Informations générales
Événement : 81e Congrès de l'Acfas
Type : Domaine
Section : Section 500 - Éducation
Description :Les présentations orales et les sessions d’affiches du domaine Apprentissage traitent de divers objets d'apprentissage, soit lecture et écriture, mathématiques, sciences, technologie, formation professionnelle, utilisation des TIC, compétences numériques, histoire, éducation à la citoyenneté et éducation à la santé, et portent sur divers ordres d'enseignement, soit primaire, secondaire, collégial et universitaire. Les regards portent tantôt sur les pratiques d'enseignement, tantôt sur l'apprentissage. Un certain nombre d’exposés se situent quant à eux dans une perspective théorique et méthodologique en vue de contribuer à une réflexion générale sur la manière de conduire des recherches en sciences de l'éducation. La programmation de ce domaine pourra intéresser à la fois les chercheurs et les chercheuses en sciences de l'éducation, les enseignantes et les enseignants de tous ordres de même que toute personne intéressée aux enjeux éducatifs de notre société.
Dates :- Isabelle Gauvin (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Pascal Ndinga (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Carole Raby (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
Enseignement et apprentissage des mathématiques et de la résolution de problèmes
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Les difficultés d'apprentissage en mathématiques : quel cadre interprétatif adopter?Thomas Rajotte (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Dominic VOYER
Objet
Dans cette présentation, nous aborderons le sujet des difficultés d'apprentissage en mathématiques. En fait, par ce projet, nous explorerons la portée des différentes disciplines ayant traité de cette thématique.
Problématique
Selon le MELS (2003), il est recommandé d'intervenir auprès des difficultés d'apprentissage en adaptation l'intervention aux caractéristiques spécifiques à l'élève. Cette vision de l'intervention réfère aux fondements des sciences cognitives. Par ailleurs, pour expliquer les difficultés d'apprentissage en mathématiques, il est proposé d'utiliser un cadre explicatif relevant de la didactique, et ce, afin de considérer les particularités du système éducatif. L'objet de cette recherche consiste à jeter un regard critique sur la portée de chacun de ces cadres explicatifs des difficultés d'apprentissage.
Méthodologie
Afin de répondre à cet objectif, nous avons utilisé un devis méthodologique mixte. Dans un premier temps, nous avons observé l'influence des caractéristiques de l'élève (élèves à risque, TDA/H) sur le rendement à résoudre des problèmes mathématiques. Puis, nous avons exploré l'influence de la structure du problème et de l'appartenance à une classe sur le rendement à résoudre des problèmes.
Résultats
Les résultats démontrent que les caractériques de l'élève influencent peu le rendement en mathémtiques. Par ailleurs, la structure du problème expliquerait une grande part des difficultés en mathématiques.
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Intensité et effet des stéréotypes de genre explicites et implicites en mathématiquesSimon-Benoît KINCH, Isabelle Plante (UQAM - Université du Québec à Montréal)
En conformité avec la réussite des filles qui s’est accrue en mathématiques (Hyde & Mertz, 2009), les élèves québécois se disent généralement peu en accord avec les stéréotypes traditionnels véhiculant que les garçons sont naturellement plus doués que les filles en mathématiques (Plante et al., 2009). Pourtant, l’intériorisation implicite de ces stéréotypes est toujours susceptible d’affecter le rendement des élèves (Good et al., 2008). Afin d’examiner l’effet des stéréotypes sur la réussite en mathématiques, 33 élèves de 3è secondaire ont complété un questionnaire évaluant leurs conceptions stéréotypées en mathématiques. Puis, sur la base de la théorie de «la menace des stéréotypes» (Steele & Aronson, 1995), les participants ont effectué deux examens de mathématiques standardisés de niveau similaire, qu’ils ont réalisés respectivement dans une condition contrôle et dans une condition suscitant leur identité de genre. Des ANOVAs ont révélé que les élèves n’entretiennent pas de stéréotypes favorisant significativement les garçons ou les filles en mathématiques. De plus, contrairement à la condition contrôle dans laquelle les garçons et les filles ont obtenu des résultats similaires, les garçons ont mieux performé lorsque leur identité de genre avait été activée. Ces résultats suggèrent qu’en dépit de stéréotypes explicites peu prononcés, les élèves entretiennent toujours implicitement des stéréotypes traditionnels pro-garçons, qui peuvent affecter leur réussite.
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Associer un nombre décimal à une fraction : analyse d’une situation inscrite dans le contexte de l’argent en classe de 5e et 6eAnalia Bergé (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
La progression d’apprentissages (Mels, 2009) suggère que les élèves doivent associer un nombre décimal ou un pourcentage
à une fraction à la fin de l’école primaire. Une séquence d’activités visant à développer cette association a été proposée aux élèves d’une classe jumelée de 5e et 6e année d’une école en milieu défavorisé. Ces activités s’inscrivent dans le contexte de l’argent, contexte qui est familier aux élèves et qui interpelle des pratiques sociales usuelles pour eux.Dans cette communication, nous présenterons quelques-unes des activités proposées aux élèves et leur analyse a priori, ainsi que les résolutions données par les élèves et l’analyse de ces résolutions, en les mettant en relation avec ce qui avait
été prévu.Nous partagerons nos conclusions sur le choix de ce contexte et sur ce qui a fonctionné et moins bien fonctionné dans la réalisation effective en la classe. Également, nous présenterons une réflexion sur le rôle que le contexte des activités joue dans la construction de connaissances mathématiques chez les élèves.
Cette recherche fait partie d’un projet plus vaste dont l’objectif est de se donner des moyens pour prévenir et remédier aux
difficultés en arithmétique auprès d’élèves en milieu défavorisé; elle s’inscrit dans le cadre théorique général de la Théorie de situations didactiques (Brousseau,1998) et prend des éléments méthodologiques de l’Ingénierie didactique (Artigue, 1990). -
Étude critique de la validité du diagnostic du TDA/H en tant que prédicteur du rendement en résolution de problèmes mathématiquesThomas Rajotte (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Dominic Voyer (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Depuis que le diagnostic du TDA/H a été opérationnalisé en critères précis, une multitude de recherches ont émergé sur le sujet. Plusieurs auteurs ont étudié les procédés de résolution de problèmes des élèves ayant un TDA/H. Par ailleurs, plusieurs critiques ont été adressées à l'égard de la validité et à la prévalence de ce diagnostic. Cette présentation vise à éprouver le diagnostic du TDA/H en tant que prédicteur du rendement en résolution de problèmes mathématiques.
Pour répondre à cette visée de recherche, nous avons collaboté avec 522 élèves de sixième année, soit: 67 élèves ayant un TDA/H et 455 élèves tout-venant. Des analyses de régressions multiples ont été effectués afin d'observer si la considération de d'autres facteurs (sexe, niveau socioéconomique, attention sélective, habiletés en lecture, motivation scolaire), susceptibles d'influer sur la résolution de problèmes, agissent comme meilleurs prédicteurs du rendement que le TDA/H en ce domaine mathématique.
Les résultats permettent d'affirmer que le diagnostic du TDA/H justifie 7% de la variance en résolution de problèmes mathématiques. Par ailleurs, lorsque d'autres facteurs intrinsèques à l'élève sont considérés, le TDA/H constitue un prédicteur peu valide. Dans ce contexte, le niveau d'habiletés en lecture, le sexe, le niveau socioéconomqiue, le niveau d'attention sélective et l'amotivation représentent de meilleurs prédicteurs du rendement en résolution de problèmes mathématiques.
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Environnement social collaboratif pour l'enseignement et l'apprentissage des mathématiques des niveaux collégial et universitaireJosée Bastien (Université Laval), Louis BÉRUBÉ, Marc GUÉRIN, Jean-François MORISSETTE, Christian ST-PIERRE
La maîtrise des concepts de base des mathématiques est une compétence essentielle pour bien fonctionner en société et pour accéder au niveau postsecondaire et secondaire dans le domaine des sciences et du génie. La provenance géographique diverse de la clientèle étudiante se traduit souvent par des acquis en mathématiques de niveaux forts divers. Dans certains cas, les manquements rendent très difficile la poursuite de la formation des étudiants. Devant ce constat, les établissements d’enseignement investissent un temps considérable dans des activités de mise à niveau.
Confrontée à cette réalité, Mme Josée Bastien, professeure en génie civil à l’Université Laval, a obtenue, en collaboration avec deux enseignants de mathématiques du Cégep de Ste-Foy, une subvention du Ministère de l’Éducation afin de mettre sur pied une plateforme web de type réseau social. Cet outil novateur permettra d’offrir du matériel pédagogique aux étudiants sous forme d'objets d'apprentissage, et permettra de répondre aux besoins ciblés lors de la réalisation d’une analyse de besoin. Les résultats de cette analyse ont mis en lumière la nécessité d’actualiser l’apprentissage des mathématiques à la réalité des étudiants d'aujourd'hui.
La présentation mettra de l’avant les premières conclusions de l’utilisation du matériel pédagogique publié en ligne en lien avec le succès académique des étudiants. Les résultats d'entrevues, groupes de discussions et sondages seront également discutés.
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Évaluation de la compétence de résolution de problèmes en sciences : entre route et dédalesAïcha Benamar (Centre de recherche en Anthropologie sociale et culturelle Oran)
Pendant plus d’une vingtaine d’années, les programmes de sciences étaient libellés en termes d’objectifs notionnels et méthodologiques. Depuis la mise en œuvre de la réforme de 2003, l’entrée privilégiée dans le curriculum est celle des compétences. Et si la notion de compétence, en tant qu’expression de visées de formation à la fois transversales et disciplinaires, fait l’objet d’un assez large consensus, son opérationnalisation dans les situations didactiques semble encore difficile. Dans le cadre d’un projet de recherche mené au CRASC, nous avons mis en place une enquête par questionnaire, entretiens et observations de classes auprès d’enseignants de sciences de 14 collèges de trois villes différentes. Il s’agissait pour nous de déterminer d’une part les changements induits au niveau des pratiques d’évaluation en général et de savoir d’autre part comment la compétence de résolution de problèmes en sciences est évaluée ? Notre communication a pour objet la présentation des résultats obtenus et la discussion des principales conclusions.
