pour mieux situer le projet de recherche, un modèle théorique et quelques définitions seront d’abord présentés dans un cadre de référence. La description du contexte de recherche permettra de mieux situer la culture et les processus organisationnels de la commission scolaire (Erez et Gati, 2004) dont l’établissement fait partie, et ainsi mieux situer les pratiques organisationnelles dans l’établissement.
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Communication orale
Dispositifs de collaboration pour favoriser l’intégration d’élèves en situation de handicap vers la classe ordinaire au primaireKarine Beaulieu (C.S. de la Seigneurie des Mille Iles), France Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal), France Dufour (UQAM), Marie-eve Gadbois (UQAM), Mirela Moldoveanu (UQAM)
Au Québec, on préconise «une organisation des services éducatifs aux élèves en tenant compte de leurs besoins» (MELS, 2007), ce qui entraîne des défis considérables qui doivent être relevés collectivement puisque la persévérance et la réussite des élèves en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage demeurent des préoccupations constantes dans les milieux scolaires. Des liens entre le niveau de collaboration des enseignants et la réussite scolaire des élèves ont déjà été relevés par les chercheurs (Lapointe et Dion, 2015; Goddard et Goddard, 2007). Des projets de collaboration efficaces peuvent être établis entre des écoles spéciales et des écoles ordinaires (Gladstone, 2005) et entre les milieux scolaires et les services externes (Tétrault et.al., 2012) ou encore pour coordonner les services sociaux et complémentaires directement dans l’école et y inclure les familles (Smith, Anderson et Abell, 2008). Nos objectifs sont:
1: Expérimenter des dispositifs collaboratifs qui favorisent l’intégration vers la classe ordinaire d’élèves en situation de handicap;
2. Décrire ces modèles organisationnels collaboratifs inclusifs mis en place pour favoriser l’intégration de ces élèves;
3: Décrire les effets des dispositifs (institutionnels, pédagogiques, organisationnels et de gestion) inclusifs sur la réussite éducative et scolaire des élèves en vue de dégager des pratiques efficaces transférables à d’autres milieux et pour d’autres types d’apprenants HDAA.
Dans les milieux scolaires, ces résultats contribueront à informer et former (formation initiale et continue) les intervenants scolaires (enseignants des classes ordinaires, enseignants des classes spéciales, orthopédagogues, TES, professionnels, directions d’école) sur ces dispositifs et pratiques exemplaires. Ces nouvelles connaissances sur l'organisation des services éducatifs contribueront à maintenir l'élève dans un parcours scolaire inclusif ou à le réintroduire progressivement en classe ordinaire afin qu'il accède à un diplôme ou une qualification.
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Communication orale
Trajectoires scolaires en enseignement secondaire d’élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage issus de classes spécialesPhilippe Tremblay (Université Laval)
Au Québec, la Politique de l’adaptation scolaire favorise l’intégration en classe ordinaire des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Malgré l’effort que traduit cette politique pour les scolariser à l’école ordinaire, certaines études démontrent que les jeunes ayant des difficultés d’apprentissage ou d’adaptation ont un cheminement scolaire difficile pouvant mener à des retards scolaires et à de faibles taux de diplomation. Suite à une première analyse des trajectoires scolaires de l’ensemble des EHDAA québécois ayant quitté l’enseignement primaire (juin 2008) vers l’enseignement secondaire (septembre 2008) avec un plan d’intervention (PI) (n = 15 233) (Tremblay, à paraitre), il a été constaté que 27,34 % des élèves sont issus d’une classe spéciale (fréquentée à au moins à 50% du temps) à la fin du primaire. De l’analyse des trajectoires scolaires portant sur cette population spécifique, il a été observé que ceux-ci se démarquent par une diplomation sensiblement plus faible que chez les autres élèves avec PI sans classe spéciale. On remarque également des différences d’orientation selon le sexe et la langue d’enseignement. Plus spécifiquement pour ce dernier point, les écoles anglophones semblent, d’une part, utiliser différemment les dispositifs destinés à ces élèves comme les classes de cheminement particulier à temps partiel et le plan d’intervention et d’autre part, obtenir des résultats en termes de taux de diplomation sensiblement supérieurs aux francophones.
