À proximité des grandes agglomérations québécoises, le réseau routier est particulièrement dense et sujet à une accélération de vieillissement à cause d’une constante augmentation de trafic et de conditions climatiques sévères, avec des températures variant -30oC à +30oC accompagnées d’une forte humidité lors des périodes de dégel. Par conséquent, on remarque une détérioration de plus en plus rapide des routes pour lesquelles de nouvelles techniques de réhabilitation se doivent d’être élaborées.
Une manière innovante de réhabiliter les chaussées détériorées serait de mettre en œuvre un procédé de biocalcification, développé depuis une quinzaine d’années pour l’amélioration des sols en place, de manière à améliorer les performances de matériaux de fondation et/ou de sous-fondation des chaussées.
La biocalcification est un procédé consistant à tirer profit de l’activité bactérienne d’un sol de manière à améliorer ses propriétés mécaniques par la formation de précipités de carbonates de calcium. Par un phénomène de densification et de cohésion, ces derniers améliorent alors la résistance au cisaillement et réduit les risques de rupture.
Dans une perspective d’amélioration des chaussées, la présentation mettra en lumière les résultats d’essais préliminaires de gel-dégel sur des sables traités par biocalcification, puis présentera les modalités d’un test pilote qui consistera à traiter des chaussées expérimentales par biocalcification et à étudier l’influence des cycles de gel-dégel.