A la suite des travaux de Van der Maren & Loye, 2011, nous pouvons nous demander si une action réussie dans une tâche à un moment et dans un contexte donné constitue un indicateur prédictif de l’effectivité de la compétence visée ?
Ne faut-il pas admettre avec Vince (2012) que la route est à ouvrir nécessairement aux situations-problèmes dans lesquelles les apprenants utilisent les ressources mobilisées?
Le développement des compétences en lecture et en écriture au primaire
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Les effets de deux programmes (lecture seulement et lecture-musique) sur l'apprentissage de la lecture en 2e année du primaire : comparaison de groupes équivalentsAndrée Lessard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
De nombreuses études ont mis en évidence les corrélations
positives entre les habiletés musicales et les habiletés de lecture des jeunes
apprenants du primaire. La nature de ce lien reste toutefois à définir avec
plus de clarté puisque les résultats des études expérimentales ou quasi expérimentales
recensées sont divergents. Notre étude, qui employait un design quasi
expérimental, a permis de comparer les effets de deux programmes sur les
habiletés de lecture d’élèves de 2e année du primaire au Québec. En tout,
94 participants provenant de 5 classes différentes ont participé à l’étude en
formant le groupe « lecture seulement » (n = 44), le groupe « lecture-musique »
(n = 34) et le groupe contrôle (n = 16). Tous les participants ont été
prétestés et post-testés en lecture à l’aide de mesures évaluatives normées (K-ABC,
N-EEL, Vitesse en lecture). Des
échantillons aléatoires ont ensuite été prélevés dans chacune des conditions
afin de comparer trois groupes équivalents. L’analyse des résultats (SPSS) indique qu’un enseignement musical, intégré à
un enseignement de la lecture en classe, contribuerait à diversifier positivement
les approches d’enseignement à mettre en place au début du primaire. Ces
résultats, qui seront présentés en lien avec la problématique et la
méthodologie, contribuent à la fois à enrichir les pratiques didactiques en
lecture au début du primaire et à combler un vide sur cette question dans un
contexte majoritairement francophone. -
L’entraînement de la conscience morphologique soutient-il les lecteurs et les scripteurs francophones de 3e année et de 4e année?Anila FEJZO, Jean-Philippe Proulx (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les effets positifs de l’entraînement de la conscience morphologique sur la lecture et l’écriture font l’objet de méta-analyses en anglais. Les chercheurs (Bowers, Kirby et Deacon, 2010; Carlisle, 2010) soulignent la nécessité de plus de recherches causales pour mieux documenter ces effets et pour en dégager des modalités d’intervention efficaces. Cette nécessité est plus criante en contexte francophone où ces études sont très rares (Casalis et Colé, 2009 ; Fejzo, 2011). Dans ce contexte, la présente étude vise à vérifier les effets d’un programme de conscience morphologique sur la capacité à lire et à produire des mots écrits chez des élèves francophones du 2e cycle du primaire. L’intervention en conscience morphologique d’une durée de 5 mois est offerte à deux classes de ce cycle. Afin de vérifier les effets de ce programme, la compétence morphologique, l’identification et la production des mots ont été mesurées au prétest et au post test. Des variables telles que la conscience phonologique, la dénomination rapide et l’intelligence verbale ont été contrôlées pour mieux isoler les effets du programme. Des analyses statistiques et de contenu permettent de vérifier les effets significativement positifs du programme sur le développement de la littératie des élèves francophones et de dégager des modalités de l’intervention efficaces. Cette communication présentera l'intervention menée dans le cadre de cette recherche.
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Contribution de la conscience morphologique dans la production des mots chez des élèves francophones du 2e cycle du primaireMarie-Hélène CAISSIE, Anila Fejzo (UQAM - Université du Québec à Montréal), Josianne GENDRON-DUFOUR, Evelyne PERRAULT, Jean-Philippe PROULX
La contribution de la conscience
morphologique dans l’acquisition de l’orthographe est bien documentée en contexte
anglophone. Qu’en est-il de cette contribution dans la production des mots en
français dont l’orthographe est caractérisée par un encodage des mots distinct de celui de l’anglais? La présente
recherche vise à examiner la contribution de la capacité à réfléchir et à
manipuler la structure morphémique des mots sur la performance orthographique des élèves francophones du 2e cycle du primaire. Cette
recherche corrélationnelle est menée auprès de 80 élèves de 3e et de
4e année d’une école de la région de Montréal. Des mesures de la
conscience morphologique, de l’orthographe des mots, de la conscience
phonologique et de l’intelligence non verbale ont été prises pour vérifier
cette contribution. Des analyses statistiques de régression et d’équation pas à pas
effectuées montrent la contribution unique de la conscience morphologique
dans l’orthographe des mots chez les élèves francophones du 2e cycle
du primaire. Les résultats de cette recherche contribuent, d’un côté, à l’avancement
des connaissances sur le rôle de la conscience morphologique dans la production
des mots en français et, de l’autre, éclaire les intervenants du milieu de l’éducation
à l’égard d’une piste d’intervention efficace pour soutenir les scripteurs francophones
du 2e cycle du primaire. -
Les cercles de lecture à l'école : une analyse de l'expression des expériences personnelles des élèvesCéline Rousseau (Université d’Ottawa)
Les cercles de lecture à l’école :
une analyse de l’expression des expériences personnelles des élèves
Il est bien établi dans la recherche que le goût de lire est associé au succès scolaire de l’élève. C’est pourquoi il importe de considérer tous les moyens possibles pour parvenir à former des lecteurs engagés. Le cercle de lecture est une activité qui semble prometteuse en ce sens. De plus, cette pratique pédagogique peut également nous aider à comprendre comment les expériences personnelles des élèves sont mises à profit dans leur recherche de sens en lecture.
La présente recherche porte sur l’ensemble des discussions de six groupes d’élèves de 6e année pendant cinq semaines consécutives lors des cercles de lecture. Ancrées dans la théorie de Rosenblatt (1988), nos analyses ont porté sur les liens que les élèves établissent entre le texte lu et leurs expériences passées, présentes et futures. Nous avons relevé des différences notables entre les groupes. Ces observations ont été mises en relation avec leur intérêt pour la lecture, lequel a été mesuré avant le début des cercles de lecture. Pour obtenir un portrait plus complet, des entrevues ont servi à approfondir nos analyses.
Lors de notre présentation, les résultats préliminaires de cette recherche seront présentés à l’aide d’extraits recueillis lors des discussions et des entrevues.
Développement des compétences en lecture, écriture et à l'oral au secondaire et en enseignement supérieur
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Mobilisation de savoirs grammaticaux dans les rédactions selon l'approche pédagogique de l'enseignantFrançois Vincent (UdeS - Université de Sherbrooke)
La didactique de la grammaire est un champ d'études qui est entre autres au service du développement de la compétence scripturale (Reuter, 1996). En abordant le complément du nom en 1re secondaire, comme prescrit dans la progression des apprentissages (2011), les enseignants s'attendent à ce que ce savoir ait un effet sur la compétence scripturale de leurs élèves. Qu'en est-il réellement? Nous avons mené une recherche doctorale où ce savoir grammatical était l'objet enseigné à 269 élèves de première secondaire. Les enseignants l'abordaient selon une approche inductive (des exemples à la règle) ou déductive (de la règle aux exemples), deux modèles d'approches pédagogiques communs en didactique des langues (Decoo, 1996). Nous cherchons à décrire les mobilisations de ces apprentissages et à les comparer selon l'approche pédagogique choisie. Les résultats quantitatifs et qualitatifs d'analyse de rédactions de séquences descriptives écrites avant et après l'intervention éducative seront présentés en tenant compte principalement des aspects syntaxiques et morphologiques sollicités. Ces résultats devraient permettre d'enrichir la compréhension des interrelations entre l'enseignement grammatical et les pratiques scripturales, et ainsi d'orienter le travail enseignant vers des pratiques efficientes (p.e. Raymond et Lenoir, 1998; Tardif et Lessard, 1999) qui tiennent compte des retombées de leur enseignement grammatical en situation de compétence
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La lecture littéraire en classe de français au secondaire : quelles représentations des élèves?Alexie Miquelon (UQAM - Université du Québec à Montréal)
À ce jour, la recherche en didactique de la lecture littéraire s’est concentrée sur ses fondements théoriques et peu sur les apprentissages des élèves (Dufays, 2006; Langlade, 2011). Or, moins de 30% des élèves canadiens de 15 ans atteignent la compétence en interprétation (PISA, 2009) telle que prescrite par le MELS (2009).
La lecture littéraire étant éminemment socioculturelle (Falardeau et al., 2009), nous avons cherché des explications à ces difficultés du côté des représentations des élèves (Jodelet, 2003), puisque celles-ci influencent leurs apprentissages (Abric, 1994). L’objectif de notre recherche est de décrire les représentations des élèves du secondaire de la littérature et de la lecture littéraire à l’école, afin d’avoir une meilleure compréhension de la façon dont les élèves envisagent ces contenus. Nous avons interrogé les répondants (n=400) sur leurs représentations des finalités de l’enseignement de la littérature et des modes de lecture à adopter pour leurs lectures scolaires.
Cette communication vise la présentation de nos résultats à la lumière des connaissances actuelles en didactique de la lecture littéraire.
L'analyse, par la méthode d’arbre hiérarchique (Nakache et Confais, 2004), des données issues des réponses d’élèves à un questionnaire à items a permis de dégager des profils de représentations. Nous détaillerons ces profils ainsi que les représentations les plus partagées par les élèves, notamment celles susceptibles d’entraver leurs apprentissages.