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Communication orale
Formation et accompagnement à une approche favorisant la compréhension de lecture en formation professionnelle du secondaireLaurie Bergeron (UQAM), Nathalie Boudrias (CSDM), Amal Boultif (UQAM), Annie Dubeau (UQAM), France Dubé (UQAM), Florence Duhamel (CSDM), Chantal Ouellet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Catherine Turcotte (UQAM)
Les centres de formation professionnelle (FP) du secondaire accueillent une population diversifiée d’adolescents et d’adultes qui ont connu des parcours scolaires souvent difficiles et qui sont susceptibles d’avoir un faible niveau de littératie. Certains élèves sont adultes et proviennent d’horizons divers et d’autres, en moins grand nombre, arrivent directement de la formation générale du secondaire. En contexte montréalais, bon nombre sont allophones, proviennent de milieux défavorisés ou éprouvent des difficultés d’adaptation et d’apprentissage. Pour ces élèves, la formation professionnelle représente une voie intéressante puisqu’elle les plonge rapidement dans l’apprentissage et l’exercice d’un métier. Or, cette formation professionnelle et les emplois qui en découlent comportent de plus en plus de lectures complexes sur des supports imprimés et numériques. Notre projet de recherche-action a pour but d’implanter, en formation professionnelle (FP), les principes et les pratiques d’une approche pédagogique éprouvée en compréhension de lecture, l’approche Reading Apprenticeship (RA) (Schoenbach, Greenleaf et Murphy, 1999 ; 2012). L’un de nos objectifs consiste à former et à accompagner 12 enseignants de FP à l’approche RA et à documenter son appropriation. Nous ferons état des résultats obtenus au moyen de journaux de bord tenus par les enseignants et ayant aussi servi d’outil d’accompagnement. Les retombées du projet auprès d’une trentaine d'élèves seront également présentées.
Dîner
Accompagner les enseignants
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Communication orale
Le modèle dynamique de changement en soutien à l’accompagnement vers des pratiques plus inclusivesNadia Rousseau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Désireux d’amorcer des changements importants dans leur façon d’aborder la diversité en classe ordinaire, huit conseils scolaires de l’Ontario, en collaboration avec le Ministère de l’Éducation de l’Ontario, ont entrepris un processus de changement d’une durée de trois ans sous l’appellation « Apprentissage pour tous ». Ce projet provincial s’est appuyé sur les différentes phases du Modèle dynamique de changement accompagné en contexte scolaire pour le bien-être et la réussite de tous (Rousseau, 2012) dans le développement de pratiques d’accompagnement d’équipes-écoles visant l’adoption de pratiques pédagogiques plus inclusives. Le projet « Apprentissage pour tous » comportait trois objectifs : 1) former des accompagnateurs dans les conseils scolaires selon le Modèle; 2) accompagner des équipes-écoles dans un processus de changement durable vers des pratiques plus inclusives visant le bien-être et la réussite de tous; et 3) créer un réseautage provincial pour le partage de connaissances, de stratégies et de ressources élaborées dans le cadre du projet. À l’issue des trois années d’accompagnement, les participants en viennent à la conclusion que le projet aura permis de mettre en pratique l’accompagnement au changement auprès d’écoles ciblées, en plus de contribuer au développement d’une connaissance approfondie des phases inhérentes au changement en contexte scolaire et des conditions facilitantes au développement de pratiques plus inclusives.
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Communication orale
Accompagner les futurs enseignants en adaptation scolaire à développer une pratique réflexive efficace en lien avec les caractéristiques des élèves et l’adaptation de l’enseignementFrance Dubé (UQAM), Maryse Gareau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Frédéric Legault (UQAM)
La profession enseignante pose des défis particuliers aux enseignants d’aujourd’hui. L’enseignant doit être mesure de mobiliser un certain nombre de savoirs, savoir-faire et attitudes propres à son travail. Le domaine de l’adaptation scolaire ajoute quelques défis supplémentaires à cette réalité. La grande variété des besoins spéciaux des élèves auxquels l’enseignant doit faire face nécessite une adaptation constante de sa part. Ainsi, en plus de maitriser des compétences techniques, les enseignants en adaptation scolaire doivent posséder les habiletés nécessaires pour concevoir les adaptations essentielles à la participation aux activités de l’école et à l’appartenance à la communauté des élèves, résoudre les problèmes de façon innovante et différente, développer la capacité d’adaptation permettant l’ajustement nécessaire aux situations complexes et aux défis qui se présentent, rendre service tout en réduisant les effets négatifs du stress des enseignants qui peut être associé aux situations habituellement délicates de l’adaptation scolaire (Ouellet, 2007). Parce qu’ils peuvent enseigner à une grande variété d’apprenants ayant des besoins particuliers, et ce dans différents contextes, tant au préscolaire-primaire qu’au secondaire, le MEQ (1999) signale que la formation en adaptation scolaire est d’abord une formation de base en enseignement qui mise sur le développement de compétences spécifiques permettant d’adapter l’enseignement aux élèves HDAA et de comprendre ces difficultés et ces problèmes cognitifs, affectifs, sociaux et physiques. Posséder la capacité d’analyse permet aux enseignants de résoudre les différents problèmes qui se présentent à eux (Brunet, 1996). Développer une pratique réflexive efficace devient donc une compétence essentielle à développer pour favoriser les décisions à prendre et les actions à entreprendre. Dans une recherche dont les objectifs consistent à étudier la pratique réflexive et à identifier les défis que rencontrent les futurs enseignants en formation initiale à l’enseignement en adaptation scolaire et sociale, nous avons analysé 18 journaux réflexifs rédigés pendant le dernier stage des étudiants. Cette communication présentera quelques résultats de cette recherche notamment les effets de la mise en place d’une démarche réflexive liée aux défis rencontrés par les futurs enseignants en lien avec les caractéristiques des élèves et les adaptations nécessaires à leur réussite éducative.
