La Convention relative aux droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies (1989, ratifiée par le Canada en 1991) reconnaît le droit de chaque enfant et jeune « de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l'enfant ». (articles 12 et 13). La recherche en éducation inclusive reconnaît l’importance capitale de faire une place à la « voix » des jeunes.
Récemment, des chercheur.e.s ont exploré les enjeux méthodologiques et éthiques liés à leur implication dans les recherches (Odier-Guedj et Chatenoud, 2024), ainsi que les différentes formes de participation et leurs divers niveaux de contribution tout au long du processus de recherche (Fournier, Dubé et al., 2024). Par exemple, en tant que cochercheurs, les jeunes participants peuvent apporter une validité dans le codéveloppement et l’évaluation même du contenu produit (Beaupré et al., 2017, 2024; Letscher et al., 2024). De plus, leur voix peut offrir des rétroactions précieuses et ainsi contribuer à l’évolution des pratiques (Röhl et Gärtner, 2021).
Malgré cette reconnaissance croissante, des défis persistent quant à la participation effective des jeunes et de leur famille dans la recherche. Dans une optique de recherche collaborative-participative, comment peut-on s’assurer de rendre justice à la voix des jeunes et de leur famille? Quels outils peuvent être utilisés pour s’assurer de l’accessibilité du processus de recherche et de la collecte aux jeunes? Comment rendre la recherche en éducation plus inclusive? Cette proposition de colloque s’inscrit donc dans cette perspective qui valorise la voix des jeunes et plus largement dans la thématique du Laboratoire international sur l’inclusion scolaire (LISIS) sur « la voix des jeunes et de leur famille, de l’entrée à l’école à l’insertion sociale et professionnelle ».