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Analyse d’un corpus d’erreurs lexicales d’élèves de 3e secondaire : quelles pistes pour l’enseignement du lexique?Dominic Anctil (UdeM - Université de Montréal)
Notre thèse portait sur l’analyse d’un corpus de 1144 erreurs lexicales commises en rédaction par 300 élèves de 3e secondaire et sur le traitement de ces erreurs par les enseignants lors de la correction. Notre communication se concentre sur les pistes didactiques en découlant.
En considérant différents aspects (description linguistique des erreurs, explication de leur source, annotations des enseignants), nous verrons comment nos résultats peuvent orienter les pratiques d’enseignement du lexique et de correction de rédactions, ainsi que la formation des enseignants.
Nous présenterons tout d’abord une typologie des erreurs lexicales commises par les élèves révélant la prépondérance des erreurs sémantiques, pourtant peu relevées dans la correction, ainsi que le taux élevé de problèmes liés aux propriétés morphosyntaxiques des mots (genre nominal, régime, etc.), rarement considérés comme lexicaux. Ces constats militent vers un travail plus approfondi sur les connaissances impliquées dans la maitrise d’un mot et une utilisation plus efficace du dictionnaire dans la révision. Les sources des erreurs analysées pointent quant à elle vers l’importance d’un travail sur les registres de langue et la pertinence de travailler « par grappes » des mots présentant une parenté formelle ou sémantique. Finalement, les annotations observées témoignent d’un manque de systématicité dans la correction de la part des enseignants, qui gagneraient à utiliser des codes plus précis.
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L'évolution des connaissances grammaticales des élèves du secondaire : l'exemple du participe passé avec « être »Rosianne Arseneau (UdeM - Université de Montréal), Marie-Claude Boivin, Denis FOUCAMBERT
Dans le cadre d'une recherche-action, nous avons procédé à la conception et à la mise à l'essai d'une séquence didactique portant sur l'accord du participe passé employé avec «être» dans une classe de français langue première (troisième secondaire). Nous avons employé trois instruments de mesure au prétest et au posttest (questionnaire, série d’exercices et dictée), afin de recueillir des données sur l’identification, la définition, et l’accord du participe passé avec «être». Nous présenterons les résultats des analyses quantitative et qualitative des données issues des questionnaires et des exercices. Globalement, ces résultats montrent chez les élèves une amélioration des connaissances liées au participe passé avec «être». Plus précisément, les élèves identifient mieux les participes passés dans un texte (72,7% au posttest vs 54,5% au prétest); ils connaissent également mieux les caractéristiques morphologiques et syntaxiques du participe passé (augmentation de 41% du nombre de réponses correctes). De plus, le taux de réponses inusitées à l'exercice diminue significativement (cf. faisable comme forme du participe passé de faire; 21,5% vs 6,5%). Nous discuterons du lien entre l’amélioration des connaissances sur le participe passé et les activités d’apprentissage de la séquence didactique, notamment l'activité métalinguistique des élèves lors de l’observation et de manipulation d'énoncés, ainsi que lors de la dictée «zéro faute» (Nadeau & Fisher, 2006).
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Le gymnase philosophique, un didacticiel pour développer les habilités en lecture, compréhension et analyse de textes philosophiquesJacqueline BOURDEAU, Alexandre Kalemjian, Roger NKAMBOU, Pierre POIRIER, Valéry Psyché (TÉLUQ - Université du Québec)
Les enseignants de philosophie au collégial et au premier cycle universitaire ont constaté depuis longtemps les difficultés des étudiants en matière de lecture, de compréhension de texte et de rédaction de textes argumentatifs.
Notre projet de recherche vise à soutenir le développement des habiletés intellectuelles de lecture, d’analyse et d’écriture de textes philosophiques, au collégial et à l’université, par le développement d’outils informatiques d’autoapprentissage. Ces outils permettront d’amener l’étudiant à développer une gymnastique, c’est-à-dire une habitude intellectuelle et une méthodologie le rendant habile à déceler les différentes composantes essentielles d’un texte argumentatif de philosophie et, le cas échéant, à les intégrer dans une production écrite.
Notre recherche est axée sur deux aspects interreliés, soit la pratique de la lecture avancée ainsi que l’aide à la rédaction de textes argumentatifs dans un environnement numérique d’apprentissage.
À partir d’exercices de lectures, l’étudiant est amené à répondre à des questions reliées à un texte lu et reflétant sa compréhension de lecture. L’environnement lui permet de se réviser de manière autonome pour acquérir une compréhension de texte acceptable à l’intérieur de paramètres prédéfinis.
L’environnement lui permet aussi d’écrire et d'autoévaluer un texte argumentatif répondant à des critères prédéfinis en lien avec le développement d’une habitude d’écriture.
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L'approche neurolinguistique en contexte universitaire chinoisThierry Gal-Bailly (UQAM - Université du Québec à Montréal)
On enseigne le français en Chine avec la méthode traditionnelle. Dans une grande université, une nouvelle méthode développée au Canada (Germain & Netten, 2011), l’approche neurolinguistique (ANL), a été pré-testée en 2010-11.
Nous décrivons le contexte (profil des acteurs et culture d'enseignement-apprentissage), proposons une brève présentation de l’ANL qui s’appuie principalement sur les travaux en neurolinguistique (Ellis, 2008; Paradis, 2009) qui expliquent que le savoir ne se transforme pas en habileté. L'ANL vise le développement direct de l'habileté à communiquer via la primauté de l’oral dans des situations authentiques de communication ; la lecture et l’écriture sont préparées et suivies d’activités orales.
Nous précisons la méthodologie (évaluation du niveau oral et écrit dans deux groupes et questionnaire sur les méthodes). Nous comparons les deux méthodes, des tendances sont dégagées, toutes positives quant à l’ANL : bons résultats et meilleure homogénéité, appréciation des étudiants davantage positive.
Ellis, N. (2008). Implicit and Explicit Knowledge about Language., Encyclopedia of Language and Education. Kluwer.
Germain, C., & Netten, J. (2011). Impact de la conception de l’acquisition d’une langue seconde ou étrangère sur la conception de la langue et de son enseignement. Synergies Chine, 6, 25–36.
Paradis, M. (2009). Declarative and Procedural Determinants of Second Languages. Studies in Bilingualism (p. 219). John Benjamins Publishing Company.
Enseignement de l'histoire, éducation à la citoyenneté et éducation à la santé
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Perceptions conceptuelles d'élèves du premier cycle du secondaire en histoire et éducation à la citoyennetéFélix Bouvier (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Sandra CHIASSON DESJARDINS
L’approche conceptuelle dans l’enseignement de l’histoire occupe une place prépondérante au Québec depuis la mise en place du programme Histoire et éducation à la citoyenneté en 2005. La présentation fait ainsi état d’une recherche menée depuis 2010 qui concerne l’appropriation et l’évolution conceptuelle chez des élèves du premier cycle du secondaire en histoire. Une mise en contexte de la recherche aide à positionner l’approche par concepts dans la littérature scientifique et dans l’enseignement de l’histoire au Québec en mettant en lumière ses visées de formation. Un survol du cadre conceptuel (perceptions, concepts, apprentissage par concepts) ainsi que des questions et des objectifs de la recherche permet d’en apprécier sa pertinence scientifique. Enfin, la présentation des résultats, appuyée d’extraits de verbatims, permet, d’une part, de voir quels attributs conceptuels des élèves du premier cycle du secondaire utilisent pour définir et témoigner de leur compréhension des principaux concepts du programme en plus de mettre en lumière les procédés (analogie, personnification) mis en oeuvre par ces élèves dans leur appropriation et leur perception de concepts de nature historique. D'autre part, les résultats permettent de poser un regard sur l'évolution de l'appropriation conceptuelle au cours du premier cycle du secondaire. Les résultats sont mis en parallèle avec d’autres obtenus antérieurement par des chercheurs ailleurs en Occident (Berti, 1994; Cariou, 2006).
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Fonctions et usages des ressources didactiques : pratiques observées d'enseignants d'histoire au secondaireVincent Boutonnet (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Les manuels d'histoire sont principalement analysés pour leur contenu, mais pas pour leur utilisation réelle dans les salles de classe. Cette présentation vise à décrire et à analyser la façon dont les enseignants utilisent les ressources didactiques et quelles fonctions ils attribuent à ces ressources afin d’exercer la méthode historique. Les données de cette recherche sont issues d’un sondage, d’observations en classe et d’entrevues individuelles. Les scores obtenus par les enseignants selon leurs choix et rejets de réponses au sondage démontrent une prédominance d’un type d’usage extensif des ressources: des fonctions associées à la transmission d’un récit, d’une chronologie, d’une ressource pour illustrer et être une bonne référence; rarement pour problématiser, critiquer, comparer tel que prévu pour l’exercice de la méthode historique. Les données d’observations semblent confirmer les données du sondage : les enseignants utilisent souvent le manuel, mais d’une manière tout de même très sélective et éclatée. Ce processus conserve une place centrale à la structuration du savoir par l’enseignant qui choisit les ressources appropriées pour illustrer ses propos. Le manuel ne semble donc pas déterminer les pratiques enseignantes, mais au contraire est un outil utilisé selon leurs besoins et pas nécessairement destiné à un réel exercice de la méthode historique par les élèves.
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Pratiques pédagogiques d'enseignants en histoire et éducation à la citoyenneté dans le cadre d'un enseignement de conceptsFélix BOUVIER, Sandra Chiasson Desjardins (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
La présentation fait état d’une recherche menée auprès d’enseignants du premier cycle du secondaire en Histoire et éducation à la citoyenneté. Cette recherche vise à documenter leur pratique en ce qui concerne l’enseignement de concepts auprès d’élèves du premier cycle du secondaire. La mise en place du programme Histoire et éducation à la citoyenneté met de l’avant une approche conceptuelle dans l’enseignement de cette discipline. Dans ce contexte, que font exactement les enseignants pour répondre à cette demande ministérielle? Quelles sont les pratiques pédagogiques qu’ils privilégient? Peut-on faire des parallèles entre leurs pratiques et des modèles de conceptualisation reconnus (Barth, 1987, Desrosiers-Sabbath, 1984, Rieunier, 2001)? La communication vise à répondre à ces questions qui ont orienté l’ensemble du processus de recherche. Pour ce faire, un survol de contexte de la recherche, tout comme de son cadre conceptuel (concepts, enseignement des concepts, modèles de conceptualisation), de sa méthodologie et de ses objectifs sera fait. La présentation des résultats permettra de mettre en lumière quatre stratégies pédagogiques favorisées par les maîtres (notamment l’exploitation d’éléments visuels et l'utilisation d'exemples et de contre-exemples) et de faire des parallèles avec des éléments des modèles de conceptualisation. Enfin, les défis et les limites de l’approche conceptuelle selon les enseignants interrogés seront étayés à partir d’extraits de verbatims.