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Communication orale
L’étude de soi en formation initiale à l’enseignement : une expérience intégrative pouvant soutenir un engagement professionnel à l’égard du projet inclusifGeneviève Bergeron (UQTR), Katryne Ouellet (UQTR), Luc Prud'homme (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Face aux mutations sociétales, les écrits sur la diversité en éducation (p.ex. : Humphrey et al., 2006; Kane et al., 2002) suggèrent que « la seule école possible est une école inclusive (…) [et] que le seul enseignant acceptable a une bonne connaissance de soi et un grand respect pour la diversité » (Ducette et al., 1996, p. 370). À cet égard, ils évoquent la nécessité de revoir la préparation des enseignants. Or, les changements apportés en formation initiale ne rencontrent pas à ce jour les attentes associées au projet inclusif (Leblanc et al., 2016). L’inclusion réclame des conversations courageuses au sein des équipes de formateurs autour de nouveaux fondements conceptuels plus susceptibles de soutenir les innovations recherchées (Danforth et Naraian, 2015). C’est dans ce contexte que nous avons piloté une recherche-action (RA) comme activité d’intégration au cours de la formation initiale afin d’explorer l’apport de l’étude de soi pour apprendre à différencier. Les résultats suggèrent que l’expérience vécue, qui se distingue des cours juxtaposés, contribue par son caractère interactif et authentique à créer le contexte sécuritaire que les participants (N=9) jugent essentiel pour faire un travail sur soi dans la perspective de s’ouvrir à l’Autre dans la relation pédagogique. La communication présente les composantes de ce travail telles qu’elles se révèlent au terme d’une analyse thématique des données recueillies (entretiens, journées de RA, journaux de bord).
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Communication orale
Une démarche d’accompagnement des enseignants et des orthopédagogues afin de développer une pédagogie à visée entrepreneuriale à l’intention des élèves ayant des besoins particuliersLyne Bessette (Université du Québec à Montréal), Danny Brochut (Commission scolaire des Hautes-Rivières), France Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie-eve Gadbois (Université du Québec à Montréal), Brigitte Gagnon (Commission scolaire des Hautes-Rivières), Marie-Jocya Paviel (Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (Université du québec à Montréal), Joanne Ratté (Commission scolaire des Hautes-Rivières)Les projets entrepreneuriaux implantés depuis près de 20 ans dans les milieux scolaires québécois, amènent les élèves à être au cœur de l’action en participant activement à la prise de décisions et à la réalisation des tâches à chacune des étapes de la démarche. Ce faisant, les élèves prennent part à un projet réel dans lequel ils occupent un rôle ciblé qui mène à la réussite du projet en question. Ainsi le projet entrepreneurial requiert de créer un produit, un service ou un événement dans le but de répondre à un besoin ou à une demande réelle du milieu, pour un public cible qui s’étend plus loin que les participants au projet eux-mêmes, tel un établissement scolaire, la famille ou la communauté.La présente recherche-action visait à atteindre deux objectifs : 1-accompagner les enseignants et orthopédagogues afin de développer des projets entrepreneuriaux dans différentes écoles auprès d’élèves ayant des besoins particuliers et documenter leur mise en œuvre, 2- évaluer les effets de différents projets entrepreneuriaux sur divers indicateurs relatifs à la motivation et la réussite des élèves participants. En misant sur la pédagogie à valeur entrepreneuriale (Samson et Gingras, 2015) pour favoriser la réussite et la persévérance scolaires d’élèves du 2e et 3e cycle primaire, nous en avons évalué les effets sur la motivation et les résultats scolaires. Les élèves (n=65) ont complété des questionnaires qui évaluent entre autres la motivation et l’engagement (Vezeau et al., 1998; Archambault et Vandenbossche-Makombo, 2013). Les résultats en français et en mathématiques ont également été analysés et des élèves (n=10) ont participé à un entretien visant à décrire les effets sur leurs apprentissages et leur motivation. Des entretiens de groupe et des entrevues auprès des orthopédagogues et des enseignants participants (n=8) ont été effectuées. Dans cette communication nous présenterons la démarche d’accompagnement ainsi que les principaux résultats de la première de deux années de recherche-action.