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Petite enfance et éducation à la santé : quelles approches en France et au Québec?Caroline Bizzoni-Prévieux (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Johanne GRENIER, Didier JOURDAN, Corinne MÉRINI, Joanne OTIS
Cette étude porte sur la nature, la complexité
et le champ d’inscription des actions en éducation à la santé à la maternelle. Les
résultats montrent qu’au Québec le rapport à soi est le plus travaillé
alors qu’en France les rapports à soi et à l’autre sont travaillés de façon
égale. Au Québec, les actions ont tendance à être proportionnellement plus
nombreuses qu’en France à combiner plusieurs rapports. En France comme au
Québec, la majorité des actions sont simples à savoir qu’elles sont
indépendantes les unes des autres et donc qu’elles ne se lient pas entre elles
pour former un système. Aussi, les actions s’inscrivent dans des thématiques de santé autres que la promotion
d’un mode de vie actif en France comme au Québec. -
L’éducation à la santé à l’école secondaire au Québec : résultats et problématiques qui se dégagent de l’analyse des mémoires et thèsesAhmed Benabdallah (UdeS - Université de Sherbrooke), Nancy DUMAIS, Abdelkrim HASNI
Au Québec, dans le cadre du renouveau pédagogique, l’éducation à la santé (ÉS), comme l’éducation à l’environnement, n’est plus rattachée de façon explicite à un champ disciplinaire particulier. Chaque discipline, particulièrement l’éducation physique et les sciences et technologie (S&T), devrait la prendre en considération. Notre communication s’intéresse à la question suivante: comment l’ÉS est-elle prise en considération dans ces disciplines ? De manière spécifique, nous présentons dans cette communication une synthèse des recherches réalisées dans le cadre de thèses et mémoires au Québec, et disponibles sur le «Portail Thèses Canada». L’examen de ces recherches a été réalisé à l’aide d’une grille d’analyse qui tient compte notamment des objets de la recherche, des objectifs, des cadres de référence et des méthodologies. Les résultats montrent que ces recherches s’inscrivent essentiellement dans la discipline « éducation physique et éducation à la santé » ou qu’elles sont orientées vers la description d’expériences d’intervention à l’école pour promouvoir un comportement sain et sécuritaire (Bizzoni-Prévieux et al., 2010; Grenier, 2009; Blanchette, 2008; Collet, 2008; Gendreau, 2006; Turcotte, 2006). Elles visent essentiellement une conception de l’ÉS centrée sur l’action et non sur la relation entre la compréhension scientifique et l’action. Ces résultats suggèrent aussi la nécessité de considérer cette question de recherche en didactique des S&T.
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Enseignement moral et enseignement de l’éthique : analyse des ruptures et des continuités dans les programmes d’étude québécois au primaire et au secondaire depuis 1977Vincent Beaucher (UdeS - Université de Sherbrooke), France JUTRAS, Louis-Charles LAVOIE
Cette communication expose les résultats d’une recherche théorique effectuée dans le cadre d’un doctorat en éducation. Partant du questionnement «Que peut-on réinvestir de l'enseignement moral en enseignement de l'éthique?», l’objectif était de voir comment ou sur quoi faire le pont entre ces deux enseignements. En d’autres mots, nous avons voulu exposer ce qui pouvait théoriquement être transféré du premier vers le second, et aussi ce qui ne pouvait pas l'être. À cet égard, plus de 50 programmes d'études québécois du primaire et du secondaire axés sur l'enseignement de la morale ou de l'éthique depuis 1977 ont été analysés et comparés à l'aide de l'analyse de contenu (L'Écuyer 1990) pour déterminer les éléments de rupture et de continuité des programmes de morale vers le programme d’éthique et culture religieuse actuel. Six grandes catégories d'analyse se sont avérées pertinentes pour notre étude, soit les finalités, but et objectifs visés des différents programmes, les stratégies d'enseignement privilégiées, l'évaluation, le contenu de formation, le rationnel des programmes, de même que la conception du rôle de l'enseignant. (Gauthier, Belzile et Tardif, 1993) Au final, plusieurs éléments de continuité ont été ressortis, mais nous retenons huit constats majeurs. Pareillement,il existe une quantité non négligeable d'éléments de rupture entre les anciens programmes et l'actuel programme d'ECR, mais nous en présentons deux, jugés plus importants.
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Étayage parental de pratiques délibérées dans une perspective développementale : étude de cas de la carrière d'un champion de ski de bossesDaphné LAURIN-LANDRY, Maryvonne MERRI, Camille Michaud (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les skieurs de bosses canadiens sont reconnus internationalement pour leur expertise: aux derniers jeux Olympiques, 5 skieurs ont terminé dans les 5 premiers rangs, dont 2 sur le podium. Les sportifs de très haut niveau mettent en œuvre des pratiques délibérées, c’est-à-dire des activités structurées, volontaires et individuelles qui améliorent la performance en exerçant des habiletés particulières (Ericsson, Krampe & Tesch-Römer, 1993). Les parents étayent souvent les pratiques de leur enfant, et ce dès le début de leur carrière sportive (Durand-Bush, Salmela & Thompson, 2004). Cependant, aucune étude ne décrit précisément sur quels aspects de la pratique délibérée cet étayage intervient et comment il évolue dans le temps.
Des entrevues rétrospectives ont été réalisées auprès des parents d’un skieur de bosses élite. Celles-ci s’appuient sur un entretien réalisé auprès de leur enfant à propos de sa propre carrière sportive.
Cette étude révèle une variation importante des motifs (esthétique, technique, condition physique, etc.) et de la nature (tutelle, co-construction de l’instrument, collaboration, etc.) de l’étayage parental ainsi qu’une diversité des pratiques délibérées effectuées avec l’enfant-athlète (trampoline, élastiques, vidéos, etc.). De plus, il y a une évolution marquée de ces motifs et de ces pratiques au cours de la carrière de l’athlète. Ainsi, cette étude révèle l’importance de formes d’étayage variées de la part des parents de ce grand sportif.
Enseignement et apprentissage des sciences, de la technologie et de la formation professionnelle
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Enseignement de la démarche de conception technologique en lien avec l’acquisition conceptuelle au secondaire québécoisBrahim El Fadil (UdeS - Université de Sherbrooke), Abdelkrim HASNI
Dans cette présentation, nous développons une analyse des pratiques
d’enseignement dans le cadre de l’enseignement de la technologie au secondaire. Au Québec les nouveaux programmes d’enseignement secondaire réservent une place importante à l’enseignement de la technologie. En effet, la
récente réforme scolaire québécoise fait de la technologie une composante importante (MELS, 2004). Cette discipline, intégrée aux sciences, a donné naissance à une nouvelle réalité.
Ceci a créé des défis pour le curriculum, les éditeurs de programmes et les enseignants.Les concepts technologiques et les processus de conceptions prescrits dans le programme de
formation sont parfois non suffisamment clairs, parfois sont mal compris par
des enseignants non majoritairement formés en technologie (Bêty, 2012;
Charland, 2009)Les résultats de quelques cherches sur cet enseignement, au Québec, nous permettent de faire certains constats. À titre d’exemple, une large étude menée par Hasni et al. (2012) démontre que plus de 57 % des enseignants de science et technologie au Québec reconnaissent d’avoir des lacunes sur les concepts technologiques cependant, la même étude montre, chez les enseignants toujours, les taux de maîtrise trop élevés (plus de 80 %) pour les trois compétences disciplinaires ciblées par le programme. Suite à cela, nous avons choisi d’étudier les pratiques d’enseignement en lien avec l’enseignement de la
démarche de conception technologique et l’acquisition conceptuelle des élèves. -
La rétroaction négative mène-t-elle à l’inhibition de conceptions erronées chez les novices en sciences?Geneviève ALLAIRE-DUQUETTE, Lorie-Marlène BRAULT FOISY, Steve Masson (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Bien que nous connaissions de mieux en mieux les mécanismes cérébraux liés à l’expertise scientifique, nous ne savons encore que peu de choses sur la façon dont cette expertise se développe dans le cerveau et sur l’influence de l’enseignement sur ce développement. En particulier, nous ne savons pas si le fait de mentionner à des novices en sciences que leurs réponses sont erronées peut mener à l’activation de régions cérébrales liées à l’inhibition, qui sont généralement caractéristiques de l’expertise en sciences. Dans le but de vérifier si la rétroaction négative mène à l’activation de régions cérébrales associées à l’inhibition, nous avons demandé à des participants ayant des conceptions erronées en électricité de répondre à des questions liées à ce domaine durant une séance d’imagerie cérébrale. Après avoir répondu incorrectement à la plupart des questions, les participants étaient informés des bonnes réponses au test. Ils refaisaient ensuite le même test, étant alors conscients que leurs réponses initiales étaient erronées, ce qui les amenait à corriger ces réponses. L’utilisation d’un groupe contrôle a permis de s’assurer que les résultats n’étaient pas causés par un effet de répétition de la tâche. Ces résultats en cours d’analyse seront présentés au congrès. Ils permettront d’identifier les régions cérébrales qui sont plus activées à la suite de la rétroaction négative et de déterminer si ces régions sont les mêmes que celles activées chez l’expert en sciences.
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La capacité d’attribution de représentations factuelles et théoriques par des élèves de 2e, 4e et 6e année en contexte scientifiqueMichel BÉLANGER, Julie Mélançon (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Le développement de la théorie de l’esprit –soit la capacité à attribuer à autrui des représentations mentales différentes des siennes et à utiliser ces représentations pour faire des inférences– a été largement documenté en psychologie du développement, principalement auprès d’enfants d’âge préscolaire. Son développement se poursuit au-delà de 6 ans, mais encore peu de travaux en ont fait l’étude en milieu scolaire.
Étudier la théorie de l’esprit en contexte d’apprentissage des sciences au primaire apparait pertinent, parce que favorable à la manipulation de représentations factuelles mais surtout théoriques sur le monde. L’enfant est-il capable d’attribuer à autrui de telles représentations? Vers quel âge la manipulation en pensée de représentations théoriques est-elle possible? Les réponses à ces questions informeront le champ du développement de la théorie de l’esprit, mais aussi celui de la didactique des sciences et contribueront à une meilleure compréhension du rôle de la discussion scientifique en classe primaire.
Dans la première phase d’une étude en cours, on examine la capacité d’élèves de 2e et 6e année à attribuer des représentations factuelles et théoriques à autrui, soit à un enfant d’âge préscolaire exprimant des conceptions erronées (donc différentes de celles des sujets), et à inférer les actions du jeune enfant sur la base de ses conceptions.
Lors de cette communication, les objectifs, la méthodologie et les résultats de la première phase seront discutés.
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La créativité et l’autonomie chez les élèves en infographie en formation professionnelleMichel Bulon (UdeS - Université de Sherbrooke)
Les programmes de formation professionnelle construits selon une approche nettement plus behavioriste que constructiviste favorisent moins le développement de la créativité et de l’autonomie chez les élèves, ce qui implique que les enseignants de ce secteur doivent vraisemblablement adapter leur enseignement afin de favoriser systématiquement leur développement.
Cette communication aborde la problématique du développement de l’apprentissage de la créativité et de l’autonomie chez des élèves en infographie. Elle rend compte des stratégies d’enseignement et d’apprentissage utilisées par les enseignants et les élèves, de la cohérence entre ces stratégies et propose des pistes de réflexion pour développer la créativité et l’autonomie chez les élèves.
Les données de cette recherche qualitative de type exploratoire ont été recueillies par le biais d’entrevues semi-dirigées auprès d’un échantillon de cinq enseignants et de cinq élèves en infographie d’un centre de formation professionnelle de la région métropolitaine de Montréal. Les données ont été traitées selon l’analyse de contenu de L’Écuyer (1987).
L’analyse a révélé que les stratégies gagnantes sont de guider les élèves dans des projets différenciés et des projets de groupe qui ont du sens pour eux, d’inciter davantage les élèves à utiliser des stratégies cognitives, métacognitives, affectives et de gestion des ressources et d’inciter les élèves à varier leur recherche d’idées en utilisant davantage les moyens d’idéation.
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Projet FEMTO : stimuler l’intérêt pour les carrières en optiqueAnne-Sophie Poulin-Girard, Gabrielle Thériault (Université Laval), Véronique ZAMBON
Une récente étude effectuée à l’Université Laval auprès d’étudiants âgés de 16 à 18 ans indique que 95 % d’entre eux n’ont pas assez d’information sur la photonique pour la considérer comme un domaine d’étude et un choix de carrière. Conscientisés par ce besoin, des membres du Regroupement des étudiants en photonique et optique de Laval (REPOL) ont décidé de mettre sur pied un ensemble de ressources qui permettra d’introduire les élèves du secondaire aux sciences de la lumière et qui donnera accès aux conseillers en orientation à de l’information et à des activités complémentaires portant sur les carrières dans ce domaine. Afin de rejoindre le plus d’élèves possible, nous avons développé une approche en plusieurs volets qui accommode les différents types d’apprentissage. Cette plateforme multimodale inclura :
un laboratoire de démonstrations,
la trousse photonique canadienne,
une série de vidéos portant sur les carrières dans le domaine de l’optique-photonique,
et un site web regroupant les ressources ci-dessus et de l’information complémentaire.
Par exemple, le laboratoire de démonstrations permettra aux élèves de voir à quoi peut ressembler le milieu de travail et d’études dans ce domaine et leur présente du même coup des applications concrètes de la photonique. En complément, les protocoles permettant de reproduire ces démonstrations dans d’autres universités seront disponibles sur le site web, ainsi qu’une visite virtuelle du laboratoire.
Théories et méthodes de recherche en sciences de l'éducation
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Développement et évaluation de la validité et de la fidélité d’une grille d’observation évaluant des pratiques pédagogiques d’enseignants du primaireÉric FALARDEAU, Frédéric GUAY, Valérie Lessard (Université Laval), Pierre VALOIS
Les pratiques pédagogiques des enseignants sont au cœur de la réussite scolaire des élèves (Hattie, 2009). La formation professionnelle « CASIS » (acronyme signifiant Collaboration, Activités signifiantes, Structuration, Implication et Soutien à l’autonomie), développée dans le cadre d’une recherche action, a pour objectif principal d’enrichir les pratiques pédagogiques des enseignants du primaire et de rehausser la motivation de leurs élèves envers l’écriture. Afin d’évaluer l’efficacité de cette formation auprès des enseignants, nous avons entre autres développé une grille d’observation des pratiques enseignantes. Dix-huit enseignants de deuxième année ont participé à cette étude. Contrairement à d’autres études, les cinq pratiques pédagogiques ne sont pas auto-déclarées par les enseignants ou évaluées par les perceptions des élèves. Elles sont plutôt filmées, évitant ainsi des biais perceptuels. Pour chaque enseignant, nous avons filmé de trois à quatre séances d’une heure lors d’une leçon d’écriture. Les pratiques pédagogiques des enseignants ont ensuite été évaluées par deux juges à l’aide d’une grille de type Q-Sort constituée de 45 énoncés. La grille présente une fiabilité inter-juge acceptable (corrélations intra-classes > .60) ainsi qu’une cohérence interne adéquate pour chacune des cinq dimensions (alphas >.70). Aussi, la validité divergente et convergente de la grille a été supportée par l’entremise d’une matrice de corrélations multitraits-muliméthodes.
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Filmer les relations maître-élève et les transformations de l’expérience scolaire sur une année : avantages et limites d’une approche ethnographique avec caméra en éducationCeline Pechard (UQAM - Université du Québec à Montréal)
L’utilisation d’un outil d’enregistrement intrusif tel qu’une caméra pose la question du type de participation des sujets filmés à la recherche (Mohl, 2011) et des conséquences de cette participation dans la production des connaissances (Lallier, 2011). Dans le souci de garder une distance critique vis-à-vis de l’utilisation de la caméra lors de notre recueil de données, nous posons la question des avantages et des limites de l’approche ethnographique filmée dans le cadre de notre recherche. Celle-ci consistait en une étude de cas portant sur les liens entre la relation maître-élève (RME) (Riley, 2011 et Pianta, 1999) et les transformations de l’expérience scolaire d’adolescents à risque de décrocher de l’école et de leurs deux enseignantes exclusives. Les processus par lesquels la RME agit sur l’expérience scolaire, les modalités par lesquelles la RME peut contrecarrer des influences extrascolaires et les conditions que l’école peut mettre en place pour faciliter des transformations durables de l’expérience scolaire étaient analysés. L’originalité de cette communication est de questionner le potentiel de créativité qu’apporte la contrainte de la caméra dans le design d’une recherche qui touche la logique de subjectivation des sujets (Dubet, 1996), une logique justement mobilisée par le fait même d’être filmé.
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Conceptions d’enseignants du primaire marocain au regard des démarches d’enseignement-apprentissage à mettre en place pour l’opérationnalisation de la pédagogie de l’intégrationIsmail Bou-Serdane (UdeS - Université de Sherbrooke)
La communication présente les résultats préliminaires d’un recueil de données par questionnaires et entrevues semi-dirigées auprès d’une trentaine d’enseignants marocains du primaire au regard des démarches d’enseignement-apprentissages associées à la pédagogie de l’intégration. Cette dernière a été adoptée au Maroc en 2009 comme cadre méthodologique d’opérationnalisation de l’approche par compétences (Ministère de l'Éducation nationale, 2008). Or, l’analyse des fondements épistémologique et pédagogicodidactique sous-jacents à cette pédagogie soulève des interrogations quant à son adéquation pour le développement de compétences. En effet, selon Roegiers (2010), l’auteur clé sur lequel s’appuie le Maroc pour l’implantation de la pédagogie de l’intégration, celle-ci s’inspire de plusieurs courants épistémologiques notamment le constructivisme, le socioconstructivisme et le cognitivisme et pourrait s’actualiser en classe aussi bien selon des démarches traditionnelles de transmission de connaissances ou selon des démarches à caractère constructivisme. Dès lors, se pose la question des conceptions d’enseignants du primaire au Maroc au regard des démarches d’enseignement-apprentissage à mettre en œuvre en classe pour opérationnaliser la pédagogie de l’intégration?
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Lorsque l’interaction dérape à l’école : analyse de l’épisode « À l’école » des Têtes à claques (http://www.tetesaclaques.tv/a_l_ecole_vid821)Maryvonne MERRI, Audrey PERREAULT, Marielle PURDY, Sylviane Veillette (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Le clip d’animation ‘À l’école’ des Têtes à claques, série
humoristique sur Internet, met en scène une confrontation entre Gabriel et son
enseignante, Mme Duguay, alors qu’elle énonce une situation où Paul prend 2
pommes à Marie, un problème de soustraction. Cette communication illustrera la
pertinence d’utiliser une situation parodique pour transposer, en formation
universitaire, un concept scientifique essentiel : l’enrôlement (Wood, Bruner
et Ross, 1976).L’enrôlement, à l’initiative de l’enseignant, négocie une
définition de la tâche ainsi que le rôle de chacun dans l’interaction. Pour ce
faire, Mme Duguay utilise un instrument familier, car il est partie intégrante
du genre professionnel (Clot et Faïta, 2000) : le « problème d’échauffement ».