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Communication orale
Le soutien à l’enseignant du primaire au postsecondaire pour les élèves en situation de handicap : deux démarches et des éléments incontournablesMariette Labonté (Conseil scolaire Via-Monde), Nathalie Trépanier (UdeM - Université de Montréal)
Au Québec comme en Ontario, les politiques éducatives privilégient l'inclusion scolaire pour favoriser la réussite éducative des élèves en difficulté (MEQ, 1999; MELS, 2007, 2011; MEO, 2007). Dans ce contexte, un ou plusieurs professionnels (orthopédagogue ou enseignant-ressource, psychoéducateur, psychologue, orthophoniste, travailleur social, etc.) peuvent être appelés à intervenir directement ou indirectement auprès des élèves en situation de handicap pédagogique. Des modèles de service peuvent ainsi prendre la forme de la consultation individuelle ou d'une équipe de soutien dont le fonctionnement suit une logique de résolution de problèmes (Jennings, 2009; Trépanier et Paré, 2010). Notre présentation propose d'illustrer une situation analogique pour préciser les points communs et les distinctions entre deux démarches de soutien aux enseignants. Ces modèles de service ont été mis en oeuvre pour soutenir indirectement des élèves en situation de handicap du primaire à la 12e année (6-17 ans) en Ontario, de 2009 à 2011 (Labonté, 2011) et des étudiants de niveau collégial au Québec, de 2012 à 2015 (Trépanier et al., 2015a). L'exemplification du processus de mise en œuvre de ces modèles de service indirect pemettra de délimiter les éléments qui nous apparaissent désormais incontournables pour leur application à la fois rigoureuse, flexible et reproductible, à la lumière des défis rencontrés dans chacune des études.
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Communication orale
Attitudes et pratiques pédagogiques à l’égard de l’enseignement de la lecture d’enseignantes et d’enseignants du collégial provenant de disciplines diversesMarie-Pier Rivard (Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu)
Face à l'augmentation et à la complexification des lectures, les étudiants qui entrent au collégial réalisent que la nécessité de développer de meilleures stratégies de lecture est un incontournable (Dowhower, 1999; Shanahan et Shanahan, 2008). Cependant, les enseignants, spécialistes de leurs disciplines, mais peu ou pas formés aux moyens de pallier les lacunes de leurs étudiants en matière de compréhension en lecture, se sentent souvent dépassés (Ouellet, Dubé et Boultif, 2016). Dans ce contexte, nous souhaitions explorer les attitudes et les pratiques pédagogiques des enseignants de niveau collégial provenant de diverses disciplines à l'égard de l'enseignement de la compréhension en lecture en classe qui sont, jusqu'ici, inconnues. L'objectif vise, dans un premier temps, à décrire et analyser les attitudes des enseignants provenant de programmes et de disciplines diverses quant au rôle et à l'utilité d'enseigner la lecture dans leur discipline. Dans un deuxième temps, notre recherche vise à décrire et analyser leurs pratiques d'enseignement en compréhension en lecture. Nous présenterons des résultats préliminaires qui pourraient éventuellement mener à la formation et à l'accompagnement des enseignants dans l'adoption de pratiques pédagogiques efficaces et adaptées à leur discipline qui favorisent le développement de stratégies en lecture afin d'améliorer la persévérance et la réussite scolaire aux études supérieures.
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Communication orale
Identité enseignante et collège inclusif : quels remaniements face à un environnement de travail en mutation?Benoit Piroux (Université Paul Valéry Montpellier 3 France)
La loi 2005–102 dite « loi pour l'égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », a rendu poreuse la frontière entre l'univers de l'éducation spécialisée et le milieu scolaire ordinaire. Cette volonté politique, ajoutée à une société évoluant vers les marqueurs de l’hypermodernité, a induit une mutation dans le métier d'enseignant de collège situé aujourd'hui entre une institution difficilement lisible et des « usagers » de plus en plus hétérogènes. En prenant appui sur une méthodologie compréhensive et un recueil de type ethnographique, notre objectif est de saisir les incidences des injonctions institutionnelles sur les identités professionnelles des enseignants. Nous mettons alors en évidence plusieurs dynamiques identitaires différentes chez les professionnels rencontrés. Au-delà d'un appui sur une expérience et des capacités personnelles, nous remarquons un jeu de positionnement dans un espace d’expression nouveau, afin de répondre à un besoin de cohérence identitaire mêlant aspirations, représentations d'un métier « vocation », regard des «autrui» significatifs, demandes de l’institution, et engagement dans les différents lieux d’expression de sa personne sociale. Ces analyses suggèrent une nécessaire prise en compte des composantes de l’identité professionnelle enseignante face à la volonté institutionnelle de scolarisation des élèves en situation de handicap au collège en France. Cette communication a été rendue possible grâce au concours de l'association scientifique AREF2013 qui l'a partiellement financée dans le cadre du LIRDEF, EA 3749.