Au fur et à mesure des résistances de Gabriel, l’enseignante révèle les règles
du jeu didactique de l’école : la mise en scène du savoir dans une
situation-prétexte et l’acceptation implicite des élèves d’y jouer leur rôle.Gabriel maîtrise si bien les règles de la prise de parole à
l’école qu’il peut les détourner : il lève la main pour demander la parole
et emploie un registre de langue soutenu. Ce faisant, il réinterprète la
situation d’apprentissage comme une situation à caractère moral et social.Gabriel élabore un discours d’autorité qui lui permet d’inverser
le lieu du pouvoir, tandis que l’enseignante perd la face (Goffman, 1967). L’enjeu
d’apprentissage est alors remplacé par un enjeu de contrôle du comportement d’autrui. -
L'habitus permet-il d'entrer dans un processus de rapport au savoir?Catherine Nafti Malherbe (UCO - Université Catholique de l'Ouest)
L'habitus permet-il d'entrer dans un processus de rapport au savoir ?
Notre objectif à travers cette communication est de montrer que l'on ne peut pas parler d'apprentissage et de rapport au savoir sans aborder certains concepts sociologiques tels que l'habitus ou la reproduction, tout particulièrement dans le modèle éducatif français où il est très difficile d'aller vers un rapport au savoir, alors qu'un rapport de savoir structuré va de soi. Le rapport de savoir coïncide avec les différents champs sociaux, il procure à l'individu une certaine harmonie, tandis qu'un rapport au savoir contraint l'individu à produire et non à reproduire, à aller au delà de ses normes et de ses valeurs originelles, parfois à remettre en cause son habitus primaire. Toutefois, nous voulons nous affranchir à la fois des théories sociologiques classiques et idéologiques. Pour cela, nous avons décidé d'avoir une approche compréhensive, d'être à l'écoute d'élèves ingénieurs en faisant des entretiens collectifs.C’est pourquoi une recherche collaborative nous a semblé plus appropriée. Nous allions reprendre ce qu'avait préconisé Dewey (1975) : "Nous mettre à l'écoute de la pratique des acteurs"."Le chercheur doit donc essayer de retrouver une certaine naïveté pré-sociologique pour se protéger contre les allant-de-soi, tout en sachant, s’il a lu Bachelard ou Bourdieu, que nul ne peut être épistémologiquement et sociologiquement vierge.(Charlot, 1997).
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De l’expérience aux récits de vie : quelles dynamiques d’apprentissage?Letitia Trifanescu (Université Paris-Nord (Paris 13))
Lorsque nous apprenons de la vie, nous apprenons tous simplement à vivre (Delory-Momberger, 2006). L’étude des migrations permet au mieux de d’explorer cette idée. Une des théories unificatrices sur l’apprentissage consiste à le considérer comme une dynamique, un processus qui, tout au long de la vie se nourrit de l’expérience. Cette perspective épistémologique a eu des nombreuses conséquences pratiques dans le champ social, dont le domaine de l’immigration est un dès plus concernés.
Nous nous focaliserons ici sur le processus d’apprentissage lié à la migration ayant comme point de départ empirique une recherche qualitative sur des femmes migrantes Africaines. Notre analyse porte sur les modalités selon lesquelles les individus transforment leurs expériences de migration en sources d’apprentissage social. Inscrits dans un paradigme biographique, nous allons analyser les relations entre apprentissage expérientiel et processus de subjectivation telles qu’elles se présentent dans les récits de migration. En tant que période transitoire marquée par des ruptures culturelles et identitaires, la migration s’accompagne d’un travail biographique intense. Le résultat c’est une transformation de l’individu dans une dynamique de prise de pouvoir d’agir. Changer de vie sous-tend la capacité constante de se (re)inventer et changer le passé signifie réussir à le revaloriser dans une perspective future.
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La trajection au cœur de la transdisciplinarité pour une production des savoirs sans frontièresYannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs)
Les apprentissages réclament que l’enseignant, dans le cadre transdisciplinaire de la bivalence, de mettre en œuvre le concept de trajection afin que les élèves construisent des liens entre les disciplines. Qu’est-ce qui fait que la trajection se trouve au cœur d’une démarche transdisciplinaire pour la construction de savoirs sans frontières dans des situations d’enseignement ainsi que pour la production de savoirs scientifiques ?
Après avoir définit la trajection et la transdisciplinarité dans la pratique de l’enseignement et de la transmission des savoirs, nous exposons la méthode employée pour démontrer notre proposition. Une grille d’analyse des attitudes des enseignants, dans le primaire et dans des centres de formation d’apprentis, fondée sur les spécificités de la trajection a été élaborée pour étudier les actes éducatifs. Au regard des traits, des particularités et des obligations des différentes fonctions nous avons extrait les caractéristiques qui positionnent la trajection au cœur de la transdisciplinarité. Ces éléments, de nature sémiotique, attestent que la trajection tient un rôle d’articulation et de dynamique à tout acte d’enseignement tout particulièrement au contact de diverses disciplines.
Conscientiser la trajection dans la structuration des apprentissages renforce l’ouverture transdisciplinaire nécessaire à la production de savoirs sans frontières.
Mots clefs : apprentissage, éducation, enseignement, transdisciplinarité, trajection, savoirs
Session d'affiches
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Surévaluer ou sous-évaluer sa compétence, est-ce une bonne chose pour un élève? Le point de vue des enseignantsThérèse BOUFFARD, Marie-Pier LANGLOIS-MAYER, Rebecca Levesque-Guillemette (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les effets d’une sous-estimation par l’élève de sa compétence sont unanimement jugés dans les écrits scientifiques comme étant négatifs alors que ceux d’une surestimation sont moins consensuels mais tendent à être positifs. Mais, qu’en pensent les enseignants? Il semble n’y avoir aucune étude empirique sur cette question. La présente étude visait à examiner l’avis de 478 (149 hommes) enseignants œuvrant de la 5è année du primaire à la 5è année du secondaire sur les effets présumés d’une sur et d’une sous-évaluation de sa compétence; et vérifier si ces avis différaient selon leur genre, la durée de leur expérience et leur niveau d’enseignement. Les résultats indiquent que les avis sur le caractère positif de la sur et de la sous-évaluation ne sont pas mutuellement exclusifs (r =-.22). Alors que 68% des enseignants du primaire croient que surévaluer sa compétence a un impact positif sur le fonctionnement de l’élève, seulement 45% de ceux du secondaire le croient (χ2 (2) = 11.69, p < .005). Il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes dont des avis sont partagés à environ 50%. Enfin, 59% des enseignants ayant moins de 10 années d’expérience jugent préférable qu’un élève sous-évaluent ses capacités mais seulement 43% de ceux plus expérimentés le pensent (χ2 (3) = 11.83, p < .01). La discussion traitera du rôle des croyances des enseignants sur le caractère adaptatif de la sur et de la sous-évaluation de sa compétence de l’élève sur leurs pratiques envers lui.
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Quelles difficultés dans l'évaluation de l'interprétation en lecture? Les problèmes soulevés par les didacticiens et par les enseignants : une comparaisonSébastien BÉLAND, Alexie MIQUELON, Sylvie Marcotte (UdeM - Université de Montréal)
« Comprendre et interpréter un texte » est une composante de la compétence à atteindre en lecture à l’école secondaire québécoise (MELS, 2007). En classe, cependant, l’interprétation est beaucoup moins travaillée que la compréhension (Beaudry, 2009; Tauveron, 2001), ce qui s'explique en partie par le fait que la lecture interprétative pose des problèmes dans le cadre de son évaluation. En effet, contrairement à sa compréhension, l’interprétation d’un texte est difficilement évaluable, en raison de l’activité subjective du lecteur (Dufays, Gemenne et Ledur, 2005; Rouxel et Langlade, 2004).
Cette communication par affiche présentera les résultats de deux études menées à partir de cette problématique. D’abord, les résultats d’une recension des écrits sur les principaux problèmes en évaluation des lectures interprétatives, tels que répertoriés par des chercheurs en didactique de la lecture littéraire, seront présentés. Ensuite seront présentées les données issues des réponses données par 33 enseignants du secondaire à un questionnaire portant sur les difficultés qu'ils rencontrent lors de l’évaluation de la composante « interprétation » de la compétence en lecture. Ces données, analysées selon un devis mixte, permettent une comparaison entre les problèmes soulevés par les didacticiens et ceux soulevés par les répondants, qui, comme notre analyse le révèle, ne sont pas toujours en adéquation.
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Utilisation de stratégies d’apprentissage par les étudiants universitaires ayant suivi le cours Atelier d’efficience cognitiveMohamed HRIMECH, Julie Mayrand (UdeM - Université de Montréal)
La persévérance et l’abandon des étudiants universitaires préoccupent grandement les universités. Ainsi, plusieurs ont décidé de mettre en place des interventions afin de favoriser la réussite et la persévérance. Cependant, peu de ces interventions ont fait l’objet d’évaluations systématiques. Ce type d’évaluation des pratiques est rarement effectué, même s’il est nécessaire pour distinguer les interventions efficaces de celles qui ne le sont que peu ou pas.
À l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, un « Atelier d’efficience cognitive » vise à aider les étudiants dans leurs études, par l’enseignement direct d’un ensemble de stratégies d’apprentissage.
Par cette recherche, nous voulons connaître les effets à moyen terme de cet atelier, plus spécifiquement découvrir comment les étudiants maintiennent ou non l’utilisation des stratégies apprises lors de ce cours. Dans cette communication, nous présenterons la problématique et le cadre théorique de la recherche en cours ainsi que des résultats préliminaires.
Cette étude exploratoire sera effectuée auprès d’environ 120 étudiants, provenant de différents programmes d’étude, ayant suivi cet atelier. Un questionnaire et des entrevues individuelles permettront de recueillir des données mixtes. Des analyses globales et thématiques seront effectuées.
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Influence des facteurs motivationnels et physiologiques sur la performance académique des étudiantes universitaires de premier cycleMylène AUBERTIN-LEHEUDRE, Marie-Maude Dubuc (UQAM - Université du Québec à Montréal), Antony D. KARELIS
Contexte:Un lien entre les facteurs motivationnels, physiologiques et le rendement scolaire chez les enfants a été suggéré.Objectif:Déterminer le rôle que jouent les facteurs motivationnels et physiologiques sur le rendement scolaire des étudiantes universitaires de premier cycle.Méthodes:46 femmes âgées entre 19 et 52 ans inscrites à temps plein à l’université et ayant complété au moins 45 crédits ont participé à l’étude. La composition corporelle, la circonférence de la taille et des hanches, la force de préhension, la consommation maximale d’oxygène et la motivation envers les études ont été évaluées. L’indice de rendement scolaire (IRS=moyenne académique individuelle/moyenne académique du groupe) a servi à diviser les 46 participantes en deux groupes égaux (Bas-IRS et Haut-IRS) afin de les comparer.Résultats:Le poids, l’indice de masse corporelle, la masse grasse, la circonférence de la taille et la circonférence des hanches sont significativement plus élevés (p<0,05) dans le groupe B-IRS. De plus, la force de préhension (kg) en fonction du poids corporel (kg) et la motivation intrinsèque à la connaissance sont significativement plus élevées (p<0,05) dans le groupe H-IRS. Une tendance plus élevée au niveau du pourcentage de masse grasse chez les participantes du groupe B-IRS est observée.Conclusion:Les résultats obtenus suggèrent que certains facteurs physiologiques et motivationnels sont associés au rendement scolaire des étudiantes universitaires de premier cycle.
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Élaboration d’un modèle théorique pour l’étude du rapport au savoir en didactique de l'histoire et éducation à la citoyennetéJessica Leblanc (UdeM - Université de Montréal)
Cette présentation a pour objectif de communiquer les résultats obtenus suite à la recherche menée dans le cadre d’une maîtrise en didactique de l’histoire. La problématique du mémoire s’articulait autour du lien proclamé par le programme de formation de l’école québécoise au secondaire entre l’apprentissage de l’histoire et la consolidation d’une citoyenneté active et participative. Selon le programme, l’étude de l’évolution démocratique de notre société doit amener les élèves à reconnaître l’importance de l’action humaine dans le changement social et, par le fait même, les amener à prendre conscience de l’importance de leur citoyenneté et de leur propre possibilité d’action sociale et politique. Voulant étudier ce lien chez les élèves, nous avons constaté un manque au niveau théorique. Nous avons donc mené une recherche spéculative en suivant les méthodes de Martineau, Simard et Gauthier (2001) et de Van der Maren (1996). Nous avons d’abord montré l’existence d’un manque réel ouvrant la voie à des perspectives de recherche novatrices. Nous avons ensuite argumenter en effectuant une analyse critique des notions et des concepts concurrents et en montrant la valeur heuristique de la notion de rapport au savoir pour étudier le lien entre l’apprentissage de l’histoire et le sentiment d’être un acteur politique effectif. Nous avons finalement élaboré un modèle intégrant le rapport au savoir et qui nous permettrait d’étudier cette question chez des élèves du secondaire.
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Mesurer l’évolution de l’intérêt en français : élaboration et validation d’échelles mesurant le développement en quatre phases de l’intérêt en françaisIsabelle Cabot (Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu)
Dans le cadre d’une étude visant à stimuler l’intérêt des collégiens pour l’étude du français dans un environnement numérique d’apprentissage, un instrument de mesure valide permettant d’évaluer l’évolution de l’intérêt au cours d’une session d’étude était requis. La théorie du développement de l’intérêt en 4 phases d’Hidi et Renninger (2006) ayant été choisie comme cadre conceptuel dans cette étude, sans toutefois qu’un instrument de mesure n’en soit découlé jusqu’à ce jour, un tel questionnaire a donc été élaboré. Selon cette théorie, un intérêt situationnel doit d’abord être suscité (phase 1) puis maintenu (phase 2) pour mener à l’émergence (phase 3) et à l’approfondissement (phase 4) d’un intérêt personnel. Durant l’hiver 2011, dix items représentant chacune des 4 phases du développement de l’intérêt ont été formulés. Ces quarante items ont été soumis pour évaluation à deux enseignantes de psychologie maîtrisant bien le domaine de la motivation scolaire. Conséquemment, les 20 meilleurs items de type Likert en sept points (5 items par phase) ont été administrées à 98 collégiens inscrits à un cours de renforcement en français à l’automne 2011, puis soumis à des analyses factorielles (AF) exploratoires. Les quatre échelles unidimensionnelles présumées ont été constatées : phase 1 (5 items; α = ,95), phase 2 (5 items; α = ,89), phase 3 (4 items; α = ,79), phase 4 (4 items; α = ,90). À l’automne 2012, la validité de ces 4 échelles a été confirmée par des AF confirmatoires.
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Comparaison de l'activité cérébrale de novices et d'experts en sciences au cours de la réalisation d'une tâche en physique mécanique impliquant une conception fréquenteLorie-Marlène Brault Foisy (UQAM - Université du Québec à Montréal), Steve MASSON, Patrice POTVIN, Martin Riopel (UQAM - Université du Québec à Montréal)
En enseignement des sciences, les interventions pédagogiques se heurtent souvent aux préconceptions qu’entretiennent les élèves à propos de différents phénomènes naturels. Le domaine de la physique mécanique est d’ailleurs réputé comme étant l’un des domaines causant le plus de difficulté aux élèves. L’objectif principal de cette recherche est de vérifier si les experts en physique mécanique détiennent toujours des préconceptions qu’ils doivent inhiber pour répondre de façon scientifique. Deux groupes de participants ont été comparés: un groupe de novices n’ayant pas réalisé de changement conceptuel et un groupe d'experts qui sont présumés avoir déjà réalisé un changement conceptuel. Des images du cerveau des participants ont été prises alors qu'ils réalisaient une tâche cognitive en physique mécanique dans un appareil d’IRMf. Trois types de films leur ont été présentés : des films naïfs, non conformes aux lois du mouvement de Newton, des films newtoniens, conformes aux mêmes lois et des films contrôle. Les participants devaient juger si ces films étaient corrects ou incorrects. Les résultats montrent que les experts présentent des activations significativement plus prononcées pour des régions associées à l’inhibition, telles que le cortex préfrontal ventrolatéral et dorsolatéral. Ces résultats sont susceptibles d’influencer notre façon de concevoir le processus de changement conceptuel ainsi que les moyens pédagogiques à privilégier pour y parvenir.
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Considérations d’infrastructure sociale pour la mise en place d’une communauté d’apprentissage en réseau en contexte de langue seconde : perspectives de l’enseignantKesi Walters (Université Laval)
Nous explorons des moyens de promouvoir l'apprentissage de langues secondes en contexte qui promeuvent les interactions entre les pairs, entre autres, l’étayage par les pairs (Donato, 1994; Danli, 2011) et l’enseignant (Wood, Bruner et Ross, 1976) à l’aide de technologies de collaboration. Nous croyons que la mise en œuvre de communautés d’apprentissages en réseau (Laferrière, 2005) pourrait en être un moyen propice. Pourtant, Liponnen (2002) explique que, pour intégrer les technologies dans les milieux naturels, il faut d’abord résoudre des défis à l’échelle technique, organisationnelle et pédagogique. Par ailleurs, Bielaczyc (2006) propose un cadre d’infrastructure sociale à considérer en même temps que l’intégration de l’outil. Nous demandons : quelle est la perspective de l’enseignant à l’égard de différentes structures sociales pour la mise en place d’une communauté d’apprentissage en réseau en contexte de langue seconde? Nous avons mené un projet de recherche formation (Désgagné, 2001) pendant 7 mois avec l’observation participante, les entretiens semi-dirigés, et les ethnographies de notes écrites. Par la suite, nous avons fait une analyse inductive générale (Thomas, 2006) pour interpréter les données. L’affiche offrira une piste de réflexion et d’intervention pour le personnel qui voudrait comprendre les considérations de structures sociales à faire pour la mise en place d’une communauté d’apprentissage en réseau en contexte d’apprentissage de langue seconde.
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Diagnostic de difficultés d’apprentissage des mathématiques à l’entrée de l’université en TunisieRidha Najar (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)
Ce travail envisage de comprendre et d’expliquer les difficultés d’apprentissage des mathématiques à l’entrée de l’université en Tunisie et qui soient liées à l’enseignement et l’apprentissage des notions ensemblistes fonctionnelles et du symbolisme mathématique. Pour ce faire, et nous situant essentiellement dans le cadre de la théorie anthropologique du didactique due à Chevallard, nous avons étudié dans un premier temps, selon une grille d’analyse (voir image jointe), les rapports des institutions Enseignement Secondaire (ES) et Première année des Classes Préparatoires Scientifiques (CPS1) aux notions ensemblistes fonctionnelles. L’étude de ces rapports a mis en évidence un dysfonctionnement et une rupture dans les organisations mathématiques mises en place pour l’enseignement et l’apprentissage des notions ensemblistes fonctionnelles lors du passage de ES à CPS1. Dans un deuxième temps, et à travers une analyse de réponses d’étudiants de CPS1 à deux tests d’algèbre, nous avons essayé de comprendre et d’expliquer le lien entre les difficultés et obstacles rencontrés par les étudiants dans leur travail et les choix institutionnels d’enseignement concernant les notions ensemblistes fonctionnelles. Cette analyse a permis de montré à quel point des difficultés dans la gestion du langage ensembliste et la manipulation du symbolisme mathématique conduisent à des blocages dans la résolution de problèmes et rendent inopérantes les connaissances mathématiques apprises.
Enseignement supérieur et utilisation des TIC en enseignement
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Besoins de formation des enseignants et élèves du primaire et du secondaire en matière de recherche d’informationMartine Mottet (Université Laval), Soufiane ROUISSI
Savoir rechercher, évaluer et utiliser l’information de manière éthique est une compétence d’autant plus essentielle aujourd’hui que la plupart des apprenants et citoyens puisent l’information dans le Web pour se documenter. Or, cette compétence n’est pas expressément indiquée dans le Programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ). Pourtant, on demande couramment aux élèves de faire de la recherche documentaire sans leur enseigner comment procéder. Il en résulte que, même aux cycles supérieurs universitaires, la majorité des étudiants sont démunis à cet égard. Dans cette communication, nous présentons les données recueillies auprès des enseignants qui ont participé à une recherche-action visant la formation d’enseignants et d’élèves du 3e cycle du primaire. Nous rendons aussi compte du portrait que nous avons dressé, à l’aide d’une enquête par questionnaire soumis à des enseignants du primaire et du secondaire, de leurs représentations du processus de recherche d’information, des liens à faire avec le PFÉQ, des connaissances, habiletés et besoins de formation des élèves, de leurs propres besoins de formation, ainsi que de leurs pratiques d’enseignement déclarées.
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Est-ce que la culture numérique rime avec la compétence numérique chez les élèves du secondaire? Une analyse critique des recherches empiriquesJean Gabin Ntebutse (UdeS - Université de Sherbrooke)
Depuis l'entrée du renouveau pédagogique au secondaire au Québec, l'environnement numérique n'a cessé de se complexifier et d'attirer l'intérêt des jeunes. On relève partout en Occident une utilisation massive par les jeunes d’une gamme variée de moyens de communications : sites de réseaux sociaux, jeux en ligne, sites de partage de vidéo, téléphones mobiles intelligents, etc. Le déploiement de ces médias est tellement massif et rapide que certains auteurs parlent de développement d’une culture numérique chez les adolescents. On peut alors se demander si la manipulation de ces médias contribue réellement au développement d'une compétence numérique chez les élèves, compétence qui serait transférable dans la réalisation des tâches scolaires. Une recension des écrits effectuée dans différentes bases de données sur la compétence numérique développée par les élèves nous amène à nuancer le discours jovialiste de certains commentateurs quant aux compétences développées par les jeunes avec la manipulation des nouveaux médias numériques. En effet, ces jeunes développeraient davantage un ensemble d'habiletés procédurales de base que des compétences de haut niveau sur le plan technologique, cognitif et éthique. Ainsi, vivre dans un environnement numérique n'impliquerait pas pour ces jeunes d'être compétent sur le plan numérique.
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Créacollage numérique et plagiat : différences culturelles entre les étudiants canadiens et chinoisMary FRANKOFF, Holly HE, Martine Peters (UQO - Université du Québec en Outaouais)
La recherche d’information par les jeunes dans le but de rédiger un travail scolaire s’apparente au créacollage (patchworking). La métaphore du « patchworking » met en évidence la façon dont les processus d’apprentissage et de création de connaissances s’apparentent à la couture ou à l’assemblage de diverses pièces pour créer quelque chose de nouveau, à la façon d’une courtepointe. Ryberg et Dirckinck-Holmfeld (2008) précisent qu’une approche de créacollage numérique amène l’étudiant à choisir différents morceaux tels que les idées, les arguments, les informations brutes, les images, les vidéos, les textes et à les combiner, à les réorganiser, à les agencer pour finalement les tisser dans une nouvelle création. Ce créacollage numérique est perçu par de nombreux chercheurs comme étant un processus créatif qui requiert une réflexion critique de l’étudiant. Cependant, nombreux sont les professeurs qui jugent que cette approche produit un texte plagié.
À l’aide de questionnaires et d’entretiens, nous avons examiné les stratégies de créacollage numérique utilisées par des cégépiens québécois et des étudiants universitaires en Chine. Les résultats démontrent que des différences culturelles existent en ce qui a trait à l’utilisation des diverses stratégies de créacollage ainsi que la perception qu’ont les étudiants du plagiat. Nos conclusions porteront sur la réflexion pédagogique que peut susciter ces résultats.
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Analyse des profils et suivi des apprenants pour développer la réussite universitaire dans un cours en ligneMartine Mottet (Université Laval), Soufiane Rouissi
Dans le cadre d’un cours visant à développer les compétences des étudiants à rechercher, évaluer, utiliser et présenter l’information, cours diffusé en mode asynchrone et auquel ont été inscrits au cours des deux dernières années près de 500 étudiants des 3 cycles universitaires inscrits dans 17 programmes de 6 facultés différentes, nous nous sommes penchés sur les facteurs qui favorisent la réussite universitaire des étudiants dans cette formation. Pour ce faire, nous avons examiné les profils des apprenants (études antérieures, programme d’étude en cours, autoévaluation des compétences à l’égard des connaissances et compétences à maîtriser, formation antérieure, motivation et attentes à l’égard du cours, conditions d’étude, encadrement souhaité, etc.), leurs pratiques habituelles d’utilisation de l’information, leur expérience de formation en ligne, l’autoévaluation de leurs facteurs de réussite universitaire, leurs réflexions quant à leur cheminement dans le cours à quatre différents moments de celui-ci, ainsi que leurs résultats aux différentes évaluations. Dans cette communication, nous présentons les principaux constats quant aux facteurs de réussite des étudiants dans le cours, ainsi que des réflexions sur les améliorations à apporter dans le matériel éducatif et dans l’encadrement des étudiants.
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Les dimensions psychoaffectives de la persévérance en situation de formation à distanceClément DUSSARPS, André GASCON, Didier Paquelin (Université de Bordeaux)
Cette proposition s’appuie sur des résultats d’une recherche conduite depuis 2011 dans un contexte partenarial international et dont l’objectif est de comprendre en quoi et comment le sentiment d’auto-efficacité, la confiance en soi, dans des tiers et dans le dispositif participent à la persévérance des étudiants dans leurs pratiques de formation à distance. L’hypothèse directrice est fondée sur l’importance de l’édification d’un climat de sécurisation psycho-affective qui permet à l’apprenant de se sentir à la fois soutenu et contenu dans ses actes d’apprentissage tout en pouvant organiser ses pratiques de formation en fonction de son contexte et des ressources qu’il est potentiellement en capacité de mobiliser. Pour traiter cette problématique, trois séries d’enquêtes ont été initiées auprès de 2000 étudiants inscrits à au moins un cours à distance proposés par trois universités françaises et une université québécoise : une enquête à l’entrée en formation traitant de leurs attentes et représentations vis-à-vis de cette modalité formative complétée par une identification de leurs styles d’apprentissage, une enquête à mi-parcours, et une enquête après les périodes d’examen. La réalisation d’une analyse diachronique des trajectoires de formation au cours de la période étudiée montre en quoi et comment ces dimensions psycho-affectives contribuent ou non à la persévérance, en relation avec la perception d’un sentiment d’isolement et avec le style d’apprentissage de l’apprenant.
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Conception d'un guide d'intervention institutionnelle élaboré dans une perspective collaborative pour favoriser la réussite éducative des étudiants innus au cégep et à l'universitéRoberto GAUTHIER, Chantale Lévesque (Cégep de Baie-Comeau), Nathalie SANTERRE
Chaque année, le Cégep de Baie-Comeau reçoit une trentaine d’étudiants innus. Bien que cette clientèle fréquente notre établissement depuis son ouverture, le personnel a réalisé, lors de l’implantation du Plan stratégique 2009-2014, qu’il connaissait peu ces étudiants. Comment alors mettre en place des stratégies pédagogiques qui favorisent leur réussite?
L’étudiant innu avait toujours été au cœur des préoccupations du collège. Toutefois, jamais nous n’avions questionné ce dernier sur ses besoins, ses stratégies d’apprentissage, ses préférences quant aux stratégies d’enseignement et d’encadrement, son intégration scolaire et ses perceptions quant à l’accueil qu’il reçoit à son arrivée. Nous avons donc mis en place une recherche action, en collaboration avec l’UQAC et le Centre des premières nations Nikanite. Plusieurs intervenants ont été consultés dans le cadre du projet : des étudiants innus et allochtones, des enseignants, des professionnels ainsi que des experts innus.
Nos objectifs consistent, notamment, à mieux cerner les éléments de culture et les préoccupations scolaires des étudiants innus, à identifier les stratégies d'enseignement, d'apprentissage et d'encadrement les plus appropriées à leurs réalités de même qu'à élaborer un Guide d’intervention institutionnelle pour le personnel enseignant et professionnel qui tiendra compte des éléments de culture de la clientèle innue et qui sera également utile pour l’ensemble des étudiants de nos établissements respectifs.
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Clinique universitaire en sciences infirmières, volet IPS-SPL : projet novateur à l'UQTRSophie Longpré (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Les infirmières praticiennes en soins de première ligne (IPS-SPL), nouvelles professionnelles de la santé, sont appelées à conjuguer leur pratique avec de nombreux enjeux : cliniques, professionnels ou politiques. Or, un des enjeux majeurs est la formation de ces futures professionnelles qui se veut à la hauteur des attentes de la société. Afin de favoriser une meilleure préparation de ses étudiantes, l’Université du Québec à Trois-Rivières a investi dans un projet novateur et d’envergure, soit la mise en œuvre d’une clinique universitaire de soins de santé courants de première ligne. Un médecin omnipraticien en partenariat avec une IPS-SPL agissent à titre de formateur auprès des étudiantes et des stagiaires œuvrant à la clinique. Cette communication orale a comme principal objectif de faire la démonstration de l’importance de ce nouveau moyen pédagogique pour la formation des futures IPS-SPL. La mission, les buts et les objectifs de la clinique, tant au niveau des soins cliniques, de l’enseignement ou de la recherche, seront décrites. Un portrait de la clinique, de la clientèle et des interventions effectuées sera présenté. Finalement, les retombées préliminaires auprès des étudiantes, de la clientèle et des autres intervenants seront discutés. En guise de conclusion, les rêves et les projets de recherche et de développement cli9nique seront partagés.